Qui aurait lu ...
Page 6 sur 38 • Partagez
Page 6 sur 38 • 1 ... 5, 6, 7 ... 22 ... 38
Re: Qui aurait lu ...
topocl a écrit:Pour une vieille dame à qui j'ai rendu visite hier: qui aurait lu une nouvelle (genre XIXème siècle) où une vieille dame parle à ses pommes de terre ???
La patate c'est le domaine d'animal...
shanidar- Messages : 1592
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Qui aurait lu ...
shanidar a écrit:topocl a écrit:Pour une vieille dame à qui j'ai rendu visite hier: qui aurait lu une nouvelle (genre XIXème siècle) où une vieille dame parle à ses pommes de terre ???
La patate c'est le domaine d'animal...
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Qui aurait lu ...
j'ai des lacunes et la réponse m'intéresse.
_________________
Keep on keeping on...
Re: Qui aurait lu ...
La dame en question a déjà relu toute les nouvelles de Maupassant sans succès...
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Qui aurait lu ...
Ce journal d'atelier, déjà publié en 1993 par l'Ecole des Beaux-Arts est un livre inclassable. C'est l'autoportrait d'un artiste malicieux et sensuel. Sans fausse pudeur ni provocation, Cueco examine son corps, ses odeurs et ses humeurs pour célébrer l'animalité du corps amoureux. Henri Cueco a publié une dizaine de livres.Résumé de \"Le Journal D'Une Pomme De Terre" a écrit:Ma mère n' était pas à proprement parler une pomme de terre.Pourtant, moi, je rêve souvent que je germe, le corps couvert de fumier et de terre, bienheureux bourgeonnant. Mon père n'était pas un familier des pommes de terre, son féculent culturel était le riz. Je ne l'ai jamais vu regarder attentivement une pomme de terre, bien qu'il s'intéressât aux formes voluptueuses des femmes. Mon père préférait la courge.
Henri Cueco était un peintre original et modeste, un esprit libre et ludique, drole et facétieux.
D' où sa présence ches les Papous dans la tete.
Il est mort en mars 2 017.
Son Journal d' une pomme de terre peut etre lu avatageusement par des vieilles dames -indignes ou pas, par les amateurs de patates -qui ne l' est pas ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Qui aurait lu ...
Merci, bix, tu nous dégottes toujours des trucs extras!
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Qui aurait lu ...
bix_229 a écrit:Ce journal d'atelier, déjà publié en 1993 par l'Ecole des Beaux-Arts est un livre inclassable. C'est l'autoportrait d'un artiste malicieux et sensuel. Sans fausse pudeur ni provocation, Cueco examine son corps, ses odeurs et ses humeurs pour célébrer l'animalité du corps amoureux. Henri Cueco a publié une dizaine de livres.Résumé de \"Le Journal D'Une Pomme De Terre" a écrit:Ma mère n' était pas à proprement parler une pomme de terre.Pourtant, moi, je rêve souvent que je germe, le corps couvert de fumier et de terre, bienheureux bourgeonnant. Mon père n'était pas un familier des pommes de terre, son féculent culturel était le riz. Je ne l'ai jamais vu regarder attentivement une pomme de terre, bien qu'il s'intéressât aux formes voluptueuses des femmes. Mon père préférait la courge.
Henri Cueco était un peintre original et modeste, un esprit libre et ludique, drole et facétieux.
D' où sa présence ches les Papous dans la tete.
Il est mort en mars 2 017.
Son Journal d' une pomme de terre peut etre lu avatageusement par des vieilles dames -indignes ou pas, par les amateurs de patates -qui ne l' est pas ?
Je confirme tout ce que dit Bix : Cueco était un homme talentueux en dessin, peinture et littérature, très simple et bourré d'humour. Son Journal d'une pomme de terre correspond à un travail plastique où il représentait les différents stades d'évolution de la tubercule. Je conseille aussi Le Collectionneur de collections et son Dialogue avec mon jardinier.
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Qui aurait lu ...
Il a l'air intéressant ce Cueco. Je note. Merci Bix et ArenSor.
Merci aussi Aventin pour le discours d' Unamuno !
Et personne n'a trouvé le crapaud de Tristram ? N'était-ce pas par hasard un prince charmant transformé en crapaud ? Avec ses beaux yeux ? Max n'a-t-il pas osé lui donner un bisou ? (dans ce cas-ci il devra être une princesse ???)
Merci aussi Aventin pour le discours d' Unamuno !
Tristram a écrit:un poème de Max Jacob sur le crapaud, avec ses beaux yeux en contraste à sa laideur. Poètes, venez à mon aide !
Et personne n'a trouvé le crapaud de Tristram ? N'était-ce pas par hasard un prince charmant transformé en crapaud ? Avec ses beaux yeux ? Max n'a-t-il pas osé lui donner un bisou ? (dans ce cas-ci il devra être une princesse ???)
Gnocchi- Messages : 965
Date d'inscription : 01/01/2017
Re: Qui aurait lu ...
je ne vois pas topocl !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21159
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Qui aurait lu ...
La Nef des Fous de Sébastien Brant ?
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Qui aurait lu ...
Dreep a écrit:La Nef des Fous de Sébastien Brant ?
Non mais il me tente bien.
chrysta- Messages : 568
Date d'inscription : 15/01/2017
Age : 51
Localisation : Var
Re: Qui aurait lu ...
topocl, la dame est-elle certaine qu'il s'agit d'une nouvelle ?
Ca m'a amusé, cette recherche (hélas infructueuse). Je n'imaginais pas que les auteurs auraient autant parlé de nos chères patates. Du coup, je vous fait profiter de mes trouvailles.
J'ai trouvé ce lien sur la pomme de terre en littérature : clic
On peut lire notamment ceci : "Paulin Gagne, poète français du xixe siècle classé parmi les « fous littéraires », publie en 1857 L’Unitéide, ou la Femme-Messie, poème universel en 12 chants et en 60 actes, avec chœurs, précédé d’un prologue et suivi d’un épilogue par Mme Gagne (Élise Moreau de Rus). Il met en scène dans l’acte trente-huitième un personnage, la « Pataticulture », qui chante l’avènement de la pomme de terre, mais qui est vaincu à l’acte suivant par la « Carotticulture ».
« Peuples et rois, je suis la Pataticulture
Fille de la Nature et du Siècle en friture ;
…
N’ayant jamais mangé que des pommes de terre
Qui font pour moi des plats de la meilleure chère,
J’ai toujours adoré ce fruit délicieux
Que, dit-on, pour extra mangeaient jadis les dieux !
…
Dans la pomme de terre est le salut de tous ! »
Autre exemple dans le théâtre de Perec, mais c'est un homme qui parle des pommes de terre, dans "La poche Parmentier".
L'Homme : C'était bon ! Je m'en suis pourléché les babines.
La Jeune fille : Z'êtes pas difficile…
L'Homme, d'un ton grave et pénétré : J'aime les pommes de terre ! (un temps) On ne parle pas assez des pommes de terre ! (un temps) Tous les jours on devrait avoir une pensée émue pour les pommes de terre ! ( un temps) Ce sont elles qui nous nourrissent ! Nous leur devons tout !
Silence prolongé, presque hostile, des autres.
La Femme : Vous ne pouvez pas parler d'autre chose ?
L'Homme : Et pourquoi parlerais-je d'autre chose ? C'est du solide, la pomme de terre, on peut toucher, ça existe, c'est pas comme vos trucs à la noix ! C'est pas du vent ! Ca s'épluche, ça se lave, ça se laisse cuire, ça se mange en purée, en salades, en rondelles !
Petit silence
L'Homme : De tout temps les Arts ont glorifié la pomme de terre ! Le triptyque de Lucas de Bintje, le retable de Karl-Philippe-Emmanuel Cartoufle, dit Cartolfini, le Nain, le buste de Parmentier par Houdon, Meissonier, l'Angélus de Millet ! Vinvent Van Gogh !
La Jeune fille : En tout cas les pelures, elles s'introduisent subrepticement dans les interstices, et après, pour les ravoir !
L'Homme : C'est de votre faute, vous n'avez qu'à avoir des gants !
Le Jaune fille : Des gants ! Où voulez-vous que je trouve des gants ?
L'Homme : Ca existe, des gants exprès, ils sont tout fins, transparents, ça se vend par douzaine et après on les jette.
etc…
Il y aussi un texte de Francis Ponge sur la cuisson des pommes de terre, mais à la première personne, pas de femme en vue. Texte à lire en intégralité ici : clic
Ca m'a amusé, cette recherche (hélas infructueuse). Je n'imaginais pas que les auteurs auraient autant parlé de nos chères patates. Du coup, je vous fait profiter de mes trouvailles.
J'ai trouvé ce lien sur la pomme de terre en littérature : clic
On peut lire notamment ceci : "Paulin Gagne, poète français du xixe siècle classé parmi les « fous littéraires », publie en 1857 L’Unitéide, ou la Femme-Messie, poème universel en 12 chants et en 60 actes, avec chœurs, précédé d’un prologue et suivi d’un épilogue par Mme Gagne (Élise Moreau de Rus). Il met en scène dans l’acte trente-huitième un personnage, la « Pataticulture », qui chante l’avènement de la pomme de terre, mais qui est vaincu à l’acte suivant par la « Carotticulture ».
« Peuples et rois, je suis la Pataticulture
Fille de la Nature et du Siècle en friture ;
…
N’ayant jamais mangé que des pommes de terre
Qui font pour moi des plats de la meilleure chère,
J’ai toujours adoré ce fruit délicieux
Que, dit-on, pour extra mangeaient jadis les dieux !
…
Dans la pomme de terre est le salut de tous ! »
Autre exemple dans le théâtre de Perec, mais c'est un homme qui parle des pommes de terre, dans "La poche Parmentier".
L'Homme : C'était bon ! Je m'en suis pourléché les babines.
La Jeune fille : Z'êtes pas difficile…
L'Homme, d'un ton grave et pénétré : J'aime les pommes de terre ! (un temps) On ne parle pas assez des pommes de terre ! (un temps) Tous les jours on devrait avoir une pensée émue pour les pommes de terre ! ( un temps) Ce sont elles qui nous nourrissent ! Nous leur devons tout !
Silence prolongé, presque hostile, des autres.
La Femme : Vous ne pouvez pas parler d'autre chose ?
L'Homme : Et pourquoi parlerais-je d'autre chose ? C'est du solide, la pomme de terre, on peut toucher, ça existe, c'est pas comme vos trucs à la noix ! C'est pas du vent ! Ca s'épluche, ça se lave, ça se laisse cuire, ça se mange en purée, en salades, en rondelles !
Petit silence
L'Homme : De tout temps les Arts ont glorifié la pomme de terre ! Le triptyque de Lucas de Bintje, le retable de Karl-Philippe-Emmanuel Cartoufle, dit Cartolfini, le Nain, le buste de Parmentier par Houdon, Meissonier, l'Angélus de Millet ! Vinvent Van Gogh !
La Jeune fille : En tout cas les pelures, elles s'introduisent subrepticement dans les interstices, et après, pour les ravoir !
L'Homme : C'est de votre faute, vous n'avez qu'à avoir des gants !
Le Jaune fille : Des gants ! Où voulez-vous que je trouve des gants ?
L'Homme : Ca existe, des gants exprès, ils sont tout fins, transparents, ça se vend par douzaine et après on les jette.
etc…
Il y aussi un texte de Francis Ponge sur la cuisson des pommes de terre, mais à la première personne, pas de femme en vue. Texte à lire en intégralité ici : clic
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Qui aurait lu ...
'est extra tout ce que tu as trouvé, Armor!
La dame est sûre d'elle, car elle est toujours sûre d'elle ! Mais bon, elle a 92 ans, et sa lecture remonte peut-être à il y a trente ans ou soixante ans, qui sait...
La dame est sûre d'elle, car elle est toujours sûre d'elle ! Mais bon, elle a 92 ans, et sa lecture remonte peut-être à il y a trente ans ou soixante ans, qui sait...
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Qui aurait lu ...
Quelqu' un connait Philippe Descola, anthropogue, écologiste d' un nouveau type ?
A vécu à 30 ans chez les Jivaros. A tiré un livre de son expérience : Les Lances du crépuscule.
- Plon/Terre humaine.
A vécu à 30 ans chez les Jivaros. A tiré un livre de son expérience : Les Lances du crépuscule.
- Plon/Terre humaine.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Qui aurait lu ...
Anthropologue majeur, dans la continuité de Claude Lévi-Strauss ; il me semble qu'on en a parlé quelque part sur le forum ?
« Les Ashuar m’ont également enseigné que l’on pouvait vivre sa destinée personnelle sans le secours d’une transcendance divine ou historique, les deux branches de l’alternative dans laquelle nous nous débattons depuis plus d’un siècle. L’individu dans sa singularité n’est pas déterminé chez eux par un principe supérieur et extérieur, il n’est pas agi par des mouvements collectifs de vaste ampleur et de longue durée dont il n’a pas conscience, il n’est pas défini par sa position dans une hiérarchie sociale qui donnerait un sens à sa vie selon la place où le hasard l’a fait naître. »
« Le plus difficile pour moi fut sans doute d’admettre que l’on puisse avoir du temps une conception non cumulative tant l’idée de progrès est fille de notre époque. Je savais certes que la conception d’un temps orienté n’est pas universelle et que la foi dans le devenir historique est une invention bien récente. »
Philippe Descola, « Les lances du crépuscule, Relations Jivaros, Haute-Amazonie », Épilogue
A écouter : « Les usages de la terre. Cosmopolitiques de la territorialité », Philippe Descola, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Anthropologie de la nature, sur France Culture : les non modernes incluaient humains et non-humains dans leurs sociétés. L’exclusion des non-humains (ancêtres, fantômes, divinités, animaux et plantes, etc.) du collectif comme ensemble des individus, au siècle des Lumières, fonde la modernité en séparant nature et culture, et limitant ainsi notre compréhension du monde.
« Les Ashuar m’ont également enseigné que l’on pouvait vivre sa destinée personnelle sans le secours d’une transcendance divine ou historique, les deux branches de l’alternative dans laquelle nous nous débattons depuis plus d’un siècle. L’individu dans sa singularité n’est pas déterminé chez eux par un principe supérieur et extérieur, il n’est pas agi par des mouvements collectifs de vaste ampleur et de longue durée dont il n’a pas conscience, il n’est pas défini par sa position dans une hiérarchie sociale qui donnerait un sens à sa vie selon la place où le hasard l’a fait naître. »
« Le plus difficile pour moi fut sans doute d’admettre que l’on puisse avoir du temps une conception non cumulative tant l’idée de progrès est fille de notre époque. Je savais certes que la conception d’un temps orienté n’est pas universelle et que la foi dans le devenir historique est une invention bien récente. »
Philippe Descola, « Les lances du crépuscule, Relations Jivaros, Haute-Amazonie », Épilogue
A écouter : « Les usages de la terre. Cosmopolitiques de la territorialité », Philippe Descola, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Anthropologie de la nature, sur France Culture : les non modernes incluaient humains et non-humains dans leurs sociétés. L’exclusion des non-humains (ancêtres, fantômes, divinités, animaux et plantes, etc.) du collectif comme ensemble des individus, au siècle des Lumières, fonde la modernité en séparant nature et culture, et limitant ainsi notre compréhension du monde.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15643
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Qui aurait lu ...
Tristram a écrit:
A écouter : « Les usages de la terre. Cosmopolitiques de la territorialité », Philippe Descola, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Anthropologie de la nature, sur France Culture : les non modernes incluaient humains et non-humains dans leurs sociétés. L’exclusion des non-humains (ancêtres, fantômes, divinités, animaux et plantes, etc.) du collectif comme ensemble des individus, au siècle des Lumières, fonde la modernité en séparant nature et culture, et limitant ainsi notre compréhension du monde.
Oui j'avais parlé , (enfin il me semble ) ,de cette émission (10 épisodes , je n'ai pas encore tout écouté mais il est génial Philippe Descola ) il y a quelques temps .
Les usages de la terre. Cosmopolitiques de la territorialité (8/10) Les Achuars et les Kasua
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Qui aurait lu ...
Eh bien c'est vraisemblablement comme ça, Églantine, que j'ai été amené à l'écouter !
Il a aussi écrit Par-delà nature et culture, plus théorique. Les lances du crépuscule est son Tristes tropiques en quelque sorte, expérience vécue pleine de réflexions épatantes, une belle aventure, une lecture qui m'a passionné (comme la plupart des Terre humaine).
« Hormis les rivières, espaces fugaces et en perpétuel renouveau, aucun lieu ici n’est nommé. Les sites d’habitat sont transitoires, rarement occupés plus d’une quinzaine d’années avant de disparaître derechef sous la forêt conquérante, et le souvenir même d’une clairière s’évanouit avec la mort de ceux qui l’avaient défrichée. Comment ces nomades de l’espace et du temps ne nous paraîtraient pas énigmatiques, à nous qui portons tant de prix à la perpétuation des lignées et des terroirs et qui vivons en partie sur le patrimoine et la renommée amassés par nos aïeux ? »
Philippe Descola, « Les lances du crépuscule, Relations Jivaros, Haute-Amazonie », IV
Il a aussi écrit Par-delà nature et culture, plus théorique. Les lances du crépuscule est son Tristes tropiques en quelque sorte, expérience vécue pleine de réflexions épatantes, une belle aventure, une lecture qui m'a passionné (comme la plupart des Terre humaine).
« Hormis les rivières, espaces fugaces et en perpétuel renouveau, aucun lieu ici n’est nommé. Les sites d’habitat sont transitoires, rarement occupés plus d’une quinzaine d’années avant de disparaître derechef sous la forêt conquérante, et le souvenir même d’une clairière s’évanouit avec la mort de ceux qui l’avaient défrichée. Comment ces nomades de l’espace et du temps ne nous paraîtraient pas énigmatiques, à nous qui portons tant de prix à la perpétuation des lignées et des terroirs et qui vivons en partie sur le patrimoine et la renommée amassés par nos aïeux ? »
Philippe Descola, « Les lances du crépuscule, Relations Jivaros, Haute-Amazonie », IV
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15643
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Qui aurait lu ...
Merci à vous !
Je savais que c' était un écrivain pour moi !
Je savais que c' était un écrivain pour moi !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Qui aurait lu ...
Quelqu'un a lu Alexandre Grothendieck ? Partie ou tout de son Récoltes et semailles ?
Nadine- Messages : 4866
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Page 6 sur 38 • 1 ... 5, 6, 7 ... 22 ... 38
Des Choses à lire :: Discussions autour des livres :: Nos lectures
Page 6 sur 38
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|