Qui aurait lu ...

églantine a écrit:Bon je l'ai lu .
Pfff j'aurais mieux fait de m'abstenir . Lu d'une traite aujourd'hui pour vite en ressortir .
Immédiatement j'ai pensé à My absolute Darling de Gabriel Tallent que je n'ai pas pu finir . ( beurk celui-là )
Ecriture viscérale mais soignée pour impacter de plein fouet le lecteur , plongée abyssale dans les ténèbres les plus obscures de l'être humain , un roman en forme de conte cruel , qui soulève un tas de questionnements sur la culpabilité , l'identité , le poids des traditions séculaires , les forces salvatrices et destructrices en chacun de nous , l'écriture libératrice , l'instinct de survie et le triomphe de la vie envers et contre tout . Ah oui c'est fort , puissant , à la limite du supportable surtout .
Bref la forme m'a révulsée et même l'écriture objectivement admirable m'a provoqué la nausée .
Et je trouve qu'il y a une forme de facilité dans la structure du roman ainsi que dans le parti pris de se laisser à l'instinct scriptural d'écorché vif .
Purée je suis méchante . Humeur du jour . Tant pis .

Albin Michel a écrit:Paru en 1975, ce livre qui connaît aujourd'hui une nouvelle édition, remise à jour et considérablement augmentée, a immédiatement été salué comme l'oeuvre majeure de son auteur et l'une des plus importantes contributions du XXe siècle à la compréhension du langage. Ouvrage ambitieux, puissant, érudit et subtil, Après Babel reste la première tentative d'un auteur européen - trilingue de naissance - pour sonder le mystère de la pluralité des voix intérieures.
George Steiner, Fellow du Churchill Collège de Cambridge et professeur émérite de littérature comparée à l'Université de Genève, élabore avec cet ouvrage non seulement une théorie de la traduction, mais une véritable philosophie de la parole et de la signification. Sans jamais se limiter à l'horizon des sciences du langage, l'auteur des Antigones envisage l'histoire de la littérature occidentale d'Homère à Shakespeare, de Racine à Beckett, en cherchant les rapports intimes entre l'indicible et les possibilités d'expression qu'offre, en particulier, la métaphore. Si la dispersion de Babel n'est pas vraiment une malédiction, c'est que la diversité des langues continue de témoigner de la liberté de l'homme devant le monde.

Tristram a écrit:... Après Babel, de George Steiner ? Ça a l'air super ..:

Arturo a écrit:Dazai Osamu ? Quelqu'un ?
J'ai pu lire par ailleurs que c'était un peu une sorte de Bukowski japonais ... Il y avait un fil sur parfum mais pas ici ...

ArenSor a écrit:Et Sylvie Weiss : "Le Hareng et le saxophone". Le titre m'interpelle Je me demande pourquoi ?

Dreep a écrit:

Arturo a écrit:Dazai Osamu ? Quelqu'un ?
J'ai pu lire par ailleurs que c'était un peu une sorte de Bukowski japonais ... Il y avait un fil sur parfum mais pas ici ...

Je ne vois pas de rapport avec Bukowski, mais, trop avec Akutagawa.
Il faut que j'approfondisse Osamu Dazai du coup, je n'ai lu que Soleil couchant.

Bukowski avait un goût pour la fange, dont il parle avec une très ennuyeuse complaisance. Est-ce qu'il y a de la fange chez Dazai ? Oui mais comme chez une multitude d'auteurs.

J'ai vécu une vie remplie de honte.
Pour moi, la vie humaine est sans but. Je suis né dans un village du nord-est et j'étais déjà grand lorsque j'ai vu un train pour la première fois. En voyant, au-dessus de la gare, le pont où des gens montaient, descendaient, je ne comprenais pas qu'il était fait pour franchir les voies et je pensais que l'enceinte de la station était un lieu d'amusement à la mode étrangère, arrangé uniquement pour les personnes élégantes. Qui plus est, j'ai pensé ainsi assez longtemps. Monter, descendre le pont, c'était pour moi un sport distingué; parmi les emplois du chemin de fer, c'était l'un des plus spirituels. Mes yeux se sont ouverts subitement quand, plus tard, j'ai découvert que cela n'avait d'autre but que de traverser les voies.
De même, lorsque au temps de mon enfance je vis dans un livre illustré un chemin de fer souterrain, l'utilité de ce dernier ne m'apparut pas; je pensai qu'aller en voiture sous terre au lieu d'aller en voiture sur terre était simplement un amusement original.

Tristram a écrit:Philippe Muray ? A priori sa vision de l'époque est pertinente...

Tristram a écrit:Merci Arturo ! Ses chroniques ont l'air pas mal, à suivre.

Tristram a écrit:Qui aurait lu de Laurence Plazenet ?!