Marcel Rouff
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Marcel Rouff
Marcel Rouff, né à Genève le 4 mai 1877 et mort à Paris le 3 février 1936, est un écrivain poète, historien, biographe, romancier et essayiste suisse qui vécut à plusieurs reprises à Paris. Il fut naturalisé français en 1930 tout en conservant sa citoyenneté genevoise. La postérité le connaît pour son roman La Vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet. Par ailleurs, il écrivit avec Curnonsky La France Gastronomique, un des premiers guides touristiques et gastronomiques.
Publications
• La Première d'Hernani, à-propos... Paris : libr. impr. réunies, 1895, 22 p.
• Les hautaines, poésies, Paris : P. Ollendorff , 1896, VIII 112 p. - Préfacier : Armand Silvestre (1837-1901)
• La Grande Angoisse. Les Pèlerins, Paris : P. Ollendorff, 1899, In-18, 339 p.
• Les Moulins à vent, Comédie en 1 acte, en vers. Lausanne : imp. réunies, 1919, 23 p.
• La Vie et la passion de Dodin-Bouffant, Paris, Société littéraire de France, 1920, in-12, 99 p. 1re édition, puis La Vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet, (5 chapitres supplémentaires) Paris : Delamain, Boutelleau et Cie, 1924, In-8°, 271 p., ill. coul. de Joseph Hémard
• Curnonsky et Marcel Rouff. La France gastronomique. Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises, Paris, impr.- Frédéric Rouff, éditeurs, 148, rue de Vaugirard ,1921-1928, 28 volumes
• 1921 (5 vol) L'Alsace 127 p. - La Normandie, 128 p. - Le Périgord, 128 p.- La Bresse, Le Bugey. Le Pays de Gex, In-16, 127 p. - L'Anjou, 128 p.
• 1922 (5 vol) Le Béarn 128 p. - La Provence, 128 p. - Paris 1 du Ier au VIIe arrondissement. - Paris 2 du VIIIe au XXe arrondissement - La Touraine, 112 p.
• 1923 (3 vol) La Bourgogne, 143 p. - La Bretagne, 128 p. - La Savoie, 128 p.
• 1924 (5 vol) Environs de Paris.I. (Seine, Seine et Oise et Oise), - Environs de Paris.II (Seine-et-Marne et Aisne) - Le Poitou La Vendée, 112 p. - L'Aunis. La Saintonge. L'Angoumois, 112 p. - Bordeaux. Le Bordelais et les Landes, 125 p.
• 1925 (3 vol) Lyon et le Lyonnais (2 vol.) - Le Maine et le Perche, 112 p.
• 1926 (3 vol) La Franche-Comté, 128 p. - Le Nivernais et le Bourbonnais, 128 p.- L'Orléanais ,128 p.
• 1927 (1 vol) Le Vivarais, le Rouergue et le Gévaudan, 112 p.
• 1928 (2 vol) Le Dauphiné, 105 p. - Le Roussillon, Le Comté de Foix, 97 p.
• Ce qui plane sur la ville, 1921, In-16, 128 p.
• Les Mines de charbon en France au XVIIIe siècle, 1744-1791, étude d'histoire économique et sociale, 1922
• Voyage au monde à l'envers, Paris : G. Crès, 1923, In-16, 216 p. (première édition Mercure de France, 1 octobre-15 novembre 1920)
• L'Homme que l'amour empêcha d'aimer, suivi de Un coq survint, Paris : éditions du "Sagittaire", 1924, In-16, 214 p.
• L'Homme et la montagne. - Paris, Émile-Paul frères, 1924, Petit in 8, broché 303 p., 1re édition, coll. "Edmond Jaloux"
• Guinoiseau, ou le Moyen de ne pas parvenir, roman, Paris : Stock, Delamain et Boutelleau, 1926 In-16, 304 p.
• Les Temps révolus. Sur le quai Wilson, roman, Paris, Emile-Paul frères, 1926, Collection Edmond Jaloux, In-16, II-309 p.
• Les Temps révolus. Les Étranglés, roman, 1927
• Les Devoirs de l'amitié, nouvelles, Paris : "les Cahiers de Paris", 1927, 96 p.
• Jubabau, roman, Paris : éditions Émile-Paul frères, 1928, In-16, 285 p.
• Anaïs, ou l'Heure des élites, Mayenne : Impr. Floch, 1928, 229 p.
• La Vie de Chateaubriand, Paris : libr. Gallimard, 1929. In-16, 325 p., (Vies des hommes illustres, n° 25)
• L'Homme de cinquante ans, Paris, La Nouvelle revue critique, 1929, 221 p.
• La Vie de fête sous le second Empire. Hortense Schneider, avec Thérèse Casevitz (1879-1970), Paris : éditions Jules Tallandier, 1930, In-16, 223 p.
• Le roi camelot. Pièce en 3 actes et 11 tableaux donné au théâtre de l'Œuvre. 1930
• La Peau peinte (roman), Paris, La Nouvelle revue critique, 1930, 253 p.
• Le Cervin, par Albert Gos (1852-1942) dans la Montagnes (1931)
• Montagnes, édition illustrée de nombreuses photographies. Paris, Gallimard. 1931. 191 p. 316 vues et photographies.
• Dans l'Atlas... une nuit, roman, Paris : Baudinière, 1932, In-16, 285 p.
• La confession du Pacifique, roman, Paris : A. Fayard et Cie, 1933 (Les œuvres libres CXLIX)
• Au Grand Léonard : dames, messieurs indéfrisables, roman de fantoches, Paris, La Nouvelle revue critique, 1934, 251 p.
• Vous qui l'avez connue... nouvelle inédite, Paris : A. Fayard et Cie, 1934, 1 vol. (379 p.) contenant 6 pièces et nouvelles
• Éloge de Honoré de Balzac, Mâcon : impr. Protat frères, 1939, 8 p. (éloge prononcé à l'Académie des Gastronomes).
(Wikipédia, dont le long article est haut en couleur)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15811
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Re: Marcel Rouff
La Vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet
Dans le Bugey, le médecin Rabaz, le notaire Beaubois, le marchand de bestiaux Magot, les trois convives des mardis soir de l’ancien magistrat Dodin-Bouffant, sont en plein désarroi.
Invité par le prince héritier d’Eurasie à un banquet munificent, Dodin est déçu :
C’est qu’Adèle Pidou officie maintenant avec lui ; il va jusqu’à l’épouser pour la soustraire au prince qui voulait la lui prendre.
Il a une aventure sensuelle avec la jeune Mme Pauline d’Aizery, à laquelle il parvient à résister.
Il est victime de crises de goutte, et sa femme de colique néphrétique ; ils se résignent à suivre une cure à Baden-Baden, occasion d’un désastre culinaire et d’une réfutation de la métaphysique allemande : c’est un aperçu de la barbarie.
\Mots-clés : #humour
Dans le Bugey, le médecin Rabaz, le notaire Beaubois, le marchand de bestiaux Magot, les trois convives des mardis soir de l’ancien magistrat Dodin-Bouffant, sont en plein désarroi.
Dodin rend hommage à sa cuisinière et « collaboratrice ».« Eugénie Chatagne, la cuisinière du « Maître », était morte ! En plein épanouissement de son génie, elle venait de disparaître, l’artiste incomparable, la dispensatrice bénie de tous les trésors culinaires dont depuis dix ans, à la table du maître célèbre dans toute la France, ils étaient les bénéficiaires attendris ! Exceptionnellement douée pour les grandes œuvres de la gastronomie, sous la haute direction du roi des gourmets, du dieu des chères parfaites, elle leur avait à profusion dispensé les sensations les plus rares, les émotions les plus complètes, elle les avait ravis sur les plus hauts sommets des allégresses sans nuage. Eugénie Chatagne, interprète inspirée des intentions supérieures que la nature a encloses dans toute matière alimentaire, avait, à force de raffinements, de talent, de recherches, de sûreté de goût, d’infaillibilité dans l’exécution, arraché la cuisine à la matérialité pour la dresser, souveraine et absolue, dans les régions transcendantes des plus hautes conceptions humaines. »
Il lui cherche une remplaçante, tiraillé entre son absolu de la chère et les appels de sa chair (Eugénie était sa maîtresse, et il cherche aussi à la remplacer au lit). Tous les poncifs traditionnels défilent, depuis la primauté de la cuisine française jusqu’à la gauloise gaillardise, mais la femme cuisinière est vantée.« J’affirme que si une inconcevable aberration ne déniait pas au goût la faculté d’engendrer un art alors qu’on accorde sans contestation cette faculté à la vue et à l’ouïe, Eugénie Chatagne aurait sa place assurée entre nos grands peintres et nos grands musiciens. »
Le bibliothécaire Trifouille, créateur de bouchées, « les deux tranches d’une chair de homard à la fois séparées et réunies par une farce où se distinguait nettement la douceur de la viande nouvelle d’un très jeune porc de lait, rehaussée d’échalote et de salaison, corsée d’une pointe de morille, amalgamée avec de la pâte à brioche, bénie indiscutablement d’une légère aspersion de bourgogne », mérite de devenir le quatrième commensal.« Et ce soir-là, toutes les cuisinières de la ville, qui en compte de fameuses, abordèrent leurs fourneaux avec une gravité songeuse. Quelques-unes virent se lever, dans les braises ardentes, l’aube des réhabilitations. »
Invité par le prince héritier d’Eurasie à un banquet munificent, Dodin est déçu :
Il l’invite en retour à un menu bien plus simple, d’apparence sommaire, de « quatre petits plats » :« L’œuvre qu’il nous a servie est touffue, abondante, riche, mais sans lumière et sans clarté. Point d’air, point de logique, point de ligne. De la coutume, mais pas de règles. Un défilé, mais pas d’ordonnance. Quelles fautes dans la succession des goûts et des touchers ! »
Le summum de la gastronomie, la perfection sans aucune faute sont atteints par la cuisson « en son point » de chaque ingrédient, sans le masque de sauces frelatées, avec une savante adéquation des crus : voilà l'excellence dans « l’art du goût ».« Les friandises avant le potage,
Le potage Adèle Pidou,
Les fritures de Brillat-Savarin,
Le pot-au-feu Dodin-Bouffant paré de ses légumes,
La purée Soubise,
Les desserts,
Vins blancs des coteaux de Dézaley et de Château-Grillé,
Vins rouges de Châteauneuf-du-Pape, de Ségur et de Chambolle. »
C’est qu’Adèle Pidou officie maintenant avec lui ; il va jusqu’à l’épouser pour la soustraire au prince qui voulait la lui prendre.
Il a une aventure sensuelle avec la jeune Mme Pauline d’Aizery, à laquelle il parvient à résister.
Il est victime de crises de goutte, et sa femme de colique néphrétique ; ils se résignent à suivre une cure à Baden-Baden, occasion d’un désastre culinaire et d’une réfutation de la métaphysique allemande : c’est un aperçu de la barbarie.
C’est le beau film de Trần Anh Hùng, La Passion de Dodin Bouffant, qui m’a fait découvrir le livre comme l’auteur.« Plus de doute : la cuisine d’un peuple est le seul témoin exact de sa civilisation. »
\Mots-clés : #humour
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Tristram- Messages : 15811
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Re: Marcel Rouff
oh! je le lirai, j'en salive !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21385
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Marcel Rouff
Bonjour Tristram,
Tu nous recommandes également le film?
Tu nous recommandes également le film?
Plume- Messages : 459
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Marcel Rouff
Bonjour Plume. Je recommanderais plus le film que le livre, cette fois !
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Tristram- Messages : 15811
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
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Re: Marcel Rouff
ah! j'ai vu en effet qu'il y a un film ou une série
plus le film, pour le visu je suppose ?
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Bédoulène- Messages : 21385
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Re: Marcel Rouff
Le roman est décousu, d'un humour daté, alors que le film m'a plus parlé formellement, d'une gourmandise plus fine à mes yeux. Ça m'a rappelé ces ateliers du goût où on (re)découvre les saveurs trop souvent oubliées.
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Tristram- Messages : 15811
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Marcel Rouff
d'accord, je verrai le film
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Bédoulène- Messages : 21385
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