Ambrose Bierce
Page 1 sur 1 • Partagez
Ambrose Bierce
Enfant de pionniers et d'origine modeste, il est autodidacte et exerce très tôt divers petits métiers ; il entre dans une école militaire mais n'y reste qu'un an. Il est âgé de 19 ans lorsque la Guerre de Sécession éclate. Il s'engage dans le neuvième régiment de volontaires d'Indiana et devient officier dans le camp des anti-esclavagistes. Il est promu lieutenant en 1863. Blessé à la tête à la bataille de Kennesaw Mountain le 23 juin 1864, il est démobilisé en 1865 à la fin de la guerre. Son expérience des combats et les images de carnages marqueront profondément tous ses futurs écrits. Il émigre alors vers l'Ouest et travaille au News-Letter & California Advertiser de San Francisco où il tient une rubrique satirique. Il acquiert une solide réputation de plume acerbe et devient rédacteur en chef à 26 ans. Il se marie en 1871, et publie sa première nouvelle la même année, puis part chercher fortune en Angleterre. Son séjour frise l'échec, il rentre amer aux États-Unis en 1875 où il exerce divers métiers avant de revenir au journalisme. Il est rédacteur au journal Wasp à partir du 1881 et y publie ses premières définitions qui vont constituer son futur Dictionnaire du Diable qui sera publié en 1906. Il est embauché par William Randolph Hearst, magnat de la presse, en 1887 et débute une longue et fructueuse collaboration. Son activité de nouvelliste l'occupe également beaucoup. Il collige ses écrits dans différents recueils : Histoires de soldats et de civils en 1891, De telles choses sont-elles possibles ? et Histoires négligeables en 1893.
Âgé de 70 ans, Bierce quitte Washington pour entreprendre un pèlerinage sur les anciens champs de bataille de la guerre civile. Par la suite, il se rend au Mexique et s'enrôle dans les armées de Pancho Villa en qualité d'observateur. Peu de temps après son entrée dans la ville de Chihuahua, on perd définitivement sa trace. L'énigme de sa disparition reste toujours entière et constitue un des plus grands mystères de l'histoire littéraire américaine.
source : Babelio
Oeuvres traduites en français :
1874 : Les fables de Zambri
1891 : En plein coeur de la vie (2 tomes : Histoires de soldats et Histoires de civils)
1892 : Le moine et la fille du bourreau
1893 : De telles choses sont-elles possibles ?
1906 : Dictionnaire du diable
Histoires impossibles
Morts violentes
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ambrose Bierce
J'adore Bierce. Ce que je préfère chez lui, c'est probablement les 4 nouvelles du Club des parenticides. C'est là que s'exprime le mieux son humour le plus noir, le plus pessimiste, le plus misanthrope. Connaissez vous beaucoup d'histoires qui commencent ainsi :
«À l'aube d'une journée d'été, en l'an de grace 1872, j'assassinai mon père, acte qui, à cette époque, produisit sur moi une profonde impression.»
(A l'épreuve du feu. Dans Le Club des parenticides. P. 211. Grasset, 1966)
Ou encore :
"Ayant assassiné ma mère dans des circonstances particulièrement atroces, je fus arrété et mis en jugement, ce qui dura sept années entières.
Dans son allocution aux jurés, le juge de la Cour déclara que c'était un des crimes les plus abominables qu'il eut jamais été appelé à faire pardonner.
(Le Club des parenticides - Grasset, 1966)
Message récupéré
«À l'aube d'une journée d'été, en l'an de grace 1872, j'assassinai mon père, acte qui, à cette époque, produisit sur moi une profonde impression.»
(A l'épreuve du feu. Dans Le Club des parenticides. P. 211. Grasset, 1966)
Ou encore :
"Ayant assassiné ma mère dans des circonstances particulièrement atroces, je fus arrété et mis en jugement, ce qui dura sept années entières.
Dans son allocution aux jurés, le juge de la Cour déclara que c'était un des crimes les plus abominables qu'il eut jamais été appelé à faire pardonner.
(Le Club des parenticides - Grasset, 1966)
Message récupéré
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ambrose Bierce
![humour - Ambrose Bierce Bierce10](https://i.servimg.com/u/f37/16/85/95/36/bierce10.jpg)
Le Dictionnaire du Diable
«Dans ce "Dictionnaire", personne n' est épargné, ni Dieu ni Diable. C'est une pilule de bile qu' il s' agit d' avaler d' un seul trait, sans sucre, sans contre-poison, et en pure perte, évidemment. Seuls ceux qui acceptent les charmes glacés du pessimisme permanent gouteront l'âcre plaisir de voir la planète mise en pièces avec méthode par un virtuose de la destruction, un écrivain sans foi ni loi, qui demeure probablement, avec Mark Twain, le plus moderne de tous les auteurs américains du siècle passé.»
Jacques Sternberg
CARTESIEN : Se rapportant à Descartes, philosophe célèbre, auteur du fameux dicton : Cogito, ergo sum, par lequel il se plaisait à croire qu'il démontrait la réalité de l'existence humaine. Néanmoins, on pourrait l'améliorer de la façon suivante : Cogito cogito, ergo cogito sum (Je pense que je pense, donc je pense que je suis). Nul philosophe n'a fait plus proche de la vérité.
BELLADONNA : En Italien, une jolie femme ; en anglais, un poison mortel.
Exemple frappant de l'identité essentielle des deux langues.
DETRESSE : Maladie contactée par exposition de la prospérité d' un ami.
DISCUSSION : Méthode utilisée pour confirmer les autres dans leurs erreurs.
DISSIMULER : Mettre une chemise propre sur le caractère.
DISTANCE : La seul chose que les riches veulent bien permettre aux pauvres de considérer comme leur, et de garder.
DIFFAMER : Mentir au sujet d' autrui. Dire la vérité au sujet d' autrui.
DIFFEREMMENT : Pas mieux.
DIVERTISSEMENT : Toute espèce d' amusement dont les incursions s' arretent à deux doigts de la mort par tristesse pure et simple.
DIVINATION : Art de fouiner dans l'occulte. Il y a tant d'espèce de divination qu'il y a de variétés fructifères du crétin fleurissant et de l'imbécile hatif.
Le Dictionnaire du diable.
mots-clés : #humour
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Ambrose Bierce
De nouvelles traductions, de François Bon, ici
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15736
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Ambrose Bierce
merci pour le lien Tristram !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21287
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|