Chimamanda Ngozi Adichie
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Chimamanda Ngozi Adichie
Chimamanda Ngozi Adichie, née le 15 septembre 1977 , est une écrivaine nigériane. Elle est originaire d’Abba dans l’État d'Anambra, au sud-est du Nigeria.
Née dans la ville d’Enugu, elle grandit dans la ville universitaire de Nsukka au sud-est du Nigeria, où est implantée l’université du Nigeria à Nsukka (UNN, University of Nigeria, Nsukka) depuis 1960. Durant son enfance, son père enseignait à l’UNN comme professeur de statistiques, et sa mère était la responsable du bureau de la scolarité.
À l’âge de 19 ans, elle quitte le Nigeria pour les États-Unis. Après avoir étudié à l'Université Drexel de Philadelphie en Pennsylvanie, Chimamanda Ngozi Adichie opte pour l’Eastern Connecticut State University afin de vivre plus près de sa sœur, qui exerçait la médecine à Coventry (actuellement à Mansfield, Connecticut). Elle poursuit là ses études en communication et en sciences politiques. En 2001, elle y obtient son diplôme universitaire avec la mention honorifique summa cum laude. Elle achève ensuite un master en création littéraire à l’université Johns-Hopkins de Baltimore en 2003. Elle obtient un M.A. (maîtrise ès arts) d’Études africaines à l’université Yale en 2008.
La même année, elle intervient comme « écrivain visiteur » à l’Université wesleyenne (Wesleyan University) de Middletown dans le Connecticut où elle participe à la collection Wesleyan's Distinguished Writers Series.
Wikipedia
Œuvre en français
L’Hibiscus pourpre, [« Purple Hibiscus »], 2004,
L’Autre moitié du soleil, [« Half of a yellow sun »], , 2008,
Autour de ton cou, [« The Thing Around Your Neck »], 2013
Americanah, [« Americanah »], 2015,
Nous sommes tous des féministes [« We Should All Be Feminists »], suivi de Les Marieuses, 2015
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Chimamanda Ngozi Adichie
Americanah
Si l'on s'en tient simplement à l’histoire, c'est finalement assez banal. Ifemelu, une jeune femme nigériane qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot, émigre en Amérique pour échapper aux éternelles grèves des profs de l’université. Choc culturel, auquel elle s'adapte peu à peu, mêlant concessions et refus de se renier. Tout en conservant son identité, elle s' « intègre », avec cependant l'impression d’être souvent sur le seuil. Elle développe un blog à succès, plein d'humour et de gentille provocation, sur le thème des relations interraciales. Quinze ans après, lasse quoique jeune encore, son pays natal l’attire comme un aimant, et, à nouveau choc culturel, et ce que cela implique pour le surmonter. Retrouvera-t 'elle Obinze, dit Ciel, son amour de jeunesse ?
Seulement il serait dommage de s'en tenir à cela, car C N Adichie, dresse un portrait des plus attachants de son personnage principal, et a une vivacité pleine d'humour pour décrire son périple mêlant embûches et joies aux États-Unis, tout comme celui d'Obinze, moins réussi, en Angleterre. C'est un récit sans aucun apitoiement, qui ne revendique rien, ne déteste personne, mais se contente de témoigner.C N Adichie a une réelle tendresse pour ses personnages, une perspicacité à décrypter leurs grands élans et leurs petits travers, une finesse d'observation réjouissante.
CN Adichie nous initie aux complexités des relations interraciales, au décalage qui persiste en Amérique, ce pays dont la discrimination a été abolie, et ceci y compris dans un milieu soi-disant progressiste et ouvert. Sans parler de la hiérarchie entre les Noirs issus des esclaves américains et ceux issus d'une immigration récente. Cette analyse m'a beaucoup fait penser à ce que Ruth Klüger évoquait dans Refus de témoigner, sur le paternalisme et l'incompréhension dont furent l'objet les survivants auprès d'une Amérique soi disant progressiste.
La dernière partie, le retour Nigéria, est un peu moins réussie. D'une part parce que j'aurais aimé qu'elle nous explique plus la situation là-bas, de façon moins anecdotique (mais c'est son droit aussi de ne pas avoir ouvertement pensé au lecteur occidental dans son écriture). D'autre part parce que l'histoire d'amour prend le dessus et que les histoires d'amour, même si elle aurait pu faire bien pire, c'est souvent un peu con.
En somme c'est un gros livre de 500 pages qui se lisent avec beaucoup de plaisir, généreux, où on peut prendre son temps, jouir des détails, profiter de multiples personnages assemblés avec autant d'ardeur que de drôlerie. Un livre optimiste (trop peut-être), où on ressent une grande proximité pour les multiples personnages, l'auteur nous invitant à partager sa tendresse pour eux. Les différences culturelles y sont pointées, sans tabou, avec une efficacité qui n'exclue pas la nuance.
(commentaire rapatrié)
mots-clés : #immigration
Elle n'était plus très sûre de ce qui avait changé à Lagos et de ce qui avait changé chez elle.
Si l'on s'en tient simplement à l’histoire, c'est finalement assez banal. Ifemelu, une jeune femme nigériane qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot, émigre en Amérique pour échapper aux éternelles grèves des profs de l’université. Choc culturel, auquel elle s'adapte peu à peu, mêlant concessions et refus de se renier. Tout en conservant son identité, elle s' « intègre », avec cependant l'impression d’être souvent sur le seuil. Elle développe un blog à succès, plein d'humour et de gentille provocation, sur le thème des relations interraciales. Quinze ans après, lasse quoique jeune encore, son pays natal l’attire comme un aimant, et, à nouveau choc culturel, et ce que cela implique pour le surmonter. Retrouvera-t 'elle Obinze, dit Ciel, son amour de jeunesse ?
Seulement il serait dommage de s'en tenir à cela, car C N Adichie, dresse un portrait des plus attachants de son personnage principal, et a une vivacité pleine d'humour pour décrire son périple mêlant embûches et joies aux États-Unis, tout comme celui d'Obinze, moins réussi, en Angleterre. C'est un récit sans aucun apitoiement, qui ne revendique rien, ne déteste personne, mais se contente de témoigner.C N Adichie a une réelle tendresse pour ses personnages, une perspicacité à décrypter leurs grands élans et leurs petits travers, une finesse d'observation réjouissante.
CN Adichie nous initie aux complexités des relations interraciales, au décalage qui persiste en Amérique, ce pays dont la discrimination a été abolie, et ceci y compris dans un milieu soi-disant progressiste et ouvert. Sans parler de la hiérarchie entre les Noirs issus des esclaves américains et ceux issus d'une immigration récente. Cette analyse m'a beaucoup fait penser à ce que Ruth Klüger évoquait dans Refus de témoigner, sur le paternalisme et l'incompréhension dont furent l'objet les survivants auprès d'une Amérique soi disant progressiste.
La dernière partie, le retour Nigéria, est un peu moins réussie. D'une part parce que j'aurais aimé qu'elle nous explique plus la situation là-bas, de façon moins anecdotique (mais c'est son droit aussi de ne pas avoir ouvertement pensé au lecteur occidental dans son écriture). D'autre part parce que l'histoire d'amour prend le dessus et que les histoires d'amour, même si elle aurait pu faire bien pire, c'est souvent un peu con.
En somme c'est un gros livre de 500 pages qui se lisent avec beaucoup de plaisir, généreux, où on peut prendre son temps, jouir des détails, profiter de multiples personnages assemblés avec autant d'ardeur que de drôlerie. Un livre optimiste (trop peut-être), où on ressent une grande proximité pour les multiples personnages, l'auteur nous invitant à partager sa tendresse pour eux. Les différences culturelles y sont pointées, sans tabou, avec une efficacité qui n'exclue pas la nuance.
(commentaire rapatrié)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
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Re: Chimamanda Ngozi Adichie
Je l'ai lu...il n'y a pas si longtemps? Je me souviens même (?) en avoir discuté et avec toi, je suppose ?
Et tout ce qu'il m'en reste est une histoire de tresses africaines.. Elle parle bien de tresses africaines, au moins , dans ce roman? Rassure-moi...
Et tout ce qu'il m'en reste est une histoire de tresses africaines.. Elle parle bien de tresses africaines, au moins , dans ce roman? Rassure-moi...
Marie- Messages : 653
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Chimamanda Ngozi Adichie
C'est fou ce qu'on oublie nos lectures, en effet, et curieusement même celles qu'on a aimées...
Figure-toi que moi, je les avais oubliées ces histoires de tresses africaines, mais que quand tu m'en parles, il y a un petit coin d ema mémoire qui émerge et me dit "ah oui, il y avait un truc sympa là-dessus!" Mais te dire quoi... impossible...
Figure-toi que moi, je les avais oubliées ces histoires de tresses africaines, mais que quand tu m'en parles, il y a un petit coin d ema mémoire qui émerge et me dit "ah oui, il y avait un truc sympa là-dessus!" Mais te dire quoi... impossible...
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Chimamanda Ngozi Adichie
Oui oui, il y avait une séance sympa chez le coiffeur, en effet.
Moi non plus il ne me reste pas grand chose d'Americanah ; j'avoue que je n'avais pas été séduite comme toi, topocl, bien que je reconnaisse l'intérêt des thèmes abordés.
Il y a selon moi beaucoup de longueurs, notamment toute la partie universitaire et conquêtes amoureuses. Le propos aurait gagné à être resserré.
Du même auteur, j'avais pourtant beaucoup aimé L'hibiscus pourpre.
Moi non plus il ne me reste pas grand chose d'Americanah ; j'avoue que je n'avais pas été séduite comme toi, topocl, bien que je reconnaisse l'intérêt des thèmes abordés.
Il y a selon moi beaucoup de longueurs, notamment toute la partie universitaire et conquêtes amoureuses. Le propos aurait gagné à être resserré.
Du même auteur, j'avais pourtant beaucoup aimé L'hibiscus pourpre.
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
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