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Antoine Volodine

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sciencefiction - Antoine Volodine Empty Antoine Volodine

Message par Bédoulène Dim 18 Déc - 0:09

Antoine Volodine (Né en 1950)

sciencefiction - Antoine Volodine Volodi10

Antoine Volodine est le principal pseudonyme d'un romancier français, né en 1950, à Chalon-sur-Saône1 et ayant grandi à Lyon. Il est lauréat de l'édition 2014 du prix Medicis pour son roman Terminus radieux.

Après des études de lettres, Antoine Volodine enseigne le russe pendant quinze ans et se consacre à l'écriture et à la traduction à partir de 1987. Il commence à publier des romans dans la collection « Présence du futur » des éditions Denoël, tout en déclarant que ses livres n’appartiennent pas au registre de la science-fiction. Il publiera ensuite aux éditions Minuit, puis chez Gallimard et au Seuil.

Dès ses premiers livres, il construit avec constance un édifice romanesque à plusieurs voix qu'il nomme « post-exotisme ». Il se place délibérément à l'écart des courants littéraires contemporains et se réclame à la fois du réalisme magique et d'une littérature internationaliste, engagée, où se croisent l'onirisme et la politique.
Les thèmes de ses ouvrages sont marqués par une réflexion sur l'histoire du xxe siècle, sur les génocides et l'échec des révolutions. Dans un décor souvent ruiniforme ou carcéral, les personnages sont des rescapés hantés par le passé, cherchant à fuir leur misère affective en inventant des univers féeriques ou des espaces parallèles. Profondément attiré par les cultures asiatiques, et en particulier par le chamanisme et le bouddhisme, Antoine Volodine met volontiers en scène des hommes et des femmes qui errent dans le monde d'après la mort, dans le Bardo tibétain du Bardo Thödol, ou voyagent de rêve en rêve, à la recherche de l'âme sœur ou d'un territoire utopique.

SiLa catégorie littéraire nouvelle dont il se réclame, le « post-exotisme », permet d’aborder son œuvre sans se perdre dans des systèmes de classifications intenables. Ce terme, qui à l’origine se voulait une simple marque d’indépendance, correspond bien aujourd’hui à un projet concret : donner à lire « une littérature étrangère écrite en français », « une littérature de l’ailleurs qui va vers l’ailleurs ». Antoine Volodine a signé une quinzaine de livres et s’est présenté comme « porte-parole » du post-exotisme et de ses « divers » écrivains. En effet, à la fin des années 1990, d’autres signatures sont venues s’ajouter à celle d’Antoine Volodine : Elli Kronauer et Manuela Draeger à l'École des Loisirs et, en mai 2008, Lutz Bassmann aux éditions Verdier. Mais, à la façon de Fernando Pessoa, il s'agit là d'une série d'hétéronymes, sous lesquels se cache un seul et même écrivain, d'abord connu sous le pseudonyme d'Antoine Volodine.

Volodine a également traduit du russe des œuvres des frères Strougatski, d'Alexandre Ikonnikov (Dernières nouvelles du bourbier et Lizka et ses hommes, éditions L'Olivier, respectivement en 2003 et 2004), de Victoria Tokareva, et de Maria Soudaïeva6(Slogans, L’Olivier, 2004).
Il est signataire, en juin 2010, d'une tribune très controversée parue dans le journal Libération, appelant au renversement de la police qualifiée d'« armée d'occupation », intitulée Pour les cinq de Villiers-le-bel. Pour Philippe Bilger, cette tribune « ne relève même plus de l'extrême-gauche ni d'un gauchisme sulfureux », mais ne vise « à rien moins qu'à légitimer les tentatives de meurtre ».
Rituel du mépris a reçu le grand prix de l'Imaginaire en 1987. Des anges mineurs a reçu le prix du Livre Inter en 2000 et le prix Wepler en 1999. En 2008, il reçoit la bourse Jean Gattégno du Centre national du Livre pour la rédaction de Macau, une fiction accompagnée de photographies signées Olivier Aubert, publiée en octobre 2009 au Seuil.
En 2014, Terminus radieux reçoit le prix de la Page 111 et le prix Medicis.
(wikipedia)


Œuvres

Signées Antoine Volodine :
Biographie comparée de Jorian Murgrave.
Un Navire de nulle part
Rituel du mépris
Des enfers fabuleux
Lisbonne
Alto Solo
Le Nom des singes
Le Port intérieur
Nuit blanche en Balkhyrie
Vue sur l'ossuaire
Le Post-exotisme en dix leçons
Des anges mineurs
Dondog
Vociférations.
Bardo or not Bardo
Nos animaux préférés : Entrevoûtes.
Songes de Mevlido
Macau
Écrivains.
Terminus radieux

Signées Elli Kronauer :
Ilia Mouromietz et le rossignol brigand
Aliocha Popovitch et la rivière Saphrate
Soukmane fils de Soukmane et les fleurs écarlates
Sadko et le tsar de toutes les mers océanes
Mikhaïlo Potyk et Mariya la très-blanche mouette

Signées Manuela Draeger :
Pendant la boule bleue.
Au nord des gloutons
Nos bébés-pélicans
Le deuxième Mickey
La course au kwak
L'arrestation de la grande Mimille
Belle-Méduse
Un œuf dans la foule
Le radeau de la sardine
Onze rêves de suie
La nuit des mis bémols
Herbes et golems
Moi, les mammouths

Signées Lutz Bassmann :
Haïkus de prison
Avec les moines-soldats
Les aigles puent
Danse avec Nathan Golshem

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Message par Bédoulène Dim 18 Déc - 0:12

sciencefiction - Antoine Volodine 51m-qh10

Des anges mineurs

Dans quel monde sommes nous ? un monde absurde, où  la vie est en extinction, un monde que le voyageur Khrili Gompo visite périodiquement  pour rapporter des images qui en  permettraient la connaissance.

A ce monde en perdition, abimé, flétri, à ces âmes miséreuses, à ces saisons déconstruites,  de vieilles, très vieilles centenaires, bicentenaires et plus encore d’une maison de retraites, des grands-mères  plus ou moins chamanes, ont envoyé « un sauveur »  Will, le petit-fils que la direction leur  refuse, mais que va créer Laetitia Scheidmann avec le soutien des autres aïeules.

« Elle occupa les mois suivants à ramasser dans les dortoirs des tombées de tissu et des boules de charpie, et, alors que la surveillance à son encontre s’était à nouveau relâchée,  elle ordonna ses trouvailles, les compressa et les cousit ensemble au point de croix jusqu’à ce qu’un embryon fût obtenu. Elle le cacha à l’intérieur d’un oreiller et elle le confia aux sœurs Olmès, qui le mirent à mûrir sous la lune. »

Hélas Will réhabilitera le capitalisme, alors les grands-mères décideront de punir  le traitre, elles veulent le fusiller, mais rien ne se passe logiquement dans ce monde, où les mouches ont droit de vote, les oiseaux des  noms, où les anges ne sont d’aucun secours , ils passent.

Varvalia Lodenko  espère qu’en écoutant son manifeste égalitaire,  les pauvres gens décideront d’une insurrection qu’elle appelle, qu’elle soutient, pour  corriger le tort causé par Will. Curieusement les "camps" que l'on devine dans un pays totalitaire, ne semblent pas un mauvais souvenir aux personnages, le nom de Communisme non plus.

Le temps qui est très généreux pour les aïeules est par contre compté, quelques minutes,  à Khrili Gompo le voyageur dans les « plongées » qui l’occupent. .

Les aïeules centenaires devenues immortelles,  car elles ne savent plus mourir, sont la mémoire de ce monde, mais la mémoire est trouée alors pour la retrouver Will va distraire les vieilles chamanes avec 49 narrats étranges qu’il compose.

Tous les personnages se croisent, se séparent, se reconnaissent, mais peu sont  surs de leur identité, même le soleil, la lune, l’herbe mutent. L’espace  temps  est déréglé, les boussoles marchent à l’envers, mais les rêves s’ accommodent  de toutes les particules de vie ou de mort.

J’ai cru que j’allais refermer le livre sans le lire, car les narrats comme les appelle l’auteur  se détermine sur 2/3 pages le plus souvent et les nouvelles si courtes ce n’est pas ce que j’aime. Mais comme j’ai toujours du mal à un abandon j’ai persisté quelques pages et j’ai compris que ces narrats formaient une entité malgré une  déstructuration totale, des non sens, de l’imaginaire débridé.
Le rythme est rapide et l’écriture inventive dans la forme et le fond.  C’est ma première rencontre avec l’auteur et c’était donc un bon moment de lecture.

la drôlerie fait tout passer, c'est touchant parfois aussi. Et même la pourriture peut être poèsie !

Je ne sais si c'est habituel chez cet auteur, mais les noms demandent à eux seuls d'avoir une bonne mémoire.

j'ai oublié de mentionner l'irradiation de la terre par le nucléaire.

pour une première rencontre c'est déroutant au début du livre, mais une fois passée la porte, imaginaire bien sur, j'ai trouvé de quoi me satisfaire.


(message rapatrié)


mots-clés : #sciencefiction


Dernière édition par Bédoulène le Jeu 17 Aoû - 15:16, édité 1 fois

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Message par Tristram Dim 18 Déc - 1:29

Belle approche de cet univers complexe, Bédoulène !
Ci-dessous quelques extraits complémentaires de ton exposé :

« J’appelle narrats des textes post-exotiques à cent pour cent, j’appelle narrats des instantanés romanesques qui fixent une situation, des émotions, un conflit vibrant entre mémoire et réalité, entre imaginaire et souvenir. »
Antoine Volodine, « Des anges mineurs » (prologue)
« …] l’étrange est la forme que prend le beau quand le beau est sans espérance [… »
Antoine Volodine, « Des anges mineurs », 22
« La population à deux pieds sans plumes s’était dissoute dans le rien. »
Antoine Volodine, « Des anges mineurs », 25

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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Bédoulène Dim 18 Déc - 10:33

merci Tristram

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Message par Barcarole Lun 2 Avr - 10:29

Macau
sciencefiction - Antoine Volodine Sans-t17

C’est une lecture agréable, qui se lit très rapidement, mais il y a un « mais ».

Le narrateur est Breughel, qui est ligoté et bâillonné dans une jonque, au port, à Macau. D’autres jonques effleurent l’eau au crépuscule… Les images sont belles, on est un lecteur heureux de voir combien il nous contente avec de si beaux clichés, non pas ceux du soleil et de la mer bleue, mais ceux des mauvais garçons, ceux de l’empire du Milieu, des vieux rafiots, une vieille jonque, des vieilles ruelles obscures et le nom même : Macau.

Le narrateur s’entretient avec un autre lui-même, comme avec son ange gardien, en somme, qui le rassure, le ramène à la raison… Il lui rappelle, ou bien c’est lui qui y pense, ce qui revient au même puisque l’un et l’autre sont Breughel, que dans Le port intérieur, à Macau, ou dans d’autres précédents romans… Son ami Gloria (morte dans un précédent roman ?), il pense à elle, et le Bardo Thödol (Le Livre des morts), le bouddhisme tibétain sont autant d’ancrages, car Breughel vit sa dernière heure. Il a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, et il a vu ce qu’il n’aurait jamais dû voir. Les types et la nana chargée de le surveiller (Laura Kim) l’ont confié au vieux à la longue barbe (photogénique paraît-il), celui qui a la jonque, qui fume au crépuscule, sur le pont, devant la baie, sous la lumière mesquine et qui va faire le sale boulot. On sent jusqu’ici les odeurs puissantes de poissons grillés, d’ail, de crevettes pourries et des fumées de ceux qui cuisinent, plus loin, dans la baie. Et puis les insectes. Méchants. C’est une belle image pour mourir.

Réunion de poncifs, ai-je pensé ! J’ai même essayé de deviner le poncif suivant, et j’ai gagné un mistral gagnant ! Il en joue, et en abuse, il doit bien le savoir, mais peut-on lui faire ce reproche ? J’ai moi-même mordu à l’hameçon, car oui c’est beau !

Extrait :

«Je savais bien ce qui m’attendait. Un homme viendrait, il tendrait au vieux une liasse de dollars, il s’accroupirait au milieu des cartons pourris et, à la limite de l’ombre et de la lumière, il passerait plusieurs minutes à ne rien faire de spécial. Il échangerait deux ou trois phrases anodines avec Laura Kim, il m’adresserait deux ou trois regards détendus et même subtilement complices, car il aurait la grandeur d’âme de vouloir endormir ma vigilance. Puis il me fracasserait le crâne et ressortirait rapidement du bateau, en compagnie de Laura Kim et en laissant le vieux se débrouiller avec mon cadavre.»

Il y a d'abord cette préface de Chevillard, belle, bien ficelée, mais Chevillard se méprend-il comme il se pose la question ? Qu’est-ce qu’il veut nous dire ? Doit-on excuser Volodine ? ou au contraire l’encenser ?

« Est-ce que je me méprends ? Il m’a toujours semblé que la formule sibylline choisie par Antoine Volodine pour nommer son entreprise littéraire – sans doute la plus importante de ce temps – importante malgré tout – la littérature post-exotique, que cette formule donc n’embrassait pas seulement le corpus des livres de l’auteur et de ses hétéronymes, mais affirmait aussi que toute littérature désormais ne pouvait naître que dans les cendres des bibliothèques. Il ne saurait plus exister QUE la littérature post-exotique, les autres livres relevant, au mieux, d’un folklore désincarné, au pire, de la propagande. »

Comprenne qui veut ! Chacun se fera son opinion !

J’avais lu il y a longtemps son livre Bardo or not Bardo, que je n’avais pas aimé du tout.

Mais avec Macau, j’ai passé un bon moment, un peu rapide ! C’est un poème en prose en fait ! Mais de là à détrôner toute la littérature, non !!! Vous pourriez le découvrir vous aussi !
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Message par Quasimodo Lun 2 Avr - 14:53

Barcarole a écrit:Réunion de poncifs, ai-je pensé ! J’ai même essayé de deviner le poncif suivant, et j’ai gagné un mistral gagnant ! Il en joue, et en abuse, il doit bien le savoir, mais peut-on lui faire ce reproche ? J’ai moi-même mordu à l’hameçon, car oui c’est beau !
Il y a un peu de ça dans Des anges mineurs. Mais sont-ce des clichés vaguement esthétisants ? Ou encore une matière organique à laquelle un processus incantatoire donne sa forme; une composante structurelle de la "chair" du livre ?
C'est beau, en fin de compte, non ? Est-ce qu'on doit bouder notre plaisir ?
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Message par Dreep Lun 2 Avr - 16:20

J'ai pas lu beaucoup de Volodine, je suis un peu dégoûté je crois. C'est archi-surfait, je trouves. J'ai réussi à terminer Songe de Mevlido il y a quatre ans, récemment j'ai essayé un qu'il a écrit sous le pseudo Manuela Draeger, j'ai tenu vingt pages.
C'est dommage, parce qu'il n'est pas dépourvu de bonnes idées.

J'aimerais dire que j'ai envie de lire Des anges mineurs ou Terminus Radieux, mais je mentirais.
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Message par Barcarole Lun 2 Avr - 19:39

Je trouve aussi qu'il y a un côté très surfait. On dirait que Volodine est un voyageur immobile, qui n'a pas bougé de sa chambre, ou de son bureau, qui décrirait une carte postale de Macau ! Il se répète aussi, si j'ai bien compris, car le "Livre des morts" apparaît souvent dans ses livres, les noms des personnages aussi, qui reviennent, même s'ils sont morts dans un précédent livre... mais c'était dans une vie antérieure !!

Mais bon, je comprends qu'on peut aimer, celui-ci n'était pas si désagréable, mais voilà, de là à dire qu'il est génial, là non, et il y a tant de bons écrivains à lire !

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Message par Invité Lun 2 Avr - 19:43

Eh bien ...
Moi qui comptais sur Volodine pour redorer le blason de la littérature française contemporaine ...
Ce n'est pas très engageant tout ça !

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Message par Barcarole Lun 2 Avr - 19:58

Le "blason doré de la littérature française", il paraîtrait que c'est Michon !
Mais il y en a sans doute beaucoup d'autres au-dessus du panier !
En général, je lis plutôt de la littérature étrangère !
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Message par Invité Lun 2 Avr - 20:18

Arf, je n'accroche pas à Michon ! Mais j'essaierai tout de même Volodine un de ces jours.

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Message par Barcarole Lun 2 Avr - 20:23

Essaie Macau, ce n'est pas un gros volume, et ce serait bête de ne pas te laisser tenter !
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Message par Bédoulène Lun 2 Avr - 20:58

merci Barcarole, je pense tenter un autre livre de Volodine (je n'ai lu que les anges mineurs)

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Message par Dreep Lun 2 Avr - 21:07

Arturo a écrit:Eh bien ...
Moi qui comptais sur Volodine pour redorer le blason de la littérature française contemporaine ...
Ce n'est pas très engageant tout ça !

Il me semble parfois que tu pars "de base" avec d'assez mauvais à priori. Certes, c'est difficile de dénicher les bons écrivains français de maintenant, ils font assurément pas les grosses presses.
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Message par Quasimodo Lun 2 Avr - 22:54

Pour moi, j'ai été très convaincu par Des anges mineurs, que j'ai trouvé très riche et stimulant. J'essaierai Macau.
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Message par Invité Mar 3 Avr - 8:49

Dreep a écrit:
Arturo a écrit:Eh bien ...
Moi qui comptais sur Volodine pour redorer le blason de la littérature française contemporaine ...
Ce n'est pas très engageant tout ça !

Il me semble parfois que tu pars "de base" avec d'assez mauvais à priori. Certes, c'est difficile de dénicher les bons écrivains français de maintenant, ils font assurément pas les grosses presses.

C'est parfois vrai en effet. Mais c'est parce que ça fait des années que j'essaie sans trouver mon compte. Je suis persévérant toutefois ! Il y en a que j'ai lus avec de gros a priori (mais ils ont été confirmés très vite), mais je veux tout de même essayer, de peur de passer à côté d'un grand auteur. Je me dis que s'ils sont autant encensés il doit bien y avoir quelque chose ... Mais il y en a certains que je n'essaierai même pas je pense.

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Message par topocl Mar 3 Avr - 9:45

Des noms! Des noms !

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Message par Quasimodo Mar 3 Avr - 11:03

(je vais mettre un texte sur Des anges mineurs; ce n'est pas absolument impossible que ça te plaise Arturo)
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Message par Invité Mar 3 Avr - 15:48

topocl a écrit:Des noms! Des noms !

De ceux que je ne lirai pas ? Je ne les connais pas encore ! sciencefiction - Antoine Volodine 3761541388

Pour Volodine, j'irai avec Lisbonne, dernière marge. Car je l'ai dans ma PAL.

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Message par Tristram Mer 29 Mar - 12:56

Lisbonne dernière marge

sciencefiction - Antoine Volodine Lisbon10

Dans l’avant-propos, Ingrid Vogel, qui appartient à un groupe terroriste, et Kurt Wellenkind, cadre du Sicherheitsgruppe, service anti-terroriste du BKA allemand qui travaille à l’éradiquer, sont amants. Ils sont à Lisbonne, où lui tente de l’exfiltrer en Asie après « la défaite de la guérilla ». Elle veut écrire un roman à clés ininterprétable, mais qui ne peut l'être suffisamment d'après celui qu’elle appelle « mon dogue ». (La table des matières y est insérée, et ses sous-titres rendent peu compte de la succession des situations, et pas de l’articulation de leurs emboîtements.)
Introduction – Pour une réhabilitation de la commune Ingrid Schmitz
Des narrats successifs permettent de reconstituer une image globale. Ils mettent en scène Katalina Raspe, auteure de Clarté des secrets (portant sur les contes d’enfants) avant de se consacrer au nouveau genre littéraire, la Shaggå.
Première partie – L’abjuration des échos chez Konrad Etzelkind
Le policier Konrad Etzelkind introduit un texte intime dans les Archives de la fin du IIe siècle (soit pendant la Renaissance, époque où se situe le présent roman).
Deuxième partie – À propos des contes pour enfants
« Les analystes consacrent trop peu de pages à la littérature enfantine, et particulièrement au conte, qui constitue la seule forme d’expression poétique ayant survécu à la guerre noire. Transmis oralement, de génération en génération, sans interruption culturelle malgré la guerre, le conte a été le véhicule de l’inconscient collectif, pendant des siècles.
Aujourd’hui, les écrivains composent des contes pour adultes, artificiels et éphémères. Mais le conte authentique, lui, poursuit son cheminement souterrain, loin des préoccupations mondaines de l’écriture. Il se transmet toujours, pur et brut, éternel, de bouche à oreille, au secret des populations d’enfants.
On peut en déduire que ce sont les enfants qui détiennent, sans le savoir, les plus anciennes vérités chiffrées, les plus anciennes images de l’inconscient collectif. Les enfants et, selon toute vraisemblance, ceux qui restent en contact permanent avec eux, dans les communes éducatives ou les ruches : ceux qui les nourrissent et les élèvent, leurs instructeurs. Regrettons de voir inexploitées des richesses culturelles pourtant si proches de nous. Les responsables des communes éducatives, en effet, ne divulguent pas ce qui se récite ou se chuchote dans les territoires dont ils détiennent les clés. »
Brigades, communes, commandos et autres groupes du monde des lettres, évoluent dans un univers apparemment futur, aux relents de nazisme et totalitarisme, qui veut faire que le passé n’ait pas eu lieu. Siegfried Schulz (et son collectif littéraire ou « commandement unifié ») reprend l’intuition de Katalina Raspe dans Authenticité de l’œuvre orale ; massacré, il inspire la compagnie clandestine de la chercheuse Inge Albrecht, qui explore la « littérature des poubelles » avant d’être éliminée à son tour, ensuite relayée par Katalina Raspe elle-même, qui conclut qu’il n’existe pas d’enfants dans les ruches – mais « comment, quand et où surgissent les adultes destinés à remplacer les morts » ?
« On a décidé d’offrir la terreur barbare aux intellectuels dont l’âme se dissipe. La terreur barbare refroidit les ardeurs scientifiques. »
Les factions littéraires rivales transposent les cellules nihilistes qui à peine anéanties resurgissent sous un autre avatar, continuant la prospection de toutes les possibilités (genres littéraires traditionnels revisités et modes de combat).
« Pour explorer ces domaines refoulés, il convient de procéder à une analyse patiente des intuitions souterraines, spontanées, qui sous-tendent les textes des poètes et des écrivains de la Renaissance. On mettra alors en évidence ce que charrie l’inconscient collectif des adultes, grâce à ces maillons faibles du silence de l’imaginaire. »
Troisième partie – La multiplication des doubles dans l’œuvre posthume d’Eva Rollnik
(Déjà introduit dans la première partie.) Une narratrice suit dans son footing son père, stalker, beater, hunter de la police, en fait parti exterminer l’équipe de gardiennage et de maintenance des gazomètres Eva Rollnik, suspectée (à tort) d’être à l’origine du Shaggå du Ayarirpu. Ce dernier se déroule en parallèle, le dernier survivant humain, adorateur de Pachamama dans ce texte qui emploie le quéchua, affrontant « son double (reflet, empreinte ou ombre) » dans le « miroir du cadavre ».
Quatrième partie – Elise Dellwo et la pratique de l’hétéronymie
« Des collectifs d’intellectuels spécialisés (au sens où, dans une colonie d’insectes, chaque groupe remplit une fonction prédéterminée et unique), des communes intellectuelles polémiquent entre elles ; et soit elles s’accommodent de la réalité truquée, en se réfugiant dans l’esthétisme, soit elles cherchent la vérité introuvable, en entamant des enquêtes théoriques qui les mènent à la frontière de la subversion.
Une construction politique de pure façade administre la société. Elle a été remise depuis des siècles entre les mains de dindons sociaux-démocrates qui exercent une sorte de totalitarisme idéologique de la nullité. Des classes sociales diverses, techniciens, ouvriers, manœuvres, aident à la mise en place de ce décor, tout en restant très en retrait. Ce sont peut-être elles, ces classes, qui lisent, pratiquent et alimentent la littérature des poubelles, unanimement stigmatisée par les communes d’écrivains ? Ce sont peut-être elles qui donnent une réalité militante à la mystérieuse subversion ?
En tout cas, pièce centrale dans l’édifice de la Renaissance, la police est vigilante, active et impunie. On découvre vite qu’elle n’est pas au service du pouvoir politique factice. En réalité, elle est dévouée corps et âme aux véritables maîtres de la Renaissance : les ruches. »
L’hétéronymie est considérée comme arme de subversion.
Ingrid a vécu « la Révolution des Œillets, l’année 1975 », et ses propres morts successives.
Cinquième partie – Quelques digressions à propos de la littérature des poubelles
Histoire du valet de Morog-Ahn, ancien moine devenu montreur de cochons, une œuvre des réseaux ou filières (ce texte fait penser à Michaux).
Toujours sur un ton marqué par la violence, la rage, la haine et le sordide, c’est aussi plein d’inventivité, tels les néologismes, « batoury », « pluriel de batour, "le verrat" (N. d. T.) », le maître le « barâtre », ou encore dans cette énumération, « moments de jubilation effrayée de la mémoire » :
« Avec pour alliés la lisière du bois et ses fossés, et le bruit du vent sur les fougères et sur les herbes sauvages de la colline, sur la sarvanne à pampres, la sarvanne-viorne, l’intolaire, la lettrisque, le frèneçon, le mille-voultes, la sébarnie roussâtre, la rouève, la mellâtre des marais, la friselée, la gérante à collerette, la blenne, le chabouin, la fausse-blenne, le carpiaire des boues, l’écheville, la golpille poreuse, la golpille cendrée, le cassiris vénéneux, la troussequaine, le cheréve, le muy, le souffre-cueille, le bégamin en grelots, la bouterette simple, la bouterette camphrée, la flamboise, la rivale des aubes, le grenièvre, la trousse, le mouillet. »
Le montreur de cochons fait l’objet d’une analyse critique basée sur l’inconscient, parodie presque aussi délirante.
Peut-être le dessein de l’auteur, dans cette variation du leitmotiv introduit par l’avant-propos (un proche exil où une création littéraire cryptée pourrait prolonger le combat perdu en le transposant) :
« J’aimerais que soit établie cette similitude entre tous, entre justiciers anarchistes et justiciers en uniforme, entre tous les membres actifs et passifs du bourbeux paysage occidental, entre ennemis façonnés de la même glaise atlantiste, entre camarades cauchemardeux, essayant de surnager hors du fumier ou de nettoyer la terre puante, mais eux-mêmes créatures du fumier militaro-industriel, et la similitude entre les puissants invisibles et leurs esclaves lobotomisés, cette identité de pensée et de destin, due à une origine commune et à un même purin cérébral et immodifiable. »
Sixième partie – Shaggå du retour d’Abdallah capitaine du rugissement de l’épée
Narrat d’un naufrage sur un ton plus poétique, surréaliste parfois, avec de même une exégèse dogmatique, aux extrapolations farfelues – curieux exercice d’autocritique sur un texte au lyrisme brut !
Septième partie – Hommage aux incendiaires
Le stalker Konrad Etzelkind incendie le ministère de l’Information, tenu par les sociaux-démocrates, pour le compte des ruches, car les enregistrements sonores ne sont pas destinés aux archives de celles-ci ; il laisse des indices destinés à faire imputer cet attentat à des factions subversives.

Ma petite synthèse fort lacunaire pèche en bien des points, il faudrait au moins une seconde lecture pour rendre compte plus exactement du déploiement volontairement éclaté des narrats, et de leurs imbrications, reprises et contradictions. Labyrinthe remplie de chausse-trapes qui m’a ramentu le Bolaño des Détectives sauvages et de 2666 par certains aspects. Mais Volodine porte une voix originale, singulière et novatrice.

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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