Jay McInerney
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Jay McInerney
Jay McInerney
Né en 1955
Né en 1955
Jay McInerney, né le 13 janvier 1955 à Hartford dans le Connecticut, est un écrivain américain. Il a appartenu au Brat Pack, un groupe de romanciers américains. De son nom complet John Barrett McInerney, Jr. Son véritable prénom est John qui est aussi le prénom de son père. Dans le style américain son vrai nom est donc John Barrett McInerney, Jr. ou John Barrett McInerney, II.
Jay McInerney a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver et a travaillé comme vérificateur au magazine The New Yorker, tout comme le protagoniste principal de son premier roman, Journal d'un oiseau de nuit (Bright Lights, Big City, 1984). D’emblée, Jay McInerney impose sa marque de fabrique, un ton grinçant et désabusé. Dans ce récit culte, symptomatique des années 1980 aux États-Unis, il offre une vision désenchantée de la jeunesse dorée new-yorkaise dans laquelle les états d'âme caustiques et les lignes de coke se croisent dans la pénombre des night-clubs de Manhattan. Le succès du roman incite d’autres éditeurs à publier des œuvres similaires (Moins que zéro de Bret Easton Ellis, par exemple). Ellis et McInerney deviennent alors les fers de lance d’un nouveau groupe littéraire, le Brat Pack.
Durant de nombreuses années, McInerney éprouve les plus grandes difficultés à se dépouiller de l’image véhiculée par le Journal d'un oiseau de nuit, la plupart des médias l’ayant assimilé à une autobiographie déguisée. Malgré tout, l’écrivain poursuit son œuvre mordante et satirique (proche d’Ellis pour sa description de la vacuité urbaine, mais privée de violence). Ainsi, dans Trente ans et des poussières, si les questions existentielles passent au second plan, il brosse un portrait vitriolé du monde actuel, artificiel et sans âme, un constat qu’il dresse également dans ses romans suivants, Le dernier des Savage et Glamour attitude. Dans La Belle vie (2007), McInerney retrouve ses personnages de Trente ans et des poussières, la veille du 11 septembre 2001. Avec en toile de fond les attentats, il décrit ce qui se passe lorsque l'onde de choc vient percuter des millions de destins.
En 2005, McInerney est retourné à Greenwich Village, New York après avoir vécu plusieurs années près de Nashville avec sa troisième épouse.
Bibliographie en français
Fiction
1984 : Journal d'un oiseau de nuit (Bright Lights, Big City)
1985 : Ransom
1989 : Toute ma vie (Story of My Life)
1992 : Trente ans et des poussières (Brightness Falls)
1997 : Le Dernier des Savage (The Last of the Savages) : Page 1
1999 : Glamour attitude (Model Behaviour)
2001 : La Fin de tout (How it ended), nouvelles
2006 : A Hedonist in the Cellar, non traduit
2006 : La Belle vie (The Good Life)
2009 : Moi tout craché, nouvelles (How It Ended: New and Collected Stories)
2016 : Bright, Precious Days, non traduit
2017 : Bright Lights, Big City : Page 1
Hors-fiction
2006: A Hedonist in the Cellar adventures in wine
2013: Bacchus et moi (Bacchus and Me: Adventures in the Wine Cellar, 2002)
màj le 5/11/2017
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8592
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Localisation : Roanne
Re: Jay McInerney
Bright Lights, Big City
(anciennement Journal d’un oiseau de nuit)
Je crois bien qu'on ne sait pas comment s'appelle le héros. L'auteur s'adresse à lui tout au long du livre grâce à un « tu » complice. Pas le tu qu’on pourrait trouver dans un Nouveau Roman. Non, le tu empathico-moqueur qu’on adresse à un type sympa. Il s'agit d'un jeune provincial débarqué à New York sûr que tout va lui réussir, une épouse jeune et gagnant (et dépensant) l’argent facilement, un boulot dans un journal en vue qui lui permettra de réaliser ses rêves et de devenir écrivain. Mais la Big City et sa vie noctambule n'est pas celle qu'il croyait, il se noie d'alcool et de drogue, de sensations intenses et brèves, et perd au passage sa femme, son boulot, tous ses rêves… dans un univers où cela n'intéresse pas grand monde.
Cette première partie est extrêmement brillante, mêlant dans un savant équilibre cynisme et tendresse vis-à-vis du personnage, McInerney use d'un humour décapant pour le décrire dans tous ses déboires. C’est drôle au possible. Ensuite, quand le jeune homme, peu à peu reprend goût la vie, voit des mains qui se tendent, trouve le chemin de la rédemption, c'est, sans être totalement classique, sans doute un peu plus banal : tout en gardant un oeil acerbe, McInerney a un propos qu'on a l'impression d'avoir déjà vu un certain nombre de fois (bien que totalement fasciné par les excès des paradis artificiels, happé par une superficialité protectrice, le jeune homme a finalement bon fond). Quoi qu'il en soit, ça se lit extrêmement bien, la plume est alerte, on rigole beaucoup, et si cela n'a pas le caractère abouti de Trente ans et des poussières, c'est un bon moment de passé.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #humour
(anciennement Journal d’un oiseau de nuit)
Je crois bien qu'on ne sait pas comment s'appelle le héros. L'auteur s'adresse à lui tout au long du livre grâce à un « tu » complice. Pas le tu qu’on pourrait trouver dans un Nouveau Roman. Non, le tu empathico-moqueur qu’on adresse à un type sympa. Il s'agit d'un jeune provincial débarqué à New York sûr que tout va lui réussir, une épouse jeune et gagnant (et dépensant) l’argent facilement, un boulot dans un journal en vue qui lui permettra de réaliser ses rêves et de devenir écrivain. Mais la Big City et sa vie noctambule n'est pas celle qu'il croyait, il se noie d'alcool et de drogue, de sensations intenses et brèves, et perd au passage sa femme, son boulot, tous ses rêves… dans un univers où cela n'intéresse pas grand monde.
Il y a deux choses que tu aimes bien chez Allagash : la première, c'est qu'il ne te demande jamais comment tu vas ; la deuxième, qu’il ne te laisse jamais le temps de répondre à ses questions. Autrefois, ce détail t’énervait. Mais quand les nouvelles sont mauvaises, il est réconfortant d'avoir affaire à quelqu'un d'aussi peu curieux.
Cette première partie est extrêmement brillante, mêlant dans un savant équilibre cynisme et tendresse vis-à-vis du personnage, McInerney use d'un humour décapant pour le décrire dans tous ses déboires. C’est drôle au possible. Ensuite, quand le jeune homme, peu à peu reprend goût la vie, voit des mains qui se tendent, trouve le chemin de la rédemption, c'est, sans être totalement classique, sans doute un peu plus banal : tout en gardant un oeil acerbe, McInerney a un propos qu'on a l'impression d'avoir déjà vu un certain nombre de fois (bien que totalement fasciné par les excès des paradis artificiels, happé par une superficialité protectrice, le jeune homme a finalement bon fond). Quoi qu'il en soit, ça se lit extrêmement bien, la plume est alerte, on rigole beaucoup, et si cela n'a pas le caractère abouti de Trente ans et des poussières, c'est un bon moment de passé.
Ça ne me fait pas rire. C'est d'un goût douteux
Le goût, dit Tad, c'est essentiellement une affaire de goût.
(commentaire récupéré)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8592
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Re: Jay McInerney
(J'aime beaucoup McInerney ! C'est cool de le revoir par ici. Merci Topocl.)
Mordicus- Messages : 858
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Re: Jay McInerney
Dans une vie anté-forumesque, j'avais aussi beaucoup aimé Trente ans et des poussières
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8592
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Re: Jay McInerney
on dirait que ce n'est pas forcément un truc pour moi ça non ?
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Keep on keeping on...
Re: Jay McInerney
C'est sûr que c’est pas directement ciblé panda.
(mais bon on a dit aussi qu'un forum c'est bien parce que ça fait découvrir des univers nouveaux...)
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topocl- Messages : 8592
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Re: Jay McInerney
Le Dernier des Savage
Deux amis de Yale que tout oppose. D'un côté, il y a Will, Le Rebelle, beau, blindé de thunes et charismatique. Puis, y'a Patrick, l'ami timide et prolo. Evidement, on tombe sous le charme et l'aura mystique de Will. Les années passent, leurs chemins se séparent, mais ils restent liés. Will devient producteur de musique, baise tout ce qui a un cul et devient vite camé à souhait (c'est Patrick qui raconte), Patou, lui, il devient avocat et il pourrait être un peu jaloux, mais ça va. Avocat, c'est pas mal non plus. On suit la dynastie Savage. Les excès en tout genre. Patrick qui cherche sa place. C'est dramatique mais drôle. Mais beaucoup plus sombre qu'il n'y parait. (Y'a quelques années, j'avais écrit sur la première page de titre ce résumé hautement pertinent, je cite : "Excellent")
Mordicus- Messages : 858
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Myocarde
Re: Jay McInerney
Je l'avais adoré aussi, ce dernier des Savage. Une histoire de frères, presque.
Je l'avais un peu trop oublié, McInerny, finalement.
Je l'avais un peu trop oublié, McInerny, finalement.
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topocl- Messages : 8592
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Re: Jay McInerney
Il faut relire 30 ans et des poussières et La belle vie (post 11 septembre) !
Mordicus- Messages : 858
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Myocarde
Re: Jay McInerney
Après son passage à la grande librairie (quelle insipide émission et présentateur, à mon humble avis), une charmante personne m'a jeté un "QUOIIII ? Tu n'as jamais lu ?! Mais ça te plairait TAAANT !" (D'accord j'exagère légèrement sur l'hystérie des exclamations. La personne était sous le coup d'une immense surprise en tout cas) et m'a presque littéralement jeté à la figure Trente ans et des poussières. "Tiens lis ça, manant". Voilà, je vais être obligée de m'y mettre.
(Et ce titre m'est directement logé dans le sillon de mes premières rides)
(Et ce titre m'est directement logé dans le sillon de mes premières rides)
Billiethefall- Messages : 29
Date d'inscription : 18/04/2017
Re: Jay McInerney
Bonne lecture alors Billie !
je présume que le livre est tombé, le logement doit être insignifiant !
je présume que le livre est tombé, le logement doit être insignifiant !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21933
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