Premières phrases
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Re: Premières phrases
ça m'angoisse les mots qui me fuient
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
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Re: Premières phrases
En insistant peut etre...
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Je n' arrive pas à prendre les sorciers au sérieux, en tant que groupe.
Ce sont les sorcières qui comptent. Les femmes ont une imagination si vive et mènent une vie si terne.
Leur plaisir dans la vie est vite passé, elles dépendent tellement des
autres, et la dépendance devient vite assommante.
Lorsque je pense aux sorcières, je vois dans toute l' Angleterre et
dans toute l' Europe, des femmes qui vivent et vieillissent, aussi
nombreuses que des myrtilles et aussi ignorées.
Et à mesure que le temps passe, elles s' enfoncent dans la grisaille,
alors que justement s' il est une chose que les femmes détestent, c'est qu' on les trouve ternes.
Il peut paraitre mesquin de s' en plaindre mais ce genre de choses, c'est comme une fine poussière qui peu à peu s' installe.
Nous sommes sorcières, déclare Laura Willowes, parce que nous
savons au fond de nous memes comme nous sommes dangereuses,
imprévisibles et extraordinaires
Sylvia TOWNSEND WARNER
Laura Willowes est un personnage de Sylvia Townsend Warner.
Et ce début n' est pas un début ! Mais il m' a plu.
Et Geneviève Brisac en pense du bien dans la préface de Les Royaumes des elfes...
Ce sont les sorcières qui comptent. Les femmes ont une imagination si vive et mènent une vie si terne.
Leur plaisir dans la vie est vite passé, elles dépendent tellement des
autres, et la dépendance devient vite assommante.
Lorsque je pense aux sorcières, je vois dans toute l' Angleterre et
dans toute l' Europe, des femmes qui vivent et vieillissent, aussi
nombreuses que des myrtilles et aussi ignorées.
Et à mesure que le temps passe, elles s' enfoncent dans la grisaille,
alors que justement s' il est une chose que les femmes détestent, c'est qu' on les trouve ternes.
Il peut paraitre mesquin de s' en plaindre mais ce genre de choses, c'est comme une fine poussière qui peu à peu s' installe.
Nous sommes sorcières, déclare Laura Willowes, parce que nous
savons au fond de nous memes comme nous sommes dangereuses,
imprévisibles et extraordinaires
Sylvia TOWNSEND WARNER
Laura Willowes est un personnage de Sylvia Townsend Warner.
Et ce début n' est pas un début ! Mais il m' a plu.
Et Geneviève Brisac en pense du bien dans la préface de Les Royaumes des elfes...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
« Shulawitsi, le Petit Dieu du Feu, membre du Conseil des Dieux et Représentant du Soleil, avait ajusté à ses pieds ses chaussures de sport à fermeture Velcro. Ainsi que l’Entraîneur le lui avait appris, il avait serré fort sur le coup de pied le ruban à crochets. »
Tony Hillerman, « Là où dansent les morts »
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
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Localisation : Guyane
Re: Premières phrases
Il faut pourtant que je me mette à écrire ces mémoires. Des fois que le Dieu voudrait me rappeler à lui, comme on dit :
mais je n' y crois guère. Depuis quarante ans qu' il m' a laissé tomber sur sa terre, depuis vingt deux ans que s' est passé l' évènement, il a toujours été sourd à mes plaintes, à mes menaces.
Tous les moyens m' ont été bons - je veux dire mauvais - pour essayer de me détruire. Rien à faire ! Au fond, pour etrejuste - il aime, parait-il, qu' on soit juste ! - je crois qu' il a peur de moi.
André de Richaud : La Nuit aveuglante. - Dyrolle Editeur. - 1995
L' histoire mentale d' une plongée interne dans le délire et la déréliction.
Tel était aussi André de Richaud. Mais c' est aussi pour cela qu'il est grand.
mais je n' y crois guère. Depuis quarante ans qu' il m' a laissé tomber sur sa terre, depuis vingt deux ans que s' est passé l' évènement, il a toujours été sourd à mes plaintes, à mes menaces.
Tous les moyens m' ont été bons - je veux dire mauvais - pour essayer de me détruire. Rien à faire ! Au fond, pour etrejuste - il aime, parait-il, qu' on soit juste ! - je crois qu' il a peur de moi.
André de Richaud : La Nuit aveuglante. - Dyrolle Editeur. - 1995
L' histoire mentale d' une plongée interne dans le délire et la déréliction.
Tel était aussi André de Richaud. Mais c' est aussi pour cela qu'il est grand.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Le début de Quitter Londres de Iain Sinclair, observateur ronchon ?
"On est dans le creux de la vague", disait l'entraîneur de foot avec la pointe d'accent de l'Ouest qui l'accompagnait depuis le début de sa carrière. On aurait dit qu'il se vantait. "Dans l'crooou de la vague."
La mer faisait son petit manège. depuis trois jours, tandis que nous récupérions de la marche, et il n'y avait aucun répit dans le flot des mauvaises nouvelles, des interprétations contradictoires, des prédictions posthumes, des débats et des querelles sous les feux des projecteurs, des demandes pavloviennes de surveillance accrue et de contrôle plus ferme des frontières, je restai le dos calé contre le mur, assis sur le béton glacial, à attendre et à regarder. La mer s'en foutait. L'horizon était voilé par les navires de patrouilles armés. Le pochoir mollement satirique de Banksy, qui titillait les banquiers d'une petite pique pas bien méchante, le genre d'art mural que les stars de cinéma aiment collectionner, était protégé par une vitre en plexiglas que le conseil municipal avait fait poser quelques heures à peine après l'apparition du dessin. "Patrimoine" avait-on décrété. "Réhabilitation confirmée". Dans le monde entier, ces vignettes en deux dimensions, obscur rébus, prenaient la suite des comic strips.
J'ai lancé le compte à rebours, comme un jeu avec moi-même : le soir même, Banksy était décrit sur la chaîne d'information locale, juste avant la tranche météo, comme "une icône". Un hommage à l'avant-gardisme d'une station balnéaire qu'on appellerait bientôt "le nouveau Hoxton". St Leonards-on-Sea, ou Shore-ditch - "la poubelle du littoral". Ils prenaient le mouvement de population de Hackney vers Hastings, aussi irrésistible que le passage du sable dans le sablier, pour une déclaration de foi optimiste : les artistes s'installaient là, s'y concentraient comme des mouettes le long de la côte, après avoir été expulsés de leurs lofts et de leurs ateliers des arcades londoniennes. La seule manière pour moi d'entendre le mot "icône" sans faire la grimace était de lui substituer immédiatement "iConnard". Là, ça fonctionnait. C'était parfaitement sensé.
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Keep on keeping on...
Re: Premières phrases
Retrouvé ces premières phrases. Quelle verve
« Faites très attention, beaucoup achtung ! Gaffe, mes drôles. J’avertis : ceci est un préambule. Une introduction, V’là le sale mot lâché ! Je vous introduis d’autor, sans même le temps d’un n’ouf. Habituellement, un avant-propos, ça s’écrit après le bouquin. L’auteur qu’a des retours au carburo. Qui s’aperçoit, l’affreux connard, qu’il a pas exprimé le total de sa pensée. Qui plaide non coupable pour son œuvre ! Veut donner l’explication du comment, du pourquoi, du bidule ! Se drape dans de fières implorations. Bref, s’escuse en somme de ne pas s’être fait comprendre. Il a mis le mot « fin » au bout de son petit orgasme de masturbé de la coiffe. Et puis les réalités le réemparent comme une crise d’angine of poitrine. Il soupçonne de la merdouille dans son éjaculance. Elle est pas pur foutre. Alors il croit astucieux de prétendre qu’il l’a voulue ainsi. Il fait de son impuissance une savante élaboration. Il truque, quoi. Je sais des livres, que le pauvre tourmenté a affublés d’une préface, d’un avant-propos, de notes liminaires, d’un avertissement, d’une post-face et d’un « en matière de conclusion » qui ferait bâiller un dentier dans son verre de flotte. »
San Antonio : La Sexualité, 1971
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Premières phrases
"Ainsi c'était déjà là. C'était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d'un rêve obscur. Avant même qu'elle ait pu penser Un jour peut-être.
C'était dans la nostalgie et la monotonie de la voix qui parlait de ce pays jamais nommé, proche ou lointain elle ne savait, où seul comptait le mouvement lent du ciel sur la terre. Non pas la joie de vivre mais le ravissement de mourir. Les aiguilles de la pendule, entre les deux fenêtres à meneaux, immobilisées par lui une fois pour toutes, depuis longtemps. Sur midi, minuit, elle n'avait jamais su, elle ne le saurait désormais jamais plus."
Marie Susini : Je m'appelle Anna Livia.
Une auteure que je ne connaissais pas, mais les premières pages annoncent une très belle qualité d'écriture
Quelqu'un ici a déjà lu des livres de Marie Susini ?
ArenSor- Messages : 3372
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Premières phrases
L' homme sombre, une torche brûlante à la main, courait dans la rue par une nuit maussade de la fin d' automne. Tirée d' un sommeil morose, la fillette le vit par la fenêtre de la maison.
Puis elle entendit le bruit assourdissant d' un coup de fusil, il y eut un pauvre et triste cri : on avait du tuer l' homme à la torche.
Peu après, résonnèrent des tirs lointains, nombreux, et la rumeur de la foule dans la prison toute proche...
La petite se rendormit et oublia ce qu' elle vit dans les jours qui suivirent, elle était trop petite, la mémoire et l' intelligence de la prime enfance se couvrirent pour toujours, dans son corps, des broussailles de la vie.
Andrei Platonov : Moscou heureuse. - R. Laffont/Pavillons
Si vous ne connaissez pas encore Platonov, lisez Tchevengour.
Puis elle entendit le bruit assourdissant d' un coup de fusil, il y eut un pauvre et triste cri : on avait du tuer l' homme à la torche.
Peu après, résonnèrent des tirs lointains, nombreux, et la rumeur de la foule dans la prison toute proche...
La petite se rendormit et oublia ce qu' elle vit dans les jours qui suivirent, elle était trop petite, la mémoire et l' intelligence de la prime enfance se couvrirent pour toujours, dans son corps, des broussailles de la vie.
Andrei Platonov : Moscou heureuse. - R. Laffont/Pavillons
Si vous ne connaissez pas encore Platonov, lisez Tchevengour.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
Cinq heures de décalage horaire made in New York. Cayce Pollard se réveille à Camden Town, cernée par les loups affamés de son cycle circadien chamboulé.
Elle traverse la fatidique non-heure d'inertie spectrale. Les déferlements limbiques lui affolent le cerveau. Ce bon vieux reptile demande à tort et à travers du sexe, de la nourriture, l'oubli, tout en même temps...
William Gibson - Identification des schémas
Ça donne une petite idée de l'affaire dans laquelle je suis prise depuis le début de l'après-midi ?
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Premières phrases
Vu comme ça, le jet lag paraît fun !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Premières phrases
"Mais que suis-je moi ? demanda Peddy Bottom ?
- Vous ètes Peddy Bottom. Vous ètes Le-monde-entier moins le Le-monde-entier sans vous.
Voilà ce que vous ètes ! dit le Dromadaire. Vous ne le saviez pas ?
Oui, je le sais, dit Peddy Bottom. Mais tous les hommes que je rencontre en chemin pensent que j' ai quelque chose d' un chien et tous les
chiens pensent que j' ai quelque chose d' humain, et tout les poissons-scies pensent que j' ai quelque chose d' un rossignol, et tous les chats
pensent que j' ai quelque chose d' un poisson, et l' un d' eux a voulu me manger, et j' étais très ennuyé, et j' aimerai savoir qui je suis,
Monsieur !
- Vous ètes ce que vous avez fait ! dit le Dromadaire. Avez-vous fait quelque chose ?
- Rien, dit Peddy Bottom."
Stefan Themerson : Les Aventures de Peddy Bottom. - Ed. Allia
"Une vieille se tient au milieu de la cour, elle tient dans les mains une pendule de salon. Je passe devant elle et lui demande : "Quelle
heure est-il ?"
- Voyez vous meme, me répond la vieille.
Je regarde et aperçois qu' il n' y a pas d' aiguilles sur cette pendule.
- Mais il n' y a pas d' aiguilles, dis-je.
La vieille regarde le cadran et me répond :
- Il est trois heures moins le quart.
- Ah bon ! Merci beaucoup, lui dis-je et je m' en vais."
Daniel Harms : La Vieille. - Editions de Saint-Mont
- Vous ètes Peddy Bottom. Vous ètes Le-monde-entier moins le Le-monde-entier sans vous.
Voilà ce que vous ètes ! dit le Dromadaire. Vous ne le saviez pas ?
Oui, je le sais, dit Peddy Bottom. Mais tous les hommes que je rencontre en chemin pensent que j' ai quelque chose d' un chien et tous les
chiens pensent que j' ai quelque chose d' humain, et tout les poissons-scies pensent que j' ai quelque chose d' un rossignol, et tous les chats
pensent que j' ai quelque chose d' un poisson, et l' un d' eux a voulu me manger, et j' étais très ennuyé, et j' aimerai savoir qui je suis,
Monsieur !
- Vous ètes ce que vous avez fait ! dit le Dromadaire. Avez-vous fait quelque chose ?
- Rien, dit Peddy Bottom."
Stefan Themerson : Les Aventures de Peddy Bottom. - Ed. Allia
"Une vieille se tient au milieu de la cour, elle tient dans les mains une pendule de salon. Je passe devant elle et lui demande : "Quelle
heure est-il ?"
- Voyez vous meme, me répond la vieille.
Je regarde et aperçois qu' il n' y a pas d' aiguilles sur cette pendule.
- Mais il n' y a pas d' aiguilles, dis-je.
La vieille regarde le cadran et me répond :
- Il est trois heures moins le quart.
- Ah bon ! Merci beaucoup, lui dis-je et je m' en vais."
Daniel Harms : La Vieille. - Editions de Saint-Mont
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
intrigant ces extraits !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Premières phrases
Louvaluna a écrit:Cinq heures de décalage horaire made in New York. Cayce Pollard se réveille à Camden Town, cernée par les loups affamés de son cycle circadien chamboulé.
Elle traverse la fatidique non-heure d'inertie spectrale. Les déferlements limbiques lui affolent le cerveau. Ce bon vieux reptile demande à tort et à travers du sexe, de la nourriture, l'oubli, tout en même temps...
William Gibson - Identification des schémas
Ça donne une petite idée de l'affaire dans laquelle je suis prise depuis le début de l'après-midi ?
Je t'avais prévenue !
(à part Gibson, le panda est un type absolument adorable)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Premières phrases
Quelqu'un qui a sa logique à lui, genre Lewis Carroll.Bédoulène a écrit:intrigant ces extraits !
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
"Je me soulais au vin de palme depuis l' age de dix ans.
Je n' avais rien d' autre à faire dans la vie que de boire du vin de palme. Dans ce temps-là, il n' y avait pas d'argent, on ne connaissaitque les CAURIS, aussi la vie était bon marché et mon père était l' homme le plus riche de la ville."
Amos Tutuloa : L' Ivrogne dans la brousse. - Gallimard
Ce début-là est étonnant et la suite ne l' est pas moins. Traduit par Raymond Queneau, il fait partie des rares œuvres écrites par un Noir africain sans avoir subi la moindre influence occidentale. Ecrit au Nigéria dans les années 50, le livre a eu une suite.
Je n' avais rien d' autre à faire dans la vie que de boire du vin de palme. Dans ce temps-là, il n' y avait pas d'argent, on ne connaissaitque les CAURIS, aussi la vie était bon marché et mon père était l' homme le plus riche de la ville."
Amos Tutuloa : L' Ivrogne dans la brousse. - Gallimard
Ce début-là est étonnant et la suite ne l' est pas moins. Traduit par Raymond Queneau, il fait partie des rares œuvres écrites par un Noir africain sans avoir subi la moindre influence occidentale. Ecrit au Nigéria dans les années 50, le livre a eu une suite.
Amos Tutuloa
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Premières phrases
« Un jour, la jeune femme eut l’idée de prendre sa glace à main pour monter à son mari, toujours alité dans une chambre du premier étage, une partie du potager. Il n'en fallut pas davantage pour ouvrir une vie nouvelle au malade, et cela devait aller bien plus loin qu'elle ne l'aurait imaginé. »
Kawabata, La Lune dans l'eau
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Premières phrases
Oh ...
Ce Kawabata , on ne s'en lasse pas .
Ce Kawabata , on ne s'en lasse pas .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Premières phrases
« Il y a des châteaux-Nymphes, indolemment couchés au bord des eaux courantes ; il y a des châteaux-Narcisse dédoublés dans l'eau plate des douves, captifs des jeux de reflet qui mettent au bas du mur de pierre une fluide muraille qui tremble. »
Marguerite Yourcenar, « Ah, mon beau château » in « Sous bénéfice d’inventaire »
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Tristram- Messages : 15610
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Premières phrases
c'est beau ces châteaux-fleurs !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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