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Boccace

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Message par ArenSor Lun 12 Déc - 10:27

Boccace
(Giovanni Boccaccio)  
1313 – 1375

Boccace Boccac10

Boccace est le fils illégitime d’un important homme d’affaires, Boccaccino di Chelino, originaire de Certaldo et résidant à Florence et qui, lié à la compagnie des Bardi, particulièrement puissante à Naples, a effectué plusieurs voyages à Paris. Boccace le suit en 1327 dans cette ville pour des études de droit canonique. Bien que le droit et le commerce l'intéressent peu, il s'intègre facilement à la cour du roi Robert de Naples où il a l'occasion de se lier avec des nobles de la cour de la Maison d'Anjou. Là, il commence également à cultiver ses connaissances littéraires, il lit les classiques latins, la littérature chevaleresque française, Dante et Pétrarque. Il commence également à rédiger ses premiers textes d'inspiration courtoise, en prose, comme le « Filocolo », ou en vers, comme le « Teseida ». Il compose également un poème épique sur la guerre de Troie : le « Filostrato ». Enfin, c'est à Naples qu'il vit sa première passion amoureuse pour une dame qu'il surnomme Fiammetta.
À la fin de l'année 1340, il rentre à Florence en raison de la faillite des Bardi. Le retour est douloureux : Boccace est triste de quitter Naples et se retrouve dans une situation économique difficile. Cependant, il rencontre Pétrarque avec qui il se lie d'amitié. Dès sa jeunesse, il s'est occupé de poésie ; son admiration pour Dante ne lui permettant pas d'aspirer au premier rang parmi les poètes, il s'est flatté d'obtenir le second mais dès qu'il connait les poésies de Pétrarque, il perd tout espoir et jette au feu la plus grande partie de ses vers lyriques, sonnets, chants et autres poésies amoureuses. Il continue cependant d'écrire : La « commedia delle Ninfe » relate les amours d'une nymphe et de son berger, d'autres œuvres, « l'Amorosa visione », le « Ninfale d'Ameto » et le « Ninfale fiesolano » plus allégoriques, « l'Elégie de dame Fiammett »a est le récit de style autobiographique d'une jeune Napolitaine trahie par son amant.
En 1348, Boccace assiste aux ravages que la peste noire provoque dans toute l'Europe. C'est peut-être cette pandémie qui le décide à rédiger son chef-d'œuvre : le « Décaméron ». L'œuvre est un succès et se propage très largement après 1353. Elle lui vaut la reconnaissance de ses pairs et lui offre de nouvelles missions intéressantes par le gouvernement communal de Florence. Dans cette ville, il va occuper la chaire qui vient d'être créée pour l'explication de Dante.
En 1362, à la suite de la malédiction d'un moine chartreux, Boccace vit une profonde crise religieuse et se retire en solitaire dans le domaine paternel de Certaldo. Il va jusqu'à faire le projet de détruire tous ses manuscrits, mais Pétrarque l'en dissuade en le convainquant qu'il doit faire pour la prose ce que lui-même a fait pour la poésie. Bientôt, par ses ouvrages, Boccace va se placer au-dessus de tous les prosateurs de la péninsule italienne, dont il restera longtemps le modèle. La même année, il est accueilli par Niccolò Acciaiuoli au castello di Montegufoni.
Entre 1365 et 1366, Boccace rédige le « Corbaccio », œuvre qui reprend la tradition de la satire misogyne de façon moraliste. C'est son dernier ouvrage en toscan. Encouragé par Pétrarque, avec lequel il entretient une correspondance suivie, il revient au latin et compose divers traités, des biographies, des églogues et des épîtres. Il vénère Dante et lui consacre un « Trattatello in laude di Dante » et des « Esposizioni sopra la Commedia di Dante ».
Retiré à Certaldo, il vit la fin de sa vie dans la misère. Enfin, en 1373-1374, il est invité par la ville de Florence à faire la lecture publique de la Divine Comédie de Dante dans l'église Santo Stefano di Badia. Mais sa mauvaise santé le contraint d'arrêter et il meurt à Certaldo en 1375, un an après la disparition de Pétrarque.
Si Dante est considéré comme le fondateur de la poésie italienne, Boccace est généralement admis comme le créateur de la prose italienne.
Une stèle en marbre, qui le représente sur l'allée centrale de l'église de Certaldo Alto, lui rend hommage bien que ses écrits l'aient voué aux récriminations de la population en son temps.
En 2011, le nom de Boccace, l'un des précurseurs du genre littéraire de la nouvelle, a été donné à un prix littéraire français, le prix Boccace, qui récompense un recueil de nouvelles publié en langue française au cours de l'année écoulée.

Œuvres (éditions en français)
• « Le Décaméron »
• « Les Dames de renom »
• « Fiammetta »
• « Epistre consolatoire de messire Jean Boccace envoyée au Seigneur Pino de Rossi  
• « Les Femmes illustres »
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Message par ArenSor Lun 12 Déc - 10:43

Décaméron

Boccace Dzocam10

En 1348, la ville de Florence est ravagée par la peste noire. Sept jeunes filles et trois jeunes hommes décident de s’isoler dans la campagne pour échapper au fléau et profiter des plaisirs de la vie (mais en tout bien tout honneur !). Dans des jardins formant une sorte de cadre paradisiaque, cette compagnie banquète, joue  de la musique, danse, chante et raconte des histoires, dix par journée, d’où le nom de Décaméron donné au recueil de ces nouvelles. Les vendredis et samedis étant jours de repos, et le séjour à la campagne durant 15 jours, c’est donc un total de 100 histoires réparties en 10 journées qui fait l’objet du livre. Chacun des participants raconte à son tour une histoire illustrant un thème choisi par la reine ou le roi de la journée, la première et la neuvième journée sont sans thème particulier.
Les nouvelles sont de nature diverse, si certaines relèvent du merveilleux oriental, à l’image des mille et une nuits et d’autres du milieu chevaleresque, la plupart mettent scène le monde urbain d’Italie du nord. Le genre de la farce est encore très présent : chutes accidentelles ou provoquées dans les latrines, plaisanteries à caractère sexuel de plus ou moins bon goût constituent la trame de nombreux récits.
Le Décaméron est avant tout un ouvrage destiné aux femmes. L’auteur l’indique expressément dans sa conclusion : « mes nouvelles écrites pour chasser la mélancolie des femmes ».  L’amour, qu’il soit chevaleresque, courtois ou beaucoup plus prosaïque en est la thématique principale. A ses détracteurs qui l’accusent de trop s’intéresser au beau sexe, Boccace prend la parole au début de la quatrième journée :
« Certains de mes censeurs, mes jeunes amies, disent que j’ai tort de chercher à vous plaire et que vous me plaisez trop. Je l’avoue en toute franchise : vous me plaisez et je fais effort pour vous plaire. Mais je demande à mes gens s’il y a là de quoi surprendre, compte tenu… Oh je ne fait point ici valoir  que j’ai connu les baisers amoureux, les doux enlacements, les étreintes délicieuses qu’on obtient souvent de vous, mes suaves amies. Je dis seulement que j’ai constamment sous les yeux votre allure gracieuse, votre beauté si désirable, l’élégance qui vous pare, et cette noblesse qui vous est propre. »
« Quant aux gens qui parlent toujours de mon âge, ils témoignent sur un point d’une fâcheuse ignorance : si la tête du poireau est blanche, sa tige n’en est pas moins verte. Foin des plaisanteries qu’il est aisé de faire à ce propos ! Voici ma réponse : je ne rougirai jamais, jusqu’à la fin de mes jours, de plaire à ces objets qu’honorèrent Dante et Cavalcanti déjà vieux, qu’honora Cino da Pistoïa dans son extrême vieillesse : plaire aux dames fut leur plus cher désir. »
Faisant fi de la morale religieuse, Boccace décrit un univers où nombre de femmes prennent des amants, trompent leur mari avec lesquels elles sont souvent mal mariées.
« vous auriez dû voir que j’étais jeune, fraîche, pleine de vie ; vous auriez dû savoir que les jeunes femmes, en plus de leurs toilettes ou de la table, éprouvent des besoins que la pudeur leur défend d’exprimer. Sur ce point vous savez quels sont vos moyens. Si vous préfériez l’étude des lois à votre femme, il ne fallait pas la prendre. Encore ne m’avez-vous jamais semblé un juge, mais plutôt un crieur de cérémonies et de fêtes. Ah ! vous les connaissiez ! et les jeûnes, et les vigiles ! Voyez-vous, si vous aviez fait chômer les laboureurs de vos terres aussi souvent que celui de mon jardinet, vous n’auriez pas récolté grain de graine. »
« La dame comprit à quel point les baisers de l’amant ont plus de saveur que les baisers du mari. »
« Bartolomée était une des jeunes beautés les plus désirables de Pise, ville où peu de femmes pourtant n’offrent pas le teint de lézard gris. Le juge la mena pompeusement chez lui et la fête eut de l’éclat. Il n’empêche que, la nuit de ses noces, au moment de consommer le mariage, il borna son attaque aux moindres frais, et peu s’en fallut qu’il ne fit chou blanc ! Au matin, maigre, sec, et tout essoufflé, il dut avaler de la blanquette, des biscuits nutritifs et autres dragées d’Hercule, avant de retrouver un peu d’équilibre et d’aplomb. »
Si les femmes trompent leurs maris c’est souvent de la faute de ces derniers :
« Mes très chères amies, les hommes et plus spécialement les maris jouent tant de tours à leurs femmes que, lorsque c’est au tour de celles-ci de bafouer l’honneur de leur époux vous devriez non seulement être ravies de l’entendre dire ou de l’apprendre par quelqu’un d’autre, mais vous devriez le crier sur les toits afin que les hommes soient bien conscients qu’ils n’ont pas l’apanage de ce genre de choses ; vous ne pourriez d’ailleurs qu’en tirer profit, car, lorsque quelqu’un sait que l’autre n’est pas dupe, il réfléchit à deux fois avant de le tromper. »
Dans d’autres nouvelles, ce sont les femmes qui sont coupables :
Je ne sais comment apprécier l’erreur des dames qui, d’un air dégoûté, évitent les hommes. Elles devraient penser à ce qu’elles sont, se représenter la noblesse par où Dieu élève les hommes au-dessus de toutes créatures, tirer gloire de ce que l’un d’eux vienne à s’éprendre d’elles, lui témoigner en retour la plus vive tendresse, faire jouer pour lui plaire tous les ressorts d’un esprit soucieux, et lui interdire par là-même de jamais trahir ses amours. »
Certaines nouvelles sont franchement misogynes comme le neuvième récit de la neuvième journée qui conseille l’emploi du bâton pour guider les faibles femmes versatiles ! :
« Et selon la raison, la personne qui a besoin d’être aidée et dirigée doit être obéissante, docile et respectueuse envers son guide. Et qui donc avons-nous pour guides et protecteurs, sinon les hommes ? Nous devons donc leur être soumises et les honorer le plus possible. J’estime que celle qui se départit d’une telle conduite non seulement mérite d’être sévèrement blâmée, mais encore d’en recevoir une dure punition. »
« Bon ou mauvais le cheval veut l’éperon ; bonne ou mauvaise la femme le bâton […]
Les femmes sont par nature changeantes et versatiles, et c’est pourquoi, afin de corriger la malignité de celles qui se permettent d’outrepasser les limites qui leur sont imparties, le bâton est nécessaire ; et pour soutenir la vertu des autres, afin qu’elles ne passent point les bornes, il faut aussi le bâton qui les corrige et les effraie. »
Souvent les femmes sont les proies faciles des ecclésiastiques :
« Belles dames, il me faut vous narrer une anecdote dirigée contre ceux qui continuellement nous offensent, sans que nous puissions leur nuire à notre tour : je veux dire les prêtres, qui ont lancé une croisade contre nos épouses et s’imaginent avoir obtenu ainsi le pardon complet de leurs péchés, quand ils peuvent monter sur l’une d’elles, comme s’ils avaient ramené le sultan captif d’Alexandrie en Avignon. »
Les charges contre les représentants de l’Eglise sont systématiques. Moines et curés sont jugés ignares, grossiers et sales, goinfres, avides d’argent et surtout dévorés par la luxure. Il s’agit d’un « topos » de la littérature de l’époque, non dénué de fondement :
« Les frères étaient jadis des hommes de mérite, et d’une grande sainteté. Mais ceux qui usurpent aujourd’hui ce nom et cette qualité, n’ont, en fait de frères, que la cape. […] Ainsi les frères quand ils se drapent dans les larges plis de ces capes, s’efforcent d’y rouler force bigotes et veuves, et tous autres imbéciles des deux sexes ; aucun exercice n’exige d’eux autant de soins. Pour être plus exact, je dirai que ces gens portent  non les capes des frères, mais seulement les couleurs des capes. Et tandis que leurs aînés cherchaient à sauver des âmes, ceux d’aujourd’hui ont pour objet les femmes et le lucre. »
« … souligner l’hypocrisie des hommes d’église. Voyez les plis retombants de leurs larges capes et la pâleur empruntée de leurs visages. Ecoutez cette voix qui se fait humble et douce pour solliciter, mais qui s’élève et devient mordante pour blâmer chez autrui les vices qu’ils sont les premiers à pratiquer. Ils nous démontrent que, s’ils obtiennent eux-mêmes leur salut à recevoir des aumônes, nous l’obtenons, nous autres, à les leur distribuer. Ils n’ont point, comme le commun des mortels, à gagner le Paradis : ils en disposent comme de leur bien légitime ; et, selon la quantité d’argent que nous leur avons laissée, nous y trouvons, à notre mort, un rang plus ou moins honorable. »
« Ah ! honte de notre monde pourri ! ils n’ont point vergogne d’afficher leur graisse, leur visage rougeaud, leur tenue lascive et leurs vêtement efféminés, et ils déambulent non comme des colombes mais bouffis d’orgueil tels des coqs superbes, la crête levée ; que dis-je, il y a pire encore et je passe sur tout ce dont regorgent leurs cellules : les petits pots remplis de pommades et d’onguents, les boîtes pleines de toutes sortes de dragées, les fioles, les petits flacons contenant des essences et des huiles, les flasques débordant de malvoisie, de vin grec et d’autres vins de grand prix ; à bien y voir, on se croirait dans des échoppes d’apothicaires ou de parfumeurs et non dans des cellules de frères. »
Les hommes d’Eglise jouent de la crédulité des gens pour leur soutirer de l’argent en leur présentant des reliques extraordinaires :
« Il me montra tout d’abord le doigt du Saint Esprit parfaitement conservé et même en meilleur état que de son vivant, la mèche du séraphin qui apparut à saint François, l’un des ongles des Chérubins, l’une des côtes du Verbe-Incarné, ainsi que des vêtements de la Sainte Foi Catholique, quelques-uns des rayons de l’étoile qui apparut en Orient aux trois Rois Mages, une fiole, également, renfermant la sueur de saint Michel lors de son combat contre le diable, la mâchoire enfin de la Mort qui emporta saint Lazare, et bien d’autres encore. »
« Il me donna l’une des dents de la Sainte Croix, une petite fiole contenant l’écho du son des cloches du temple de Salomon, la plume de l’ange Gabriel dont je vous ai déjà parlé, ainsi que l’un des sabots de saint Gherardo da Villamagna… »

Le Décaméron dresse un vivant tableau de la société italienne qui voit s’affirmer une bourgeoise urbaine d’artisans et de commerçants à la fin du Moyen Age, société plus libre qu’on ne pourrait le penser à priori (à condition de pouvoir définir à quel point les récits de Boccace traduisent une réalité vécue). Le livre rencontra un grand succès et donna naissance à d’autres œuvres construites sur le même principe : « Contes de Canterbury » de Chaucer, « Heptaméron » de Marguerite de Navarre…
La langue de Boccace étant d’une certaine verdeur et regorgeant de jeux de mots à caractère obscène, il est préférable pour goûter tout le sel de l'ouvrage de privilégier les traductions récentes, les anciennes ayant eu tendance à « lisser » le texte. J’ai lu l’édition de Christian Bec dans « Le Livre de poche classique », mais on dit le plus grand bien également de celle de Giovanni Clerico dans « Folio classique ».
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Message par Bédoulène Lun 12 Déc - 11:19

adapté au cinéma par Pasolini (vu il y a très longtemps pour me souvenir)

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