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Etienne Goyémidé

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Etienne Goyémidé Empty Etienne Goyémidé

Message par Bédoulène Ven 30 Déc - 17:45

Etienne Goyomidé (1942-1997)


Etienne Goyémidé Avt_ti10

Né à Ippy en 1942, décédé le 17 mars 1997.

Licencié ès sciences de l'éducation et diplômé d'anglais, Étienne Goyémidé a occupé divers postes dans l'enseignement et a été directeur d'une imprimerie, ainsi que directeur de la Troupe Nationale de Centrafrique. En 1991 et 1992 il a été ministre de l'Enseignement et de la Recherche.
En 1993, il a obtenu la Bourse du Centre national du Livre (France).
Il a plusieurs fois obtenu le prix de la meilleure nouvelle francophone.


Oeuvre

La petite leçon, théâtre, 1976.
Le Monsieur de Paris, théâtre, 1978.
Au pied du Kapokier, théâtre, 1978.
Mes respects Monsieur le Directeur, théâtre, 1978.
Le vertige, théâtre, 1981.
Les mangeurs de poulets crevés, théâtre, 1983.
Le silence de la forêt, roman, Hatier, 1984, 157p.
La vengeance noire, nouvelle, 1984.
La fille du ciné-bar, nouvelle publiée dans le recueil collectif Un voyage comme tant d'autres, Hatier, 1984.
Le dernier survivant de la caravane, roman, 1985
Responsabilité collective, théâtre, 1988.
Au nom de la loi, roman, Hatier, 1989.
"Le Théâtre existe !", in Littérature centrafricaine, Paris, Notre Librairie 97, avril-mai, 1989 p. 88-93.
Demain... la liberté, théâtre.

adaptation
Son roman LE SILENCE DE LA FORÊT a été adapté au cinéma en 2003 (avec le même titre) par son compatriote Didier Florent OUÉNANGARÉ et le Camerounais Bassek BA KOBHIO, 93 min. Production : Centrafrique, Cameroun (Films Terre Africaine) et Gabon (CENACI, Centre National du Cinéma).
Film présenté au festival de Cannes en mai 2003 (Quinzaine des Réalisateurs).

(source Africulture)


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Etienne Goyémidé 411rbf10


Le dernier survivant de la caravane

L’histoire : le narrateur  raconte avec humour l’atmosphère de son enfance dans la ville d’Ippy  au temps de la colonisation Française en fin du 20ème siècle, alors qu’il était  comme tant d’autres enfants un « bambin déluré et turbulent ;  l’attrait pour eux de la modernité qu’avaient apporté les  Blancs (les Français en l’occurrence) les magasins, les automobiles etc... . Il précise que  l’école et la religion ne s’étaient pas implantés facilement dans leur village, comme dans les autres villages d’ailleurs.

« Les objectifs avoués de ces deux institutions étant la recherche de lendemain fleuris sur terre pour l’une et au ciel pour l’autre par le canal de mille et une privations, nous nous posions fréquemment la question de savoir comment et par qui cette idée saugrenue et inhumain e avait pu se matérialiser chez nous. »

Cependant ils étaient heureux. Mais par la bouche du personnage Ngala  l’annonce d’un futur prévisible :

« …il vous répondait sans détour que l’armée du chef Ippy n’était pas vaincue, que la longue trêve prise pour la fin de la guerre avec les Blancs, que manger les produits des Blancs signifiait conclure avec eux un pacte de non-belligérance. Tôt au tard, disait-il la guerre reprendra, et cette fois nous en sortirons vainqueur »

« Et quand tombait la nuit, nous exprimions bruyamment notre amour de la vie, notre confiance en la nature, la grande nature, le Dieu des Blancs, nos divinités. »

L’auteur rappelle au passage que les  Fils d’Ippy sont tombés pour la France dans des pays lointains (Indochine, Bir Hakeim, Djibouti, Hanoï, Alger, Tunis et sur le sol Français)

Les veillées étaient propices aux danses, aux chants (souvent dans une prose relatant un évènement ou un personnage) et aux histoires que racontaient les anciens et dont les enfants raffolaient.
C’est à l’occasion d’une de ces veillées que Ngala, l’ancien conte une histoire terrible, celle de la caravane d’esclaves dont furent victimes  les gens de son village capturés par une troupe de Maures, ces êtres étrangers et féroces dont ils ne comprenaient ni la langue ni les mœurs. (notamment "leur gymnastique à certaines heures" vers l'orient)

« Toutes les souffrances physiques et morales endurées jusqu’alors s’étaient trouvées purgées, éjectées de nos corps et de nos âmes, par ces quelques gouttes de salive jetées à la face du chef des esclavagistes."

Cette longue marche , où les « esclaves » portaient licou et mains liées est prétexte à légendes et histoires qui ressurgissent dans les mémoires  durant ce long trajet jalonné de morts.

Lecture rapide vu le nombre de pages et le format du livre,  et que j’ai lu d’une traite, tant l’écriture est attachante ; les nombreuses légendes et contes m’ont fait penser aux fables de La Fontaine, car il en sort toujours un enseignement.
Les mots des écrivains d’Afrique Noire me plaisent, il y a toujours de la poésie et même les épisodes  durs sont exprimés  en espérance (pas facile transcrire mon sentiment).


(message rapatrié)


mots-clés : #colonisation #esclavage


Dernière édition par Bédoulène le Mer 26 Sep - 12:54, édité 4 fois

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Message par Armor Sam 31 Déc - 1:58

Mais c'est vrai que je l'avais acheté suite à ton avis ! Il va falloir que je le remette sur le dessus de ma PAL.

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