Le One-shot des paresseux
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Re: Le One-shot des paresseux
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21543
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Re: Le One-shot des paresseux
livre unique de l'auteur
Franck Nouchi est journaliste au Monde,où il occupe des responsabilités, sa formation en Médecine l'a amené à ses débuts à s'orienter vers la rubrique...médicale, où il a couvert les débuts de la lutte contre le Sida.
Son ouvrage "le cerveau de Voltaire" publié en 2012 a connu un succés d'estime, ce livre était sur ma Pal depuis longtemps, une volonté de m'attaquer à ce tonneau des danaïdes m'amène à me plonger dans ce bouquin, trés documenté sur les moeurs parisiennes notamment dans ses facettes Police et Culture (surprenant rapprochement en apparence ).
L'histoire du vol de ce cerveau nous promène dans ce microcosme aux commandes de la France, alors que l'auteur du vol fait parvenir un courrier libellé " Dans une vingtaine de mois, peut être moins, je serai en mesure de mettre au monde de nouveaux Voltaire. Pour le plus grand bien de l'Humanité, qui en a tant besoin".
Est-ce un bien, est-ce un lmal ? Une lecture nous le dira, peut être.
Chamaco- Messages : 4478
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Re: Le One-shot des paresseux
Sadegh Hedâyat, La chouette aveugle
Songeries fantasmagoriques, mêlant romantisme, morbide et macabre, où se précise l’envie de néant.
Influences d’Edgar Allan Poe, surtout Maupassant, et bien sûr Omar Khayyâm.
Etranges retours de la narration, comme des remous oniriques, des reprises de scènes, lieux, gestes.
Frappant épisode : sa mère, une bayadère indienne, peu après sa naissance, ordonna "l’ordalie du naja" afin de choisir son époux d’entre ses deux amants, son père et son oncle, frères jumeaux…
On ne sera surpris ni du suicide de l'auteur, ni de l'engouement des surréalistes pour lui...« La mort fredonnait doucement sa chanson, comme un bègue qui se reprend à chaque mot, et qui, à peine arrivé à la fin d’un vers, doit recommencer. »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15898
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Re: Le One-shot des paresseux
Bon, je pense que je peux y aller sans risque ! Les citations (ici et sur l'autre fil) me plaisent beaucoup. Mais est-ce que tu as aimé ?
Quasimodo- Messages : 5461
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Re: Le One-shot des paresseux
On s'interroge aussi sur ce qui renvoie à la culture où à l'inconscient, comme dans la prééminence de la main gauche.
Egalement un quasi-athéisme assez étonnant en terre d'Islam.
Il y a encore cette ombre-autre originale :
Dis à ton ami de partager son ressenti ici !« Je veux presser ma vie entière, comme l’on presse une grappe de raisin, en verser goutte à goutte le suc, non, le vin, comme l’eau du viatique, dans la gorge sèche de mon ombre. Je veux simplement, avant de partir, consigner sur le papier les maux qui, dans ce coin de chambre, lentement m’ont rongé, comme autant de chancres et de tumeurs. […] Je n’écris que par ce besoin d’écrire qui me tient. J’ai besoin, de plus en plus besoin, de communiquer mes pensées à mon être imaginaire, à mon ombre. Cette ombre sinistre qui se penche sur le mur, dans la lumière de la lampe et qui semble lire avec attention, dévorer ce que j’écris. À coup sûr, elle comprend mieux que moi. C’est à mon ombre seulement que je puis parler comme il faut. C’est elle qui m’oblige à parler ; elle seule peut entendre. Elle comprend, bien sûr… j’exprimerai goutte à goutte le suc, non, le vin amer de mon existence dans son gosier, puis je lui dirai : "Voilà ma vie !" »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15898
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Re: Le One-shot des paresseux
Tu peux commencer aussi par les contes. On ressent partout le meme désespoir de celui qui allait se suicider.Quasimodo a écrit:C'est drôle, j'ai un ami qui a dû le commencer plus ou moins en même temps que toi.
Bon, je pense que je peux y aller sans risque ! Les citations (ici et sur l'autre fil) me plaisent beaucoup. Mais est-ce que tu as aimé ?
«Non, personne ne prend la décision de se suicider; le suicide est en certains hommes; il est dans leur nature, ils ne peuvent pas y échapper»
Ecrit celui qui allait passer à l' acte prématurément. Cesare Pavese aurait pu écrire et en tout cas approuver cette meme phrase.
bix_229- Messages : 15439
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Re: Le One-shot des paresseux
Tristram a écrit: Dis à ton ami de partager son ressenti ici !
Quasimodo, tu peux conseiller à ton ami de ne pas se fatiguer à donner un avis sur ce fil où il sera perdu
Le titre de ce fil gardant toute son ambiguïté, j'ignore si Tristram a posté en hot shot :
1) parce qu'il estime que l'auteur ne mérite pas un fil
2) parce qu'il a eu la flemme d'en ouvrir un
ArenSor- Messages : 3425
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Re: Le One-shot des paresseux
Eh bien oui, après tout, et même d'ouvrir le filTristram a écrit:Dis à ton ami de partager son ressenti ici !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Le One-shot des paresseux
Sorbonne plage de Édouard Launet
Au début du siècle dernier, des universitaires parisiens prennent leurs quartiers d’été sur la presqu’île de l’Arcouest, un joli coin de Bretagne. Ils y pêchent, se baignent, naviguent en famille. Le reste de l’année, ils mènent des combats politiques et scientifiques : dreyfusisme, pacifisme, rationalisme, antifascisme…et recherche atomique. Dans le groupe de l’Arcouest, aussi surnommé « Sorbonne Plage », quatre prix Nobel – Marie Curie, Jean Perrin, Frédéric et Irène Joliot-Curie – seront à deux doigts de prouver qu’une énergie formidable peut être extraite de l’infiniment petit pour être mise au service de l’humanité. Les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki feront s’effondrer le rêve de ces idéalistes ainsi que notre foi sans bornes en la science. Tout en nous faisant découvrir cette histoire humaine et scientifique hors norme, Édouard Launet nous raconte aussi celle, plus dramatique, de la bombe atomique, aventure intellectuelle autant que politique.
Grand retournement de situation quand on part d'une volonté de progrès technique et social pour arriver à une monstruosité destructrice dans un monde politiquement verrouillé ! Ce qui commence par une petite balade en bateau avec Jean Rolin (si j'ai bien compris) laisse donc entrevoir des perspectives intéressantes. Malgré cela et si les anecdotes de vacances ont aussi un intérêt documentaire certain, je n'ai pas beaucoup eu l'impression que le propos se développait. Au contraire j'ai ressenti de la dilution dans une écriture assez morne. Et s'il se passe plus de chose dans le dernier quart, quand les résultats redoutés apparaissent je suis resté sur ma faim.
On rêve à peine à cette colonie éclairée de Bretagne un peu repliée sur elle-même mais volontaire dans le bon sens, nageant dans un monde de possible qui relève pour nous d'après de l'apparente science fiction.
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Keep on keeping on...
Re: Le One-shot des paresseux
Cette aventure peu banale méritait probablement un traitement plus enthousiasmant...
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
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Re: Le One-shot des paresseux
écoutons la, elle en parle mieux que moi :
Extraits :
---" La principale fonction de ma mère était de préparer les repas, ce qu'elle faisait comme une amibe, sans créativité, sans goût, avec beaucoup de mayonnaise. Des croque-monsieur, des pêches au thon, des oeufs mimosa et du poisson pané avec de la purée mousseline. Principalement."
et :
"C'était un homme immense, avec des épaules larges, une carrure d'équarrisseur. Des mains de géant. Des mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de Coca. En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky. Et quand il n'était pas en train de chercher des animaux à tuer aux quatre coins de la planète, il branchait la télé sur des enceintes qui avaient coûté le prix d'une petite voiture, une bouteille de Glenfiddich à la main. Il faisait celui qui parlait à ma mère, mais, en réalité, on aurait pu la remplacer par un ficus, il n'aurait pas vu la différence".
Chamaco- Messages : 4478
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Laetitia Colombani La tresse
Dridrine- Messages : 18
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Age : 57
Localisation : Rhône
Re: Le One-shot des paresseux
in BabelioROISSY. Sans cesse en mouvement, tirant derrière elle sa valise, la narratrice de ce roman va d'un terminal à l'autre, engage des conversations, s'invente des vies, éternelle voyageuse qui pourtant ne montera jamais dans un de ces avions dont le spectacle l'apaise.
Arrivée à Roissy sans mémoire ni passé, elle y est devenue une "indécelable"-une sans domicile fixe déguisée en passagère-, qui a trouvé refuge dans ce non lieu les englobant tous. S'attachant aux êtres croisés dans cet univers fascinant, où personnels navigants ou au sol côtoient clandestins et laissés-pour-compte, instituant habitudes et rituels comme autant de remparts aux bribes de souvenirs qui l'assaillent et l'épouvantent, la femme sans nom fait corps avec l'immense aérogare.
Tiffany Tavernier est romancière et scénariste. Née en 1967, elle est la fille de la scénariste Colo Tavernier et du réalisateur Bertrand Tavernier.
J'ai lu assez vite ce roman, attachant , assez original, il transmet assez bien la trame "no man's land" propre à l'aéroport, il est mené efficacement, on sent la scénariste, sachant brosser vite et singulièrement les trames et personnages, mais pourtant je n'ai pas non plus le sentiment d'avoir beaucoup aimé. Il y a des trames amoureuses au coeur du livre, l'amnésie s'estompant à la faveur des émotions , et je crois que c'est cet aspect là qui ne m'a pas emballée, je me suis un peu ennuyée dans ces trames un peu passionnées. Un personnage masculin qui me faisais bailler. Enfin bon, one shot quoi.
Nadine- Messages : 4882
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Re: Le One-shot des paresseux
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8533
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Le One-shot des paresseux
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Le One-shot des paresseux
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Bédoulène- Messages : 21543
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