Daphné B.
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Daphné B.
Daphné B.
(Née en)
(Née en)
Daphné B. est assez avare de données autobiographiques. Je l'ai également déjà dit à propos de Zéa Beaulieu-April. Pour sa part, Daphné B. suit la griffe de la maison d'édition L'Écrou. Daphné B. est un «fit» naturel avec la maison d'édition comme la plupart des auteurs de l'écurie. J'ai déjà lu Jean-Sébastien Larouche qui a réédité ses recueils dans la première anthologie présentée en recueil à L'Écrou. Souvent, les auteurs de cette maison d’édition participent à des concours de SLAM Poésie. Daphné B. vient de publier Bluetiful. Je l'ai lu il y a un bout. Je le gardais secrètement et en réserve lorsque je jugerais le moment opportun d'en parler.
Oeuvre :
- Bluetiful, 2015
Mots-clés : #poésie #Québec
(fil de lecture retouché et rapatrié)
Dernière édition par Jack-Hubert Bukowski le Ven 6 Jan - 19:26, édité 4 fois
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Daphné B.
Bluetiful (4e trimestre, 2015)
Comment se tuer à répéter que la poésie post-2010 a changé...
oh le party
le party pas de balloune
de la canette
vide
au sorrow
de dépanneur
le party gris
le party sale
le party debout sur les tables
je connais ça
je le sens à l'intérieur
combien il pèse
ce party-là
Avec Daphné B., la poésie est sans fioritures :
dans les toilettes
elles vomissent
on leur a dit de fuir
mais à la place des jambes
les sirènes ont une queue
leur vie ici
ne vaut pas cher
leur coeur coûte
la ride de taxi
Il y a une certaine fantasmagorie présente. Ce n'est pas nécessairement celle qu'on pense...
je sais
que c'est pas moi
marilyn
ni moi
la joconde
mais je serai bluetiful
je ferai tout pour être celle-là
je vais me raser
me couper les pieds
me les vernir
tiens
tiens
tiens.
comme le rouge
de mon sourire
Il y a un sens du romantisme assez trash dans ce que Daphné B. évoque :
une journée dans la vie d'une barmaid
je coupe une lime
je pense à toi
je coupe un citron
je pense à toi
je pense à toi
je coupe mon doigt
Ça pourrait sembler apologie de la femme-objet, mais...
on me prend cute
pour ici
ou pour emporter
on me prend
par la main
en me disant
c'est incroyable
on me prend
pour des poèmes qui parlent
de d'autres filles que moi
qui disent que ses lèvres
c'est mille bonbons
on me prend
pour le resto le vino
le pique-nique
le brunch
où il n'y a rien à dire
tout à manger
on me prend
en amour non-stop
avec personne pantoute
On persiste et signe dans l'illusion du romantisme trash :
aujourd'hui ma noune rasée
à montréal-trudeau
devrais-je t'acheter une balloune?
Je vais vous laisser sur ce «tease» :
plus rien
qu'un porte-clés
des chutes
niagara
une flaque de ciel
le printemps
frais repassé
grand-maman
je t'invite
sur mon balcon
bring your own booze
bring your own wings
Elle parle de grand-maman dans un recueil de poésie trash. C'est pas rien. La tendresse, on va s'en rappeler...
(avis de lecture rapatrié)
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
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