Poésie
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Re: Poésie
Merci anagramme, je ne connaissais pas Cadou.
Aventin, je vais m'en occuper, et tu en sauras davantage sur l'origine de ce poème ...
Aventin, je vais m'en occuper, et tu en sauras davantage sur l'origine de ce poème ...
Invité- Invité
Re: Poésie
THE TIGER
Tiger, tiger, burning bright
In the forest of the nigt
What immortal eye
Could framed thy fearful symmetry ?
In what distant deeps or skyes
Burnt the fire or thine eyes
Or What wings dare seize the fire ?
And what shoulder, and what art,
Could twist the sinews of thy heart ?
When thy heart began to beat
What dread hand forged thy dread feet ?
What the hammer, what the chains ?
In what furnece what thy brain
What the anvil ? What dread grap
Dared its deadly terrors clasp ?
When the stars threw down their spears
And watered heaven with their tears,
Did the smile is work to see ?
Did the who made the lamb make thee ?
Tiger, tiger, burning brigt
In the forest of the night
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry ?
William BLAKE Chants d' expérience
Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?
Dans quels gouffres, dans quels cieux
Brula le feu de tes yeux ?
Y vit on jamais des ailes ?
Quelle main y prit ce feu ?
Quel bras et quelle science
Ont su te forger un coeur ?
En ton corps, quelles puissances
Ont mis ce noeud de fureur ?
Quelle enclume et quel marteau
Ont su forger ton cerveau ?
Quelle redoutable étreinte
Au brasier le prit sans crainte ?
Quand les étoiles jetèrent
Leurs fraiches lances là-haut,
Son Dieu qui fit l' Agneau ?
Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?
William Blake était un génie. De ces génies qui dérangent et qui font peur.
Qui blasphèment et crient fort.
Ses contemprains le traitaient de fou et voulaient l' enfermer toute sa vie
dans l' asile de Bedlam... B
Tiger, tiger, burning bright
In the forest of the nigt
What immortal eye
Could framed thy fearful symmetry ?
In what distant deeps or skyes
Burnt the fire or thine eyes
Or What wings dare seize the fire ?
And what shoulder, and what art,
Could twist the sinews of thy heart ?
When thy heart began to beat
What dread hand forged thy dread feet ?
What the hammer, what the chains ?
In what furnece what thy brain
What the anvil ? What dread grap
Dared its deadly terrors clasp ?
When the stars threw down their spears
And watered heaven with their tears,
Did the smile is work to see ?
Did the who made the lamb make thee ?
Tiger, tiger, burning brigt
In the forest of the night
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry ?
William BLAKE Chants d' expérience
Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?
Dans quels gouffres, dans quels cieux
Brula le feu de tes yeux ?
Y vit on jamais des ailes ?
Quelle main y prit ce feu ?
Quel bras et quelle science
Ont su te forger un coeur ?
En ton corps, quelles puissances
Ont mis ce noeud de fureur ?
Quelle enclume et quel marteau
Ont su forger ton cerveau ?
Quelle redoutable étreinte
Au brasier le prit sans crainte ?
Quand les étoiles jetèrent
Leurs fraiches lances là-haut,
Son Dieu qui fit l' Agneau ?
Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?
William Blake était un génie. De ces génies qui dérangent et qui font peur.
Qui blasphèment et crient fort.
Ses contemprains le traitaient de fou et voulaient l' enfermer toute sa vie
dans l' asile de Bedlam... B
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Chacun s'en va comme il peut,
les uns la poitrine entrouverte,
les autres avec une seule main,
les uns la carte d'identité en poche,
les autres dans l'âme,
les uns la lune vissée au sang,
et les autres n'ayant ni sang, ni lune, ni souvenirs.
Chacun s'en va même s'il ne peut,
les uns l'amour entre les dents,
les autres en se changeant la peau,
les uns avec la vie et la mort,
les autres avec la mort et la vie,
les uns la main sur l'épaule
et les autres sur l'épaule d'un autre.
Chacun s'en va parce qu'il s'en va,
les uns avec quelqu'un qui les hante,
les autres s'en s'être croisés avec personne,
les uns par la porte qui donne ou semble donner sur le chemin,
les autres par une porte dessinée sur le mur ou peut-être dans
l'air,
les uns sans avoir commencé à vivre
et les autres sans avoir commencé à vivre.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
C' est curieux, le comnentaire de Marie sur Martinet m' a fait penser à ce poème
de Roberto Juarroz dans l' un de ces recueils de Poésie verticale.
de Roberto Juarroz dans l' un de ces recueils de Poésie verticale.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Tu as la réponse. Qu' en penses-tu ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
C'est beau.
Et triste.
Qu'est ce que c'est que commencer à vivre? Et puis...le temps d'apprendre à vivre..etc
Et triste.
Qu'est ce que c'est que commencer à vivre? Et puis...le temps d'apprendre à vivre..etc
Marie- Messages : 641
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Poésie
Au moins, ce poème n'échappera pas à des yeux novices... merci Bix de l'avoir posté. Juarroz est un grand à ce qu'il me semble. Finalement, nous avons l'objet qui «fait le fil» de poésie. J'aime bien cet espace indéterminé où se fixe Juarroz et il le décrit de belle façon. Un autre que j'estime beaucoup et qui a tendance à le faire est Hector de Saint-Denys Garneau.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Poésie
En faisant le ménage dans mes fils récents, j'ai continué sur cette réflexion lancée dans la présente discussion. Il y a un fil invisible qui relie Émile Nelligan, Hector de Saint-Denys Garneau, Anne Hébert, Gaston Miron, Michel Beaulieu, Marie Uguay et Geneviève Desrosiers au sein de la poésie québécoise. J'ajouterais à ce propos le poète en prose Jean-Aubert Loranger. Je laisse en plan bien des références, mais si on veut tout recommencer à neuf, il faut d'abord avoir fait maison nette avec ces poètes, bien que ce ne soit pas la nature même du poème de s'établir dans quelque chose de confortable.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 42
Localisation : Montréal
Re: Poésie
Testament
I
Je lègue à mes enfants
cette aube sans couleur
le pain triste les rues
où je fus dédoublé
Je lègue les fontaines
qui m'ont parlé la nuit
les wagons solitaires
et les ormes coupés
Tous les recoins obscurs
et les hangars déserts
Et mal interprétés
les rêves d'un bonheur
toujours décomposé
Je lègue avec les rails
la rouille des années
les trains sans voyageurs
la gare abandonnée
Je lègue après la joie
cette ville changée
Comme est changé
celui qui croyait tout aimer
A mes enfants je lègue
mon infidélité
II
Je mourrai divisé
mécontent Sans espoir
Je lègue à mes enfants
un immense devoir :
Reprendre pied Revivre
Achever chaque soir
la tâche du matin
Donner enfin aux autres
une eau plus douce à boire
Je lègue à mes enfants
un sinistre miroir
qu'en souvenir de moi
ils voudront bien briser
Afin que les morceaux
reforment cette étoile
qu'en naissant j'ai trahie
Et que ma mort doit rendre
à son éclat premier
Je lègue à mes enfants
un impérieux devoir :
Ne pas désespérer
Estuaire de la mort
Georges Haldas
Remerciements à Esprits Nomades, site unique de poésie
Je ne connaissais pas Haldas poète et javais tort.
Il y a beaucoup de douceur et d' humilité dans ses poèmes.
Georges Haldas
Remerciements à Esprits Nomades, site unique de poésie
Je ne connaissais pas Haldas poète et javais tort.
Il y a beaucoup de douceur et d' humilité dans ses poèmes.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
merci Bix ! un testament qui laisse à espérer
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Poésie
Un poème de Nékrassov, en exergue d'un chapitre du Sous-sol de Dostoïevski :
Lorsque l'ardeur de ma parole persuasive
Retira de l'abîme obscur de l'erreur
Ton âme profondément déchue,
Et que, pleine d'une atroce douleur,
Tu maudis en te tordant les bras
Le vice qui t'avait fascinée,
Lorsque châtiant ta conscience,
Renonçant à ton existence passée
Et cachant ton visage dans tes mains,
Soudain pleine d'horreur et de honte
Tu pleuras ...
Lorsque l'ardeur de ma parole persuasive
Retira de l'abîme obscur de l'erreur
Ton âme profondément déchue,
Et que, pleine d'une atroce douleur,
Tu maudis en te tordant les bras
Le vice qui t'avait fascinée,
Lorsque châtiant ta conscience,
Renonçant à ton existence passée
Et cachant ton visage dans tes mains,
Soudain pleine d'horreur et de honte
Tu pleuras ...
Invité- Invité
Re: Poésie
merci ! c'est fort !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Poésie
Impasse du Parle-Tout-Seul
J' ai parlé avec une autre
"personne"
Elle est bien bonne !
Oui, mais l' autre, c' était moi,
Parce que cela est arrivé
Impasse du Parle-Tout-Seul...
Mais alors que faut-il faire
De cette parole sans parole
De ce dire sans dire ?
Rien; car cette vie est une meule
qui moud l' absence de blé
Et que je n' ai parlé qu' à moi-meme
Impasse du Parle-Tout-Seul.
Extrait de Lisbonne revisitée,
anthologie de Joanna Cameira Gomes,
Chandeigne éd.
In : Télérama, n° 3533
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Il conviendrait sans doute d'ouvrir le fil Michel Leiris, en tous cas son recueil Haut Mal suivi de: Autres Lancers m'accompagne partout depuis un mois (nrf - Poésie Gallimard): si ça vous dit (?), et bien sûr si quelqu'un d'autre a une envie plus empressée que la mienne, qu'on n'hésite pas.
Leiris a la bizarrerie de peindre la corrida aussi talentueusement que Goya ou Picasso, est un rescapé du surréalisme de la toute première heure avant de s'en dissocier dès la fin des années vingt, et d'opter pour le métier -lui aussi empreint de bizarre- d'ethnologue.
Ses vers, parfois violents, à la limite du supportable et je crois être rompu à pas mal de choses en poésie pourtant, n'ont peut-être pas coupé tous les ponts avec le surréalisme, mais tentent une dissociation, une voie un peu éloignée à explorer, en quête de sens sans emphase, de vers sans écriture automatique ni emprunts trop faciles à l'onirisme.
En porte d'accès voici Les cloches de Nantes, choisi pour la facilité de son abord:
Leiris a la bizarrerie de peindre la corrida aussi talentueusement que Goya ou Picasso, est un rescapé du surréalisme de la toute première heure avant de s'en dissocier dès la fin des années vingt, et d'opter pour le métier -lui aussi empreint de bizarre- d'ethnologue.
Ses vers, parfois violents, à la limite du supportable et je crois être rompu à pas mal de choses en poésie pourtant, n'ont peut-être pas coupé tous les ponts avec le surréalisme, mais tentent une dissociation, une voie un peu éloignée à explorer, en quête de sens sans emphase, de vers sans écriture automatique ni emprunts trop faciles à l'onirisme.
En porte d'accès voici Les cloches de Nantes, choisi pour la facilité de son abord:
Les cloches de Nantes
- A Zette.
La douceur des larmes qui tombent
et celle des robes de soie en sens inverse
quand elles s'élèvent mystérieusement et disparaissent vers le plafond
paquebots aux flancs amers guidés par le chenal sans fin de deux bras blancs
l'âpreté des corps dépouillés debout l'un devant l'autre comme des falaises ou des murs de prison
les adorables coquillages de chair que les vagues (abandonnant la chambre à marée basse) ont dénudés
tes mains que la sueur des putains a peu à peu creusées de traces légères mêlées à celles plus anciennes qu'interprètent les pythonisses
c'est avec ces pavés que je meuble les ruelles émouvantes
entre le carrefour populeux de mes membres
et le fleuve noir qui submerge mon lit
Ma vie s'étend de la gauche à la droite du néant semblable à un terrain vague de faubourg
Tant de rôdeurs guettent à l'ombre de mes palissades tant de chiffonniers avares cachent de pauvres trésors
dans mes sous-sols herbeux
Dans l'affreux bouge de mes veines coule un sang rouge de prostituée un sang pareil au vin qu'aiment les travailleurs pareil aussi à celui qui se caille aux tempes des
fusillés
C'est la vertu de ce sang qui scelle le pacte des cambrioleurs ce sang rouge sombre qui jamais ne stagne dans le cœur
Ma vie s'étend
semblable au mètre de bois blanc qui mesure les cercueils semblable au tronc rigide dont sont faites les potences à la pierre dure dont on sculpte les camées
Ma vie comme plusieurs autres s'étend semblable aux algues misérables qui poussent entre les interstices des pavés dans la plus grande artère de l'amour
Car nous sommes malgré tout quelques-uns
qui traversons les villes et les plaines temporelles
sans cœur comme des chatons de bagues
Peu d'anneaux s'appuieront à nos lèvres
peu de baisers voleront en cercle selon le cerne de nos
yeux
Nos semelles s'émacieront pareilles à des visages aux traits tirés par l'insomnie
d'un perpétuel voyage
Pour bâtons de vieillesse nous aurons les longues gaules
qui servent à rouer les suppliciés pour langues des couteaux ternis dans de sordides
bagarres
Seuls nos sourcils resteront des forêts illuminées par les
lueurs passagères que jettent nos regards ces feux de la
Saint-Jean ou ces brasiers de naufrageurs
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Poésie
Aventin, le fil Leiris existe ici ! (et cela serait bien de le compléter avec sa poésie)
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Poésie
Mes plus plates et grand merci !
Je viens d'y copier-coller Les cloches de Nantes.
Je viens d'y copier-coller Les cloches de Nantes.
Aventin- Messages : 1984
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Poésie
Mais pourquoi pas aussi ton intéressant commentaire ?
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Poésie
Je parlais de Philippe Delaveau hier dans mes réflexions à propos de mes dernières excursions en librairie et des multiples intérêts suscités. Je prends le temps de vous retranscrire ce poème issu du Veilleur amoureux :
«Témoignage»
Est-ce d'un brasier que procèdent
La vérité, l'amour de ton visage, nos coeurs cachés?
Est-ce l'aube, ta soeur, la première amoureuse
Qui se mêle à tes traits?
Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.
Les joies sont fugitives,
Voici le don du jour, heures douces bénies.
Prélude à cet amour, et toujours je te vois
Comme aux premières fois, née de la mer,
Fendant le vent et l'eau de ton sourire.
Tu traverses la ville jusqu'aux fontaines.
Ton emblème est fait de trois pierres.
Feu, couleurs vives, parfums et sons
Te proclament l'élue. Tu glanes dans l'été
Les joies des fleurs et des campagnes.
L'arbre a souci de toi, la mer essaime
Un sable qui s'enfonce dans les songes
Où s'alignent nos pas, quand nous nous promenons.
Vers l'horizon qui rend visible l'invisible
L'amour est le ciel qui s'entrouvre et notre nuit
Cachée sous la hutte des mains pour éloigner le froid
De l'aube. Et la révélation dans un murmure.
Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.
Voici le don du jour. Joies fugitives. Nous nous retrou-
verons
Après la mort dans le jour sans pareil.
«Témoignage»
Est-ce d'un brasier que procèdent
La vérité, l'amour de ton visage, nos coeurs cachés?
Est-ce l'aube, ta soeur, la première amoureuse
Qui se mêle à tes traits?
Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.
Les joies sont fugitives,
Voici le don du jour, heures douces bénies.
Prélude à cet amour, et toujours je te vois
Comme aux premières fois, née de la mer,
Fendant le vent et l'eau de ton sourire.
Tu traverses la ville jusqu'aux fontaines.
Ton emblème est fait de trois pierres.
Feu, couleurs vives, parfums et sons
Te proclament l'élue. Tu glanes dans l'été
Les joies des fleurs et des campagnes.
L'arbre a souci de toi, la mer essaime
Un sable qui s'enfonce dans les songes
Où s'alignent nos pas, quand nous nous promenons.
Vers l'horizon qui rend visible l'invisible
L'amour est le ciel qui s'entrouvre et notre nuit
Cachée sous la hutte des mains pour éloigner le froid
De l'aube. Et la révélation dans un murmure.
Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.
Voici le don du jour. Joies fugitives. Nous nous retrou-
verons
Après la mort dans le jour sans pareil.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
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Localisation : Montréal
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