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Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Message par Invité Ven 4 Aoû - 11:07

Merci anagramme, je ne connaissais pas Cadou.
Aventin, je vais m'en occuper, et tu en sauras davantage sur l'origine de ce poème ... cat

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Message par bix_229 Ven 4 Aoû - 16:51



THE TIGER

Tiger, tiger, burning bright
In the forest of the nigt
What immortal eye
Could framed thy fearful symmetry ?

In what distant deeps or skyes
Burnt the fire or thine eyes
Or What wings dare seize the fire ?

And what shoulder, and what art,
Could twist the sinews of thy heart ?
When thy heart began to beat
What dread hand forged thy dread feet ?

What the hammer, what the chains ?
In what furnece what thy brain
What the anvil ? What dread grap
Dared its deadly terrors clasp ?

When the stars threw down their spears
And watered heaven with their tears,
Did the smile is work to see ?
Did the who made the lamb make thee ?

Tiger, tiger, burning brigt
In the forest of the night
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry ?

William BLAKE Chants d' expérience

Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?

Dans quels gouffres, dans quels cieux
Brula le feu de tes yeux ?
Y vit on jamais des ailes ?
Quelle main y prit ce feu ?

Quel bras et quelle science
Ont su te forger un coeur ?
En ton corps, quelles puissances
Ont mis ce noeud de fureur ?

Quelle enclume et quel marteau
Ont su forger ton cerveau ?
Quelle redoutable étreinte
Au brasier le prit sans crainte ?

Quand les étoiles jetèrent
Leurs fraiches lances là-haut,
Son Dieu qui fit l' Agneau ?

Tigre, tigre qui flamboies
Dans les forets de la nuit,
Quel oeil immortel osa
Ta terrible symétrie ?

William Blake était un génie. De ces génies qui dérangent et qui font peur.
Qui blasphèment et crient fort.

Ses contemprains le traitaient de fou et voulaient l' enfermer toute sa vie
dans l' asile de Bedlam... B
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Message par bix_229 Lun 21 Aoû - 18:19

Chacun s'en va comme il peut,

les uns la poitrine entrouverte,

les autres avec une seule main,

les uns la carte d'identité en poche,

les autres dans l'âme,

les uns la lune vissée au sang,

et les autres n'ayant ni sang, ni lune, ni souvenirs.




Chacun s'en va même s'il ne peut,

les uns l'amour entre les dents,

les autres en se changeant la peau,

les uns avec la vie et la mort,

les autres avec la mort et la vie,

les uns la main sur l'épaule

et les autres sur l'épaule d'un autre.




Chacun s'en va parce qu'il s'en va,

les uns avec quelqu'un qui les hante,

les autres s'en s'être croisés avec personne,

les uns par la porte qui donne ou semble donner sur le chemin,

les autres par une porte dessinée sur le mur ou peut-être dans

l'air,

les uns sans avoir commencé à vivre

et les autres sans avoir commencé à vivre.





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Message par Marie Lun 21 Aoû - 18:24

Et c'est de qui, Bix?
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Message par bix_229 Lun 21 Aoû - 18:24

C' est curieux, le comnentaire de Marie sur Martinet m' a fait penser à ce poème
de Roberto Juarroz dans l' un de ces recueils de Poésie verticale.
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Message par bix_229 Lun 21 Aoû - 18:25

Tu as la réponse. Qu' en penses-tu ?
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Message par Marie Lun 21 Aoû - 18:29

C'est beau.
Et triste.
Qu'est ce que c'est que commencer à vivre? Et puis...le temps d'apprendre à vivre..etc
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Message par Jack-Hubert Bukowski Mar 22 Aoû - 6:45

Au moins, ce poème n'échappera pas à des yeux novices... merci Bix de l'avoir posté. Juarroz est un grand à ce qu'il me semble. Finalement, nous avons l'objet qui «fait le fil» de poésie. J'aime bien cet espace indéterminé où se fixe Juarroz et il le décrit de belle façon. Un autre que j'estime beaucoup et qui a tendance à le faire est Hector de Saint-Denys Garneau.
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Message par Jack-Hubert Bukowski Mar 22 Aoû - 9:42

En faisant le ménage dans mes fils récents, j'ai continué sur cette réflexion lancée dans la présente discussion. Il y a un fil invisible qui relie Émile Nelligan, Hector de Saint-Denys Garneau, Anne Hébert, Gaston Miron, Michel Beaulieu, Marie Uguay et Geneviève Desrosiers au sein de la poésie québécoise. J'ajouterais à ce propos le poète en prose Jean-Aubert Loranger. Je laisse en plan bien des références, mais si on veut tout recommencer à neuf, il faut d'abord avoir fait maison nette avec ces poètes, bien que ce ne soit pas la nature même du poème de s'établir dans quelque chose de confortable.
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Message par bix_229 Jeu 24 Aoû - 18:59

Testament



I


Je lègue à mes enfants

cette aube sans couleur

le pain triste les rues

où je fus dédoublé

Je lègue les fontaines

qui m'ont parlé la nuit

les wagons solitaires

et les ormes coupés

Tous les recoins obscurs

et les hangars déserts

Et mal interprétés

les rêves d'un bonheur

toujours décomposé

Je lègue avec les rails

la rouille des années

les trains sans voyageurs

la gare abandonnée

Je lègue après la joie

cette ville changée

Comme est changé

celui qui croyait tout aimer

A mes enfants je lègue

mon infidélité





II



Je mourrai divisé

mécontent Sans espoir

Je lègue à mes enfants

un immense devoir :

Reprendre pied Revivre

Achever chaque soir

la tâche du matin

Donner enfin aux autres

une eau plus douce à boire

Je lègue à mes enfants

un sinistre miroir

qu'en souvenir de moi

ils voudront bien briser

Afin que les morceaux

reforment cette étoile

qu'en naissant j'ai trahie

Et que ma mort doit rendre

à son éclat premier

Je lègue à mes enfants

un impérieux devoir :

Ne pas désespérer


Estuaire de la mort

Georges Haldas

Remerciements à Esprits Nomades, site unique de poésie

Je ne connaissais pas Haldas poète et javais tort.
Il y a beaucoup de douceur et d' humilité dans ses poèmes.

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Message par Bédoulène Jeu 24 Aoû - 22:44

merci Bix ! un testament qui laisse à espérer

_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
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Message par Invité Dim 10 Sep - 19:52

Un poème de Nékrassov, en exergue d'un chapitre du Sous-sol de Dostoïevski :

Lorsque l'ardeur de ma parole persuasive
Retira de l'abîme obscur de l'erreur
Ton âme profondément déchue,
Et que, pleine d'une atroce douleur,
Tu maudis en te tordant les bras
Le vice qui t'avait fascinée,
Lorsque châtiant ta conscience,
Renonçant à ton existence passée
Et cachant ton visage dans tes mains,
Soudain pleine d'horreur et de honte
Tu pleuras ...

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Message par Bédoulène Dim 10 Sep - 21:07

merci ! c'est fort !

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Message par bix_229 Mar 26 Sep - 17:00

Impasse du Parle-Tout-Seul
J' ai parlé avec une autre
"personne"
Elle est bien bonne !


Oui, mais l' autre, c' était moi,
Parce que cela est arrivé
Impasse du Parle-Tout-Seul...


Mais alors que faut-il faire
De cette parole sans parole
De ce dire sans dire ?
Rien; car cette vie est une meule
qui moud l' absence de blé
Et que je n' ai parlé qu' à moi-meme
Impasse du Parle-Tout-Seul.


Extrait de Lisbonne revisitée,
anthologie de Joanna Cameira Gomes,
Chandeigne éd.


In : Télérama, n° 3533
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Message par Invité Mar 26 Sep - 17:12

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Message par Aventin Dim 8 Oct - 19:03

Il conviendrait sans doute d'ouvrir le fil Michel Leiris, en tous cas son recueil Haut Mal suivi de: Autres Lancers m'accompagne partout depuis un mois (nrf - Poésie Gallimard): si ça vous dit (?), et bien sûr si quelqu'un d'autre a une envie plus empressée que la mienne, qu'on n'hésite pas.

Leiris a la bizarrerie de peindre la corrida aussi talentueusement que Goya ou Picasso, est un rescapé du surréalisme de la toute première heure avant de s'en dissocier dès la fin des années vingt, et d'opter pour le métier -lui aussi empreint de bizarre- d'ethnologue.

Ses vers, parfois violents, à la limite du supportable et je crois être rompu à pas mal de choses en poésie pourtant, n'ont peut-être pas coupé tous les ponts avec le surréalisme, mais tentent une dissociation, une voie un peu éloignée à explorer, en quête de sens sans emphase, de vers sans écriture automatique ni emprunts trop faciles à l'onirisme.

En porte d'accès voici Les cloches de Nantes, choisi pour la facilité de son abord:

Les cloches de Nantes
             
-                                                                                                               A Zette.




La douceur des larmes qui tombent

et celle des robes de soie en sens inverse

quand elles s'élèvent mystérieusement et disparaissent vers le plafond

paquebots aux flancs amers guidés par le chenal sans fin de deux bras blancs

l'âpreté des corps dépouillés debout l'un devant l'autre comme des falaises ou des murs de prison

les adorables coquillages de chair que les vagues (abandonnant la chambre à marée basse) ont dénudés

tes mains que la sueur des putains a peu à peu creusées de traces légères mêlées à celles plus anciennes qu'interprètent les pythonisses

c'est avec ces pavés que je meuble les ruelles émouvantes

entre le carrefour populeux de mes membres

et le fleuve noir qui submerge mon lit

Ma vie s'étend de la gauche à la droite du néant semblable à un terrain vague de faubourg

Tant de rôdeurs guettent à l'ombre de mes palissades tant de chiffonniers avares cachent de pauvres trésors

dans mes sous-sols herbeux
Dans l'affreux bouge de mes veines coule un sang rouge de prostituée un sang pareil au vin qu'aiment les travailleurs pareil aussi à celui qui se caille aux tempes des
fusillés
C'est la vertu de ce sang qui scelle le pacte des cambrioleurs ce sang rouge sombre qui jamais ne stagne dans le cœur

Ma vie s'étend

semblable au mètre de bois blanc qui mesure les cercueils semblable au tronc rigide dont sont faites les potences à la pierre dure dont on sculpte les camées
Ma vie comme plusieurs autres s'étend semblable aux algues misérables qui poussent entre les interstices des pavés dans la plus grande artère de l'amour

Car nous sommes malgré tout quelques-uns

qui traversons les villes et les plaines temporelles

sans cœur comme des chatons de bagues

Peu d'anneaux s'appuieront à nos lèvres

peu de baisers voleront en cercle selon le cerne de nos

yeux
Nos semelles s'émacieront pareilles à des visages aux traits tirés par l'insomnie

d'un perpétuel voyage

Pour bâtons de vieillesse nous aurons les longues gaules

qui servent à rouer les suppliciés pour langues des couteaux ternis dans de sordides

bagarres
Seuls nos sourcils resteront des forêts illuminées par les

lueurs passagères que jettent nos regards ces feux de la
Saint-Jean ou ces brasiers de naufrageurs

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Message par Tristram Jeu 12 Oct - 16:37

Aventin, le fil Leiris existe ici ! (et cela serait bien de le compléter avec sa poésie)

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Message par Aventin Jeu 12 Oct - 16:47

Mes plus plates Poésie - Poésie - Page 2 1038959943 et grand merci !

Je viens d'y copier-coller Les cloches de Nantes.
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Message par Tristram Jeu 12 Oct - 16:48

Mais pourquoi pas aussi ton intéressant commentaire ?

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Message par Jack-Hubert Bukowski Ven 13 Oct - 7:30

Je parlais de Philippe Delaveau hier dans mes réflexions à propos de mes dernières excursions en librairie et des multiples intérêts suscités. Je prends le temps de vous retranscrire ce poème issu du Veilleur amoureux :

«Témoignage»

Est-ce d'un brasier que procèdent
La vérité, l'amour de ton visage, nos coeurs cachés?
Est-ce l'aube, ta soeur, la première amoureuse
Qui se mêle à tes traits?
Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.

Les joies sont fugitives,
Voici le don du jour, heures douces bénies.
Prélude à cet amour, et toujours je te vois
Comme aux premières fois, née de la mer,
Fendant le vent et l'eau de ton sourire.

Tu traverses la ville jusqu'aux fontaines.
Ton emblème est fait de trois pierres.
Feu, couleurs vives, parfums et sons
Te proclament l'élue. Tu glanes dans l'été
Les joies des fleurs et des campagnes.
L'arbre a souci de toi, la mer essaime
Un sable qui s'enfonce dans les songes
Où s'alignent nos pas, quand nous nous promenons.

Vers l'horizon qui rend visible l'invisible
L'amour est le ciel qui s'entrouvre et notre nuit
Cachée sous la hutte des mains pour éloigner le froid
De l'aube. Et la révélation dans un murmure.

Ne trouble pas d'un mot le vol lent des colombes.
Voici le don du jour. Joies fugitives. Nous nous retrou-
verons
Après la mort dans le jour sans pareil.
Jack-Hubert Bukowski
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