Archéologie

Arensor, tu as vu ce sujet ? :
https://www.behance.net/gallery/7157223/Song-For-Sharon

Je vous conseille ce visionnage, le doc est assez sobre, pour une fois c 'est pas trop lyrique et tres dense en infos : passionnant !

Et j'ai beaucoup appris, toi aRensor, ce sera moins neuf certainement..
Je vous embrasse tous et toutes, les familiers et salue les inconnus, c est suant, je ne viens plus, trop accaparée.; mais à bientôt

Ah, non. Je vais regarder cela attentivement, d'autant plus que je suis un fan de J. Mitchell. Coïncidence, j'en écoutais encore cet après-midi

Je suis ravie d'apprendre que tu aimes aussi Joni Mitchell, mais tu as dû te demander tout de même, en voyant le lien... C'était comme tu l'auras coimpris une erreur : en même temps que je vous écrivais ce poist, j'envoyais un message pour le fils d'un ami qui fait de la BD.
Bref, sur ce fil, archéologie, je voulais vous signaler ce documentaire sur les Etrusques :
clic
J'y ai appris pas mal, je voulais savoir ce que tu en pensais, Arensor.
(Hihi désolée pour ce post d'erreur, et comme tu dis jolie coincidence malgré tout car je n'avais moi non plus pas écouté depuis longtemps Mitchell lorsque j ai trouvé ce petit illustré pour ce copain)

Nadine a écrit:
Bref, sur ce fil, archéologie, je voulais vous signaler ce documentaire sur les Etrusques :
clic

J'ai beaucoup aimé ce documentaire, moi aussi.
Et de l'avis d'une étudiante à l'école du Louvre en spécialité étrusque de ma connaissance, il était vraiment très bien, tant pour les profanes que pour les connaisseurs.

merci pour le lien.

En 2001, une équipe franco-tchadienne mettait au jour dans le désert de Djourab, au nord de Djamena, un crâne fossile de primate bien conservé, vieux d’environ 7 millions d’années.  
Surnommé « Toumaï » (« espoir de vie » en langue tourane), le fossile ne ressemblait à rien de connu. Il fut donc source de création d’une nouvelle espèce d’homininés appelée : « Sahelanthropus tchadensis ».
L’étude de ce crâne plaidait fortement pour un comportement de bipédie, en raison notamment de l’emplacement et de l’orientation du trou occipital. De ce fait, Toumaï détrônait Orrorin, découvert deux ans plus tôt et qui était jusqu’alors le plus ancien représentant de la bipédie, mais qui était un million d’années plus jeune.
Le crâne de Toumaï était accompagné d’un fémur et de deux ulnae (cubitus). Ces derniers ossements n’ont pas été identifiés au départ ce qui a donné lieu à des polémiques, certains paléontologues reprochant à l’équipe de recherche de faire de la rétention d’information. Rien n’indique que ces os longs appartiennent au même individu que le crâne. Toutefois, leur appartenance à une autre espèce semble peu vraisemblable.


Un article paru dans la revue « Nature » du 24 août montre que Toumaï avait un comportement de bipède sur le sol et probablement aussi dans les arbres. « D’après les ulnae, cette bipédie coexistait en milieu arboricole avec une quadrupédie assurée par des prises fermes de la main, différant clairement de celle des gorilles et des chimpanzés qui prennent appui sur le dos de leurs phalanges ».  
En conclusion, Toumaï est jusqu’à présent le jalon le plus ancien de la séparation entre les panines (chimpanzé) et les homininés  qui a du se produire peu de temps auparavant. Les restes osseux de « Sahelanthropus tchadensis » «Orrorin tuginensis » et « Ardipithecus kadabba », homininés qui vivaient au miocène supérieur et qui précédaient australopithèques et homo, sont trop peu nombreux pour qu’on puisse identifier les relations entre-elles.

Pour en savoir plus : site de PALEVOPRIM (Laboratoire Paléontologie Evolution Paléoécosystèmes Paléoprimatologie, Université de Poitiers / CNRS) d’où vient les informations et les illustrations
http://palevoprim.labo.univ-poitiers.fr/missing-limbs/

Combien comptent les petits détails !

merci Aren !

Très intéressant les arguments fondés sur les mains et les bras. C'est vrai que pour la bipédie, je n'y aurais pas forcément pensé...Cela complète ce qu'on dit le plus souvent de l'emplacement du trou occipital.
Mais alors marcher dans les arbres, c'est fort !

On peut progresser sur une branche suspendu comme un paresseux (archaïque) ou un homme (moderne), ou dessus, comme un singe (plus évolué) !

Le prix Nobel de médecine et de physiologie 2022 a été attribué au Suédois Svante Pääbo, 67 ans, pour le séquençage du génome de l’homme de Néandertal et son rôle dans l’émergence de la paléogénomique.

« En révélant les différences génétiques qui distinguent tous les humains vivants des hominidés disparus, ses découvertes ont donné la base à l’exploration de ce qui fait de nous, humains, des êtres aussi uniques »

« Les différences génétiques entre Homo sapiens et nos plus proches parents aujourd’hui éteints étaient inconnues jusqu’à ce qu’ils soient identifiés grâce aux travaux de Pääbo »

merci pour l'info Aren (oui, je suis unique ! )

Les statues de
San Casciano dei Bagni

Un trésor exceptionnel de 24 statues en bronze vient d’être découvert dans un sanctuaire à San Casciano dei Bagni, site réputé depuis l’Antiquité pour ses sources d’eau chaude. Ces sculptures, bien préservées par les boues, s’échelonnent entre - 200 et + 100. Elles sont particulièrement importantes pour les époques anciennes surtout connues par des représentations en terre cuite.
L’un des responsables de la fouille déclare :
« Le site toscan abrite la plus importante quantité de statues de bronze de l’âge étrusque et romain jamais découvert dans l’Italie antique. C’est l’un des plus significatifs de toute la Méditerranée ».
Les statues étaient accompagnées d’inscriptions et d’environ 5000 pièces de monnaie offertes par les fidèles

C'est absolument incroyable !

Pourquoi etaient elles donc toutes dans cette bauge ? C'est étudié ? Elles avaient été cachées lors d'une campagne militaire, pour qu'elles ne soient pas refondues? Ou bien ? Enfin, à ce stade toute question doit être posée, on le saura avec le fruit de leur recherche peut-être.
J'en profite Arensor pour réévoquer les statues menhirs exposées à Rodez dont on parlait sur un autre fil : au musee Frenaille, ils en ont 21 mais n'en exposent que 17. L'une des responsables ou agentes de l'accueil , passionnée, m'a expliqué que leur poids ne permettait pas de toutes les exposer, j'ai trouvé amusante l'anecdote : l'étage dédié ne peut supporter plus. Je n'aurais pas songé à ce détail sans cela ..

Nadine a écrit:Pourquoi etaient elles donc toutes dans cette bauge ? C'est étudié ? Elles avaient été cachées lors d'une campagne militaire, pour qu'elles ne soient pas refondues? Ou bien ? Enfin, à ce stade toute question doit être posée, on le saura avec le fruit de leur recherche peut-être.

Ce n'est pas très clair. Le communiqué du ministère de la Culture d'Italie vante surtout le caractère exceptionnel de la découverte, sa participation à la construction d'un musée spécifique, le développement touristique de la région et bla bla bla. Il y a peu d'éléments vraiment scientifiques. Il semblerait que les statues étaient placées autour d'un bassin et qu'elles ont été enfouies dans la boue à la fin du Ier siècle ap. J-C lors d'un "rituel religieux". Je n'en sais pas plus...

Elles sont très bien conserver ! merci Aren !

Le pillage des sites archéologiques à l’aide de détecteurs de métaux est une vraie plaie. Sous couvert de contribution à la recherche, le but est très souvent bassement mercantile. Même lorsque les découvertes sont signalées, leur contexte immédiat est irrémédiablement perdu.
Très récemment, l’apparition sur le marché de l’art d’une plaque en cuivre émaillé du 14e siècle a défrayé la chronique. L’objet, acheté en vente publique par le musée national du Moyen Age, s’est révélé être issu d’une fouille clandestine.


Toutefois, dans le domaine du vandalisme archéologique, le cas du sanctuaire gallo-romain de Couan atteint des proportions inédites et son histoire est peu banale.
Le site, situé près de Vézelay à la frontière entre la Nièvre et l’Yonne est connu depuis les années 50. En 1993, on y découvrit une stèle mentionnant une divinité Cobannus, inconnue par ailleurs. Dans ces mêmes années, l’attention des archéologues est attirée par un certain nombre de publications américaines, notamment du musée Paul Getty de Malibu, décrivant des objets de grande qualité portant une dédicace à cette divinité : Cobannus.
Parmi les pièces les plus spectaculaires : une statue en bronze de Mars juvénile, haute de 76 cm

Un buste de jeune homme en bronze

Un tronc monétaire (H. 51 cm)

D’autres belles pièces se trouvaient chez des collectionneurs privés.

La solution de l’énigme est apparue dans les années 2000 lorsqu’un individu, plus de trente ans après les faits, ce qui n’est probablement pas fortuit du point de vue juridique, et venu avouer avoir pillé le site. Armé d’un détecteur de métaux, il a opéré de nuit mettant au jour un dépôt d’objets cultuels ainsi que des lots de monnaies (on estime à environ 6000 le nombre de pièces de monnaies ainsi récupérées !).

Maigre consolation, ce fouilleur clandestin, également céramiste, a pris des empreintes des objets trouvés.  

Depuis, des fouilles entreprises sur le site ont apporté des informations intéressantes. Toutefois, on peut regretter que le plus important trésor de sanctuaire gallo-romain en qualité et quantité connu à ce jour n’ait pu être mieux documenté…

donc s'applique aussi la règle des 30 ans ! désolant

Eh oui, malheureusement. Un espoir tout de même : les musées suivent des codes de déontologie. Souvent, ils n'aiment pas conserver dans leurs collections des oeuvres volées ou issues de fouilles clandestines.