Nos lectures en janvier 2018

églantine a écrit:A vous lire , je crois que je vais rayer Borges de mes projets .

Ce serait dommage de ne pas faire une tentative. Qui plus est, ces deux recueils sont assez courts.

C'est peut-être aussi le côté fantastique qui me rebute un peu. Disons que dans certaines nouvelles du Livre de sable, je l'ai trouvé assez léger et drôle par moments, alors que dans Fictions, il m'avait plombé (je crois que je n'ai pas tout lu d'ailleurs, il faudra que je réessaie un jour).

Content pour toi Armor, et puis l'appétit vient en mangeant !

J'ouvre désormais Solal, d'Albert Cohen. Je souhaite lire son oeuvre dans l'ordre chronologique, si possible. (ça risque de s'étaler dans le temps néanmoins).

On n' est pas forcément obligé de persister.
La vie est courte et les livres (y compris ceux qui nous plairont) nombreux.
Bien entendu, certains livres (je ne parle pas des essais) demandent un
effort.
Dont nous serons récompensés.
Mais ils peuvent attendre une relecture ou un moment favorable.
Et la notion de plaisir me semble indispensable parce qu' elle nous
permet de ne pas vivre que dans la nécessité ou la routine, ou pire,
dans le maelstrom des catastrophes qui s' enchainent et qui nous
désespèrent.

Parfois aussi on prend plaisir à s'acharner sur la bête livresque...

Parfois on est maso !

En fait, après réflexion, c'est surtout l'aspect "enquête" qui me détourne de Borges et Eco. Et des polars, évidemment.

J'ai lu quelques pages de Cohen. Un bon styliste.

Tristram a écrit:Parfois aussi on prend plaisir à s'acharner sur la bête livresque...

C'est une forme de plaisir .
Et ce n'est pas du masochisme .
Je pratique des fois .

Arturo a écrit:En fait, après réflexion, c'est surtout l'aspect "enquête" qui me détourne de Borges et Eco. Et des polars, évidemment.

Alors ça élimine beaucoup de bouquins (aussi Robbe-Grillet, par exemple)...

Pas encore lu Robbe-Grillet, mais il descend dans ma PAL du coup !

Robbe-Grillet ne se résume pas à ça ! Ce serait vraiment trop partial...
La trilogie des souvenirs de Bohumil Hrabal (j'en espère beaucoup).

Et puis... Si on se concentre sur le résultat de l'enquête, dans Les gommes, on s'ennuie je pense ?
Ce que j'aime, et aussi chez Borges, c'est ce labyrinthe d'hypothèses dans lequel on se perd, la multiplication des regards portés sur ce monde artificiel. C'est en les lisant que je me suis rendu compte que la vérité ne m'intéressait pas beaucoup.
Mais pour autant que je me rappelle, si Borges nous présente des propositions originales qui stimulent et nous font décoller (même avec les moyens modestes que j'ai), Robbe-Grillet nous en suscite d'assez exaltantes. Je me souviens avoir parcouru Les gommes en long et en large, sitôt l'avoir fini, à la recherche des indices précieux, comme un fanatique. C'est la première et seule fois qu'une telle fièvre m'animait en finissant un roman

Arturo a écrit:Parfois on est maso !

En fait, après réflexion, c'est surtout l'aspect "enquête" qui me détourne de Borges et Eco. Et des polars, évidemment.

J'ai lu quelques pages de Cohen. Un bon styliste.

dommage, il y a de très bons polars "la tête perdue de Damanesco" par exemple de Tabucchi !

Tout à fait, Quasimodo : dans enquête, il y a quête, et investigation au sens large ; ce n'est pas le but qui compte, mais la démarche. Et même ressenti avec Les Gommes, il y a là quelque chose de palpitant, sur lequel on ne sait pas mettre le doigt. J'avais fouillé dans les commentaires de Robbe-Grillet après cette lecture, et il y a bien une profusion d'allusions pratiquement indécouvrables (un peu comme dans Joyce).
Oui Bédoulène : Tabucchi est un autre excellent exemple !

Je comprends tout à fait votre intérêt, mais moi ça me rebute, les énigmes, les enquêtes. (je suis tout à fait incapable de suivre une série policière, quant à lire un polar ce serait une purge, même avec de grandes qualités littéraires ; le seul qui m'ait plu c'est Pulp de Bukowski, qui justement est un roman pour se moquer du roman policier).
Pour ce qui est des quêtes, c'est autre chose, mais alors plutôt des quêtes intérieures ou spirituelles.

Même Un privé à Babylone, de Brautigan ?

J'ai entendu parler de ce livre, mais il n'a pas encore croisé ma route. A voir. J'avais été moyennement convaincu par Mémoires sauvés du vent.

Si tu n'as pas peur de sourire, voire de rire, n'hésites pas !

Arturo a écrit:Je comprends tout à fait votre intérêt, mais moi ça me rebute, les énigmes, les enquêtes. (je suis tout à fait incapable de suivre une série policière, quant à lire un polar ce serait une purge, même avec de grandes qualités littéraires ; le seul qui m'ait plu c'est Pulp de Bukowski, qui justement est un roman pour se moquer du roman policier).
Pour ce qui est des quêtes, c'est autre chose, mais alors plutôt des quêtes intérieures ou spirituelles.

Dans le roman noir, l' enquete, l' énigme sont négligeables.
C' est plutot le roman anglais et Agatha Christie.
Dans le roman noir -en tout cas, les meilleurs- ce qui compte surtout, c' est l' atmosphère, le suspense, le milieu social et parfois politique, les personnages, le style.

Dans les auteurs de romans policiers, il y a aussi Tony Hillerman dont les histoires se passent en Arizona au sein de la tribu Navajo. Il y a le suspens mais aussi les coutumes Navajo, on apprend et découvre beaucoup.
En fait, c'est en lisant l'autobiographie de Jim Harrison, qui disait que Tony Hillerman était le seul écrivain policier qu'il pouvait lire, que je me suis intéressée à cet auteur. Le lire en vacances dans le parc national du Grand Canyon fut un régal malgré tout (car il faut le dire, les romans policiers ne m'attirent guère...)
Mais bon, après je comprends qu'on atteigne pas les dimensions de certains romans non policiers.

Contribution de courant d'air.

Je prend bonne note, Cliniou (les références à et de Jim Harrison, n'y sont pas pour rien...)

Cliniou a écrit:Dans les auteurs de romans policiers, il y a aussi Tony Hillerman dont les histoires se passent en Arizona au sein de la tribu Navajo. Il y a le suspens mais aussi les coutumes Navajo, on apprend et découvre beaucoup.
En fait, c'est en lisant l'autobiographie de Jim Harrison, qui disait que Tony Hillerman était le seul écrivain policier qu'il pouvait lire, que je me suis intéressée à cet auteur. Le lire en vacances dans le parc national du Grand Canyon fut un régal malgré tout (car il faut le dire, les romans policiers ne m'attirent guère...)
Mais bon, après je comprends qu'on atteigne pas les dimensions de certains romans non policiers.

Contribution de courant d'air.

Hillerman était une sorte d' ethnologue pour qui le roman -les siens- était une manière de rendre hommage aux indiens.

Tout le monde (?) connaît "Le parfum... Là, on m'a conseillé Le pigeon de Patrick Süskind. A voir..., j'ai commencé. Petit livre.