Nos lectures en février 2018

Ah bah si tu veux dire qu'il n'y a pas une objectivité totale dans une fiction... Assurément... Mais entre quelqu'un qui raconte sa vie à la 1ère personne et quelqu'un qui se détache de son sujet en vue d'universaliser l'histoire il y a un sacré écart...

Eh oui !

Je lis le court "Essai sur le Lieu Tranquille" de Peter Handke. Très bien (comme toujours?!).

Peut-être que contrairement à Emmanuel Carrère, il a la délicatesse de ne pas parler de celles qui sont encore en vie.
Mais oui, il a la guigne avec les femmes, il me semble.

Je commence en parallèle le commis de Malamud et, qui fait frétiller mes neurones:
Nudge, comment inspirer la bonne décision de R H Thaller et Cass R Sunstein.

La Curée, ça me fait suer. Je ne marche absolument pas pour le moment.

Robert le diable est parfaitement à mon goût, qui passerait pour un ancêtre commun des Hamlet, Fantasio, et l'Innommé. Le parfum d'hagiographie n'est pas pour me déplaire, mais ne phagocyte heureusement pas le récit; celui d'un homme dont les souffrances extrêmes et la honte des origines le conduisent à trouver secours dans la pénitence, - thérapie qui vaut ce qu'elle vaut, mais nous offre une galerie de tableaux d'un trait d'une grande pureté, où l'on peut deviner le savoureux "stylisé" des icônes chrétiennes, et qu'imprègne la fêlure et le vertige de celui à qui il est donné de comprendre intimement sa propre nature (et s'il est possible, de reconstruire sur le champ de ruines).

Le Dictionnaire Khazar de M. Pavic.
Hum! J’allais le lire comme un livre normal puis j’ai finalement opté pour une lecture en diagonale....je rame dans une série de noms que je ne connais pas et situe mal...compliqué de mémoriser ce que j’ai lu

Bédoulène a écrit:Cliniou éclaiare moi, je vois qu'il y a deux dictionnaires dont un avec précision : exemplaire masculin ?

je crois que c'est susceptible de m'intéresser car j'ai lu l'essai de Koestler sur les "khazars"  la 13ème tribu , dis m'en plus stp

Il y a en effet un exemplaire masculin et un exemplaire féminin ( et j'ai lu quelque part qu'il y aurait un exemplaire androgyne dont je n'ai trouvé trace nulle part...) Bref, j'ai l'exemplaire féminin qui diffère d'un seul passage avec le masculin. Je ne sais pas lequel, héhé ! J'ai déjà galéré un maximum pour trouver ce roman lexique qui n'est visiblement plus édité, donc c'est le hasard et un gentil bouquiniste qui m'ont mis l'exemplaire féminin en main. Mais j'ai vu qu'il y avait moyen de se procurer le livre sur amazon.....

Pavic souhaite relater le moment où le peuple Khazar s'est converti, de sa religion qui nous est inconnue, à l'une des trois pratiquées en ces temps-là (judaïsme, christianisme , islam) et va peu de temps après cesser d''exister: la polémique khazar. Trois missionnaires,un derviche, un rabbin et un moine, représentant chacune des trois religions, ont été invités et vont tenter des les convaincre à travers un débat.
Nous avons donc le livre rouge, version du moine; le livre vert, sources du rabbin; le livre jaune pour les sources hébraïques. Tout le texte est présenté dans l'ordre alphabétique pour nom ou mot important. Ce qui fait que l'on peut lire le livre dans l'ordre que l'on souhait - parît-il - soit dans l'ordre alphabétique et des livres tel que présenté; soit en diagonale par nom et mot à travers les 3 livres, comme j'ai choisi de le faire; soit comme on l'entend sur le moment.

Je découvre une mythologie que je ne maîtrise pas du tout mais déjà le flou s'installe sur ce qui est vrai ou pas. Très intriguant. C'est le genre de livre qui pourrait être relu, je pense.

Comme je ne suis pas loin dans ma lecture, j'espère quand même avoir pu répondre à tes questions Bédoulène.

C'est dimanche - décidément, je me répète !  - j'aime bien l'idée d'un "petit livre" pour une journée !! Du coup, je lis aujourd'hui Ici, ça va de Thomas Vinau  et je mettrai un mot sur le fil one shot !

Message spécial pour Topocl : Passe ton chemin !!


Et je reviendrai à Edward Abbey, ce soir. En fait, sans le savoir, je reste avec ce grand Monsieur, car Thomas Vinau a écrit un livre Soixante-seize clochards célestes ou presque dans lequel il évoque E. Abbey : quelqu'un d'entre vous l'a-t-il lu ?

J'ai mis le pied dans Les voix du Pamano (Cabré), elle est un peu fraîche au début.

Je suis toujours avec V. de Pynchon. Je me suis souvenu de l'avoir lu avec le passage sur la chasse aux alligators dans les égouts de NY. Comment oublier ?
Cette lecture me fait un peu penser à Ulysse de Joyce, ou Au-dessous du volcan de Lowry. Dans le sens où je ne sais pas toujours ce que je lis, il y a une profusion, une âpreté, et en même temps un vrai souffle.

J'ai finalement pu commencer (face à un pavé cela me prend un courage énorme) avec le livre de Prilépine "L'archipèle des Solovki", sur les années 20 sur cette île dans la Mer Blanche, lieu monastique depuis le XVème siècle, puis premier Gulag. Passionnant dès le début!

tom léo a écrit:J'ai finalement pu commencer (face à un pavé cela me prend un courage énorme) avec le livre de Prilépine "L'archipèle des Solovki", sur les années 20 sur cette île dans la Mer Blanche, lieu monastique depuis le XVème siècle, puis premier Gulag. Passionnant dès le début!

Idem Tom Léo, et en ce moment, je ne tergiverse pas, je les mets de côté car je sais que je n'y arriverai pas....Et puis, encore faut-il bien les choisir, car nombreux basculent dans les longueurs inutiles.
L'archipel des Solovski est un livre qui m'appelle, j'attends ce que tu en diras.

Quelqu' un ici (Quasimodo ?)  parlait des  références bibliographiques qu' on trouve
dans les livres.
Indépendemment de la narration ou du contenu.
C' est une bonne méthode, je trouve. Déjà pour connaitre les gouts littéraires de
nos auteurs, mais aussi pour trouver des références introuvables ailleurs.
Pas seulement dans le texte mais parfois dans les notes en bas de pages ou en fin
d' ouvrage.
Bien entendu, ça peut paraitre fastidieux, mais personellement, ça m' a pas mal aidé.