Des images en passant
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Re: Des images en passant
Je garde un très bon souvenir de l'expo que j'avais vue à côté de chez moi, pas impossible que le doc ait fait partie de l'expo d'ailleurs.
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Keep on keeping on...
Re: Des images en passant
En fait c'est le film qui est sorti au ciné pas longtemps après en 2014. j'avais fait l'impasse sur le doc passé pendant l'expo. Sa singularité et son indépendance vis à vis d'un milieu artistique renforcent le trouble...
c'est un peu léger mais récup' des souvenirs :
Suis allé voir le film. Pas très à l'aise avec sa forme sur le début, le sujet prend rapidement le dessus, et puis les photos sont marquantes. Il y a un enthousiasme communicatif, un trop de la personnalité qui s'avère touchant... avant de devenir plus énigmatique, moins évident, voire inquiétant... touchant mais autrement. Et on l'entrevoit de temps à autres.
Et il y a l'impression et l'émotion de quelques unes de ces personnes. Les morceaux d'interview de Joel Meyerowitz ajoutent à la densité, développent la sensation du travail, de la recherche précise. Et ce qu'il dit de la distance sonne très juste.
Ahurissant. Finalement le hors-norme qu'elle représente empêche de trop facilement s'appuyer sur des repères, empêche de se reposer uniquement sur l'esthétique réussie des photos, empêche un discours, du coup c'est un cheminement avec des dehors tragiques qui prend forme, mais ça reste très lié à cette œuvre particulière.
c'est un peu léger mais récup' des souvenirs :
Suis allé voir le film. Pas très à l'aise avec sa forme sur le début, le sujet prend rapidement le dessus, et puis les photos sont marquantes. Il y a un enthousiasme communicatif, un trop de la personnalité qui s'avère touchant... avant de devenir plus énigmatique, moins évident, voire inquiétant... touchant mais autrement. Et on l'entrevoit de temps à autres.
Et il y a l'impression et l'émotion de quelques unes de ces personnes. Les morceaux d'interview de Joel Meyerowitz ajoutent à la densité, développent la sensation du travail, de la recherche précise. Et ce qu'il dit de la distance sonne très juste.
Ahurissant. Finalement le hors-norme qu'elle représente empêche de trop facilement s'appuyer sur des repères, empêche de se reposer uniquement sur l'esthétique réussie des photos, empêche un discours, du coup c'est un cheminement avec des dehors tragiques qui prend forme, mais ça reste très lié à cette œuvre particulière.
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Re: Des images en passant
Le reflet des fils électriques compense l'évidence un peu lourde des blocs rocheux
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15635
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Des images en passant
J'ai visionné le docu Maier, un très beau film, les histoires dans l'histoire, malgré le côté "romance" (inévitable ?) genre "artiste maudit", une bien belle histoire, certains témoignages, et les photos aussi bien sûr, mais finalement ce qui me marque, c'est le hasard qui a laissé subsister cette oeuvre parmi tant d'autres.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15635
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Des images en passant
Ce hasard-là a condamné à tout jamais des oeuvres que nous ne connaitrons
pas.
Dans le film, on se rend compte a posteriori, que certains de ceux qui ont connu
Vivian Maier et en ont souffert parfois, sont émus lorsqu' ils repensent à elle,
notamment sa dernière employeuse.
Et que cela tient à leur sensibilité autant qu' à leur intuition.
Cette dimension humaine est forte dans le film.
Un peu comme si elle recoupait les propres préoccupations de Vivian Maier,
qui, son appareil à la main, parvenait à déceler la beauté cachée de ceux
qu' elle photographiait.
Elle révélait les autres alors qu' elle était incapable de se livrer elle-meme.
Pourtant, son propre visage était plus qu' interessant.
A noter que son Rollei l' accompagne toujours.
pas.
Dans le film, on se rend compte a posteriori, que certains de ceux qui ont connu
Vivian Maier et en ont souffert parfois, sont émus lorsqu' ils repensent à elle,
notamment sa dernière employeuse.
Et que cela tient à leur sensibilité autant qu' à leur intuition.
Cette dimension humaine est forte dans le film.
Un peu comme si elle recoupait les propres préoccupations de Vivian Maier,
qui, son appareil à la main, parvenait à déceler la beauté cachée de ceux
qu' elle photographiait.
Elle révélait les autres alors qu' elle était incapable de se livrer elle-meme.
Pourtant, son propre visage était plus qu' interessant.
A noter que son Rollei l' accompagne toujours.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Des images en passant
Oui, et le farfelu qui s'est efforcé de la faire découvrir est assez attachant aussi !
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Tristram- Messages : 15635
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Des images en passant
Merci pour la précision, Anagramme !
La bataille de San Romano est un tableau d' école.
Mais alors les couleurs sur google images...
La bataille de San Romano est un tableau d' école.
Mais alors les couleurs sur google images...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Des images en passant
J'ai visionné le document Vivian Maier, cette après-midi.bix_229 a écrit:Elle révélait les autres alors qu'elle était incapable de se livrer elle-même.
Merci beaucoup, Bix, pour cette très belle découverte !
Je rejoins l'avis de Tristram. De la romance, certes, un peu agaçante parfois, mais qui ne retire rien à l'intérêt de l'histoire.
Sacré personnage que cette Vivian Maier, d'une grande complexité, très attractif. Et oui, Bix, son visage est très intéressant. J'ai particulièrement apprécié ses autoportraits.
J'ai juste été un peu gênée par les jugements du style : "bizarre", "malade", "folle". J'y ai été d'autant plus sensible que je viens de lire le roman graphique de Julie Dachez, La différence invisible...
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Des images en passant
J'ai juste été un peu gênée par les jugements du style : "bizarre", "malade", "folle"
Mais c' est juste le jugement de la "normalité".
Comment les gens pourraient-ils nommer autrement quelque chose qui les effraie logiquement et leur est totalement étranger.
Et qu' ils préfèrent tenir à distance.
Parfois je préfère qu' on parle crument de "folie", plutot que ces euphémismes chichiteux et hypocrites qu' emploient trop facilement certains psys.
C' est aussi un autre façon de mise à distance qui est au mieux de la pitié ou de
la commisération plus que de la compréhension ou de la compassion.
Mais c' est juste le jugement de la "normalité".
Comment les gens pourraient-ils nommer autrement quelque chose qui les effraie logiquement et leur est totalement étranger.
Et qu' ils préfèrent tenir à distance.
Parfois je préfère qu' on parle crument de "folie", plutot que ces euphémismes chichiteux et hypocrites qu' emploient trop facilement certains psys.
C' est aussi un autre façon de mise à distance qui est au mieux de la pitié ou de
la commisération plus que de la compréhension ou de la compassion.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Des images en passant
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 68
Localisation : Tours
Re: Des images en passant
bix_229 a écrit:J'ai juste été un peu gênée par les jugements du style : "bizarre", "malade", "folle"
Mais c' est juste le jugement de la "normalité".
Comment les gens pourraient-ils nommer autrement quelque chose qui les effraie logiquement et leur est totalement étranger.
Et qu' ils préfèrent tenir à distance.
Parfois je préfère qu' on parle crument de "folie", plutot que ces euphémismes chichiteux et hypocrites qu' emploient trop facilement certains psys.
C' est aussi un autre façon de mise à distance qui est au mieux de la pitié ou de
la commisération plus que de la compréhension ou de la compassion.
Il n'empêche que cela sonne à mes oreilles comme une condamnation. D'autant plus que l'on juge une personne qui n'est plus là pour se défendre. On fouille son intimité, on dissèque ses secrets, on cherche à la dévoiler, et l'on se permet encore de la juger...
D'ailleurs, tu n'auras pas manqué que certaines personnes interrogées sont plus excitées par sa personnalité que par son œuvre. Y'en a au moins une qui le dit très ouvertement. Et pourtant, ses photos en disent déjà tellement... Mais cela demande peut-être un effort du cerveau que certains ne sont pas prêts à fournir.
J'ai mis cette part du document de côté pour pouvoir en profiter pleinement. C'est tout de même une forme de médiocrité qui m'horripile.
Le choix des mots. Le poids des mots.
Car dire simplement de l'autre qu'il est fou parce qu'il est différent, ce peut être aussi de la fainéantise intellectuelle, non ?
(désolée, c'est livré tout frais...)
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Des images en passant
Tu as raison, Louva, mes arguments sont simplement sommaires et demandent
d' autres développements.
Mais ils répondent à des réalités que j' ai en tete...
d' autres développements.
Mais ils répondent à des réalités que j' ai en tete...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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