Djuna Barnes
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Djuna Barnes
(Encyclopedia Universalis)Née à Corwall-on-Hudson dans l'État de New York, Djuna Barnes est un auteur d'avant-garde affilié au courant moderniste. Elle s'est essayée à tous les genres : journalisme, roman, nouvelle, poésie, théâtre, et a illustré elle-même certains de ses ouvrages. Elle a produit une œuvre expérimentale et subversive, affranchie des codes sociaux et littéraires de son époque. Enfin, Djuna Barnes a partagé sa vie entre l'Amérique et l'Europe. Son écriture est le reflet de cette double culture.
Issue d'une famille non conformiste, Djuna Barnes étudie les beaux-arts à New York au début des années 1910 et entame une carrière de journaliste et d'artiste indépendante. D'emblée, elle se distingue par ses interviews pittoresques et ses croquis à la Beardsley, publiés dans divers périodiques. Elle devient très vite une figure incontournable de la bohème new-yorkaise, même si son premier ouvrage, The Book of Repulsive Women, qui paraît en 1915, passe inaperçu. Après un mariage raté, elle s'installe à Paris, seule, au début des années 1920. Elle y restera jusqu'en 1939. Elle fréquente alors le cercle des expatriés de la rive gauche et se lie d'amitié avec James Joyce (auquel elle voue une admiration sans bornes), T. S. Eliot, ou encore Samuel Beckett. On la retrouve parallèlement aux côtés de Sylvia Beach, Gertrude Stein et Nathalie Barney – des femmes avec un penchant non dissimulé pour le saphisme. C'est dans ce bouillonnement culturel teinté de frivolité qu'elle rencontre Thelma Wood, une sculptrice originaire du Missouri, dont elle partagera la vie pendant huit ans. Son roman le plus célèbre, Le Bois de la nuit, est directement inspiré de leur liaison. Mais avant même leur rupture en 1931, Djuna Barnes s'abîme dans l'alcool, ce qui lui vaudra, tout au long de sa vie, des séjours réguliers dans les hôpitaux de Paris, Londres ou New York.
Traductions en français :
L'Arbre de la nuit, préface de T. S. Eliot, Seuil, 1957 ; réédité sous le titre Le Bois de la nuit « Points roman », 1986.
La Passion, nouvelles, Flammarion, 1982
Ryder, Christian Bourgois, 1982.
Almanach des dames, Flammarion, 1982.
James Joyce, supplément au Nouveau Commerce, no 53-54, 1982.
Aux Abysses, suivi de La Colombe, Ryôan-ji, 1984.
Divagations malicieuses, Ryôan-ji, 1985.
Fumée, nouvelles, Flammarion, 1986.
Ah my God : the lament of women (bilingue), supplément au Nouveau Commerce, no 68-69, 1987.
Antiphon, pièce de théâtre, L’Arche, 1987.
Journal d’une enfant dangereuse, nouvelles, 1988.
Interviews, Bourgois, 1989.
Pièces en dix minutes, L’Arche, 1993.
Le Livre des répulsives - 8 poèmes & 5 dessins, Ypsilon, 2008.
(Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15637
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Age : 67
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Re: Djuna Barnes
Le bois de la nuit
Le Paris nocturne des années vingt-trente et de tous les vices, terrain favori des ivrognes et « invertis » tourmentés, notamment états-uniens, et volontiers iconoclastes.
Roman d’inspiration onirique, baroque, décadente, théâtrale, que traversent les personnages en perdition : la baronine Robine Vote, une jeune Américaine mariée au faux baron Felix Volkbein, riche juif autrichien cultivé auquel elle donne un enfant retardé, Guido, avant de le fuir pour vivre avec l’amoureuse et bohème Nora Flood, qu’elle fuit pour errer la nuit dans les cafés, puis suivre la riche et vulgaire Jenny Petheridge, le tout sous l’œil du docteur Matthieu O'Connor, observateur averti et pochard travesti.
Je retiens le portrait acerbe (et jaloux) de la « squatteuse », Jenny, la description cruelle des « deux-pence-debout » (prostituées en fin de carrière), le facétieux Tiny O’Toole, l’oscillation perpétuelle entre bestial et humain…
Ramentevances, parentages et rapprochements non certifiés : Lautréamont, Wilde, Peladan, Ronald Firbank, Cixous, les vierges folles rimbaldiennes…
mots-clés : #amour #identitesexuelle
Le Paris nocturne des années vingt-trente et de tous les vices, terrain favori des ivrognes et « invertis » tourmentés, notamment états-uniens, et volontiers iconoclastes.
Roman d’inspiration onirique, baroque, décadente, théâtrale, que traversent les personnages en perdition : la baronine Robine Vote, une jeune Américaine mariée au faux baron Felix Volkbein, riche juif autrichien cultivé auquel elle donne un enfant retardé, Guido, avant de le fuir pour vivre avec l’amoureuse et bohème Nora Flood, qu’elle fuit pour errer la nuit dans les cafés, puis suivre la riche et vulgaire Jenny Petheridge, le tout sous l’œil du docteur Matthieu O'Connor, observateur averti et pochard travesti.
Je retiens le portrait acerbe (et jaloux) de la « squatteuse », Jenny, la description cruelle des « deux-pence-debout » (prostituées en fin de carrière), le facétieux Tiny O’Toole, l’oscillation perpétuelle entre bestial et humain…
Ramentevances, parentages et rapprochements non certifiés : Lautréamont, Wilde, Peladan, Ronald Firbank, Cixous, les vierges folles rimbaldiennes…
« Ses méditations, pendant cette marche, étaient une part du plaisir qu’elle escomptait trouver quand la marche prendrait fin. […]
Ses pensées étaient par elles-mêmes une forme de locomotion. »
« …] des rideaux qui ressemblaient à des colonnes par le tempo de leur immobilité [… »
« La vie : la permission de connaître la mort. »
« Votre vie est particulièrement à vous quand vous l’avez inventée. »
« Le Temps est un grand congrès qui projette notre fin, et la jeunesse n’est que le passé en train d’avancer une jambe. »
« La souffrance est le dépérissement du cœur ; tout ce que nous avons aimé devient l’"interdit" quand nous ne l’avons pas compris tout à fait, comme le pauvre est le rudiment d’une ville parce qu’il sait quelque chose que la ville, à cause de sa propre destinée, veut oublier. Ainsi l’amant doit aller à l’encontre de la nature pour trouver l’amour. »
mots-clés : #amour #identitesexuelle
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Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Djuna Barnes
Je l' ai lu dans le temps, déçu...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Djuna Barnes
Tristram a écrit:Ramentevances,
??
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Djuna Barnes
raison de faire bouger le fil (à la demande de Tristram)
https://deschosesalire.forumactif.com/post?p=62532
le lien qui fonctionne
https://deschosesalire.forumactif.com/post?p=62532
le lien qui fonctionne
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
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Re: Djuna Barnes
Ton lien ne marche pas, Bédoulène.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Djuna Barnes
Ah, merci de vous ramentevoir le fil, son chemin, et... ce mot qui mérite de vivre encore !?
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Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Djuna Barnes
Nonanimal a écrit:Mieux ?
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Djuna Barnes
Et ici ?
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Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Djuna Barnes
!
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Djuna Barnes
Alors, à ceux qui ont la main de corriger dans le post de Bédoulène ! (Yessss ! Suis plus fort qu'un panda perdu !)
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Tristram- Messages : 15637
Date d'inscription : 09/12/2016
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