Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
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Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
Bigre, la séance de ciné remonte à 2011. Je le reverrai bien, je sais que le DVD existe !!!
En avant la récup en écho aux lectures de Décembre 2018 : clic
Cabeza de Vaca
Film issu des récits de Álvar Núñez Cabeza de Vaca, explorateur espagnol qui a traversé pendant huit ans de la Floride au Mexique le continent nord américain et non sans péripéties (quatre survivants).
Le film commence par un après naufrage, des radeaux la nuit sur une mer calme, très tableau mais surtout très proximité humaine et grandeur rustique dans une ambiance déclamatoire un peu hallucinée qui implique tout de suite le spectateur (en plus de la musique) tout en mettant sur des rails différents de ceux du simple récit historique. épopée en vue...
Après avoir touché terre nos aventuriers conquistadors sont vite en contact avec des tribus locales qui ont l'air hostiles (au moins autant que les naufragés d'un autre radeau). Ils sont fait prisonniers et Alvar se retrouve pris comme esclave par un duo de chamanes...
Ce qui frappe c'est l'isolement brutal et la désorientation du personnage, croyant il se rattache à sa foi et à son pays. Pourtant son désespoir et l'étrangeté magique de rencontres vont le faire s'ouvrir et renforcer sa résolution d'aider son prochain qu'il soit espagnol ou indien. Il restera emprisonné dans sa condition et son histoire mais sera aussi un autre plus proche de sa réalisation.
Très beau film, pas par la grandeur explosive de ses images bien que ce soit loin d'être moche, par toujours cette proximité humaine, cette incertitude, un mélange d'expectative et d'angoisse qui donne malgré lui les beaux choix. Et on se dit, waaaah, voilà du cinéma qui a du souffle. Les situations sont grandes, l'histoire et les personnages, leurs liens sont grands et le cinéma n'en rajoute pas. Belle sensation, beaux messages aussi et sans angélisme (le film est violent et a des moments partagés de cruauté tout de même). Le film n'est pas sans subtilité.
Et cet homme qui se détache entre deux mondes, dont on ne sait pas s'il parle vraiment la langue des indiens ou une autre à mi-chemin entre toutes.
En fait le film commence sur une vision d'esclaves auxquels on offre des habits propres, comme si on leur rendait leur humanité et l'un deux est pris d'un rire déchirant, il s'agit d'Alvar. Après vient le naufrage. (je crois).
Penser qu'il faut vingt ans pour avoir droit à un film comme celui-là est dérangeant. ça ne peut pas se rejeter pour des raisons formelles, ça ne peut pas réellement vieillir et en plus c'est un grand voyage.
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Cabeza de Vaca
Film issu des récits de Álvar Núñez Cabeza de Vaca, explorateur espagnol qui a traversé pendant huit ans de la Floride au Mexique le continent nord américain et non sans péripéties (quatre survivants).
Le film commence par un après naufrage, des radeaux la nuit sur une mer calme, très tableau mais surtout très proximité humaine et grandeur rustique dans une ambiance déclamatoire un peu hallucinée qui implique tout de suite le spectateur (en plus de la musique) tout en mettant sur des rails différents de ceux du simple récit historique. épopée en vue...
Après avoir touché terre nos aventuriers conquistadors sont vite en contact avec des tribus locales qui ont l'air hostiles (au moins autant que les naufragés d'un autre radeau). Ils sont fait prisonniers et Alvar se retrouve pris comme esclave par un duo de chamanes...
Ce qui frappe c'est l'isolement brutal et la désorientation du personnage, croyant il se rattache à sa foi et à son pays. Pourtant son désespoir et l'étrangeté magique de rencontres vont le faire s'ouvrir et renforcer sa résolution d'aider son prochain qu'il soit espagnol ou indien. Il restera emprisonné dans sa condition et son histoire mais sera aussi un autre plus proche de sa réalisation.
Très beau film, pas par la grandeur explosive de ses images bien que ce soit loin d'être moche, par toujours cette proximité humaine, cette incertitude, un mélange d'expectative et d'angoisse qui donne malgré lui les beaux choix. Et on se dit, waaaah, voilà du cinéma qui a du souffle. Les situations sont grandes, l'histoire et les personnages, leurs liens sont grands et le cinéma n'en rajoute pas. Belle sensation, beaux messages aussi et sans angélisme (le film est violent et a des moments partagés de cruauté tout de même). Le film n'est pas sans subtilité.
Et cet homme qui se détache entre deux mondes, dont on ne sait pas s'il parle vraiment la langue des indiens ou une autre à mi-chemin entre toutes.
En fait le film commence sur une vision d'esclaves auxquels on offre des habits propres, comme si on leur rendait leur humanité et l'un deux est pris d'un rire déchirant, il s'agit d'Alvar. Après vient le naufrage. (je crois).
Penser qu'il faut vingt ans pour avoir droit à un film comme celui-là est dérangeant. ça ne peut pas se rejeter pour des raisons formelles, ça ne peut pas réellement vieillir et en plus c'est un grand voyage.
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Keep on keeping on...
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
un film, une aventure qui m'interessent, je vais me mettre à la recherche du DVD, Merci...
Chamaco- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
J'ai lu sa Relation de voyage au Mercure de France, et c'est un livre surprenant : errances, souffrances, rapports compliqués avec les différentes tribus...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
Ce qui me paraît interessant c'est (sans avoir rien lu de lui) l'eventuelle possibilité d'une approche differente des autres conquistadores son echouage n'ayant pas l'air glorieux, la nécessité change l'optique...est ce cela..?
Chamaco- Messages : 4304
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 77
Localisation : Corse du sud
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
Effectivement, c'est un témoignage d'une aventure peu glorieuse, pratiquement nu et fort démuni, livré aux aléas d'un naufrage qui se prolonge par les morts égrenées des autres membres de l'équipage, et au bon-vouloir des Indiens de rencontre.
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
ça pourrait être une idée de lecture.
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Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
Je pense que c'est le même livre qui a été réédité chez Actes Sud.
Je n'en ai gardé qu'un extrait, bien sûr en rapport avec ma monomanie de la forêt et du fleuve ; cette scène rappelle certaine du film Aguirre.
Je n'en ai gardé qu'un extrait, bien sûr en rapport avec ma monomanie de la forêt et du fleuve ; cette scène rappelle certaine du film Aguirre.
« L'eau s'élève, à cette époque, à six brasses au-dessus de la cime des rochers qui bordent le fleuve. Elle s'étend à plus de cent lieues dans les plaines et dans l'intérieur des terres, de sorte que l'on dirait la mer. Elle couvre les arbres et les palmiers qui croissent dans la contrée, si bien que les vaisseaux naviguent au-dessus. »
« Relation et commentaires du gouverneur Alvar Nuñez Cabeza de Vaca sur les deux expéditions qu'il fit aux Indes », « Commentaires », chapitre LII
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Cabeza de Vaca (Nicolás Echevarría)
Dans le temps, j'ai lu une édition dans la collection "Bibliothèque des voyageurs", Fayard
Cabeza de Vaca, une personnalité mutiple et ambigue qui l'a mené à sa perte.
Mais quand meme à part parmi les colonisateurs de l'époque.
Cabeza de Vaca, une personnalité mutiple et ambigue qui l'a mené à sa perte.
Mais quand meme à part parmi les colonisateurs de l'époque.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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