Nicolas Mathieu
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Nicolas Mathieu
Nicolas Mathieu, né le 2 juin 1978 passe son enfance à Golbey, commune limitrophe d'Épinal dans les Vosges, dans le quartier pavillonnaire populaire de la Jeanne-d'Arc, du nom d'une entreprise de commerce de gros en alimentation qui y logeait ses employés jusqu'à sa fermeture. Son père est électro-mécanicien, sa mère comptable. Scolarisé dans l’enseignement privé catholique, il y découvre un milieu plus favorisé : « La différence sociale avec les autres élèves n'a pas toujours été facile à vivre. D'ailleurs, ça me définit encore aujourd'hui. » Il y trouve cependant l'encouragement d'enseignantes devant ses premiers essais d'écriture.
Il rédige un mémoire universitaire de maîtrise en arts du spectacle à l'université de Metz intitulé « Terrence Malick : portrait d'un cinéaste en philosophe », sous la direction de Jean-Marc Leveratto, puis devient journaliste pour un site d'information en ligne, Web Air Lorraine. Il écrit un premier roman vers vingt-deux ans, « mais c'était une purge narcissique. »
Son premier roman publié, Aux animaux la guerre, sort en 2014 et remporte cette même année le prix Erckmann-Chatrian et le prix Transfuge du meilleur espoir Polar, puis, en 2015, le prix Mystère de la critique et le prix du roman du Festival du goéland masqué. Il est adapté à la télévision pour France 3, dans une série homonyme. Ce succès le rassure enfin sur son état d'écrivain
Nicolas Mathieu obtient le prix Goncourt le 7 novembre 2018, pour son deuxième roman, Leurs enfants après eux, paru en août 2018.
Œuvres
Aux animaux la guerre, Actes Sud 2014
Paris-Colmar, Le Monde : SNCF 2015
Leurs enfants après eux, Actes Sud, 2018
Wikipedia
Dernière édition par Bédoulène le Lun 21 Jan - 9:56, édité 3 fois (Raison : taille photo, taille police, arrangement biblio)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Re: Nicolas Mathieu
Héhé, on est dans l'actu ! et même dans le pré-gilets jaunes ?
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
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Re: Nicolas Mathieu
années 90 quand même.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Re: Nicolas Mathieu
Leurs enfants après eux
Cela fait déjà bien longtemps que le Goncourt n’est plus« le meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année »(dixit Wikipedia), que les deux frères sont déjà totalement vrillés dans leurs tombes et que, avec l’habitude, on espère que cela ne leur fait vraiment plus rien.
La question qui se pose reste donc de savoir s’il faut lire le Goncourt de l’année.
Apparemment, pour moi oui, puisque consultant le Bureau des Statistiques Topocliennes (BST) je constate que j’ai lu les neuf derniers.
Je précise que lire est une chose, apprécier en est une autre.
Ayant constaté cela, et découvert la couverture du dernier élu (qui fait peur, non?), je dois dire que j’hésitais beaucoup. Et ne voilà-t-il pas que notre chèvre alpine, qui ne semblait vraiment pas le public ciblé, n’était pas du tout si réticente que ça.
Et me voila donc partie en compagnie de ces quelques jeunes gens, dont Nicolas Mathieu propose de suivre le passage de l’adolescence à l’âge adulte.
On est dans une vallée lorraine dévastée par le chômage, où les parents depuis longtemps ont appris que le travail abrutit, que le chômage ne paye pas, et que l’alcool fini de vous inscrire dans une précarité et une uniformité qui flirtent avec le désespoir. On est dans les classes moyennes, cette vaste catégorie qui va du pavillonnaire à la banlieue, du rural à l’urbain, du carrément pauvre au pas si mal à l’aise.
A quatorze ans, le lycée, les sorties, les fumettes au bord du lac, tout ceci donne l’illusion qu’on va pouvoir s’en sortir, que le cloisonnement social c’était pour les générations d’avant, et que l’espoir est permis.
Les six années sur lesquelles se déroule le roman, de 1992 à 1998, vont bien vite montrer que non, et que, même si des événements comme une fête du 14 juillet ou une finale de foot arrivent à illusionner en créant un semblant de communauté, chacun reste dans sa case.
Cela est plus qu’honnêtement raconté, il y a en effet, églantine l’a dit, une impression de grande justesse dans la description de ces milieux, qui n’intéressent pas si souvent la littérature, et dont est originaire l’auteur. C’est même tellement « bien vu», que je me suis en permanence demandé si on n’était pas plutôt carrément dans le convenu et le cliché, qui se refuserait d’autoriser ses personnages à sortir du stéréotype. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal au début, j’ai bien mis la moitié du roman à commencer à m’intéresser à ces jeunes garçons et ces jeunes filles qui ne pensent qu’aux culs, aux seins et au shit (bon, mais ça, c’est moi).
S ‘ancrant dans cette réalité sociale et générationnelle, Nicolas Mathieu change d’écriture selon ses personnages. Il utilise quand il parle des jeunes gens un style « jeune» non seulement dans ses dialogues insipides (genre
- Putain…
- Ouais…
- Qu’est-ce qu’on fait ?
- Je sais pas.,
moins drôle à la dixième fois), mais aussi dans le corps du texte, avec ses tournures, ses formules, ses mots propres. L’idée est assez bonne, mais très vite agaçante à lire pour moi, et par ailleurs le problème est qu’à mon avis ce n’est pas du tout un parler-jeunes, dans la mesure où j’ai tout compris et n’ai absolument pas découvert un seul mot méconnu. Donc une volonté de coller à ses personnages, peut-être d’attirer un certain public de lecteurs, mais avec des pincettes, sans oser donner à fond.
Quand il écrit « normalement » (c’est à dire comme les vieux) il écrit plutôt bien, avec parfois des formules bien trouvées, et même un désir manifeste de décalage, qui, pourtant, va parfois jusqu’au n’importe quoi (comme : un marocain presque rouge qui vous donnait envie de tremper des cookies dans du lait chaud en regardant des films de Meg Ryan., et notamment aussi dans l’usage itératif de l’adjectif « sexuel » pour de choses qui ne le sont pas).
On a parlé de grand roman social. Je dirais plutôt sociologique, par des analyses récapitulatives qui interviennent par moment dans le cours du texte, plutôt bien troussées, plutôt pertinentes, quoique, comme je l’ai dit, elles ne dépeignent qu’une certaine part de cette jeunesse en croyant parler d’un tout. Mais cet aspect sociologique, dans toute son acuité, se développe au détriment du psychologique, ces jeunes gens agissent, mais au final, on ne sait absolument pas qui ils sont, ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent profondément en dehors de l’image qu’en donnerait n’importe quel magazine se penchant complaisamment sur « les jeunes, aujourd’hui «
Je n’ai pas eu ce ressenti d’églantine d’énergie positive, j’ai surtout vu un enfermement dans la précarité, une résignation de ces personnes méprisées à qui on offre du pain sans brioche et des jeux. J’ai trouvé ça d’une tristesse. Mais, je le sais, la vie est triste.
Au total, cela donne quoi ? Pas franchement une pleine réussite, mais un roman qui se lit, qui n’est pas sans qualités, qui développe une réalité d’aujourd’hui même s’il y met une certaine facilité. Il m’amène à proposer une nouvelle définition du Goncourt : un roman à mettre sous le sapin de quelqu’un qui lit peu, qui aura ainsi le plaisir d’y voir une certaine considération (pas comme si on lui infligeait le Nothomb-nouveau), mais sans trop de dépaysement. Il y trouvera un rythme, une intrigue. Son intérêt sera aiguillonné par quelques scènes de sexe adolescent, il aimera se voir expliquer un monde peut-être un peu simple, mais sensible, et ces histoires férocement ancrées dans le quotidien feront qu’il ne lâchera pas.
RIP, Jules et Edmond.
mots-clés : #initiatique #jeunesse #social
Cela fait déjà bien longtemps que le Goncourt n’est plus« le meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année »(dixit Wikipedia), que les deux frères sont déjà totalement vrillés dans leurs tombes et que, avec l’habitude, on espère que cela ne leur fait vraiment plus rien.
La question qui se pose reste donc de savoir s’il faut lire le Goncourt de l’année.
Apparemment, pour moi oui, puisque consultant le Bureau des Statistiques Topocliennes (BST) je constate que j’ai lu les neuf derniers.
Je précise que lire est une chose, apprécier en est une autre.
Ayant constaté cela, et découvert la couverture du dernier élu (qui fait peur, non?), je dois dire que j’hésitais beaucoup. Et ne voilà-t-il pas que notre chèvre alpine, qui ne semblait vraiment pas le public ciblé, n’était pas du tout si réticente que ça.
églantine a écrit:J'étais en train de le lire mercredi lorsqu'on a su qu'il était prix Goncourt. Du coup ça m'a un peu perturbée !
Certes ce n'est pas un chef-d'oeuvre, certes il risque de ne pas traverser le temps, mais il est d'une grande justesse. Avec une écriture en échos avec le contexte social dont il traite et de l'époque ( c'est donc déjà un peu datée puisque ça se passe dans les années 90 ). On pourrait faire un parallèle dans la démarche avec les romans Balzaciens ( réalisme social ) . C'est relativement plaisant à lire , du vrai roman romanesque...Mais avec ses limites justement , la part active du lecteur est réduite et il faut juste se laisser glisser sur ces tranches de vie relativement banales mais pas sans relief. Aucun misérabilisme ou pathos. Et la grande qualité de ce roman à mon avis, c'est qu'il se dégage une formidable énergie toute positive.
Aucun effet de style un peu douteux que je crains chez les nouveaux auteurs ( Du genre Aline Dieudonné ) . C'est sincère, vrai et direct. Et même si je ne suis probablement la lectrice idéale pour ce type de roman, je trouve qu'il mérite son prix.
Littérairement parlant, il reste de facture classique. Et je me suis un peu ennuyée . Mais au moins Nicolas Mathieu a su éviter les écueils du jeune romancier qui cherche maladroitement à affirmer sa griffe.
Et me voila donc partie en compagnie de ces quelques jeunes gens, dont Nicolas Mathieu propose de suivre le passage de l’adolescence à l’âge adulte.
On est dans une vallée lorraine dévastée par le chômage, où les parents depuis longtemps ont appris que le travail abrutit, que le chômage ne paye pas, et que l’alcool fini de vous inscrire dans une précarité et une uniformité qui flirtent avec le désespoir. On est dans les classes moyennes, cette vaste catégorie qui va du pavillonnaire à la banlieue, du rural à l’urbain, du carrément pauvre au pas si mal à l’aise.
A quatorze ans, le lycée, les sorties, les fumettes au bord du lac, tout ceci donne l’illusion qu’on va pouvoir s’en sortir, que le cloisonnement social c’était pour les générations d’avant, et que l’espoir est permis.
Les six années sur lesquelles se déroule le roman, de 1992 à 1998, vont bien vite montrer que non, et que, même si des événements comme une fête du 14 juillet ou une finale de foot arrivent à illusionner en créant un semblant de communauté, chacun reste dans sa case.
Cela est plus qu’honnêtement raconté, il y a en effet, églantine l’a dit, une impression de grande justesse dans la description de ces milieux, qui n’intéressent pas si souvent la littérature, et dont est originaire l’auteur. C’est même tellement « bien vu», que je me suis en permanence demandé si on n’était pas plutôt carrément dans le convenu et le cliché, qui se refuserait d’autoriser ses personnages à sortir du stéréotype. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal au début, j’ai bien mis la moitié du roman à commencer à m’intéresser à ces jeunes garçons et ces jeunes filles qui ne pensent qu’aux culs, aux seins et au shit (bon, mais ça, c’est moi).
S ‘ancrant dans cette réalité sociale et générationnelle, Nicolas Mathieu change d’écriture selon ses personnages. Il utilise quand il parle des jeunes gens un style « jeune» non seulement dans ses dialogues insipides (genre
- Putain…
- Ouais…
- Qu’est-ce qu’on fait ?
- Je sais pas.,
moins drôle à la dixième fois), mais aussi dans le corps du texte, avec ses tournures, ses formules, ses mots propres. L’idée est assez bonne, mais très vite agaçante à lire pour moi, et par ailleurs le problème est qu’à mon avis ce n’est pas du tout un parler-jeunes, dans la mesure où j’ai tout compris et n’ai absolument pas découvert un seul mot méconnu. Donc une volonté de coller à ses personnages, peut-être d’attirer un certain public de lecteurs, mais avec des pincettes, sans oser donner à fond.
Quand il écrit « normalement » (c’est à dire comme les vieux) il écrit plutôt bien, avec parfois des formules bien trouvées, et même un désir manifeste de décalage, qui, pourtant, va parfois jusqu’au n’importe quoi (comme : un marocain presque rouge qui vous donnait envie de tremper des cookies dans du lait chaud en regardant des films de Meg Ryan., et notamment aussi dans l’usage itératif de l’adjectif « sexuel » pour de choses qui ne le sont pas).
On a parlé de grand roman social. Je dirais plutôt sociologique, par des analyses récapitulatives qui interviennent par moment dans le cours du texte, plutôt bien troussées, plutôt pertinentes, quoique, comme je l’ai dit, elles ne dépeignent qu’une certaine part de cette jeunesse en croyant parler d’un tout. Mais cet aspect sociologique, dans toute son acuité, se développe au détriment du psychologique, ces jeunes gens agissent, mais au final, on ne sait absolument pas qui ils sont, ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent profondément en dehors de l’image qu’en donnerait n’importe quel magazine se penchant complaisamment sur « les jeunes, aujourd’hui «
Je n’ai pas eu ce ressenti d’églantine d’énergie positive, j’ai surtout vu un enfermement dans la précarité, une résignation de ces personnes méprisées à qui on offre du pain sans brioche et des jeux. J’ai trouvé ça d’une tristesse. Mais, je le sais, la vie est triste.
Au total, cela donne quoi ? Pas franchement une pleine réussite, mais un roman qui se lit, qui n’est pas sans qualités, qui développe une réalité d’aujourd’hui même s’il y met une certaine facilité. Il m’amène à proposer une nouvelle définition du Goncourt : un roman à mettre sous le sapin de quelqu’un qui lit peu, qui aura ainsi le plaisir d’y voir une certaine considération (pas comme si on lui infligeait le Nothomb-nouveau), mais sans trop de dépaysement. Il y trouvera un rythme, une intrigue. Son intérêt sera aiguillonné par quelques scènes de sexe adolescent, il aimera se voir expliquer un monde peut-être un peu simple, mais sensible, et ces histoires férocement ancrées dans le quotidien feront qu’il ne lâchera pas.
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Dernière édition par Bédoulène le Lun 21 Jan - 20:40, édité 1 fois (Raison : # proposés)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Localisation : Roanne
Re: Nicolas Mathieu
encore une belle critique toplocienne !
je vois notre chèvre alpine qui gambade en rigolant !
je vois notre chèvre alpine qui gambade en rigolant !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
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Re: Nicolas Mathieu
topocl a écrit:Il m’amène à proposer une nouvelle définition du Goncourt : un roman à mettre sous le sapin de quelqu’un qui lit peu, qui aura ainsi le plaisir d’y voir une certaine considération (pas comme si on lui infligeait le Nothomb-nouveau), mais sans trop de dépaysement. Il y trouvera un rythme, une intrigue. Son intérêt sera aiguillonné par quelques scènes de sexe adolescent, il aimera se voir expliquer un monde peut-être un peu simple, mais sensible, et ces histoires férocement ancrées dans le quotidien feront qu’il ne lâchera pas.
RIP, Jules et Edmond.
Ah les critiques topocliennes!! Tu devrais transmettre aux membres de l'académie Goncourt!
Quels sont ( ou quel est) pour toi les ou le roman au(x)quel(s) tu aurais donné ce prix avec joie ?
Marie- Messages : 641
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Nicolas Mathieu
Je ne m'en souviens plus de ce bouquin déjà !
En fait je me souviens principalement avoir pensé comme Miss topocl
En fait je me souviens principalement avoir pensé comme Miss topocl
et de mon contentement pour cela . Parce que c'est déjà énorme ... amener les lecteurs potentiels à avoir envie de lire un peu plus ...Goncourt : un roman à mettre sous le sapin de quelqu’un qui lit peu, qui aura ainsi le plaisir d’y voir une certaine considération (pas comme si on lui infligeait le Nothomb-nouveau), mais sans trop de dépaysement. Il y trouvera un rythme, une intrigue. Son intérêt sera aiguillonné par quelques scènes de sexe adolescent, il aimera se voir expliquer un monde peut-être un peu simple, mais sensible, et ces histoires férocement ancrées dans le quotidien feront qu’il ne lâchera pas.
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Nicolas Mathieu
Excellent commentaire, Topocl ! J'admire ta méthode pour ne pas même être méchante... Malheureusement, tu exploses en plein vol mon rêve de bon chaland appété par les marchands...
Du genre un peu Houellebecq alors comme projet, mais avec les lacunes d'un premier jet ?
Je m'en tiendrai au mien, de dessein : ne plus lire que des valeurs (à très peu près) sûres ! Que d'autres courageux Chosiens-ne-s fraient le chemin dans la présente densité éditoriale... je rendrai compte des auteurs ayant survécu aux premiers cribles !
Du genre un peu Houellebecq alors comme projet, mais avec les lacunes d'un premier jet ?
Je m'en tiendrai au mien, de dessein : ne plus lire que des valeurs (à très peu près) sûres ! Que d'autres courageux Chosiens-ne-s fraient le chemin dans la présente densité éditoriale... je rendrai compte des auteurs ayant survécu aux premiers cribles !
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Tristram- Messages : 15609
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Nicolas Mathieu
Tristram a écrit:
Du genre un peu Houellebecq alors comme projet, mais avec les lacunes d'un premier jet ?
Ah je ne sais ce qu'en pense miss topocl mais pour moi rien de comparable ni dans le fond , ni dans la forme . Aux antipodes mêmes .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Nicolas Mathieu
En fait je pense qu'il manque quelque chose pour quelqu'un qui a beaucoup lu, une étincelle, on dira. Mais cela reste intéressant, peut-être plus avec 48 heurs de distance que sur le coup.Tristram a écrit:. Malheureusement, tu exploses en plein vol mon rêve de bon chaland appété par les marchands...
!
C'est pour cela que mon idée du petit lecteur, s'est croisée avec l'usage qui est souvent fait du Goncourt comme cadeau de Noël. Et je pense que pour beaucoup se serait une réussite, pas comme Boussole qui a du en décourager plus d'un alors que malgré ses défauts, littérairement parlant, c’est quand même plusieurs niveaux au-dessus, pas comme l'ordre du jour qui demandait une petite culture historique pour être bien saisi. On est plus dans le registre Chanson douce ou Pas pleurer., avec le côté très contemporain et concret.
Dernière édition par topocl le Ven 25 Jan - 16:47, édité 1 fois
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Re: Nicolas Mathieu
Marie a écrit:Quels sont ( ou quel est) pour toi les ou le roman au(x)quel(s) tu aurais donné ce prix avec joie ?
Ouhla la question est difficile. déjà je ne me crois pas compétente pour désigner un Goncourt...Et puis les choix ultimes, ça n'est pas forcément mon fort. En outre, je me rends compte que j'ai finalement lu assez peu de romans français sur la période concernée (qui devait correspondre à une année sabbatique pour pas mal de mes chouchous).
Alors, si je devais désigner plutôt le Topocl de l'année, je crois que finalement ça serait L'amour après de Marceline Loridan-Ivans et Judith Perrignon
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topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Nicolas Mathieu
C'est sûr qu'il y a de la matière pour le lecteur dans Boussole. C'est le seul goncourisé que j'aie lu dans ta liste (et c'est grâce à toi que je l'ai lu). Le fait est que j'ai du mal avec les styles soit "comme le français qui s'cause", soit minimaliste et/ou lisse (l'auteur doit approcher la perfection pour passer, la moindre fausse note casse tout).
Marceline, je me la réserve, espérant ne pas être déçu...
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Nicolas Mathieu
Tristram a écrit:Marceline, je me la réserve, espérant ne pas être déçu...
mais bon, le Topocl est un prix totalement subjectif, dont l'objectif n'est pas de diffuser la bonne parole.
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topocl- Messages : 8414
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Re: Nicolas Mathieu
Et bien je note le Topocl de l'année! Ce n'est pas un roman, mais comme c'est toi qui fixes les régles, tu as le droit
Marie- Messages : 641
Date d'inscription : 02/12/2016
Re: Nicolas Mathieu
c'est noté aussi (le livre est dans ma pal) car l'envie m'est venue après avoir vu le documentaire "la vie Balagan"
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Nicolas Mathieu
Oh, oui, c'est tout à fait pour toi, Marie - et bédou aussi, d'ailleurs.
(Juste : l'ordre du jour non plus n'était pas un roman )
(Juste : l'ordre du jour non plus n'était pas un roman )
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topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Nicolas Mathieu
Je suis d'accord avec églantine. On ne va pas ramener Houellebecq dès lors qu'on parle d'une France qui désespère. Non, Nicolas Mathieu n' au aucun cynisme (mais aussi aucune pause). C'est une écriture directe, sans arrières pensées, avec ce qu'églantine appelle cette formidable énergie toute positive . Joyeux malgré tout, positif, oui, c'est ça. Alors que Houellebecq, on sort plombé, quand même, c’est plutôt ce formidable accablement tout négatif.églantine a écrit:Tristram a écrit:
Du genre un peu Houellebecq alors comme projet, mais avec les lacunes d'un premier jet ?
Ah je ne sais ce qu'en pense miss topocl mais pour moi rien de comparable ni dans le fond , ni dans la forme . Aux antipodes mêmes .
Et par ailleurs, je dirai que Nicolas Mathieu est dans le pur romanesque, et il raconte au niveau de ses personnage, alors que Houellebecq prend un point de vue en retrait, voire supérieur, et dans son romanesque, il y a un élément de réflexion tortueuse.
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topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Nicolas Mathieu
Bon, on me l'avait offert, Leurs enfants après eux, à l'époque du prix.
J'ai commencé hier à le lire, j'accroche pas.
Je ne sais pas si je vais persévérer.
topocl, ton commentaire initial résume assez mes premières impressions. Je me demande si je ne vais pas le mettre dans la boîte à livres du carrefour et basta.
J'ai commencé hier à le lire, j'accroche pas.
Je ne sais pas si je vais persévérer.
topocl, ton commentaire initial résume assez mes premières impressions. Je me demande si je ne vais pas le mettre dans la boîte à livres du carrefour et basta.
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Nicolas Mathieu
Oui, Nadine, c'était quand même bof bof, à distance...
J'avais lu En guerre, de Bégaudeau, à la même période, et c'était quand même un autre niveau.
J'avais lu En guerre, de Bégaudeau, à la même période, et c'était quand même un autre niveau.
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topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Nicolas Mathieu
Rouuuuh , merci pour ta réponse : t'sé quoi? je la quêtais. Allez, demain, boîte à livres.
Je suis pas contre un livre banal, ça fait du bien des fois, mais j'accroche pas, j'accroche pas.
(Même si j'ai bien rican-hyené de lire " le cousin jouait d'ailleurs de cette présomption pour aller dans des endroits où il n'aurait pas dû se trouver. Des bars, des boîtes, des filles". Il fallait oser la réification. )
Je suis pas contre un livre banal, ça fait du bien des fois, mais j'accroche pas, j'accroche pas.
(Même si j'ai bien rican-hyené de lire " le cousin jouait d'ailleurs de cette présomption pour aller dans des endroits où il n'aurait pas dû se trouver. Des bars, des boîtes, des filles". Il fallait oser la réification. )
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
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