Quoi moi lire Janvier 2020

Tristram a écrit:

« Nous en sommes réduits à fourbir nos épées, à regarder et à attendre. »
John Maxwell Coetzee, « En attendant les barbares », II

Lieu de rencontre de Buzzati, Gracq et Brel (Zangra) !
Bonne lecture Tom !

… Et Junger.

Georges Hyvernaud, La peau et les os. J'avance bien dans le livre de Lluís Llach.

Tristram a écrit:

« Nous en sommes réduits à fourbir nos épées, à regarder et à attendre. »
John Maxwell Coetzee, « En attendant les barbares », II

Lieu de rencontre de Buzzati, Gracq et Brel (Zangra) !
Bonne lecture Tom !

ah! Buzzati, Brel je dresse l'oreille !

Un petit polar pour me remettre sur les rails en 2020, La croisière Charnwood de Robert Goddard.

...et pour me remettre sur les rails de l'espagnol, car le grand départ approche, j'ai commencé Don Juan Tenorio de José Zorilla.

Après un petit passage compliqué avec les yeux , j'ai pu reprendre ma lecture interrompue il y a quelques semaines de Le Guépard de giueseppe Tomasi Di Lampedusa .
Terminé et vraiment j'ai eu un immense plaisir ! Très classique dans son style mais loin d'être soporifique , tout en élégance et retenue , et pourtant traduisant jusque dans les failles les plus intimes le tempérament sicilien pétri de contradictions , de feu et d'eau , torride et glacé , à l'image de sa terre nourricière . Roman historique par excellence dont les images du film éponyme de Visconti constitue un socle ...souvent dérangeant hélas pour le lecteur , c'est aussi un splendide roman d'amour , social , ethnologique et plus encore : une grande oeuvre à portée universelle .
Quel dommage de n'avoir pas lu ce roman avant d'être imprégnée du film magistral au demeurant  ( Eh oui , chef-d'oeuvre en plus ...mais restitue-t-il toute la richesse du texte ? Je pense que je vais le revoir une fois ...) .
Un immense MERCI à toi Bix ...

églantine a écrit:Après un petit passage compliqué avec les yeux , j'ai pu reprendre ma lecture interrompue il y a quelques semaines de Le Guépard de giueseppe Tomasi Di Lampedusa .
Terminé et vraiment j'ai eu un immense plaisir ! Très classique dans son style mais loin d'être soporifique , tout en élégance et retenue , et pourtant traduisant jusque dans les failles les plus intimes le tempérament sicilien pétri de contradictions , de feu et d'eau , torride et glacé , à l'image de sa terre nourricière . Roman historique par excellence dont les images du film éponyme de Visconti constitue un socle ...souvent dérangeant hélas pour le lecteur , c'est aussi un splendide roman d'amour , social , ethnologique et plus encore : une grande oeuvre à portée universelle .
Quel dommage de n'avoir pas lu ce roman avant d'être imprégnée du film magistral au demeurant  ( Eh oui , chef-d'oeuvre en plus ...mais restitue-t-il toute la richesse du texte ? Je pense que je vais le revoir une fois ...) .
Un immense MERCI à toi Bix ...

Tu me fais vraiment plaisir, églantine ! 

Mont-Oriol de Guy de Maupassant, enfin, la préface pour le moment.

Je lis un peu ici et là... J'ai lu le livre de Paul-André Linteau sur la rue Sainte-Catherine. J'ai trouvé ça un peu schématique et sur commande même s'il y a parfois des choses intéressantes. Je trouvais que ça manquait d'amour dans le traitement du sujet...

Je suis en train de lire le livre de Bruce Bégout sur Los Angeles. J'apprécie lire de telles choses surtout quand on connaît mon goût pour des auteurs comme Walter Benjamin et Alain Médam.

En temps normal, je devrais mettre la main sur ce livre sur les essais que je vous ai posté sur le fil des nouveautés essais. Je pense avoir besoin de reprendre le fil en lien avec mes démarches d'écriture et cet atelier de création littéraire.

Je me suis arrêté au premier tome du Décaméron. Plaisant mais assez répétitif. Je lirai les deux autres tomes plus tard.
J'entame un projet au long cours, (re)lire la correspondance de Bukowski, j'ai réuni 7 volumes en Vo, et j'essaie de lire chronologiquement en jonglant entre les divers livres.

Tu prépares une traduction, voire une thèse ? Pourquoi pas ? En tout cas tu vas certainement découvrir des aspects peu connus de Bukowski, sa vie mais aussi ses motivations.

Les traductions j'aimerais bien mais j'attends des réponses d'éditeur, et malheureusement les droits bloquent l'affaire, je crois qu'ils sont trop gourmands avec Bukowski.
Une thèse non, juste du plaisir.

Oui j'apprends et retiens des choses, par exemple voilà ce qu'il dit à propos du désir d'être publié (et je partage sa réflexion) :

It is not so much for the fame of publication but more the good feeling that you are not perhaps insane and some of the things you say are understood.

Oui, ce genre de lecture peut permettre une approche plus intime, moins distordue par le projet d'écriture et de publication ; je ne suis pas sûr qu'il ait clairement spécifié dans son oeuvre que publier le rassurait sur sa santé mentale, et qu'il trouvait satisfaisant d'être compris sur certains points !

Non, je ne crois pas avoir lu ça ailleurs dans son oeuvre.

Il faut quand même être un minimum passionné par l'auteur pour se plonger dans des correspondances, tout n'est pas toujours très intéressant. Mais on peut se poser aussi la question de savoir si les auteurs pensaient à de futures publications posthumes de leurs correspondances en envoyant leurs lettres. Il y a eu toute une tradition de publications épistolières, qui représentait un genre presque à part. Aujourd'hui on a perdu ça, je vois mal les "grands écrivains" d'aujourd'hui se poser la question quant à savoir si leurs mails vont être repris après leur mort en vue d'une publication, et s'appliquer dans le fond et la forme de leurs correspondances numériques.

bonne lecture de ton grand projet Arturo !

Les écrivains qui resterons, il est pratiquement certain que l'on reviendra éplucher tout ce qui concerne leur vie...
Je me ramentois Sollers, dans un de ses livres, pré-regretter que personne ne reviendra étudier son oeuvre ses brouillons (si je me souviens bien)...

Dans le genre j'ai épluché un gros volume d'"écrits intimes" de Roger Vailland. Bon en fait, je préfère ses romans , efficaces et habités. Dans sa correspondance j'ai eue écho de sa vie libertine, surtout lorsqu'il est vieillissant. Beaucoup de notes sur ses visites fréquentes aux prostituées. c'est assez déprimant en fait. Mais pour ce qui est de l'élaboration de son oeuvre, c'est assez touchant : on se rend compte que ce qu'il en médite n'a aucune force face à ce qu'il finit par écrire. Se dire "je veux faire un truc qui machin, etc" certes, mais rien de plus beau que voir le truc en force, fini. pour lui. En tous cas. Sans doute aussi parce qu'il met en scène, notamment, les idées qu'il a de l'amour, d'une manière finalement épurée donc plus authentique. Plus sobre et ténue.
J'ai bien aimé creuser au coeur de ces écrits.
Même si c'était assez plat.
Il est comme nous, "je suis émue, vive Zému"

Jack-Hubert Bukowski a écrit:Je lis un peu ici et là... J'ai lu le livre de Paul-André Linteau sur la rue Sainte-Catherine. J'ai trouvé ça un peu schématique et sur commande même s'il y a parfois des choses intéressantes. Je trouvais que ça manquait d'amour dans le traitement du sujet...

Et bien j'ai relu le recueil "Un travailleur étrange" de Verhaeren, ces temps ci mais butte encore pour en faire retour . Je réagis à ta remarque JHB, soudain : je crois que l'écriture de Verhaeren se place à un niveau très spécifique, je relirai encore, plus tard, mais pour l'instant, bien que ses textes résonnent un certain temps , encore, après lecture, je ne les reçois pas. je crois que c'est parce qu'il y a un manque d'amour, sans que cela soit péjoratif en effet. Le traitement du sujet met un peu à distance, pourtant l'auteur isole des forces brutes très humaines. mais elles me dérangent je crois. C'est à travailler. Animal , je te ferai attendre encore pour mon retour

Arturo a écrit: Aujourd'hui on a perdu ça, je vois mal les "grands écrivains" d'aujourd'hui se poser la question quant à savoir si leurs mails vont être repris après leur mort en vue d'une publication, et s'appliquer dans le fond et la forme de leurs correspondances numériques.

Je n'en suis pas si sûr, je pense même le contraire, que beaucoup y pensent