Richard Ford
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Richard Ford
Richard Ford
(Né en 1944)
Richard Ford, né le 16 février 1944 à Jackson dans le Mississippi, est un écrivain américain. Il est lauréat du prix Pulitzer et du PEN/Faulkner Award en 1996 pour son roman Indépendance qui s'inscrit dans le cycle littéraire dit de « Frank Bascombe » pour lequel le romancier est principalement connu, ainsi que le prix Femina étranger 2013 pour Canada. En 2016, il reçoit le prix Princesse des Asturies pour l'ensemble de son œuvre.
Du fait de la santé fragile de son père, qui succombe à une crise cardiaque en 1960, Richard Ford passe une grande partie de son enfance auprès de son grand-père, dans l'Arkansas. Il obtient un Bachelor of Arts de l'université d'État du Michigan. Lors de ses études, il rencontre Kristina Hensley, sa future épouse ; ils se marient en 1968 et décident de ne pas avoir d'enfants. Malgré une légère dyslexie, il développe un certain intérêt pour la littérature. Il commence des études de droit, très vite abandonnées pour suivre un atelier d'écriture à l'université de Californie à Irvine, où il obtient un Master of Fine Arts en 1970.
Richard Ford publie son premier roman, Une mort secrète en 1976, l'histoire de trois marginaux qui se retrouvent sur une île située sur la rivière Mississippi. Suit un autre roman, Le Bout du rouleau, en 1981. Malgré de bonnes critiques, les ventes de ces deux livres sont faibles. Il arrête alors l'écriture d'œuvres de fiction pour devenir journaliste au magazine new-yorkais Inside Sports. En 1982, après la faillite du magazine, il retourne à l'écriture romanesque. Un week-end dans le Michigan, publié en 1986, est l'histoire d'un écrivain raté qui devient chroniqueur sportif tout en traversant une crise existentielle consécutive à la mort de son fils aîné. Ce roman marque un tournant dans sa carrière : le magazine Time le classe dans sa liste des cinq meilleurs romans de 1986 et il est finaliste pour le prix PEN/Faulkner. Ce succès est suivi par celui de Rock Springs en 1987, un recueil de nouvelles. Les critiques littéraires comparent alors le style de Richard Ford à celui de Raymond Carver (l'un de ses plus proches amis, dont la mort l'a beaucoup marqué) et Tobias Wolff.
Une saison ardente est publié en 1990 : cette histoire d'un joueur de golf professionnel du Montana qui devient pompier remporte le prix du meilleur roman américain de l'année. Dès lors, il est très demandé par de nombreuses maisons d'édition, devient également éditeur pour Granta Books, et publie des recueils de nouvelles d'écrivains : Granta of the American Short Story en 1992, Granta Book of the American Long Story en 1998, et en 2007 New Granta Book of the American Short Story.
En 1995, Richard Ford publie Indépendance, la suite du roman Un week-end dans le Michigan, reprenant le même personnage de Frank Bascombe, désormais agent immobilier. Ce livre remporte le PEN/Faulkner Award et le prix Pulitzer de la Fiction. La même année il remporte aussi le prix Rea de la nouvelle. Ford poursuit son travail en publiant deux recueils de nouvelles, Une situation difficile en 1997, et Péchés innombrables en 2002. En 2006, L'État des lieux est un nouveau volet de la vie de son personnage Frank Bascombe, confronté au cancer (sortie en France en 2008). Ford a longtemps vécu à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, avant de s'installer dans le Maine où il est professeur au Bowdoin College.
(wikipedia)
Traduits en français
Série Frank Bascombe
Un week-end dans le Michigan
Indépendance
L'État des lieux
En toute franchise
Autres romans
Une mort secrète
Le Bout du rouleau
Une saison ardente
Canada
Récit
Ma mère
Recueils de nouvelles
Rock Springs
Une situation difficile
Péchés innombrables
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21164
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Re: Richard Ford
UN WEEK-END DANS LE MICHIGAN
Dans ce premier livre d’une trilogie nous faisons connaissance avec Franck Bascombe (la trentaine) journaliste sportif, récemment divorcé, père de 2 enfants vivant avec son ex-femme à laquelle la perte de leur fils aîné le lie pour toujours.
Franck a des liaisons courtes avec de nombreuses femmes, mais en amour comme en toute chose il n’aime pas les complications. Il pratique l’oubli comme une protection quant à ce qui pourrait survenir de dommageable dans sa vie. Il vit l’existence d’un homme aisé sans contrainte; son métier le satisfait alors qu’il avait les capacités pour devenir écrivain.
Ce W.E pascal dont il attendait tant de bonheur, de joies simples se délite au fil des heures et certains faits se révèlent irréversibles.
Ce récit sur 3 jours est très révélateur de la vie de cette tranche de la population et de ces villes. À deux ou 3 propos le problème du racisme affleure.
L’auteur dresse le portrait d’un homme banal en somme avec ses faiblesses : le personnage fait preuve de cynisme, d’indifférence, il s’ennuie dans cette vie banale qui génère un certain fatalisme. Mais parce qu’il aime ses enfants, que la perte de son fils le bouleverse toujours, que son mariage a éclaté, et qu'il sait espérer et rêver, notre sympathie lui est accordée.
Une remarque : tout au long de ce récit Franck nomme son ex-femme X mais cet anonymat ne s’accorde pas avec les liens qui le lient encore à elle. L’auteur peut aussi bien emmener la disparition de X dans la suite ou au contraire la faire réapparaître pour un nouveau départ du couple ( ?) (à suivre dans le prochain livre).
Tous les personnages sont approfondis et installés justement. Je retrouverai Franck Bascombe dans le second livre 10 ans plus tard.
Extraits :
(message rapatrié)
mots-clés : #psychologique #solitude
Dernière édition par Bédoulène le Sam 30 Déc - 10:28, édité 1 fois
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Bédoulène- Messages : 21164
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Re: Richard Ford
En toute franchise
Où l'on retrouve Franck Bascombe, personnage emblématique de Richard Ford pour quatre nouvelles accolées (quatre rencontres) où rôdent sa vieillesse qui se déploie et l'ouragan Sandy qui est passé pas loin d'ici.
Il déploie son passé comme un bilan, ses relations avec ses deux épouses, la mort de son fils enfant, son travail d'agent immobilier et son attachement aux lieux et aux maisons, ses essais d'écrivains et sa façon de soigner les mots. Quant à l'avenir, il n'en voit guère: le monde autour de lui devient étrange, il se fixe comme objectif de ne pas être trop méchant tout en soignant son individualisme et son désir de ne plus rien faire qui le contrarie. L'âge lui donne droit d'émettre des opinions sur tout, bourgeois blanc vaguement sexiste qui se fait une fierté de son vote démocrate.
Un personnage pas des plus sympathiques, pas antipathique non plus. Tout comme le livre, doux-amer, mais qui laisse une impression d'inaboutissement, comme une boutade qui se chercherait un sens.
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Où l'on retrouve Franck Bascombe, personnage emblématique de Richard Ford pour quatre nouvelles accolées (quatre rencontres) où rôdent sa vieillesse qui se déploie et l'ouragan Sandy qui est passé pas loin d'ici.
Il déploie son passé comme un bilan, ses relations avec ses deux épouses, la mort de son fils enfant, son travail d'agent immobilier et son attachement aux lieux et aux maisons, ses essais d'écrivains et sa façon de soigner les mots. Quant à l'avenir, il n'en voit guère: le monde autour de lui devient étrange, il se fixe comme objectif de ne pas être trop méchant tout en soignant son individualisme et son désir de ne plus rien faire qui le contrarie. L'âge lui donne droit d'émettre des opinions sur tout, bourgeois blanc vaguement sexiste qui se fait une fierté de son vote démocrate.
Un personnage pas des plus sympathiques, pas antipathique non plus. Tout comme le livre, doux-amer, mais qui laisse une impression d'inaboutissement, comme une boutade qui se chercherait un sens.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8434
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Richard Ford
Entre eux
Deux textes accolés, enrichis de photos d'époque, l'un récent, sur son père, l'autre sur sa mère, écrit (et alors déjà publié) il y a trente ans. cet ouvrage dresse ainsi une image de ce couple ordinaire, amoureux, attachant, où Richard Ford , enfant tardif et unique, est venu se glisser "entre eux", sans modifier leur attachement, mais réorganisant leurs vies autour de cet amour nouveau.
L'auteur sait qu'on ne connaît jamais ses parents, il est d'une grande humilité par rapport à ce non-savoir.
j'ai toujours un peu cette impression avec Richard Ford, de quelque chose d’habité qui qui ne vient pas complètement m'habiter moi.
mots-clés : #mort #relationenfantparent
Deux textes accolés, enrichis de photos d'époque, l'un récent, sur son père, l'autre sur sa mère, écrit (et alors déjà publié) il y a trente ans. cet ouvrage dresse ainsi une image de ce couple ordinaire, amoureux, attachant, où Richard Ford , enfant tardif et unique, est venu se glisser "entre eux", sans modifier leur attachement, mais réorganisant leurs vies autour de cet amour nouveau.
L'auteur sait qu'on ne connaît jamais ses parents, il est d'une grande humilité par rapport à ce non-savoir.
j'ai toujours un peu cette impression avec Richard Ford, de quelque chose d’habité qui qui ne vient pas complètement m'habiter moi.
mots-clés : #mort #relationenfantparent
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Re: Richard Ford
j' avais oublié Franck Bascombe donc je ne sais si je vais poursuivre le cycle
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Bédoulène- Messages : 21164
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Re: Richard Ford
EN TOUTE FRANCHISE
Et bien, franchement NON
La retraite, la vieillesse et ses maux divers et variés, les considérations sur les hommes politiques américains qui, si tu n'es pas américain, ne t'évoquent rien de particulier....le passé professionnel de Frank Bascombe qui, au final, n'est pas si sympathique que ça, quelques pages sur l'ouragan Sandy qui ont laissé sans abris pas mal de nantis (peu d'échos sur les pauvres gens qui ont tout perdu en fait).....une ex femme atteinte de la maladie de Parkinson dont le sort est scellé, une vieille connaissance au bout du rouleau.....bref, vous l'aurez compris, si vous voulez un roman qui vous rende heureux, oubliez celui-ci, si vous êtes âgé, vous en sortirez déprimé par ce qui vous attend, et jeune pas mieux, les perspectives évoquées ne sont guère optimistes
Bonjour la déprime ce bouquin, sa seule qualité il ne fait que 200 pages....lol
simla- Messages : 265
Date d'inscription : 23/12/2016
Re: Richard Ford
merci Simla, je pense passer
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Bédoulène- Messages : 21164
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