Christian Boltanski

Le cœur de Christian Bolanski vient de cesser de battre. Lui qui avait conçu « Les Archives du cœur », cette bibliothèque au Japon où se trouvent stocké l’enregistrement des battements de cœur de dizaines de milliers de personnes du monde entier (l’idée aurait séduit Borges, je pense).
Christian Bolanski était certainement l’artiste contemporain dont je me sentais le plus proche. Son exposition en 1998, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, avait été une véritable révélation pour moi. J’en suis sorti différent. J’ai toujours le livre édité à cette occasion « Kaddish », déclinant les clichés en cinq chapitres : « Menschlich », « Sachlich », « Ortlich », « Sterblich ». S’y trouvaient mélangées les photos à la fois des bourreaux et des victimes du nazisme, mais aussi d’acteurs de crimes sordides.
Contrairement à celles de nombreux artistes se cantonnant à une démarche essentiellement intellectuelle, il y a une véritable émotion qui se dégage des installations de Boltanski. On peut les décrire, définir les notions qu’elles mettent en jeu, il faut vraiment les voir pour les ressentir pleinement. Le contact direct avec l’œuvre reste essentiel.
On pourra définir trois thématiques principales dans le travail de Boltanski : Le temps, la mémoire et la mort. Mais ce serait bien réducteur d’une recherche multiforme.
La notice nécrologique de Philippe Dagen en donne une idée plus juste.

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2021/07/14/l-artiste-plasticien-christian-boltanski-est-mort_6088254_3382.html

Boltanski aura été probablement l’un des plus grands artistes de la seconde moitié du 20e et des débuts du 21e siècle.

https://www.dailymotion.com/video/xu75gd

Merci pour la découverte (tardive) !