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Milena Jesenská

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Message par Dreep Dim 21 Aoû - 11:09

Milena Jesenská

Milena Jesenská Milena10

(1896 - 1944)

Biographie :

Milena Jesenská est issue d'une famille aristocratique d'origine slovaque1, installée en Bohême. Son père, Jan Jesensky, était un chirurgien et professeur à l'Université Charles de Prague puis sa tante, Růžena Jesenská, était une écrivaine. Sa mère mourut quand elle avait treize ans. Le père de Jesenská restait distant avec elle, mais lui donna une liberté absolue, ce qui la mena à ses premières expériences avec la drogue. Elle étudia au lycée de jeunes filles Minerva à Prague, où elle rencontra sa meilleure amie, Staša Jílovská2,3. Suivant la volonté de son père, elle commença à étudier la médecine, mais abandonna ses études.

Entre 1918 et 1925, elle fut l'épouse de Ernst Polak (de), un traducteur d'origine juive et vécut à Vienne. Le mariage, qui provoqua la rupture avec sa famille, atteignit rapidement un point critique.

Cherchant à se libérer de son époux, Milena Jesenská commença à travailler comme traductrice et à donner des cours de tchèque. D'ailleurs, l'un de ses étudiants était l'écrivain et essayiste autrichien Hermann Broch. En 1919, elle découvrit par hasard une nouvelle de Franz Kafka et lui écrivit pour lui demander l'autorisation de la traduire. Ce fut le début d'une correspondance passionnée. Jesenská et Kafka ne se rencontrèrent que deux fois : quatre jours à Vienne et un jour à Gmünd. Finalement, en novembre 1920, Kafka mit fin à leur relation parce que Jesenská ne voulait pas se séparer de son mari, ce qui mit fin également à leur correspondance. Tous deux sentaient qu'il n'y avait pas d'avenir pour eux, surtout à cause des angoisses maladives de Kafka. Elle traduisit cependant plusieurs nouvelles de lui.

Elle se lia d'amitié avec les auteurs allemands Max Brod et Franz Werfel. Elle fut aussi une proche de l'auteur tchèque Karel Čapek et de sa femme, l'actrice Olga Scheinpflugová, ainsi que de la styliste et écrivaine Jaroslava Vondráčková. Elle entretint aussi des liens avec la fille de sa meilleure amie, Staša Fleischmann.

Entre 1920 et 1923, Milena Jesenská devint journaliste. À Vienne, elle collabora au journal pragois Tribuna. Entre 1923 et 1926, elle écrivit pour Národní Listy à Prague, puis pour deux magazines : Pestrý týden et Lidové noviny. Entre 1938 et 1939, elle dirigea le magazine politique et culturel Přítomnost, publié par Ferdinand Peroutka.

Jesenská divorça de Pollak et revint à Prague, où elle épousa l'architecte Jaromír Krejcar. Dans les années 1930, elle tomba sous la dépendance de la morphine. Elle s'intéressa aussi au Parti communiste tchécoslovaque (dont elle fut même membre), mais il perdit tout intérêt à ses yeux vers 1936.

Après l'occupation de la Tchécoslovaquie par l'armée nazie, Milena Jesenská entra dans une organisation de résistance militaire secrète. La Gestapo l'arrêta en novembre 19394. L'année suivante, elle fut déportée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle travailla comme infirmière et apporta un soutien psychologique et moral aux autres prisonniers. C'est là qu'elle rencontra Margarete Buber-Neumann, avec qui elle se lia d'amitié et qui sera plus tard sa première biographe5. Elles se soutinrent mutuellement pendant cet internement. Milena Jesenská mourut dans le camp de Ravensbrück en 1944.

Bibliographie :

Cesta k jednoduchosti (titre français : La Route de la simplicité) (1926)
Člověk dělá šaty (L'homme fait les vêtements) (1927)
Une sélection d'articles parus dans le magazine Přítomnost (1937-39) est publiée en recueil après la mort de Jesenská.
Vivre, Lieu commun, 1985, rééd. 10-18, 1996, recueil d'articles parus entre 1919 et 1939.
Dreep
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Message par Dreep Dim 21 Aoû - 11:11

Vivre

Milena Jesenská OIP

On ne peut lire aucune lettre que Milena Jesenská a pu envoyer à Franz Kafka, auteur qu’elle a traduit et avec qui elle a eu une relation forte et assez singulière pour intriguer des générations d’exégètes. Mais pendant vingt ans (à partir de 1919), Milena Jesenská se consacre à autre chose ; écrire des articles sur Vienne, sur le cinéma, le voyage, sur le kitch ou la publicité… sur la Tchécoslovaquie, sur la guerre… Selon les circonstances, Milena Jesenská a écrit ces articles que l’on peut lire comme des chroniques culturelles ou politiques ― intéressantes en soi ―, comme des « études de mœurs » toutes simples, sans prétention. Mais l’impression produite par l’ensemble laisse entrevoir plus que cela. On a l’impression de lire un journal, dans le sens où pour exposer des visions ou des idées personnelles, elle témoigne de tout événements, politiques, graves ou bien infimes : des notes sur l’aube, comme j’ai pu en lire chez Ramón Gómez de la Serna, ou des développements à propos d’une fenêtre ou d’un visage aperçus. À l’exception de ses textes sur Mme Kohler, sa concierge, Milena Jesenská, nous fait rarement entrer dans son intimité. Peu importe, d’ailleurs, puisque comme elle l’écrit avec des mots fort juste, cela ne nous apprend rien. Telle est Milena dans Vivre, et ses quelques tableaux urbains où l’humanité travaille et souffre.
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Message par Bédoulène Dim 21 Aoû - 14:59

merci Dreep, intéressant que tu notes "quelques tableaux urbains où l’humanité travaille et souffre."

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