Tonino Benacquista

Issu d'une famille d'émigrés italiens de Broccostella installée à Vitry-sur-Seine, il étudie au lycée Romain Rolland à Ivry.

Après avoir interrompu ses études de littérature et de cinéma, il enchaîne plusieurs petits boulots dont il se sert comme source d'inspiration pour ses premiers romans, résolument noirs : accompagnateur de nuit aux Wagons-lits ("La Maldonne des sleepings", 1989), accrocheur de toiles dans une galerie d'art contemporain ("Trois carrés rouges sur fond noir", 1990) ou parasite mondain ("Les Morsures de l'aube", 1992).

Mais c'est grâce à "La Commedia des ratés" publié en 1991, et qui rafle trois prix littéraires la même année, que Benacquista se fait plus largement connaître du grand public.

Bibliographie en français :

Épinglé comme une pin-up dans un placard de GI (Éd. Fleuve Noir - 1985)
Saga ( Gallimard, 1997 )
La boîte noire et autres nouvelles (Éd. Gallimard - 2005) ou Tout à l'égo
La machine à broyer les petites filles (Éd. Rivages - 1993)
Le serrurier volant (Éd. Gallimard - 2008)
Malavita (Éd. Gallimard - 2005)
Malavita encore (Éd. Gallimard - 2008)
Nos gloires secrètes (Éd. Gallimard - 2013)
Romanesque (Éd. Gallimard - 2016)

Série Antoine Andrieux
La commedia des ratés (Éd. Gallimard - 1994) star
La maldonne des sleepings (Éd. Gallimard - 1998)
Les morsures de l'aube (Éd. Rivages - 1992)
Trois carrés rouges sur fond noir (Éd. Gallimard - 1999) star

Romans pour enfants
Impossible n'est pas français, collection Souris Noire (Syros)
Victor Pigeon, collection Souris Noire (Syros)

Bandes dessinées
L'Outremangeur ,1998, avec Jacques Ferrandez
La Boîte noire / Tonino Benacquista ; illustrations Jacques Ferrandez. 2000
Cœur tam-tam / adaptation et dessins Olivier Berlion. Adaptation de La culture de l'elaeis au Congo belge, nouvelle tirée de La Machine à broyer les petites filles.
Trois fois un / Gabrielle Piquet ; d'après Tonino Benacquista. Adaptation de trois nouvelles tirées du recueil Tout à l'ego : La Volière, La Pétition, QI. Futuropolis, 2007.
Dieu n'a pas réponse à tout (mais IL est bien entouré), Dargaud, 2007, avec Nicolas Barral .
L'Amour cash / Tonino Benacquista ; illustrations Philippe Bertrand, 2008.
Dieu n'a pas réponse à tout (mais IL sait à qui s'adresser), 2008, avec Nicolas Barral .
Lucky Luke contre Pinkerton, scénario pour le 74e album de Lucky Luke, coécrit avec Daniel Pennac, 2010
Les Amours insolentes, scénario,2010.
Parker, Volume 1, Le chasseur / Richard Stark ; adaptation Darwyn Cooke ; trad. Tonino Benacquista.2010.
La Commedia des ratés, adaptation et dessins Olivier Berlion. 2011 (2 tomes)
Des salopes et des anges / scénario ; ill. Florence Cestac. Dargaud, 2011.
Les Cobayes, dessin Nicolas Barral, Dargaud, 2014
Les Trois Femmes rouges, 2015
Le Guide Mondial des records, 2017

Théâtre
Un Contrat : western psychanalytique en deux actes et un épilogue, Gallimard, 1999

Pour qui fraie avec les langues latines on est pas loin du compte : il doit s’agir intuitivement de « mauvaise vie » de là à savoir le contenu, libre cours à l’imagination, et ce livre est une prescription d’imagination, imaginer c’est ce à quoi nous invitent les auteurs de polars, est ce un polar Malavita .. ??
Le père, la mère, la fille, le fils, et une chienne venant des USA, départ aux motivations obscures, se retrouvent en France, après divers séjours à Paris, Cagnes et maintenant en Normandie à Cholong sur Avre et tout cela en six années, à l’instigation de « eux », sur ces eux j’ai ma petite idée.
Je suis au début du livre et déjà je sais qu’il me plaira et ce un peu grâce aux questions qui se posent dont celle-ci : pourquoi à chaque fois qu’ils sont dans un endroit doivent ils en changer.. ?
J’ai une petite idée à la lecture d’une des premières scènes : la mère est dans un supermarché, elle fait ses courses et demande s’il y a du beurre de cacaouètes, réponse agacée du gérant et quelques instants plus tard elle surprend une conversation entre le gérant et deux clientes, tous trois dénigrent les américains et leur mode de vie, la mère achète des produits chimiques et quitte le magasin qui flambe quelques instants plus tard…

En 2013 Martin Scorcese realisa un film à partir du livre Malavita :

Spoiler:

ah! quels acteurs !

Je viens juste de terminer ce roman Malavita...j'aime bien Tonino Benacquista..sous des dehors légers toujours des réflexions assez profondes sur le sens de la vie..... agréable à lire.

J'en ai lus d'autres, dont Saga (super) Homo Erectus (très drôle) un auteur très intéressant....on passe toujours un bon moment en lisant ses romans...à suivre donc....

j'avais aussi des projets de lecture.....

Trois carrés rouges sur fond noir



Antoine, qui est passionné de billard mais pas d’art, travaille pour une galériste et au stockage des œuvres d’art abstrait achetées par l’État (il y a un peu de tout, notamment n’importe quoi, mais sans inventaire ; notre actualité récente illustre d’ailleurs cette gabegie).

« C’est au beau milieu de cette cruelle abondance, ce cagibi de l’histoire de l’art, que j’ai commencé à réaliser deux ou trois petites choses sur le sublime et le dérisoire. Ce qui reste et ce qu’on préfère oublier. Ce qui résiste aux années et ce qui tombe en désuétude en moins d’une décennie. »

Antoine perd la main droite en essayant d’éviter le vol d’un troublant tableau jaune, l’essai 30 d’Étienne Morand, artiste obscur des années soixante : dans un esprit de vengeance, il enquête sur la série à laquelle appartient cette toile, attribuée à un mystérieux groupe, les Objectivistes.
C’est l’occasion d’aborder, assez subtilement, le milieu branché des expositions d’art, le marché et ses escrocs, la part de provocation des artistes, bref la question de la valeur de l’art contemporain.

« Les critiques d’art ne parlent pas de ce qu’ils voient, ils cherchent à rivaliser d’abstraction avec la toile. Ils le disent eux-mêmes, d’ailleurs. »

« Et à cette seconde-là, sa main s’est envolée.
Je l’ai vue tournoyer dans l’espace et piquer comme une guêpe, çà et là, faisant surgir des touches claires et disparates, je l’ai vue butiner partout, loin du reste du corps, en créant une géométrie anarchique et évidente. Je l’ai vue effleurer, aérienne, une zone oubliée, puis changer d’avis, brusquement, pour retourner prendre de la couleur. Plus fébrile que jamais elle est revenue par saccades, lâchant des arcs noirs partout, la plupart brisés au même endroit, en revenant sur certains pour les rendre plus lisses ou plus courbes. »

Quelques inconséquences, mais une grande maîtrise des jeux de mots dans ce roman noir pour muséologues et amateurs d’art ! et bien sûr cela m’a ramentu le billard, que j’ai un peu pratiqué, dans une autre existence…

\Mots-clés : #creationartistique #peinture #polar

Tristram, merci pour ton partage. Je note. J'aime bien Benacquista....jamais déçue par ses romans.

merci Tristram, je comprends que ce livre t'ait intéressé.

(tu faisais donc l'"arnaqueur" dans un autre temps !)