Maryline Desbiolles
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Maryline Desbiolles
Maryline Desbiolles
née en 1959
née en 1959
Maryline Desbiolles née le 21 mai 1959 à Ugine (Savoie), est une écrivaine française. En 1978 elle publia un premier recueil de poèsie. C’était la poèsie d’abord qui était son centre d’intérêt. Elle faisait sa maîtrise avec un travail sur le poète grec Ghiannis Ritsos. En 1987 elle débuta comme prosatrice. Elle contribua à plusieurs émissions sur Nîce et ses environs à France Culture
Elle obtient le Prix Femina en 1999 pour Anchise.
Elle vit actuellement dans l'arrière pays niçois.
Œuvres
Une femme de rien, 1987
Les Bateaux-feux, 1988
Les Chambres, 1992
Le Premier Été, 1994
Quelques écarts, 1996
Les Tentations du paysage, 1997
La Seiche, 1998
Anchise, 1999, Prix Femina
Le Petit Col des loups, 2001, Prix Anna-de-Noailles de de l’Académie française
Amanscale, 2002
Nous rêvons notre vie, 2003
Cheval ailé avec mors, 2003
Le Goinfre, 2004
Vous, 2004
Manger avec Piero, 2004
Primo, 2005
Aïzan, 2006
Le Printemps de Guerlain, 2006
Les Corbeaux, 2007
C'est pourtant pas la guerre, 2007
Croisée de voix, 2008
Les Draps du peintre, 2008
La Scène, 2010
Je vais faire un tour, 2010
Une femme drôle, 2010
Des pétales dans la bouche, 2011
Dans la route, 2012
Lampedusa, 2012
Vallotton est inadmissible, 2013
Ceux qui reviennent, 2014
Le Beau Temps, 2015
Écrits pour voir, 2016
Le bleu du ciel n'est pas toujours rose, 2016
Le Front de l’aube, 2017
Avec Rodin, 2017
Rupture, 2018
Machin, 2019
Le Neveu d'Anchise, 2021
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Maryline Desbiolles
Anchise
Originale : Français, 1999 (Prix Femina)
CONTENU :
REMARQUES :4ème de couverture a écrit:Qui peut dire si quelque chose tourmente encore le vieil Anchise, si quelque rêve l'habite toujours dans sa dure solitude, si les collines qui l'entourent, et qu'il a rendues depuis longtemps à la sauvagerie, lui renvoient encore quelque écho, quelque bruissement, quelque rire du bonheur étincelant qu'il vécut autrefois, il y a bien longtemps, avec sa jeune femme qui était si blonde que tout le monde l'appelait la Blanche ?
Dans ce livre, il est dit de la Blanche qu'elle était menue et saisissante comme une ablette, avec son ventre d'argent qui troue les eaux les plus noires. Qu'elle était merveilleuse et insignifiante comme l'ablette. Qu'elle était inattendue et commune comme l'ablette et que, comme l'ablette, elle ignorait que ses écailles scintillantes avaient le pouvoir de changer les eaux les plus noires en voie Lactée.
Mais de leur après-midi d'amour dans la forêt de mimosas en fleur au-dessus du village, un dimanche de février, s'en souvient-t-il, Anchise ? Et des abeilles et des ruches qu'il aimait tant, s'en souvient-il, aussi ?
Comment faire renaître, une dernière fois, l'incandescence première ? Comment se jeter une fois pour toutes dans la lumière du grand amour perdu ?
Et dans une lumière éblouissante, un jour d’été, le narrateur distancié décrit la scène d’une voiture grimpante la colline sur des chemins inconnus, d’un homme y sortant et versant quelque chose sur et dans la voiture, s’y remettant et… l’incendiant.
On se retrouve dans l’arrière-pays de Nice : on s’éloigne dans un mouvement de la ville, sent les passages imperceptibles entre habitat et campagne et sort, à peine à une vingtaine de km de la ville. C’est déjà la campagne, et ces trois maisons qui se trouvent dans un virage de le route du Sel (la D 2204) semblent déjà assez lointaines de tout, voir isolées, sinon presque délabrées. Ici la narration va s’arrêter et rester : Ouvre-t-on encore les volets ? A peine. Et les trois ménages de personnes âgées, la Thomas, les Sasso, l’Anchise, ils semblent ne plus communiquer, murés dans une vie d’intérieur, où la visite hebdomadaire au supermarché sera la seule sortie.
L’auteure va décliner des aspects des mots tels que « lumière », « eau », « campagne », dans leur sens et double sens. Il y aura des descriptions de tous ces quatre habitants, néanmoins c’est l’Anchise qui retiendra le plus notre attention : Né dans le temps de la première guerre, avec un père qui ne va pas en revenir, il quittera tôt l’école, mais tombera éperdumment amoureux d’une fille plus jeune : la « Blanche », la blonde. Il attendra, et il connaîtront des mois d’amour et le mariage. Mais il sera appelé sous le drapeau, partira. Quelle absurdité : deuil renversé ! Quand il reviendra, c’est elle qui est morte. Enceinte, peut-être, de quelques mois ? Qui le saura… Et notre Anchise vît désormais comme dans un répondant ce que tant de veuves de guerre en vecu : la solitude, la presque folie de souffrance, l’impossibilité de se lier encore une fois, même si plus tard même ses voisins ne peuvent plus l’associer avec une vie de couple. Il est entré dans une vie entre rêve de ce bonheur bref, souvenirs vifs. Si loin, si proche. Jusques à quand ?
Je dis dans ma grande ignorance que l’écriture de Maryline Desbiolles me rappelait une Marie-Hélène Lafon. Langage vif, parfois jouant avec la pluralité de sens d’un mot. On sent la poétesse… De ma part une recommandation !
Mots-clés : #amour #mort #solitude
tom léo- Messages : 1353
Date d'inscription : 04/12/2016
Localisation : Bourgogne
Re: Maryline Desbiolles
merci Tom Léo, quand tu recommande, je note !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21125
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Maryline Desbiolles
Rupture
François a quitté sa vallée pour une autre vallée où il a participé avec fierté à la construction du Barrage du Malpasset. Il y a connu l’amour avec une jeune bourgeoise, sans comprendre que c’était sans issu. Blessé à jamais. Il a été combattre en Algérie, puis il est revenu vers le barrage pour assister à son effondrement - ténèbres et mort.
Beau portrait d’un homme voué à la solitude, d’une vie faite de ruptures successives, dans un style tout à a fois posé et vibrant.
François a quitté sa vallée pour une autre vallée où il a participé avec fierté à la construction du Barrage du Malpasset. Il y a connu l’amour avec une jeune bourgeoise, sans comprendre que c’était sans issu. Blessé à jamais. Il a été combattre en Algérie, puis il est revenu vers le barrage pour assister à son effondrement - ténèbres et mort.
Beau portrait d’un homme voué à la solitude, d’une vie faite de ruptures successives, dans un style tout à a fois posé et vibrant.
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8424
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Maryline Desbiolles
triste évènement dont je me souviens tous autour de moi parlaient !
une incitation à faire la connaissance de l'auteure d'autant que Tom Léo recommandait un de ses livres
merci topocl
une incitation à faire la connaissance de l'auteure d'autant que Tom Léo recommandait un de ses livres
merci topocl
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Bédoulène- Messages : 21125
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