Poésie
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Re: Poésie
Je croyais qu'on la démontait, la mer, quand il n'y a personne. Donc c'est un peu comme la forêt, qui ne s'embête pas à faire du bruit lorsqu'il n'y a pas de témoin.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Poésie
« Ces pensées sont en fait celles de tous les hommes à toutes les époques et dans tous les pays, elles ne me sont pas particulières,
Si elles ne sont pas vôtres aussi bien que miennes, elles ne sont rien ou à peu près,
Si elles ne sont pas l’énigme et la solution de l’énigme elles ne sont rien.
Voici l’herbe qui pousse partout où il y a de la terre et partout où il y a de l’eau,
Voici l’air commun à tous qui baigne le globe. »
Walt Whitman, « Feuilles d’herbe »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Re: Poésie
bix_229 a écrit:
Henri Michaux
Emportez-moi
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle.
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs, et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
ces vers sont cités par Nicolas Bouvier dans le livre "Routes et déroutes" à propos de la poésie
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
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Localisation : En Provence
Re: Poésie
Il a bien fait ! ça ne m' étonne pas, il avait bon gout, Bouvier !
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Prémémoire
"C'est donc cela, la vie! Un tourbillon,
Une chanson, des mers, des villes et des déserts,
Un simple reflet vite effacé
De ce qui a disparu pour toujours
La flamme jaillit, les trompettes éclatent,
Des chevaux roux galopent;
Et puis des lèvres troublantes
Parlent, dirait- on, de bonheur.
Et de nouveau, la joie et la peine,
De nouveau, comme naguère, comme toujours,
La mer ébroue sa crinière grise,
Des villes, des déserts surgissent.
Quand pourrai- je enfin, éveillé
De mon rêve, être de nouveau moi- même
Un simple indien qui someille
Au soir sacré, près d'un ruisseau?
NicolaÏ Goumilev 1918
"C'est donc cela, la vie! Un tourbillon,
Une chanson, des mers, des villes et des déserts,
Un simple reflet vite effacé
De ce qui a disparu pour toujours
La flamme jaillit, les trompettes éclatent,
Des chevaux roux galopent;
Et puis des lèvres troublantes
Parlent, dirait- on, de bonheur.
Et de nouveau, la joie et la peine,
De nouveau, comme naguère, comme toujours,
La mer ébroue sa crinière grise,
Des villes, des déserts surgissent.
Quand pourrai- je enfin, éveillé
De mon rêve, être de nouveau moi- même
Un simple indien qui someille
Au soir sacré, près d'un ruisseau?
NicolaÏ Goumilev 1918
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Poésie
Joli !
Goumilev, un poète de la grande époque, celle de Mandelstam et mari d' Anna Akhmatova.
Goumilev, un poète de la grande époque, celle de Mandelstam et mari d' Anna Akhmatova.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
il la cite aussi Akhmatova Bouvier !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Poésie
Nous sommes venus pour le sommeil,
nous sommes venus pour le songe.
Ce n' est pas vrai, ce n' est pas vrai
que nous soyons venus sur la terre pour vivre.
Nous ne serons bientot qu' herbe de reverdie :
nos coeurs reverdiront, ouvriront leurs corolles.
Oh notre coeur est une fleur, et fleurit et se fane.
Chant lyrique aztèque
nous sommes venus pour le songe.
Ce n' est pas vrai, ce n' est pas vrai
que nous soyons venus sur la terre pour vivre.
Nous ne serons bientot qu' herbe de reverdie :
nos coeurs reverdiront, ouvriront leurs corolles.
Oh notre coeur est une fleur, et fleurit et se fane.
Chant lyrique aztèque
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Je découvre la poésie de Paul Celan grâce à un très beau texte dont voici la 1ère phrase :
« Un soir que le soleil, pas lui seulement, avait sombré, s’en fut alors, quitta son logis et s’en fut le Juif, le Juif fils d’un juif, et avec lui s’en fut son nom, son nom imprononçable, s’en fut et s’en vint, s’en vint clopinant, se fit entendre, s’en vint bâton en main, s’en vint foulant la pierre, m’entends-tu, tu m’entends, c’est moi, oui, moi, moi et qui tu entends, que tu crois entendre, moi-même et l’autre – s’en fut alors, il fallait l’entendre, s’en fut un soir alors que peu de chose avait sombré, s’en fut sous les nuages, s’en fut dans l’ombre, la sienne et l’étrangère – car le Juif, tu le sais bien, que possède-t-il, qui ne lui appartienne en vérité, qui ne soit prêté, emprunté, jamais restitué, s’en fut alors et s’en vint, s’en vint de là-bas sur la route, la route si belle, nonpareille, s’en fut, comme Lenz, par la montagne, lui qu’on avait laissé vivre dans le bas, où par force il appartient, dans les fonds , lui le Juif, s’en vint et s’en vint »
Pau Celan « Entretien dans la montagne »
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Poésie
LA ROUTE QUE JE N’AI PAS PRISE
Deux routes divergeaient dans un bois jaune;
Triste de ne pouvoir les prendre toutes deux,
Et de n’être qu’un seul voyageur, j’en suivis
L’une aussi loin que je pus du regard
Jusqu’à sa courbe du sous-bois.
Triste de ne pouvoir les prendre toutes deux,
Et de n’être qu’un seul voyageur, j’en suivis
L’une aussi loin que je pus du regard
Jusqu’à sa courbe du sous-bois.
Puis je pris l’autre, qui me parut aussi belle,
Offrant peut-être l’avantage
D’une herbe qu’on pouvait fouler,
Bien qu’en ce lieu, vraiment, l’état en fût le même,
Et que ce matin-là elles fussent pareilles,
Offrant peut-être l’avantage
D’une herbe qu’on pouvait fouler,
Bien qu’en ce lieu, vraiment, l’état en fût le même,
Et que ce matin-là elles fussent pareilles,
Toutes deux sous des feuilles qu’aucun pas
N’avait noircies. Oh, je gardais
Pour une autre fois la première!
Mais comme je savais qu’à la route s’ajoutent
Les routes, je doutais de jamais revenir.
N’avait noircies. Oh, je gardais
Pour une autre fois la première!
Mais comme je savais qu’à la route s’ajoutent
Les routes, je doutais de jamais revenir.
Je conterai ceci en soupirant,
D’ici des siècles et des siècles, quelque part :
Deux routes divergeaient dans un bois; quant à moi,
J’ai suivi la moins fréquentée
Et c’est cela qui changea tout.
D’ici des siècles et des siècles, quelque part :
Deux routes divergeaient dans un bois; quant à moi,
J’ai suivi la moins fréquentée
Et c’est cela qui changea tout.
Robert Frost
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
ArenSor a écrit:Je découvre la poésie de Paul Celan grâce à un très beau texte dont voici la 1ère phrase :« Un soir que le soleil, pas lui seulement, avait sombré, s’en fut alors, quitta son logis et s’en fut le Juif, le Juif fils d’un juif, et avec lui s’en fut son nom, son nom imprononçable, s’en fut et s’en vint, s’en vint clopinant, se fit entendre, s’en vint bâton en main, s’en vint foulant la pierre, m’entends-tu, tu m’entends, c’est moi, oui, moi, moi et qui tu entends, que tu crois entendre, moi-même et l’autre – s’en fut alors, il fallait l’entendre, s’en fut un soir alors que peu de chose avait sombré, s’en fut sous les nuages, s’en fut dans l’ombre, la sienne et l’étrangère – car le Juif, tu le sais bien, que possède-t-il, qui ne lui appartienne en vérité, qui ne soit prêté, emprunté, jamais restitué, s’en fut alors et s’en vint, s’en vint de là-bas sur la route, la route si belle, nonpareille, s’en fut, comme Lenz, par la montagne, lui qu’on avait laissé vivre dans le bas, où par force il appartient, dans les fonds , lui le Juif, s’en vint et s’en vint »
Pau Celan « Entretien dans la montagne »
Merci , c'est douloureux ,mystérieux, ça appelle l'âme . !
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Poésie
Cet Entretien dans la montagne débute un peu comme Point de lendemain (Denon), en tout cas il entraîne (et charme) de même.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Poésie
Du tréfonds de tout
s' élève la voix d'une cloche.
Ce n' est pas pour appeler au temple,
ni pour annoncer le printemps,
ni pour accompagner un mort.
C' est seulement pour sonner
comme ferait un homme
aux yeux ouverts
s'il était une cloche.
C'est seulement
pour entourer le oiseaux perdus
d'un air plus sonore.
C'est seulement
pour que dure le chant
qui ne s' adresse à rien.
Une simple cloche
qui sonne d' en bas
comme un mouvement naturel,
sans que personne l'agite,
sans que personne l'entende,
comme si le fond de tout
n' était rien d'autre
que le clair tintement d'une cloche.
Roberto Juarroz : Poésie verticale, op. cit.
s' élève la voix d'une cloche.
Ce n' est pas pour appeler au temple,
ni pour annoncer le printemps,
ni pour accompagner un mort.
C' est seulement pour sonner
comme ferait un homme
aux yeux ouverts
s'il était une cloche.
C'est seulement
pour entourer le oiseaux perdus
d'un air plus sonore.
C'est seulement
pour que dure le chant
qui ne s' adresse à rien.
Une simple cloche
qui sonne d' en bas
comme un mouvement naturel,
sans que personne l'agite,
sans que personne l'entende,
comme si le fond de tout
n' était rien d'autre
que le clair tintement d'une cloche.
Roberto Juarroz : Poésie verticale, op. cit.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Poésie
Jean Follain qui cite Ilarie Voronca pour parler patates :
Les maisons les paroles blanchissent comme des os longs
Le chemin aux vertus thérapeutiques
Se creuse dans la laitue et le plantain
Et soudain c'est le visage de Christ torturé de la pomme de terre
Elle connaît les secrets de la nuit et de ses gourdes de silence
Ses germes palpent les reins de la terre
Lisses et blancs comme des tubes de métal
Ses germent se glissent dans les nerfs
Ils sucent la sagesse des temps les ossements de la nuit
Tu dédies un hymne à la pomme de terre :
Je veux avoir ta clarté ton silence
Fruit de la terre semblable à la terre
Dans le ventre des ténèbres ne nous oublie pas
Fortifie notre main avec l'huile des nuits
Tu as la connaissance des alphabets souterrains
Dieu et les pluies t'ont nourrie
Tu tires de la terre tes vertus comme de la bergerie on tire les moutons
Et dans n'importe quel seau tu retrouves le ciel
Pomme de terre image de l'humilité et de la patience
Tu te contentes de peu et tu nous donnes tout
(Voilà le triangle du vol dans le métal du soir
Le ciel pend comme la langue des chiens très essoufflés)
Pomme de terre comme les mains rudes du laboureur
Avec des fraîcheurs de tunnel dans les après-midi
Tu es la voix de la terre
Tu n'as pas besoin de tuteur l’œil des anges veille sur toi
Tu colles ton oreille contre la terre
Tu lèches tous les bruits toutes les entrailles
Tu défends aussi bien tes charmes que les fioles du pharmacien
Tu es un verre de vitalité
J'aime ta pelure ta mie quand elles deviennent humides
J'aime te voir jouer des épaules pour croître
Je t'attends je t'écoute et comme des battements de coeur
Dans ta noirceur dans ta boue les couleurs du ciel jaillissent
Tu ramasses et nous donnes sur la langue l'amidon
Tu reçois la bénédiction du vent
Les nuages te bâtissent un trône sur l'horizon
Seul le poète sait que tu es le chien qui hurle sous la terre
Les maisons les paroles blanchissent comme des os longs
Le chemin aux vertus thérapeutiques
Se creuse dans la laitue et le plantain
Et soudain c'est le visage de Christ torturé de la pomme de terre
Elle connaît les secrets de la nuit et de ses gourdes de silence
Ses germes palpent les reins de la terre
Lisses et blancs comme des tubes de métal
Ses germent se glissent dans les nerfs
Ils sucent la sagesse des temps les ossements de la nuit
Tu dédies un hymne à la pomme de terre :
Je veux avoir ta clarté ton silence
Fruit de la terre semblable à la terre
Dans le ventre des ténèbres ne nous oublie pas
Fortifie notre main avec l'huile des nuits
Tu as la connaissance des alphabets souterrains
Dieu et les pluies t'ont nourrie
Tu tires de la terre tes vertus comme de la bergerie on tire les moutons
Et dans n'importe quel seau tu retrouves le ciel
Pomme de terre image de l'humilité et de la patience
Tu te contentes de peu et tu nous donnes tout
(Voilà le triangle du vol dans le métal du soir
Le ciel pend comme la langue des chiens très essoufflés)
Pomme de terre comme les mains rudes du laboureur
Avec des fraîcheurs de tunnel dans les après-midi
Tu es la voix de la terre
Tu n'as pas besoin de tuteur l’œil des anges veille sur toi
Tu colles ton oreille contre la terre
Tu lèches tous les bruits toutes les entrailles
Tu défends aussi bien tes charmes que les fioles du pharmacien
Tu es un verre de vitalité
J'aime ta pelure ta mie quand elles deviennent humides
J'aime te voir jouer des épaules pour croître
Je t'attends je t'écoute et comme des battements de coeur
Dans ta noirceur dans ta boue les couleurs du ciel jaillissent
Tu ramasses et nous donnes sur la langue l'amidon
Tu reçois la bénédiction du vent
Les nuages te bâtissent un trône sur l'horizon
Seul le poète sait que tu es le chien qui hurle sous la terre
_________________
Keep on keeping on...
Re: Poésie
Aujourd'hui c'était le jour pour planter les patates ici pour l'homme à la bûche qui va partir en Bretagne pour la saison du maquereau à la ligne , les oiseaux aux jumelles et je sais plus quoi encore .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Poésie
Frappant, le poème d'Ilarie Voronca : à la fois surréaliste, mystique et tellurique...
_________________
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Tristram- Messages : 15640
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Poésie
Bon résumé Tristam !
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Poésie
une belle ode, à la PDT, à la vie !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21153
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Poésie
"Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe, par ceux qui sont sans pieds,
par ceux qui sont sans mains,
par le malade que l'on opère et qui geint
et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie."
(Francis Jammes)
par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe, par ceux qui sont sans pieds,
par ceux qui sont sans mains,
par le malade que l'on opère et qui geint
et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie."
(Francis Jammes)
anagramme- Messages : 1367
Date d'inscription : 12/12/2016
Re: Poésie
Toujours de circonstance:
"Par la nuit qui s'en va et nous fait voir encore
l'églantine qui rit sur le cœur de l'aurore ;
par la cloche pascale à la voix en allée
et qui, le Samedi-Saint, à toute volée,
couvre d'alléluias la bouche des vallées :
je vous salue, Marie."
(Francis Jammes)
"Par la nuit qui s'en va et nous fait voir encore
l'églantine qui rit sur le cœur de l'aurore ;
par la cloche pascale à la voix en allée
et qui, le Samedi-Saint, à toute volée,
couvre d'alléluias la bouche des vallées :
je vous salue, Marie."
(Francis Jammes)
anagramme- Messages : 1367
Date d'inscription : 12/12/2016
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