Stefan Hertmans

Stefan Hertmans est un écrivain belge néerlandophone né à Gand le 31 mars 1951 .

Stefan Hertmans est l’auteur de poésies, de romans, d’essais, de pièces de théâtre et de nouvelles.

Il est le premier écrivain belge à avoir été sélectionné pour séjourner en 2000 dans la résidence d'écrivain Villa Marguerite Yourcenar à Saint-Jans-Cappel.

Hertmans reçoit en 2014 le prix littéraire AKO pour son roman Oorlog en terpentijn.

Œuvres traduites en français

   Entre villes : histoires en chemin, [« Steden »],  Éditions Le Castor Astral,  2003,
   Comme au premier jour, [« Als op de eerste dag »], Christian Bourgois Éditeur, 2003,  
   L’Ange de la métamorphose [«  Engel van de metamorfose »], L’Arche Éditeur, 2003,
   Le Paradoxe de Francesco, [« Francesco's paradox »], Éditions Le Castor Astral, 2004,
   Guerre et Térébenthine, [« Oorlog en terpentijn »], Éditions Gallimard,  2015


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Guerre et térébenthine



A partir des mémoires que celui-ci lui a léguées, Stefan Hertmans raconte la vie de son grand-père, un homme pieux au point d'en être puritain, d'une grande sensibilité artistique, mélomane, et qui a appris à peindre  en autodidacte alors qu'il travaillait tout jeune dans une fonderie. Après la mort de son père, la guerre de 14, où il défendait consciencieusement l'honneur de la patrie, tout en en voyant  l'absurdité, où il fut blessé 3 fois, fut la deuxième grande épreuve de sa vie, vite suivie par le décès de son amour de toute une vie par la grippe espagnole.

Cet homme, quoique fondamentalement conformiste, reste néanmoins très attachant. Ou bien est-ce l'amour de son petit-fils qui le rend attachant ? Toujours est-il que l'essentiel  du livre a beaucoup de charme, même si les années de guerre, où l'auteur fait raconter son grand-père à la première personne, sont, curieusement, plutôt ennuyeuses.Lecture qui n'a pas déclenché mon enthousiasme mais cependant plutôt agréable.


mots-clés : #biographie

Guerre et térébenthine

Avec une fidélité sincère et une obstination circonspecte, l’auteur relate, à travers ses souvenirs et des carnets de mémoire qui lui ont été confiés, la vie de son grand-père dans le Xxème siècle. Elevé à l’école de la pauvreté entre des parents aimants dont le père décédera bientôt, il est blessé par trois fois à la guerre, où il subit les humiliations réservées aux Flamants Croyant enfin échapper à ses drames, cet homme tout à la fois courageux et sensible perd très tôt sa fiancé, dont il épouse la sœur, pour mener une existence humble, droite, rigide mais généreuse, sous-tendue par sa foi profonde et sa passion pour la peinture.
Un portrait très attachant, tout en subtilités.

Haha! je remonte le fil et je découvre que je l'ai déjà lu . Au moins, j'ai à peu près la même opinion...


J’avais lu il y a quelques semaines, sans le commenter Une ascension, un ouvrage tout aussi attachant où l’auteur, historien dans l’âme, raconte un curieux couple dont il découvre tardivement qu’il a habité avant lui sa propre maison : le mari nazi qui devra répondre en prison de ses crimes, et la femme, ouverte et tolérante, femme-ressource pour ses enfants comme pour tous, dans une impressionnante tolérance.

J’y avais trouvé la même finesse d’analyse, la même réflexion personnelle, la même attention bienveillante ou horrifie à ses personnages.

Hé oui, c'est à ça que ça sert les notes, à être relues...
Sinon, il faut prendre le bon côté de la chose : quelle fraîcheur d'esprit, que de redécouvir un livre déjà lu comme au premier jour !

cela m'est arrivé, parfois je tombe sur un fil et je découvre que j'ai lu un livre dont je ne me souvenais plus du tout

Il y a vaguement eu une scène dans le livre, où il regarde par la fenêtre et découvre cette belle jeune femme qu'il va aimer au delà de la mort, qui m'a donné comme un sentiment de familiarité...mais c'était tellement vague...
Bon, c'était il y a 5 ans, tout de même... Finalement pourquoi on s'embête à acheter des livres?

Excellent !
Merci pour le sourire, topocl ! Tu peux donc constater que tes goûts sont restés peu ou prou les mêmes.

Le cœur converti

Au XIème siècle, la fille d’un chevalier normand tombe en amour de David, fils du rabbin de Narbonne. Ils s’enfuient ensemble à travers la France, elle se convertit au judaïsme, ils se marient, fondent une famille. Ils vont faire face à la montée des discriminations dans ce contexte exalté des croisades. A Monieux, village du Lubéron a priori protecteur, ils vivent par un pogrom où David laissera la vie. L’exil, le déchirement entre deux cultures et religions, le rejet communautaire, les menaces pour sa vie, les ennuis sont loin d’être finis pour la jeune femme qui reprend son errance.

Stefan Hertmans a une maison dans ce fameux village de Monieux. Il est historien. On comprend bien sa fascination pour cette femme et ce couple, emblématiques des tourments qui balaient le Moyen-Age. Le voila pari dans les (rares) archives et sur les tracs de ses fuites successives.

Il est un peu dommage qu’il n’ait pas su choisir entre fiction et science historique.
Les scènes romancées manquent un peu d’épaisseur, et l’aspect historique est moins explicité que je ne l’aurais voulu, l’émotion de l’historien ne suffit pas et m’a laissée sur ma faim. Il y a cependant de belles pages sur les errements de cette jeune femme, que reprennent par moments ses prières chrétiennes malgré sa nouvelle foi.

Tu l'avais déjà lu, Topocl ?

je trouve ça extrêmement déplacé, comme remarque.
Mais que font les modos ?

Soit : dorénavant, je m'automodère.

ouf !