Magda Szabó
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Re: Magda Szabó
Je pense que tu aimeras tous les livres de Magda Szabo, surotut La Porte.
Tu as peut etre l'éditon de poche... ?
Tu as peut etre l'éditon de poche... ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Magda Szabó
Je ne sais pas : ce sont les Editions Viviane Hamy, mais c'est vrai que le livre est plus petit que La ballade d'Iza.
Il y a des poches aussi, chez cet éditeur, bix ?
inutile de dire que j'adore la photo de la couverture, déjà....
Il y a des poches aussi, chez cet éditeur, bix ?
inutile de dire que j'adore la photo de la couverture, déjà....

Invité- Invité
Re: Magda Szabó
La Porte

L’intransigeante Emerence, « au visage lisse comme un étang », entière et rigoureuse femme à principes (personnels), fermée et cependant pleine de passion, qui sans cesse travaille et se préoccupe des autres… Si roman, alors a minima autobiographique, plutôt témoignage avec questionnements de Magda Szabó sur Emerence dans ses rapports avec elle ‒ et l’auteure n’est pas si "cérébrale" qu’on la présente, mais à l’opposé de sa servante fragile, pieuse.
Malgré l’impression que donne la narratrice, Emerence se confie, mais par bribes espacées dans le temps, dispersées entre plusieurs personnes, et tout le livre repose sur la recherche de son « secret ».
Ce qui me frappe encore, c’est comme de tenter de rendre la réalité donne un résultat beaucoup plus confus que de la (re)créer. La fiction donne souvent une impression artificielle de signification évidente d’un réel toujours plus complexe, multivoque ; un roman entièrement élaboré par l’auteure aurait été plus cohérent, plus lisse.

L’intransigeante Emerence, « au visage lisse comme un étang », entière et rigoureuse femme à principes (personnels), fermée et cependant pleine de passion, qui sans cesse travaille et se préoccupe des autres… Si roman, alors a minima autobiographique, plutôt témoignage avec questionnements de Magda Szabó sur Emerence dans ses rapports avec elle ‒ et l’auteure n’est pas si "cérébrale" qu’on la présente, mais à l’opposé de sa servante fragile, pieuse.
Malgré l’impression que donne la narratrice, Emerence se confie, mais par bribes espacées dans le temps, dispersées entre plusieurs personnes, et tout le livre repose sur la recherche de son « secret ».
Ce qui me frappe encore, c’est comme de tenter de rendre la réalité donne un résultat beaucoup plus confus que de la (re)créer. La fiction donne souvent une impression artificielle de signification évidente d’un réel toujours plus complexe, multivoque ; un roman entièrement élaboré par l’auteure aurait été plus cohérent, plus lisse.
« Ils l’ont [sa génisse chérie alors qu’elle était enfant] abattue et dépecée, et m’ont obligée à tout regarder jusqu’au bout quand ils l’ont tuée et découpée en morceaux, ne me demandez pas ce que j’ai ressenti, apprenez seulement ceci : n’aimez jamais éperdument, cela ne peut que vous mener à votre perte. Si ce n’est pas tout de suite, c’est plus tard. Le mieux, c’est de ne jamais aimer personne, comme ça personne ne sera dépecé, personne ne se jettera d’un wagon. »
« Tu ne peux pas pleurer Emerence, les morts sont toujours vainqueurs. Seuls les vivants perdent. »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
Tristram je ne comprends pas bien : "La fiction donne souvent une impression artificielle de signification évidente d’un réel toujours plus complexe, multivoque "
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20016
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: Magda Szabó
Effectivement pas un exemple de simplicité : une fiction donne souvent une impression d'artificiel, c'est souvent un texte avec une signification perceptible sous les faits narrés (un sens à peine caché, et même révélé). La réalité est beaucoup plus compliquée, il n'y a pas de sens évident, de transcendance ou d'immanence qui s'en dégage. J'ai remarqué ce fait étonnant qu'une histoire "vraie", avec les à-côtés qui compliquent l'existence réelle, les détails exacts mais paraissant farfelus, les enchevêtrements de petits évènements nécessaires à la compréhension de ce qui s'est passé, est perçue comme "incroyable", alors qu'un conte bien conçu et raconté passe pour un compte-rendu authentique.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
merci Tristram, j'ai compris ce que tu voulais exprimer.
trop réel pour être vrai ? ou plus on veut prouver moins on prouve ?
dans ce genre ?
trop réel pour être vrai ? ou plus on veut prouver moins on prouve ?
dans ce genre ?
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Bédoulène- Messages : 20016
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Magda Szabó
En fait, l'histoire de Szabó / Emerence n'est pas simple, claire, comme l'aurait été un roman "planifié" de A à Z. Et dans la réalité, les histoires sont toujours confuses, complexes.
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Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
La lecture de La Porte a inspiré cux qui ont lu le livre.
Il me parait interessant de comparer -au moins sommairement- quelques point de vue.
A propos de La Porte et du personnage d'Emerence, Eglantine :
"Un superbe personnage, attachant par l'ensemble de ses contradictions et l'incapacité qu'il nous est donné de comprendre toute sa complexité : il en découle un inévitable sentiment de frustration... Mais Emerence a-t-elle existé telle que nous l'a dépeint Magda Szabo ? Peut importe, c'est le personnage perçu et certainement recrée par Magda qui naît sous la plume de celle-ci avec une puissance quasi surnaturelle qui nous fascine, nous dérange, nous violente, nous attendrit et finalement nous laisse orphelin... Un grand moment de lecture pour moi, inoubliable et qui n'aura pas dévoilé tout son secret…"
Tom Leo:
"Derrière les bizarreries apparentes, les lubbies et le secret cherché, il me semble que l'immense liberté du personnage d'Emerence, son dévouement à autrui dont parle églantine ET au même moment la/une porte reservée et fermée à l'autre sont intimement liés. Je ne peux pas m'aider à penser que cette porte cache le secret d'un être humain, l'intime qu'on ne partage pas, qu'on ne peut pas partager. Il y a une part en nous qui reste à tout jamais un secret pour l'autre et qu'il faudra accepter et rencontrer avec respect. Et, d'autre part, cette part existe en nous."
Topocl :
"En effet on n'est pas dans une histoire romanesque où tout colle et se suffit à lui-même, mais dans la vraie vie, où on ne comprend pas grand chose, où les mystères demeurent, où on se satisfait de ce qu'on a. et ce d'autant plus que ce bout de vie est raconté par une femme fascinée par autre qu'elle même, honteuse de sa propre « grandeur » et de ses petitesses.
La vraie vie ? Mais plus encore.
Par sa façon d'aduler Emerence, ( cette femme admirable par certains côtés, généreuse, «chrétienne» sans foi, mais aussi capricieuse, pire qu'exigente, et incapable de se mettre à la place de l'autre) mais aussi en se présentant elle-même comme si revêche, incapable d'un amour désintéressé, l'auteur fait entrer une part de subjectivité complète dans son récit, elle en est à la limite du pathétique par moment. Cette histoire est comme un conte où les personnages sont emblématiques et non de chair et d'os. Il y a d'ailleurs comme dans un conte des mystères, des pouvoirs quasi magiques, une cache inviolable et tentatrice, la mort qui finit par ouvrir les yeux. Le chien est un compagnon fidèle et omniscient, qui prend par moments des allures de chœur antique. Tout le véritable travail de l'écrivain apparaît là dans la transformation d'un récit autobiographique en un roman à la limite de l'onirique qui rend hommage aux petites gens."
Bix :
"On comprend assez rapidement qu'elle 'Emerence) a subi de graves blessures morales, et qu'elles ne sont toujours pas guéries.
Ce qu'Emerence souhaite par dessus tout, c'est qu'on la devine et qu'on l'aime au delà de ce qu'elle tait, et malgré son agressivité insolite. Et particulièrement la narratrice qui l'aime tout autant...
Cette soif d'affection réciproque entre les deux femmes, ne sera qu'espérée, entrevue, mais finalement restera inassouvie.
Cette impression de frustration et d'inachèvement, c'est peut-être celle que nous ressentons quand il est trop tard pour y remédier et que nous pensons alors que décidément toutes les vies sont ratées."
Il me parait interessant de comparer -au moins sommairement- quelques point de vue.
A propos de La Porte et du personnage d'Emerence, Eglantine :
"Un superbe personnage, attachant par l'ensemble de ses contradictions et l'incapacité qu'il nous est donné de comprendre toute sa complexité : il en découle un inévitable sentiment de frustration... Mais Emerence a-t-elle existé telle que nous l'a dépeint Magda Szabo ? Peut importe, c'est le personnage perçu et certainement recrée par Magda qui naît sous la plume de celle-ci avec une puissance quasi surnaturelle qui nous fascine, nous dérange, nous violente, nous attendrit et finalement nous laisse orphelin... Un grand moment de lecture pour moi, inoubliable et qui n'aura pas dévoilé tout son secret…"
Tom Leo:
"Derrière les bizarreries apparentes, les lubbies et le secret cherché, il me semble que l'immense liberté du personnage d'Emerence, son dévouement à autrui dont parle églantine ET au même moment la/une porte reservée et fermée à l'autre sont intimement liés. Je ne peux pas m'aider à penser que cette porte cache le secret d'un être humain, l'intime qu'on ne partage pas, qu'on ne peut pas partager. Il y a une part en nous qui reste à tout jamais un secret pour l'autre et qu'il faudra accepter et rencontrer avec respect. Et, d'autre part, cette part existe en nous."
Topocl :
"En effet on n'est pas dans une histoire romanesque où tout colle et se suffit à lui-même, mais dans la vraie vie, où on ne comprend pas grand chose, où les mystères demeurent, où on se satisfait de ce qu'on a. et ce d'autant plus que ce bout de vie est raconté par une femme fascinée par autre qu'elle même, honteuse de sa propre « grandeur » et de ses petitesses.
La vraie vie ? Mais plus encore.
Par sa façon d'aduler Emerence, ( cette femme admirable par certains côtés, généreuse, «chrétienne» sans foi, mais aussi capricieuse, pire qu'exigente, et incapable de se mettre à la place de l'autre) mais aussi en se présentant elle-même comme si revêche, incapable d'un amour désintéressé, l'auteur fait entrer une part de subjectivité complète dans son récit, elle en est à la limite du pathétique par moment. Cette histoire est comme un conte où les personnages sont emblématiques et non de chair et d'os. Il y a d'ailleurs comme dans un conte des mystères, des pouvoirs quasi magiques, une cache inviolable et tentatrice, la mort qui finit par ouvrir les yeux. Le chien est un compagnon fidèle et omniscient, qui prend par moments des allures de chœur antique. Tout le véritable travail de l'écrivain apparaît là dans la transformation d'un récit autobiographique en un roman à la limite de l'onirique qui rend hommage aux petites gens."
Bix :
"On comprend assez rapidement qu'elle 'Emerence) a subi de graves blessures morales, et qu'elles ne sont toujours pas guéries.
Ce qu'Emerence souhaite par dessus tout, c'est qu'on la devine et qu'on l'aime au delà de ce qu'elle tait, et malgré son agressivité insolite. Et particulièrement la narratrice qui l'aime tout autant...
Cette soif d'affection réciproque entre les deux femmes, ne sera qu'espérée, entrevue, mais finalement restera inassouvie.
Cette impression de frustration et d'inachèvement, c'est peut-être celle que nous ressentons quand il est trop tard pour y remédier et que nous pensons alors que décidément toutes les vies sont ratées."
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Magda Szabó
La Porte
Dévoré ! J'ai été intriguée par les deux personnages féminins.
La romancière, un peu sur sa planète et aspirée par les mondanités du milieu. Des préoccupations, certes élevées, mais au final, qui ne suscitent pas spécialement notre admiration (un comble pour de grands lecteurs !). Est-elle égoïste, aveugle au monde ? A part ? Son art semble bien la séparer des autres, en tout cas.
Emerence tranche évidemment : authentique, sincère, pragmatique et sans doute plus proche des vraies valeurs. Affection, empathie, compassion, etc... Secrète par volonté de sauver le monde, en quelque sorte.
Un personnage granitique, mais quelle dimension humaine !
L'ignorance n'est pas là où on croit. La mort enseigne la vie, sans doute.
Ces 2 tempéraments, c'est un peu l'opposition entre l'affect et l'intellect.
L'écriture est dense, parfois proche de la confusion.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Marcia Davenport et ses frères Holt.
Puissant et sensible à la fois.
Dévoré ! J'ai été intriguée par les deux personnages féminins.
La romancière, un peu sur sa planète et aspirée par les mondanités du milieu. Des préoccupations, certes élevées, mais au final, qui ne suscitent pas spécialement notre admiration (un comble pour de grands lecteurs !). Est-elle égoïste, aveugle au monde ? A part ? Son art semble bien la séparer des autres, en tout cas.
Emerence tranche évidemment : authentique, sincère, pragmatique et sans doute plus proche des vraies valeurs. Affection, empathie, compassion, etc... Secrète par volonté de sauver le monde, en quelque sorte.
Un personnage granitique, mais quelle dimension humaine !
L'ignorance n'est pas là où on croit. La mort enseigne la vie, sans doute.
Ces 2 tempéraments, c'est un peu l'opposition entre l'affect et l'intellect.
L'écriture est dense, parfois proche de la confusion.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Marcia Davenport et ses frères Holt.
Puissant et sensible à la fois.
Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Magda Szabó
Pas étonné ! Jl ne te reste qu'à poursuivre...

bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Magda Szabó
Oui, je suis en train de lire Le Parapluie de Saint-Pierre pour poursuivre avec la littérature Hongroise !
Conseillé par un amateur éclairé.
Incroyablement original...
Conseillé par un amateur éclairé.

Incroyablement original...

Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Magda Szabó
merci Tatie ! (oserai-je encore noté ?)
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20016
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Magda Szabó
Beaucoup apprécient Magda Szabo ici, cependant j'ai commencé La Porte récemment, et suis déjà perturbé par ce qui semble être une incohérence, à moins que je ne me trompe : la narratrice insiste beaucoup sur le fait qu'Emerence n'accueille PERSONNE chez elle, à la rigueur devant, mais jamais à l'intérieur. Or, on peut lire un peu plus loin :
"De temps à auttes, un policier venait chez elle, en passant, pour bavarder ou prendre le café, le sous-lieutenant promu au grade de lieutenant-colonel prit l'habitude de lui présenter tous les nouveaux. Emerence préparait alors de la saucisse, des pogatchas, des crêpes selon les préférences de chacun, les policiers originaires de la campagne y retrouvaient le souvenir du village qu'ils avaient quitté..."
"Chez elle" c'est encore sur son paillasson ? Elle leur donne des "assiettes de marraine" ? Ce n'est pas clair.
"De temps à auttes, un policier venait chez elle, en passant, pour bavarder ou prendre le café, le sous-lieutenant promu au grade de lieutenant-colonel prit l'habitude de lui présenter tous les nouveaux. Emerence préparait alors de la saucisse, des pogatchas, des crêpes selon les préférences de chacun, les policiers originaires de la campagne y retrouvaient le souvenir du village qu'ils avaient quitté..."
"Chez elle" c'est encore sur son paillasson ? Elle leur donne des "assiettes de marraine" ? Ce n'est pas clair.
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Magda Szabó
Je suis content de n'être pas le seul sensible aux menues incohérences ! Je ne me souviens pas de ce détail, mais par contre me ramentois avoir été frappé par les dissonances dans ce rendu du personnage d'Emerence, présenté comme un exposé de la réalité.
Il y a peut être un grand écart temporel entre les deux constats ? Au début Emerence ne reçoit personne, vingt ans plus tard l'auteure la visite.
Il y a peut être un grand écart temporel entre les deux constats ? Au début Emerence ne reçoit personne, vingt ans plus tard l'auteure la visite.
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Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
Pour ceux qui se demandent je fais référence aux pages 22-23 de mon édition Viviane Hamy poche (page 22 : ma citation, page 23 elle répète qu'elle ne laisse entrer personne, et elle évoque un peu plus loin les "assiettes de marraines"). P20 il est écrit qu'elle ne reçoit sa famille que devant chez elle, et pas à l'intérieur.
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Magda Szabó
Alors l'hypothèse d'une évolution dans le temps ne tiendrait pas. J'ai vérifié, je n'ai pas la même traduction.
Quand tu auras terminé ta lecture, Dreep, tu pourras peut-être nous en dire plus sur l'éventuel rendu d'une réalité polymorphe, avec contradictions assumées (ou pas)...
Quand tu auras terminé ta lecture, Dreep, tu pourras peut-être nous en dire plus sur l'éventuel rendu d'une réalité polymorphe, avec contradictions assumées (ou pas)...
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Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
Un peu plus loin, tout s'explique (P56 de mon édition) :
Magda Szabo a écrit:Le périmètre dont Emerence permettait l'accès était une sorte de vaste entrée rectangulaire sur laquelle donnaient la réserve, la doche et le débarras, et la Cité interdite n'était certainement pas n'importe quoi, elle l'avait sans doute bien aménagée avec les affaires des Grossmann. Le carré était toujours propre, la vieille femme lavait le sol deux fois par jour, il y avait une table où, tant que la saison le lui permettait, elle jouait à la maîtresse de maison quand elle avait une heure ou deux dans la journée. La table était entourée de deux bancs, depuis notre fenêtre ou à travers la haie quand je passais dans la rue, je vouais souvent Emerence servir le thé ou le café à ses hôtes, d'âge et de rang social divers, elle emplissait elle-même de belles tasses de porcelaine, du geste sûr et élégant de quelqu'un qui l'avait fait d'innombrables fois et n'avais pas appris n'importe où et n'importe comment se tenir à table.
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Magda Szabó
Ah, ça me rassure ! Pas aussi simple qu'il y paraît au premier abord, ce texte !
(Evidemment maintenant je me souviens, d'ailleurs ce "sas de réception" revient plus loin dans le roman, si je ne m'abuse.)
(Evidemment maintenant je me souviens, d'ailleurs ce "sas de réception" revient plus loin dans le roman, si je ne m'abuse.)
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Tristram- Messages : 14942
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Magda Szabó
Pour le moment, je trouve Emerence insupportable et la narratrice terrifiante par sa faiblesse... où est-ce que ça va nous mener, tout cela ? 

Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
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