Sorogoyen Rodrigo

Le cinéma espagnol compte une nouvelle génération de réalisateurs, parmi celle ci Rodrigo Sorogoyen est estimé comme l'un des plus talentueux. Il est diplômé de l'Ecole de cinématographie de Madrid (ECAM), spécialisé dans l'écriture de scénarii. Il commence a écrire des scénarii de séries TV et les réalise dans le cadre de la société de production Isla de Babel, ce fut le cas pour les séries Impares, la Pecera de Eva,et Fragiles. En 2011 il réalise le film Stockholm co-écrit avec Isabel Pena qu'il retrouvera pour "Que Dios nos perdone", pour Stockholm il recevra de nombreux prix en Espagne dont le Goya du MeilleurEspoir Masculin en 2014, ainsi que le Goya du Meilleur Nouveau Réalisateur.

Son dernier film "Que dios nos perdone" pour lequel il a écrit avec Isabel Pena est interprété par Antonio de la Toore (la isla minima et Volver) ainsi que Roberto Alamo (la Piel que Habito), présenté au festival de San Sebastian en 2016 nommé dans les categories Meilleure interprétation Masculine, Meilleur Espoir Masculin, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario Original, Meilleur Montage et Meilleur Film aux Goya 2017. Roberto Alamo a reçu le Goya de la Meilleure Interprétation Masculine.

Filmographie :

Films :
2017  Que dios nos perdone
2013 Stockholm
2008  8 citas

Télévision :
2013  Fragiles
2011  Vida Loca
2010  Impares Premium
2010  La Pecera de Eva
2008  Impares

Synopsis :

Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l'émergence du mouvement des "indignés" et à la visite du Pape Benoît XVI. C'est dans ce contexte hyper-tendu que l'improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l'enquête sur un sérial-killer d'un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d'agir dans la plus grande discrétion...Une course contre la montre s'engage alors, qui progressivement les révèle à eux-mêmes ; sont-ils si différents du criminel qu'ils poursuivent ?"

en construction...

Premier jet :

D'emblèe, j'ai aimé ce film, pour ne pas dire que j'ai adoré, enfin un excellent polar qui nous sort du conventionnel, par le choix des personnages principaux les deux policiers Alfaro (Roberto Alamo) et Velarde (Antonio de la Torre) l'un (Alfaro) etst brutal, sanguin, avec des difficultés à surmonter ses pulsions, l'autre (Velarde) plus cérébral, retenu, minutieux mais avec un handicap, il est bègue et en souffre dans ses relations avec les autres. Les deux sont limites dans leur relation de binôme, Alfaro utilise la colère, Velardo le silence mais condamne Alfaro sans le dire. Cependant malgré ces différences, ces obstacles, leur association fonctionne malgré l'attitude de leur hierarchie et de leurs collègues, une hierarchie qui refuse que les faits soient connus et des collègues qui ne les prennent pas au sérieux et refusent de voir les faits.
Les faits, des assassinats et des viols de femmes âgées, toutes catholiques, bigotes pour la plupart, seules et faibles, face à un tueur violeur qui brouille les pistes. Ces assassinats et leur utilisation la hierarchie desire les cacher alors que le Pape est en visite à Madrid et que dans les rues de violentes manifestations se déroulent avec à leur tête les "indignés", le climat social tendu nuit donc à la resolution de l'affaire.
La vie personnelle des deux "flics" complique les choses, comme c'est parfois le cas, Alfaro a une femme, deux enfants, une belle maison, mais son couple bat de l'aile et s'écroule en pleine enquête
mettant dangereusement en faillite sa situation professionelle. Velarde, lui,celibataire n'osant pas aborder les femmes du fait de son handicap, peine à nouer une relation avec la femme de ménage de l'immeuble alors qu'il ne lui est pas indifférent, il frise même la correctionnelle lors de leur première relation (ce fait sculptant dans la pierre du film la frontière entre "normalité" et "esprit criminel"...(je n'en dirai pas plus sur ce point important du film) Pour le tueur et ses motivations impossible d'en parler, cependant on peut le découvrir soi-même...
Bon acteurs, bon film, bons seconds rôles, bon montage qui fait la part belle à la scène de poursuite à pied (comme celle de Bullit (en voiture) avait fait le succès de ce dernier, bonne analyse des personnages, personnages avec des failles, suspens de deux heures garanti, c'est trop pour refuser de le voir..Chapeau Sorogoyen, et réalisateur à suivre...

encore un que j'ai failli aller voir !

Il n'est peut être pas trop tard ?

je crois que si, il est pourtant dans ceux restés quelques temps à l'affiche.

en effet c'est pas evident, de plus Tours est loin d'autres grandes villes

ah d'un certain point de vue on peut dire qu'il y a du vide autour oui...