Lecture Commune : les Polars

idée lecture de mon libraire attitré Fabrice Andrivon , aux éditions de Minuit :

Du polar chez Minuit, c'est Robbe-Grillet chez Simenon. Toujours sur les traces d'une écriture blanche qui rendrait compte de toute la complexité d'une histoire, Viel se met en colère contre les nantis, et réinvente discrètement une lutte des classes qui se joue en sourdine. Pour comprendre ce qu'est l'humiliation, pour mesurer le mépris des parvenus, lisez ce faux polar désabusé et modeste.

Ah oui Tanguy Viel, j'ai adoré Insoupçonnable, un tout petit bouquin vraiment inoubliable avec une construction au cordeau, j'avais bien aimé L'absolue perfection du crime qui était une sorte de détournement du genre des livres de braquages de casino et j'avais coincé sur Paris-Brest, qui était plutôt autobiographique et un peu mou.

J'ai entendue de très bonnes critiques de son dernier livre. Merci Nadine !

Je viens de finir un polar,
Grossir le ciel de Franck Bouysse. Cet auteur vient dans 10/15 jours dans ma bourgade pour une rencontre litteraire alors j'ai sauté sur l'occasion LC polar et ai acheté l'un de ses bouquins samedi.
J'ai pas du-tout apprecié, prix polar pourpres 2015, "un grand livre" dit Marianne la revue tout ça bien collé en rouge dessus.
Je n'irai pas à la rencontre.
J'aimerais avoir l'acuité d'esprit pour décrire pourquoi ce n'est pas un polar à mon sens mais j'ai carrément la flemme. Il y a certes un suspens, quelques morts, mais j'ai rarement lu un truc aussi peu fourni, aussi mal ficelé, aussi banal en un mot.
Il y a des descriptions de pas dans la neige qui sont pas mal.
Bouysse a dû lire "Un roi sans divertissement" de Giono. Il en a gardé une belle leçon.
Pour le reste, psychologie simpliste, présence du Mal comme force obscure , zéro, dialogues plats, émotions clichées, non vraiment, j'aime pas être si désagréable mais flop total. 7 euros ? Pour 1 euro 70 de plus j'ai eue l'Acacia de Claude Simon.
Cette dernière remarque hautement mesquine traduit bien la fange réactionnelle en laquelle je me trouve présentement, médiocre comme les émotions qui m'ont accompagnées durant ces deux heures trente de lecture.

Tant pis.

le prochain sera meilleur du coup !

Clairement, j'ai déjà pu en juger !

tu nous diras (ma lecture est telllllllllllllllllllllement lointaine)

Je lirais peut-être aussi ce Conan Doyle, enfin relecture également mais je ne garde pas un très bon souvenir. A voir.

J'ai fini Vendetta .

En quelques mots, avant de faire un 'vrai' commentaire sur le fil de l'auteur et pour continuer à réfléchir sur la thématique du polar, voici ce qui me semble intéressant dans le roman (à ne pas lire par ceux qui ont envie de le découvrir intégralement) :

Ce qui me parait atypique c'est que dès la page 200 (sur 760) on sait qui a fait le coup et l'intérêt dévie très vite sur les motifs du tueur-kidnappeur.
Ensuite, il s'agit essentiellement d'une longue confession (500 pages de confession c'est quand même osé), qui tient bien ses promesses.

Comme si les deux 'entorses' faites au genre donnait tout l'intérêt à cette lecture (en plus de la Louisiane, bien sûr, qu'on ne rencontre -en tout cas moi- pas si souvent dans des romans).

j' ai eu aussi beaucoup de plaisir à cette lecture, c'était une première rencontre avec Ellory et je le lirai à nouveau

je viens de terminer un "détective"
de Anne Perry, traduit par Pascale Haas : "La révélation de Noël"

résumé : Pour Emily Radley, la belle-soeur du célèbre policier Thomas Pitt, les fêtes de Noël s'annoncent désastreuses. Elle doit quitter sur-le-champ Londres, ses enfants et les mondanités pour passer ce NOël 1895 en Irlande, auprès d'une tante agonisante qui l'a demandée auprès d'elle. Brusquement plongée au coeur du magnifique et sauvage Connémara, dans un petit village perdu au bord de l'océan, Emily ne s'imaginait pas une seconde être confrontée à une affaire de meurtre commis sept ans auparavant. Tandis qu'une tempête ramène sur la grève souvenirs et remords du passé, Emily, aussi à l'aise dans les tourbières irlandaises que dans un salon de la gentry, remue les consciences de la petite communauté, en quête d'un secret bien gardé.



mots-clés : #polar

et tu as apprécié ce 'petit' tour au Connemara ??

C'est un peu psychologique ?

j'ai apprécié moyennement, c'est sans actions, sans suspens, c'est "plan-plan"

oups, je note pas le titre alors, merci Leroca !

Ah d'accord, je dois dire que je fais déjà un petit blocage sur les livres autour de noël (période que j'aime peu) en dehors peut-être de l'Agatha Christie Christmas pudding... mais sinon je suis aussi contente de pouvoir passer mon tour... !

j'ai tenté une seule fois Anne PERRY, j'ai abandonné et me suis promis de ne jamais réessayer...

j'ai lu un autre polar :

* Joël NIVARD, un écrivain né à Limoges où il y vit - le titre est : Little Bighorn, un été en Limousin

du début à la fin, ça ne ressemble en rien à une enquête policière, ce n'est que l'histoire des habitants d'une petite ville de Haute Vienne, et dont la vie de chacun finit par se regrouper et par avoir une conséquence grave ............ un massacre

j'ai bien aimé, le dénouement se situe dans les dernières pages

Ai (re)lu La dernière énigme (de Miss Marple) de Christie : intéressant, parce que j'avais une impression de déjà lu dans une histoire de déjà vu... Bien ficelé comme d'habitude chez elle, avec cette morale de l'histoire qui sert de piqure de rappel : ne pas croire sur parole, vérifier la légitimité de ses sources d'information...

le principal Leroca c'est que tu aies apprécié

à tantôt

Bonjour, mon chemin vers la LC va reprendre l'esprit un peu plus libéré, et je m'en tiendrai à "l'étude en rouge" de C.Doyle.
Dans les polars ce que j'aime ce sont les detectives qui surprennent, ceux qui prennent le contre pied des stéréotypes, lorsque jeune j'ai découvert Doyle, le personnage de Sherlock m'a éloigné des Maigret que j'estime un peu trop monolithique, sans fêlure interieure, Sherlock a sa propre morale qui se juxtapose à à sa manière d'enquêter. Plus récemment le personnage joué par le fils de Coluche auprès du Commissaire Larosière dans la série télé des petits meurtres d'Agatha christie à cette légère "touch" d'exotism (un inspecteur homosexuel, pas courant dans les polars, pas courant mais cela bouscule les cadres du polar), en fait ce que j'apprécie est ce qui sort des terrains battus, cela peut être aussi bien l'opium de Sherlock qui le met sur le chemin de la solution, son violent joué inlassablement, son reseau de gamins des bas-fonds de Londres, que le jeu non conventionnel entre Larosiere et Lampion....