Ruben Östlund

Ruben Östlund, né à Styrsö (Göteborg), en Suède, le 13 avril 1974, est un réalisateur, scénariste, monteur, producteur et directeur de la photographie suédois.

À l'origine réalisateur de films sur le ski, Ruben Östlund réalise à partir de 2004 des films de fiction de long métrage, dont The Guitar Mongoloid (en) (2004), Happy Sweden (2008) et Play (2011).

En 2014, il présente son film Snow Therapy dans la catégorie Un certain regard au Festival de Cannes.

Avec The Square en 2017, il acquiert une reconnaissance internationale en recevant la Palme d'or lors du Festival de Cannes.

source wikipedia

Filmographie :

2004 : The Guitar Mongoloid (en)
2008 : Happy Sweden (De ofrivilliga)
2011 : Play
2014 : Snow Therapy (Turist) ; (Force majeure, titre à Cannes 2014)
2017 : The Square, (Palme d'or au 70e Festival de Cannes)

J'avais été moyennement convaincu par Happy Sweden, un peu plus avec The snow therapy, bien qu'ayant eu des réserves sur certains aspects.
Eh bien, je reviens de The Square, palme d'or 2017, plutôt satisfait de l'expérience.
Je m'attendais à une grosse charge sur l'art contemporain, avec les clichés habituels (y a eu quelques esquisses) mais il a su faire ça habilement, dans l'ironie et le caustique.
Il y a des passages vraiment drôles et bien sentis, d'autres où il force un peu trop le trait à mon goût.
Une chose est sûre, Östlund aime la satire, la polémique, et les sujets qui font grincer les dents.
La dénonciation de l'hypocrisie bourgeoise, par exemple.
Il est souvent dans la mise en abyme, et j'espère qu'il entraînera quelques réflexions sur les sujets abordés.

La scène du banquet est assez éloquente.

The Square

Le film m'a laissé une impression étrange, en demie-teinte. Je reconnais le talent de metteur en scène de Ruben Östlund, à travers sa capacité à étirer des séquences dans le temps avec virtuosité pour bousculer ses personnages, et en miroir le spectateur. Un malaise déroutant s'installe peu à peu et maintient une tension constante, qui crée un lien entre des instants singuliers et vertigineux.

Je n'ai par contre pas été sensible à un propos qui me semble trop froid et manipulateur. Les clichés artistiques et sociaux sont démêlés et incarnés avec une certaine efficacité, mais la tonalité de The Square renforce aussi une amertume complaisante. A l'image des décors, le film apparait trop souvent fasciné par sa propre artificialité.