Sean Baker

Sean S. Baker est un réalisateur et scénariste américain né à New York (États-Unis). Il est le créateur de la série Greg the Bunny et a réalisé Tangerine en 2015.

En 2008, le festival international du film Entrevues à Belfort lui décerne le Prix du public pour son long-métrage Prince of Broadway.

Il remporte le Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville 2015 pour Tangerine, film également présenté au Festival du film de Sundance 2015.

Sean Baker présente son nouveau film The Florida Project au 70e Festival de Cannes à la Quinzaine des réalisateurs.

wikipedia.org

Filmographie (cinéma) :

2000 : Four Letter Words
2004 : Take Out (co-réalisé avec Tsou Shih-ching)
2008 : Prince of Broadway
2012 : Starlet
2015 : Tangerine
2017 : The Florida Project

The Florida Project

A quelques pas du pays magique de Walt Disney des gens vivent dans des motels dans des zones commerciales criardes et géantes. On trouve des enfants et leurs mères. Petits boulots, défonce, loyer à payer toutes les semaines et des gamins qui se promènent.

On ne peut parler de marginalité tellement les habitudes et les gestes sont ceux de la société mais à l'évidence le rêve américain n'est pas réalisé. Entre les attitudes, tatouages, faits divers, le voyeurisme social n'a pas l'air loin mais le film arrive à rester à hauteur d'enfants laissés à eux-mêmes pour l'essentiel de la journée. Ils font des conneries mais pas énormes sous l’œil agacé mais bienveillant du manager du Magic Castle, superbe violet !

L'envers du décor mais surtout l'innocence et un très maigre soupçon d'espoir à travers elle. L'expérience est proprement hallucinatoire et n'est pas sans rappeler dans sa teneur des gestes comme celui de Mike Leigh qui rend attachant et tendre ce qui de prime abord à beaucoup de mal à l'être.

Attention les mirettes !

Je crois que j'y serais allée sans hésitation quand j'étais dans la civilisation .
Je le note pour un DVD ou Streaming à venir .

Je pense que ça te plaira.

The Florida Project

Merci Animal d'avoir ouvert ce fil, pour un film qui m'a particulièrement touché récemment.
Sean Baker parvient vraiment à trouver un équilibre fragile et instable entre la perception d'une immense tristesse, d'une lassitude, et l'énergie brute de l'enfance. Une situation anodine peut alors devenir le reflet d'une vie faite de promesses, et le désespoir de l'absence de perspectives semble toujours comblé par le potentiel d'émerveillement d'un regard, au-delà de toutes les frustrations.

Si une amertume enfouie apparait présente en toile de fond, la mise en scène de Sean Baker maintient une forme d'insouciance grâce à son sens du rythme et de l'espace. Les couleurs vives et tapageuses du motel renferment ainsi l'illusion d'un rêve qui se renouvelle en permanence.
Et face à cette jeunesse à la fois perdue et pleine de ressources, Willem Dafoe apporte une présence maladroite, généreuse et paradoxalement sereine.

Je le note aussi.