Charles De Coster
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Charles De Coster
Charles De Coster est né en 1827 à Munich où ses parents travaillaient pour le comte Mercy
d'Argenteau, d’Ochain, nonce apostolique en Bavière. En 1834, il perd son père.
Anecdote sur Mgr. D’Argenteau : Lors de son arrivée à Munich, Mgr. D’Argenteau fit venir de
Bruxelles un couple de domestiques, le ménage De Coster. Le 20 août 1827, Madame De Coster
accoucha d’un fils dans le village d’Ochain, les époux demandèrent à leur maître de leur faire
l’honneur d’être parrain du nouveau né et de le baptiser. C’est ainsi que le petit De Coster prit le
nom de Charles, il devait devenir l’illustre auteur des Légendes flamandes et de la Légende de Tyl
Ulenspiegel.
Rentré en Belgique à Ochain, très jeune, il poursuit ses études secondaires au Collège Saint-Michel.
En 1844, il entre comme employé la Société générale. Après avoir démissionné en 1850, il entame
des études à l'Université libre de Bruxelles mais ne les mène pas à leurs termes.
A 20 ans, il fonde avec des amis une société littéraire : les "Joyeux" pour laquelle, il écrit des pièces
de circonstance, chanson à boire, contes en vers,...
Il s'essaie également au drame historique en vers (Crescentius - 1853)
Entre 1860 et 1864, il travaille aux Archives du Royaume. A partir de 1870, il exerce comme
professeur de littérature et d'histoire à l'École de Guerre et répétiteur de belles-lettres à l'École
militaire.
Il fait également un peu de journalisme, de la critique littéraire ou théâtrale. Il contribue à plusieurs
périodiques belges et notamment à l'Uylenspiegel. Journal des ébats littéraires et politiques (1856-
1864), une revue fondée par Félicien Rops. Sa collaboration y prend la forme de contes et de récits
mais il signe également de nombreux pamphlets, articles politiques, sous le nom de "Karel" dans
lesquels il apparaît révolutionnaire, admirateur de Garibaldi, et démocrate engagé.
En 1867, il publie son livre phare : La légende d'Ulenspiegel, hymne à la liberté et profession de
libre pensée, écrit dans une langue artistiquement archaïsante.
Il meurt pauvre et méconnu à Ixelles en 1879.
Source et plus : cicc-clavier.be
Bibliographie :
- Légendes flamandes (1858 1ère éd. - 1861 2ème éd.)
- Contes brabançons (1861)
- La Légende et les Aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au Pays de Flandres et ailleurs (1867)
- Le Voyage de noce (1870)
- Lettres à Élisa (1994)
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Keep on keeping on...
Re: Charles De Coster
Légendes flamandes
Avec le quatrième de couverture ça reste mystérieux :
Au regard de l’histoire littéraire, Charles De Coster est l’homme d’une seule œuvre : La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au Pays de Flandres et ailleurs, considérée comme le texte fondateur des lettres belges. Mais de toute la production de Charles De Coster, il faut assurément détacher les Légendes flamandes.
Ces légendes nous content la création de la confrérie des courageuses femmes-archers d’Uccle, qui combattent l’ennemi pendant que leurs maris dorment (Les Frères de la Bonne Trogne), la fondation miraculeuse de l’église d’Haeckendover par trois pucelles (Blanche, Claire et Candide), la vengeance de la courageuse Magtelt contre le beau et cruel Halewyn, que le sang des vierges régénère (Sire Halewyn), le pacte avec le diable d’un forgeron ruiné et ses ruses pour déjouer ses émissaires (Smetse Smee).
Ces quatre contes sont le laboratoire des techniques littéraires qui feront de l’Ulenspiegel une œuvre unique.
espacenord.com
A la lecture dépaysement et déroutement. On sent le bon temps de la légende, le fantastique de la légende mais en prenant le chemin d'un humour et de ressorts ouvertement "populaires"... ou simples. On boit bien, on est un peu filous, les femmes ronchonnes... Et le texte joue la forme du vieillot. Oncques ne relèvera pourtant de trucs incompréhensibles. Ca se lit très bien avec une évidente curiosité, de la gourmandise même (avec ou sans bruinbier). Les chapitres, avec leurs introductions à l'ancienne sont courts et rythme le récit, les personnages sont de chatoyantes images de fables. Drôlerie, cruauté, justice, piété, tous les ingrédients sont là.
Ce qui fait qu'on se prend au jeu aussi, au fil des pages, c'est la poésie un rien archaïque qui nous baigne. Ce qui sans en avoir tant l'air, différencie le texte de "l'ancien authentique". Les touches qui discrètement mais naturellement place la femme en bonne place. Les appels à l'histoire (occupation et répression espagnole) aussi pour dessiner une force à ces bons caractères bonhommes.
Un drôle de mélange donc. Pas du régionalisme, du conte oui, de la poésie aussi, une recherche, de la diversité. Les joies du narration fluide et riche en images...
Énigmatique ce pays voisin !
Mots-clés : #contemythe #lieu #moyenage #xixesiecle
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Re: Charles De Coster
merci Animal ! ça déride des lectures comme ça ?
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Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Charles De Coster
Adapté au cinéma en 1956 par Gérard Philipe et Joris Ivens.
Pas vu le film.
Pas vu le film.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
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