Un jour, un instant, une photo

Kashmir a écrit:Quand je vois des arbres coupés comme cela, j'ai l'impression que l'on accède à leur intimité, c'est bête, non ?

Et leur intimité serait leur mort...

Oui.
Mais l'intimité a quelque chose de "sacré" - je ne trouve pas de terme plus approprié - que seule la destruction permet d'entrevoir.

J'ai toujours mal en voyant des arbres à terre.



J'ai peut-être été "arbre" dans une autre vie !

Kashmir a écrit:J'ai toujours mal en voyant des arbres à terre.

En forêt guyanais, c'est assez déstabilisant de constater qu'un arbre est tombé là où l'on était passé il y a peu. Il y a des arbres morts à différents stades de décomposition partout où l'on va, et parfois on assiste même à la chute de l'un d'eux. Mais c'est "naturel", et à part les chablis un peu partout, mais qui se résorbent relativement vite à l'échelle de la forêt, il y a des arbres debout partout, et une multitude d'arbrisseaux qui croissent ou végètent à leur ombre. S'y balader et l'observer permet de faire un peu de métaphysique pas cher...

Un Père Noël qui n'a pas réussi à s'échapper :

Je suis persuadée que les arbres soignent l'âme .
De par mon expérience . Totalement empirique et peut-être placebo diront certains . Peu importe .
Et les couper permet aussi de ne pas mourir de froid . Sans eux je ne pourrais pas me chauffer . Mais bien sûr dans le respect de leur vie , il faut procéder au bûcheronnage .
Et donc leur parler , établir une relation , et ne pas détruire nos forêts , juste réguler .

Hier, à une journée porte ouverte d'un lycée agricole, j'ai discuté avec un formateur, car intéressé par une formation sur la reconnaissance des arbres. Je me suis rendu compte plus tard que je décriais les massacreurs d'arbres, alors que je parlais avec... un bûcheron formateur de bûcherons : il avait une mine mitigée, aussi...

(Il y en a qui aiment les arbres).

Oui, les philodendrons !

Ou mon bûcheron par exemple !
Je l'appelle L'homme à la bûche , j'ai bien tenté de le marier à

Spoiler:

Sans succès .

kashmir a écrit:Oui.
Mais l'intimité a quelque chose de "sacré" - je ne trouve pas de terme plus approprié - que seule la destruction permet d'entrevoir.

J'ai toujours mal en voyant des arbres à terre.



J'ai peut-être été "arbre" dans une autre vie !

Alors ne viens pas par ici.
"ils" ont abattu les haies (enfin les rares survivantes du remembrement de sinistre mémoire), les derniers arbres qui limitaient
leurs champs. Ils les abattent pour faire du bois de chauffage. Et ceux qui restent, ils les déchiquettent avec des engins fait pour déchiqueter.
Bref, les arbres deviennent des fantomes, des souvenirs, comme les oiseaux.

Je croyais pourtant qu'on avait compris depuis longtemps l'erreur du remembrement (érosion, faune des haies, etc.) ?!?!?!

animal a écrit:Un Père Noël qui n'a pas réussi à s'échapper :

il sera en avance pour le Noël prochain !

Tristram a écrit:Je croyais pourtant qu'on avait compris depuis longtemps l'erreur du remembrement (érosion, faune des haies, etc.) ?!?!?!

"On" l' a oublié ou on s' en fout !
Le remembrement a marqué la fin d' une certaine agriculture.
On connait la suite.

Oui, bix, nous avons vécu,ici, il y a quelques années ce que tu décris : des haies d'arbres abattues parce qu'elles "empiétaient" sur la surface cultivable du champ...

Et du coup, la métamorphose des paysages...

je ne vois pas si c'est le soleil dans la trouée ou une lumière ? mais l'effet est joli !

Encore un banc.
(En plus, elle lit.)

sympa ! (elle a mal au pieds) !

barrière baissée !