Nos lectures en mars 2018

Salut Barcarole, heureux que tu apprécies Sabato.
Intéressant, Armor, ces lueurs d'espoir syriennes...

Tu l'as aimé, ce livre, Armor ? (un master de linguistique à Rennes, mais c'est un collègue ! )

J'ai le deuxième dans ma PAL, je suis curieux de savoir ce que tu en penses.

Barcarole a écrit:Coucou Armor, des livres sur la Syrie ou qui se passent en Syrie, ça pourrait bien m'intéresser ! (J'ai acheté beaucoup de livres récemment, oh lala)

J'avais bien aimé le livre semi-autobiographique de Mohed Altrad "Badawi". Dur, mais aussi avec une lueur d'espoir...

Sorj Chalandon, le jour d'avant.

tom léo a écrit: J'avais bien aimé le livre semi-autobiographique de Mohed Altrad "Badawi". Dur, mais aussi avec une lueur d'espoir...

Merci tom léo, je le note, je vais voir ça !

La fameuse paresse de Jérôme K. Jérôme provient sans doute du fait que ce sont des réflexions improvisées, lancées à brûle-pourpoint. C'est très amusant, voire chaleureux. Lisez-le donc, lisez-le donc

Pourquoi, Quasimodo, tu espères que les happy few n'existent pas ?

Je ne sais pas vraiment, mais ça ne me paraît pas entrer dans une démarche d'ouverture et de partage. Et d'ailleurs, qu'est-ce que ça veut dire ? Les conditions d'admission sont bien floues. Si on continue de raffiner, à trouver des happy few au sein même des happy few est-ce que la population des happy few ne va pas toujours s'amenuisant ?
Qui est un happy few ? Celui qui fait une lecture vivante et fraîche de Jules Verne, lecture qui trace de profonds labours dans une terre fertile ? ou celui qui lit Proust par pédantisme, sans en rien comprendre que d'idiot et de superficiel ? Bon, je ne sais pas du tout, j'espère justement que ça n'existe pas. Je ne pourrais jamais me sentir faire partie d'un tel groupe.

ça me parle cette explication.

Terminé Le quatuor D'Alexandrie de Lawrence Durrell.
J'ai commencé à faiblir au quatrième tome Clea , dommage car il est presque aussi abouti que Justine  ( le premier ).
Je peux déjà dire que si vous faites une lecture commune un jour  (Lire Justine en LC  me parait extrêmement intéressant et porteur : c'est le plus enchanteur mais aussi le plus rebelle : une rébellion qui invite à se munir des meilleurs outils en soi pour la maîtriser et jouir autant de l'exercice que de la récompense du joyau central probablement juste caressé.
Parce qu'il faudrait plusieurs lectures et une étude approfondie pour trouver toutes les clés et soulever toutes les grilles de lectures.) , je vous suivrai attentivement dans le pire des cas.
Le quatuor D'Alexandrie me parait incontournable pour les passionnés de LITTÉRATURE.
C'est incompréhensible une fois de plus qu' il ne soit plus étudié dans les cursus scolaires. C'est d une telle richesse fond et forme !

Eglantine a écrit:Le quatuor D'Alexandrie me parait incontournable pour les passionnés de LITTÉRATURE.

Tu nous rassures ! Des fois, on se dit que ce qu'on a trouvé génial à l'époque, c'est parce que l'on n'avait pas encore lus tels autres auteurs...

C'est juste...géant.
Donc frustrant.
Parce qu' une fois terminé, après avoir trouvées quelques clés tout le long des trois tomes qui apportent des angles d'éclairage nouveau, d'autres vérités qui n'en sont d'ailleurs pas puisque la vérité au final est toute subjective comme le souligne la structure de cet édifice romanesque, on n'a plus qu' une envie, relire Justine.

"angles d'éclairage nouveau", c'est ce que j'ai ressenti comme l'apport essentiel du quatuor : il m'a fait réalisé comme la perception dépend du point de vue (et de la personne qui parle).

les vacances de Julie Wolkenstein. Certes on est loin de la

églantine a écrit:LITTÉRATURE

, mais c'est très ludique et assez plaisant.

Content que tu aies apprécié, Eglantine ! ça fait des années que je pensais faire connaitre le Quatuor de Durrell et je craignais un peu l' avoir surestimé avec le temps comme Au dessous du volcan, Le Coeur est un chasseur solitaire, Les Boutiques de cannelle
et autres oeuvres du 20e siècle.

Curieux, Bix, les titres que tu cites me parlent de même ! Ouf, j'ai cru un moment faire partie des happy few !
C'est rassurant quelque part de s'apercevoir qu'on partage les mêmes "marques"...

Ah oui Tristam  !
Entre mille autres découvertes.  
On pourrait y passer une partie de sa vie.
En faire un livre de chevet, une base pour creuser les pistes .
Un livre éventail .
Bix sans ta liste de début d'année qui m'a rappelé qu' il était dans mes projets depuis des années, je ne me serais pas lancée. Merci à tous.
Et à qui le tour ?
Ça vaut le coup.
Amateurs de romans policiers, amateurs de romans d'aventure, philosophes en herbe, inconditionnels des romans d'amour, poètes ( c 'est sa grande force. Il y a de quoi prendre de la graine, Le quatuor D'Alexandrie est avant tout un long poème en prose, musical, décliné sous multiples tonalités comme son nom l'indique. ),  osez : c'est un peu" physique" mais l'effort requis est largement récompensé.

Quasimodo a écrit:Tu l'as aimé, ce livre, Armor ? (un master de linguistique à Rennes, mais c'est un collègue ! )

J'ai le deuxième dans ma PAL, je suis curieux de savoir ce que tu en penses.

Mais oui,  vous vous êtes peut-être déjà croisés ! C'est un véritable passionné de langue et de littérature française, amoureux du Petit Prince, du silence de la mer ou de la poésie de François Villon.
Une petite vidéo d'une interview donnée à l'occasion de la sortie du livre :Clic

La langue est très simple, c'est un témoignage qui ne prétend pas faire de la littérature. Mais la sincérité de l'auteur ne peut que toucher,  sans compter que son parcours force l'admiration. (Il est parvenu à mener de front des études littéraires et d'électronique, tout en tenant une petite boutique de réparation de magnétoscopes pour ramener de l'argent à sa famille. Des années de travail acharné…)
Dans ce livre, on sent toute la nostalgie de Joude Jassouma pour sa ville d'Alep, en grande partie détruite. Il revient de nombreuses reprises sur les magnifiques mosquées ou églises qui se faisaient face, les souks du XIVe siècle, le minaret de la grande mosquée du XIe siècle,  aujourd'hui tous en ruine, mais aussi sur la cohabitation pacifique entre religions (à l'exception des juifs déclarés ennemis publics par Hafez al-Assad).
Joude Jassouma a dû quitter son pays  car il était réquisitionné par le gouvernement pour « service militaire supplémentaire »… Or il lui était impossible de combattre pour le régime, tout comme il lui était impossible de rejoindre les rangs des opposants depuis que ceux-ci ont noué des alliances avec les groupes islamistes. On est bien loin de l'opposition démocratique un temps espérée, Daech et consorts ont pris l'ascendant sur les groupes résistants... Quel avenir pour la Syrie, on se le demande…

A la fin du livre, on quittait un auteur à la fois très reconnaissant de l'accueil reçu en Bretagne et inquiet quant à l'avenir (il n'avait pas obtenu le statut de réfugié, et craignait d'être renvoyéen Syrie à la fin de l'année qui lui avait été accordée.) Je viens de voir sur le net qu'il a finalement obtenu le statut de réfugié, soit 10 ans sur le sol français pour lui et sa petite famille. J'en suis heureuse pour eux.

Tristram a écrit:C'est rassurant quelque part de s'apercevoir qu'on partage les mêmes "marques"...

Oui, c’est pourquoi je suis complètement terrorisée à vous lire .

Et toujours ces commentaires qui se perdent... églantine... Armor...

Eh oui, tu n'as pas tort, Topocl, après on se dit Tiens, il me semble-t-il qu'Armor, qu'Eglantine a dit quelque chose sur ce livre, cet auteur, et puis je ne retrouve plus... (je viens de regarder

Armor a écrit:Une petite vidéo d'une interview donnée à l'occasion de la sortie du livre :Clic

et même l'autre, )