Ossip Mandelstam
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Re: Ossip Mandelstam
merci Aventin !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21745
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Ossip Mandelstam
La Quatrième prose
Dernière ou presque-dernière étape d’une trajectoire avant la disparition d’Ossip Mandelstam. Ces documents (lettres, ou brouillon de lettres, déclarations) et les seize petites proses du recueil apparaissent comme un travail déchiré en morceaux, dans la colère de l’auteur, ou par une entreprise de destruction émanant du système soviétique. Qu’est-ce que la littérature ? Qu’est-ce qu’un poète, qu’est-ce qu’un traducteur, qu’est-ce qu’un critique, qu’est-ce qu’un écrivain ? Voilà les questions qui agitent Mandelstam et auxquels il donne ses réponses, des réponses d’autant plus signifiantes et même vitales qu’elles se heurtent à l’incurie et l’ignorance d’une oppression hypocrite. Que ce soit dans ses discours argumentés ou ses proses poétiques (l’un éclaire l’autre), Mandelstam vitupère, ironise, martèle ; livre le fruit d’une tension intellectuelle incessante et parfois créatrice. Pourquoi « parfois » ? La rencontre n’est pas toujours évidente, car le jeu de ces comparaisons est difficile à suivre, ou ses références obscures. Incroyablement nettes est pourtant l’image que donne Ossip Mandelstam de la société soviétique de son temps, ainsi que celle d’un écrivain qui lutte, pense.
Dernière ou presque-dernière étape d’une trajectoire avant la disparition d’Ossip Mandelstam. Ces documents (lettres, ou brouillon de lettres, déclarations) et les seize petites proses du recueil apparaissent comme un travail déchiré en morceaux, dans la colère de l’auteur, ou par une entreprise de destruction émanant du système soviétique. Qu’est-ce que la littérature ? Qu’est-ce qu’un poète, qu’est-ce qu’un traducteur, qu’est-ce qu’un critique, qu’est-ce qu’un écrivain ? Voilà les questions qui agitent Mandelstam et auxquels il donne ses réponses, des réponses d’autant plus signifiantes et même vitales qu’elles se heurtent à l’incurie et l’ignorance d’une oppression hypocrite. Que ce soit dans ses discours argumentés ou ses proses poétiques (l’un éclaire l’autre), Mandelstam vitupère, ironise, martèle ; livre le fruit d’une tension intellectuelle incessante et parfois créatrice. Pourquoi « parfois » ? La rencontre n’est pas toujours évidente, car le jeu de ces comparaisons est difficile à suivre, ou ses références obscures. Incroyablement nettes est pourtant l’image que donne Ossip Mandelstam de la société soviétique de son temps, ainsi que celle d’un écrivain qui lutte, pense.
Ossip Mandelstam a écrit:Chaque année me démasque de plus en plus. Comme saisi par les pinces d’acier d’un conducteur de tram, je suis mis sous barreaux, mis sous tampon par mon propre nom. Quand on m’appelle par mon prénom et mon patronyme, à chaque fois je sursaute. Pas moyen de m’y faire : quel honneur ! Si, rien qu’une fois dans ma vie, on m’appelait Ivan Moïsseïch. Holà, Ivan, épouille les chiens ! Mandelstam, épouille les chiens… Au petit Français, cher maître; à moi, Mandelstam, épouille les chiens. Chacun son dû.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Ossip Mandelstam
merci Dreep !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21745
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Ossip Mandelstam
J'en ai un qui est assez évocateur :
(La) Pierre. Les premières poésies (1906-1915), édition Circé, p. 175.
La flamme vient détruire
Ma vie sèche en attente,
Et ce n'est plus la pierre
Mais le bois que je chante.
Il est léger, grossier,
Et d'un seul bloc demeure,
Qu'il soit un coeur de chêne
Ou rame d'un pêcheur.
Enfoncez bien les pieux,
Frappez, marteaux, chantez
Le paradis de bois
Où tout est si léger!
1915
(La) Pierre. Les premières poésies (1906-1915), édition Circé, p. 175.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Ossip Mandelstam
merci Jack j'apprécie
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Bédoulène- Messages : 21745
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains Russes
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