Karel Pecka
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Karel Pecka
Karel Pecka
(1928-1997)
(1928-1997)
biographie a écrit:Karel Pecka est un écrivain tchèque ( 6 décembre 1928 Klíska Nemá u Komárna - 13 mars 1997, Prague ) .
Il passa dix ans dans les geôles communistes, fut un des premiers signataires de la Charte 77 et fut interdit de publication après l'invasion soviétique de 1968.
Moins connu à l'étranger que Vaclav Havel, le dramaturge devenu président, Milan Kundera et Bohumil Hrabal, Karel Pecka jouissait dans son pays d'un grand respect pour son refus de compromission avec le régime communiste et sa défense de la morale dans la politique d'après novembre 1989.
Bibliographie :
1998 Le carré d'Honneur
2013 Passage
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Karel Pecka
Passage
Roman existentiel narrant l'histoire d'Antonin Tvrz, découvrant un passage (dans la réalité le passage Lucerna) lieu de commerces et d'histoires de gens singuliers.
Il va petit à petit laisser sa vie habituelle pour s'aventurer dans les affres et péripéties de ce tunnel sans ambition particulière et sans vision d'une finalité spécifique.
Décrivant l'absurdité d'un certain type de société, remise en cause du libre arbitre porté habituellement comme un acquis sacré, Pecka décide de tracer une route voisine à celle de Kafka en démontrant la vacuité de beaucoup d'actions que l'on prend pour essentielles, de situations que l'on souhaite préserver sans savoir pourquoi, de relations dont on s'encombre sans jamais les questionner.
Une oeuvre vivante, vibrante et qui nous interpelle.
mots-clés : #absurde
Roman existentiel narrant l'histoire d'Antonin Tvrz, découvrant un passage (dans la réalité le passage Lucerna) lieu de commerces et d'histoires de gens singuliers.
Il va petit à petit laisser sa vie habituelle pour s'aventurer dans les affres et péripéties de ce tunnel sans ambition particulière et sans vision d'une finalité spécifique.
Décrivant l'absurdité d'un certain type de société, remise en cause du libre arbitre porté habituellement comme un acquis sacré, Pecka décide de tracer une route voisine à celle de Kafka en démontrant la vacuité de beaucoup d'actions que l'on prend pour essentielles, de situations que l'on souhaite préserver sans savoir pourquoi, de relations dont on s'encombre sans jamais les questionner.
Une oeuvre vivante, vibrante et qui nous interpelle.
mots-clés : #absurde
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Karel Pecka
Merci Hanta !
J' ai le livre et il est dans ma LAL.
J' ai le livre et il est dans ma LAL.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Karel Pecka
Egalement interpellé, j'ai lu la 4e, et l'ai mis dans la LAL (lalala) ; il est aussi l'auteur de Le carré d'honneur, semble-t-il.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Karel Pecka
Toujours en demande de découverte des écrivains de ces pays d'Europe Centrale, je te remercie de ce partage!
Invité- Invité
Re: Karel Pecka
Le passage
Antonin Tvrz est un homme pressé, qui s’attarde dans un passage pragois pour observer de petits négoces, comme l’échange de logements compliqué par l’administration technocrate et corrompue, la revente de tickets de cinéma.
Tvrz songe que ce qu’il possède (appartement, véhicule, épouse) ne le retient pas, remue « un vieux rêve de sac à dos et de bâton de pèlerin », s’interrogeant sur l’opportunité de continuer sa vie de hâte sans cesse et finalement sans objet. En sociologue (qui étudie le problème du temps libre !), il poursuit son expérience du passage ; adepte du mouvement des Purs (qui s’oppose à la société technologique), il remet en cause cet engagement.
Le temps s’écoule d’une façon particulière, le sous-sol s’avère être un labyrinthe en perpétuelle évolution, et Tvrz, à qui le gardien-chef et le chauffagiste ont confié quelques clés, échappe à son ancien emploi du temps pour enchaîner de petits boulots et multiplier les rencontres dans le passage qu’il ne quitte plus, se pensant devenu libre.
Un texte intrigant, merci Hanta !
Antonin Tvrz est un homme pressé, qui s’attarde dans un passage pragois pour observer de petits négoces, comme l’échange de logements compliqué par l’administration technocrate et corrompue, la revente de tickets de cinéma.
Tvrz songe que ce qu’il possède (appartement, véhicule, épouse) ne le retient pas, remue « un vieux rêve de sac à dos et de bâton de pèlerin », s’interrogeant sur l’opportunité de continuer sa vie de hâte sans cesse et finalement sans objet. En sociologue (qui étudie le problème du temps libre !), il poursuit son expérience du passage ; adepte du mouvement des Purs (qui s’oppose à la société technologique), il remet en cause cet engagement.
Le temps s’écoule d’une façon particulière, le sous-sol s’avère être un labyrinthe en perpétuelle évolution, et Tvrz, à qui le gardien-chef et le chauffagiste ont confié quelques clés, échappe à son ancien emploi du temps pour enchaîner de petits boulots et multiplier les rencontres dans le passage qu’il ne quitte plus, se pensant devenu libre.
Après un demi-siècle, il semble que l’on constate encore les mêmes faits, et que cette sorte d’allégorie tchécoslovaque (et de la condition humaine) mérite le pessimisme de sa note finale (Tvrz reproduit le même pattern) : il n’y a pas d’espoir dans la "révolution".« N’y a-t-il pas d’autre solution, d’autre voie que celle de se lancer dans une lutte idéologique qui ne peut que déboucher à plus ou moins court terme sur une lutte sordide pour le pouvoir ? »
« Le mouvement des Purs avait prévu une manifestation pacifique, mais quelque chose a mal tourné pendant son déroulement, les choses leur ont échappé. De petits groupes ont commencé à mettre le feu aux voitures et à piller les magasins, des éléments armés se sont servis de leurs armes. »
Un texte intrigant, merci Hanta !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
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