LC "le loup des steppes"
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LC "le loup des steppes"
après évocation sur le fil de nos lectures de février une LC est née
DEBUT : premier WE de MARS à quelques jours près
participants :
Cliniou
Bédoulène
Arensor
?
DEBUT : premier WE de MARS à quelques jours près
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Cliniou
Bédoulène
Arensor
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: LC "le loup des steppes"
je commence lentement le livre.
Arensor tu me rejoindras peut-être ?
Cliniou sans son portable ne pourra peut-être par intervenir ?
si on pouvait se parler au fur et à mesure ce serait sympa, merci
Arensor tu me rejoindras peut-être ?
Cliniou sans son portable ne pourra peut-être par intervenir ?
si on pouvait se parler au fur et à mesure ce serait sympa, merci
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: LC "le loup des steppes"
Le Loup des steppes est le genre de roman auquel on peut s'identifier à un moment de sa vie, au personnage central en tout cas : marginal, nocturne, insomniaque et qui traduit assez bien les malaises et angoisses de l'adolescence...
Enfin, moi...
Enfin, moi...
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: LC "le loup des steppes"
Je commencerai le loup demain, no panic ma petite Bédoulène, ça n’est pas une tentative d’hameçonnage (récurante la gueuse!) qui va m’arrêter.
J’arrive !!
J’arrive !!
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: LC "le loup des steppes"
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: LC "le loup des steppes"
J aurais été tentée mais j ai des trucs sur le feu... je vous lirai !!
Nadine- Messages : 4866
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: LC "le loup des steppes"
lu une cinquantaine de pages (la tablette se recharge là)
je pense que le chapitre intitulé "préface de l'éditeur" doit porter un autre titre sur une autre édition, j'ai compris (j'espère) que c'était le narrateur qui parlait car ayant retrouvé le journal du locataire de sa tante, il décide de le faire éditer.
sinon je suis un peu sceptique quant à cet homme Heller qui se nomme le loup des steppes qui selon le narrateur aurait "la maladie" qui atteindrait les intellectuels tel que lui, de sa génération ?
sa référence souvent à la patrie aussi, son explication sur son admiration pour le bourgeoisisme de la maison de la tante, notamment le fameux palier à l'auracaria.
à lire votre première impression
je pense que le chapitre intitulé "préface de l'éditeur" doit porter un autre titre sur une autre édition, j'ai compris (j'espère) que c'était le narrateur qui parlait car ayant retrouvé le journal du locataire de sa tante, il décide de le faire éditer.
sinon je suis un peu sceptique quant à cet homme Heller qui se nomme le loup des steppes qui selon le narrateur aurait "la maladie" qui atteindrait les intellectuels tel que lui, de sa génération ?
sa référence souvent à la patrie aussi, son explication sur son admiration pour le bourgeoisisme de la maison de la tante, notamment le fameux palier à l'auracaria.
à lire votre première impression
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: LC "le loup des steppes"
Je m'arrête pour le moment juste avant le début du "traité sur le loup des steppes" (c-à-d 63 pages).
Le roman commence par la préface de l'éditeur, celui qui a rassemblé les carnets laissés par un homme appelé Le Loup des Steppes.
On comprend vite que ce loup, en fait Harry Haller, a loué une chambre durant quelques mois chez la tante de l'éditeur et que c'est de ce passage que les carnets sont restés en possession de l'éditeur.
Harry est étrange, dégage un certain mystère, on ne sait d'un premier abord si on l'apprécie ou non. Et pourtant, la tante aura tout de suite beaucoup d'affection pour lui.
Il se surnomme le loup des steppes, car c'est un solitaire, ou du moins quelqu'un qui a tout fait pour être solitaire. C'est un homme qui ne trouve pas sa place dans la socièté dans laquelle il vit, dans son temps.
Il vit mais pourrait tout aussi bien mettre fin à ses jours froidement, car rien ne le retient vraiment, ou rien ne lui permet de trouver une bonne raison de vivre. Des éléments du passé lui sont agréables, deviennent des moments ou endroits agréables où méditer, où durant un court temps la raison de vivre est là, la raison d'être sur terre existe, il peut espérer car l'autre monde qui est le sien existe.
Le passage de l'araucaria m'a frappée aussi, c'est un rappel du passé qui le rassure, lui est agréable:
Ce qui m'a touchée aussi, c'est le corps qui réagit à la solitude en provoquant des "bouffées de bonheur" factices mais nous les provoquons car le mental en a besoin. Les personnes qui ont faim subissent cela, lorsque l'on vit une perte violente de ses proches, on a parfois de "bouffées" de bonheur qui surgissent d'on ne sait où. Une odeur, un son, une lumière, n'importe quoi nous projette dans un souvenir agréable, j'appelle ça des bouffées de bonheur car on en est submergé, on en pleurerait tellement la mélancolie était devenue trop lourde; c'est le psychique qui réagit, je pense.
Au café, il boit du vin, une boisson qui lui apporte une sensation agréable.
Maintenant, j'aimerais savoir ce qu'est ce théâtre magique.....
Le roman commence par la préface de l'éditeur, celui qui a rassemblé les carnets laissés par un homme appelé Le Loup des Steppes.
On comprend vite que ce loup, en fait Harry Haller, a loué une chambre durant quelques mois chez la tante de l'éditeur et que c'est de ce passage que les carnets sont restés en possession de l'éditeur.
Harry est étrange, dégage un certain mystère, on ne sait d'un premier abord si on l'apprécie ou non. Et pourtant, la tante aura tout de suite beaucoup d'affection pour lui.
Il se surnomme le loup des steppes, car c'est un solitaire, ou du moins quelqu'un qui a tout fait pour être solitaire. C'est un homme qui ne trouve pas sa place dans la socièté dans laquelle il vit, dans son temps.
Il vit mais pourrait tout aussi bien mettre fin à ses jours froidement, car rien ne le retient vraiment, ou rien ne lui permet de trouver une bonne raison de vivre. Des éléments du passé lui sont agréables, deviennent des moments ou endroits agréables où méditer, où durant un court temps la raison de vivre est là, la raison d'être sur terre existe, il peut espérer car l'autre monde qui est le sien existe.
Ce que j'éprouve dans mes rares instants de bonheur, ce qui constitue pour moi un ravissement, une expérience extraordinaire, une extase et une élévation de l'âme est connu, recherché et apprécié par la majorité tout au plus dans la littérature; dans la vie, on traite cela de folie. Et de fait, si la majorité a raison, si cette musique dans les cafés, ces divertissements de masse, ces êtres américanisés aux désirs tellement vite assouvis représentent le bien, alors, je suis dans l'erreur, je suis fou, je suis vraiment un loup des steppes, [/...]
Le passage de l'araucaria m'a frappée aussi, c'est un rappel du passé qui le rassure, lui est agréable:
"Tout en disant cela, il désigna le palier du premier étage situé en face du logement d'une veuve. Dans ce petit endroit parqueté, entre l'escalier, la fenêtre et la porte vitrée, un haut vaisselier en bois d'acajou, contenant de vieux objets en étain, avait été placé contre le mur. Au pied de ce vaisselier, deux plantes poussaient dans de grands pots posés sur des sellettes basses. Il y avait une azalée et un araucaria...[/...]
[/...] Certes, il est vrai que je vis moi-même dans un univers différent de celui-ci, et il me serait probablement impossible de demeurer ne serait-ce qu'une journée dans un appartement décoré d'araucarias de la sorte. Cependant, même si je suis un vieux loup des steppes un peu misérable, je reste le fils de ma mère. C'était, elle aussi, une bourgeoise qui cultivait des fleurs, veillait sur son intérieur et sur ses escaliers...... "
Ce qui m'a touchée aussi, c'est le corps qui réagit à la solitude en provoquant des "bouffées de bonheur" factices mais nous les provoquons car le mental en a besoin. Les personnes qui ont faim subissent cela, lorsque l'on vit une perte violente de ses proches, on a parfois de "bouffées" de bonheur qui surgissent d'on ne sait où. Une odeur, un son, une lumière, n'importe quoi nous projette dans un souvenir agréable, j'appelle ça des bouffées de bonheur car on en est submergé, on en pleurerait tellement la mélancolie était devenue trop lourde; c'est le psychique qui réagit, je pense.
En fait, il avait une conscience si aigüe de la solitude, du flottement, du déracinement de son existence, qu'un détail de la vie bourgeoise quotidienne, la ponctualité avec laquelle je me rendais aubureau par exemple, ou encore les paroles d'un employé de maison, d'un contrôleur de tramway pouvaient parfois provoquer chez lui un enthousiasme réel, dénué de toute forme de raillerie.
La mélancolie de Haller, je le sais aujourd'hui, n'est pas une bizarrerie spécifique à sa personne; elle est la maladie de notre temps lui-même, la névrose qui caractérise la génération dont Haller fait partie et qui, loin de toucher exclusivement les individus faibles et médiocres, semble atteindre précisément les êtres forts, doués d'un esprit et de talents supérieurs.
Elle monta en moi, telle une petite bulle dansante de savon, pleine d'éclat, reflétant le monde entier sur sa surface multicolore; puis elle s'évapora délicatement. Si cette petite mélodie céleste avait réussi à s'enraciner secrètement dans mon âme, puis à épanouir de nouveau sa gracieuse fleur aux tons charmants, se pouvait-il que je fusse totalement perdu? Certes, j'étais un animal égaré, incapable de comprendre le monde qui m'entourait; mais mon existence absurde avait malgré tout un sens. Quelque chose en moi répondait.....
Au café, il boit du vin, une boisson qui lui apporte une sensation agréable.
Mais peut-être s'agissait-il au contraire de gars solitaires et marginaux comme moi, de buveurs de vin tranquilles, songeant à la faillite de leurs idéaux....
Maintenant, j'aimerais savoir ce qu'est ce théâtre magique.....
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: LC "le loup des steppes"
(J'aime bien cette dernière citation).
_________________
Keep on keeping on...
Re: LC "le loup des steppes"
N'est-ce pas? .....
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: LC "le loup des steppes"
pas la même version donc je n'avais pas le nom de la maladie "névrose" là où j'en suis je pensais à dépression.
il ne m'est pas trop sympathique ce Heller, qu'il ne trouve pas sa place dans cette société cela est évident.
son rapport à la bourgeoisie est étonnant, il mesure lui-même l' état de sa chambre !
tu as du Cliniou son attachement aux choses du passé, notamment son amour pour la musique classique, contrairement au jazz qu'il critique mais auquel il reconnait un mérite celui d'une contradiction dont parfois il a besoin.
j'ai commencé le traité du loup des steppes dont bien sur on ne s'étonne pas car ce sont les sentiments que l'on prête à Heller.
à suivre
il y a du fantastique avec le théatre réservé aux fous !
tu dis bouffées de bonheur, c'est dans ton texte ? moi ce sont des lueurs qui lui font du bien ; j' ai noté aussi les jours sans souffrance, des jours où il est "normal"
il ne m'est pas trop sympathique ce Heller, qu'il ne trouve pas sa place dans cette société cela est évident.
son rapport à la bourgeoisie est étonnant, il mesure lui-même l' état de sa chambre !
tu as du Cliniou son attachement aux choses du passé, notamment son amour pour la musique classique, contrairement au jazz qu'il critique mais auquel il reconnait un mérite celui d'une contradiction dont parfois il a besoin.
j'ai commencé le traité du loup des steppes dont bien sur on ne s'étonne pas car ce sont les sentiments que l'on prête à Heller.
à suivre
il y a du fantastique avec le théatre réservé aux fous !
tu dis bouffées de bonheur, c'est dans ton texte ? moi ce sont des lueurs qui lui font du bien ; j' ai noté aussi les jours sans souffrance, des jours où il est "normal"
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: LC "le loup des steppes"
Non, bouffée de bonheur, c’est personnel et vécu aussi...
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: LC "le loup des steppes"
A vous lire, on dirait que c’est une description psychologique. il ne se passe rien? Il va au delà de cette solitude ou il fonctionne tout seul?
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: LC "le loup des steppes"
Au début, on est plus dans une volonté d’essayer d’approcher l’etat d’esprit d’une personne en crise existentielle. D’abord la présentation par une personne « éloignée » qui est le neveu de la logeuse, ensuite par les carnets. Après, je ne sais pas, je n’y suis pas encore. Mais non pas d’action, ni de suspens, ni autre, on médite sur la personnalité et ses facettes multiples.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: LC "le loup des steppes"
J'ai lu ce matin la "Préface de l'éditeur" (j'ai la traduction d'Alexandra Cade), sorte de préambule pour brosser à grands traits la personnalité du personnage.
Je dois avouer qu'il m'énerve un peu ce loup des steppes qui véhicule tous les archétypes de la littérature romantique et post. Il est d'ailleurs fait allusion à Jean-Paul, Novalis, Lessing... Quant à Nietzsche, il est cité à deux reprises en quelques pages.
Tout est dit ! le troupeau, la solitude, le Paradis perdu, la mal de vivre. Nous retrouvons les thèmes chers au courant symboliste en réaction contre une société industrialisée et de plus en plus déshumanisée ; attitude qui va être fortement réactivée par la catastrophe de la première guerre mondiale.
Il y a néanmoins quelques aspects qui me parlent, notamment l'éducation qui consiste à casser la volonté de l'enfant (surtout des garçons !)
Et son corollaire :
Ce que dit Cliniou sur ces moments de paix en regardant l'araucaria me semble très juste. Cela m'avait échappé.
Continuons avec les carnets, mais déjà la formule "réservé aux insensés" m'agace !
Je dois avouer qu'il m'énerve un peu ce loup des steppes qui véhicule tous les archétypes de la littérature romantique et post. Il est d'ailleurs fait allusion à Jean-Paul, Novalis, Lessing... Quant à Nietzsche, il est cité à deux reprises en quelques pages.
Un loup des steppes égaré chez nous, dans les villes où les gens mènent une existence de troupeau : aucune autre image ne pouvait représenter de façon plus pertinente l'homme, son isolement farouche, son caractère sauvage, son anxiété, sa nostalgie d'une patrie perdue.
Tout est dit ! le troupeau, la solitude, le Paradis perdu, la mal de vivre. Nous retrouvons les thèmes chers au courant symboliste en réaction contre une société industrialisée et de plus en plus déshumanisée ; attitude qui va être fortement réactivée par la catastrophe de la première guerre mondiale.
Il y a néanmoins quelques aspects qui me parlent, notamment l'éducation qui consiste à casser la volonté de l'enfant (surtout des garçons !)
Cependant, ils n'étaient pas parvenus à "briser la volonté" de cet élève qui possédait bien trop de force et de résistance, bien trop de fierté et d'esprit pour cela. Au lieu de détruire sa personnalité, ils n'avaient réussi qu'à lui apprendre à se haïr lui-même.
Et son corollaire :
.. si bien que son existence entière démontra que, sans amour de soi, l'amour de l'autre est impossible : que la haine de soi s'apparente pleinement à l'égoïsme le plus brutal et engendre exactement le même isolement, le même désespoir d'épouvante que celui-ci.
Ce que dit Cliniou sur ces moments de paix en regardant l'araucaria me semble très juste. Cela m'avait échappé.
Continuons avec les carnets, mais déjà la formule "réservé aux insensés" m'agace !
ArenSor- Messages : 3377
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: LC "le loup des steppes"
Quelques citations faites à la prmière lecture. Long ago.
Il entend vivre derrière les vitres le monde et les humains, se sait exclu, mais
ne se tue pas, car un reste de foi lui dit qu'il lui faut absorber jusqu'à la lie cette
souffrance empoisonnée qui est dans son coeur, et que c'est d'elle, de cette souffrance qu'il lui faut mourir.
Une des caractéristques du loup des steppes était d'etre un homme nocturne.
Il craignait le jour qui ne lui était pas propice, ne lui avait jamais apporté
rien de bon.
Jamais, en aucun matin de sa vie, il ne fut vraiment joyeux. Jamais, à aucune
heure avant midi, il ne fit une bonne action, n'eut une bonne pensée capable de
donner de la joie aux autres et à lui-meme.
Ce n'est que dans le courant de l'après-midi qu'il se réchauffait lentement, et
seulement le soir, en ses bons jours qu'il s'animait, devenait fécond et parfois
ardent et joyeux.
Cette particularité se rattachait d'ailleurs à ce besoin profond et passionné de solitude et d'indépendance qu'aucun homme n'éprouva jamais plus que lui.
Mais lorsqu'il se sentit absolument libre, Harry s'apeçut soudain que sa liberté
était une mort, qu'il était resté seul, que le monde le laissait lugubrement tranquille, qu'il ne se souciait plus des hommes ni de lui-meme, qu'il étouffait
lentement dans une atmosphère toujours plus rare de vide et d'isolement.
La solitude et l'indépendance avaient cessé d'etre son désir et son but pour devenir son sort et sa condamnation.
Un autre signe était d'appartenir aux suicidés. Précisons cette expression :
il est faux de n'appeler suicidés que ceux qui se suppriment réellement...
On connait ces hommes à une ligne de destin qui prouve que pour eux,
le genre de mort le plus vraisemblable est le suicide, du moins dans leur
imagination.
Et j'avais aime les passages avec Hermine, instrument de sa rédemption.
Et aussi, certaines visions qui donnaient l'impression d'etre provoquées sous haschich.
Il entend vivre derrière les vitres le monde et les humains, se sait exclu, mais
ne se tue pas, car un reste de foi lui dit qu'il lui faut absorber jusqu'à la lie cette
souffrance empoisonnée qui est dans son coeur, et que c'est d'elle, de cette souffrance qu'il lui faut mourir.
Une des caractéristques du loup des steppes était d'etre un homme nocturne.
Il craignait le jour qui ne lui était pas propice, ne lui avait jamais apporté
rien de bon.
Jamais, en aucun matin de sa vie, il ne fut vraiment joyeux. Jamais, à aucune
heure avant midi, il ne fit une bonne action, n'eut une bonne pensée capable de
donner de la joie aux autres et à lui-meme.
Ce n'est que dans le courant de l'après-midi qu'il se réchauffait lentement, et
seulement le soir, en ses bons jours qu'il s'animait, devenait fécond et parfois
ardent et joyeux.
Cette particularité se rattachait d'ailleurs à ce besoin profond et passionné de solitude et d'indépendance qu'aucun homme n'éprouva jamais plus que lui.
Mais lorsqu'il se sentit absolument libre, Harry s'apeçut soudain que sa liberté
était une mort, qu'il était resté seul, que le monde le laissait lugubrement tranquille, qu'il ne se souciait plus des hommes ni de lui-meme, qu'il étouffait
lentement dans une atmosphère toujours plus rare de vide et d'isolement.
La solitude et l'indépendance avaient cessé d'etre son désir et son but pour devenir son sort et sa condamnation.
Un autre signe était d'appartenir aux suicidés. Précisons cette expression :
il est faux de n'appeler suicidés que ceux qui se suppriment réellement...
On connait ces hommes à une ligne de destin qui prouve que pour eux,
le genre de mort le plus vraisemblable est le suicide, du moins dans leur
imagination.
Et j'avais aime les passages avec Hermine, instrument de sa rédemption.
Et aussi, certaines visions qui donnaient l'impression d'etre provoquées sous haschich.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: LC "le loup des steppes"
Tristram, sors de ce corps !
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: LC "le loup des steppes"
où me suis-je engagée moi ?
suis perdue, trop de psychologie !
par moment j'ai l'impression qu'on parle d'un docteur Jekyll et de M. Hyde !
Ce Harry du traité n' arrivant pas à vivre dans la dualité homme/loup (qu'il croit avoir) souffre à tenter de supprimer tantôt l'un, tantôt l'autre. Il n'a pas compris le bougre que dans sa complexité l'âme humaine n'abrite pas deux âmes mais qu' "éclosent des milliers de floraisons" dans l'âme.
"Bien qu'il soit plus conscient que les bourgeois du but de devenir humain, il ferme pourtant les yeux et ne veut pas savoir que s'accrocher désespérément à son moi, ne pas vouloir mourir est la voie la plus sure vers la mort éternelle, tandis que pouvoir mourir, dépouiller les voiles, abandonner éternellement le moi au changement mène à l'immortalité.
l'immortalité serait donc le but de l'homme ?
Il semble qu'il y a une allusion à la "quasi-invulnérabilité du bouddha parfait, résultat du fait qu’il a évacué son mauvais karma, en particulier en sacrifiant au cours de nombreuses existences des parties de son corps, voire sa vie."
"Même le suicide pauvre Loup des steppes, ne te servirait à rien ; tu devras malgré tout suivre le chemin plus long, plus pénible et plus difficile de devenir humain ; tu devras souvent encore multiplier ta dualité, compliquer ta complexité. Au lieu de réduire ton espace, de simplifier ton âme, tu deviendras de plus en plus le monde, tu devras finalement faire entrer l'univers entier dans ta poitrine douloureusement élargie, pour parvenir peut-être un jour au repos, à la fin."
"Non, nous parlons ici de l'homme au sens suprême, du but de la longue route du devenir humain, de l'homme souverain, divin mortel."
ah! donc plus d'immortalité ?
oui c'est difficile avec moi..................avec tous mes "moi"
suis perdue, trop de psychologie !
par moment j'ai l'impression qu'on parle d'un docteur Jekyll et de M. Hyde !
Ce Harry du traité n' arrivant pas à vivre dans la dualité homme/loup (qu'il croit avoir) souffre à tenter de supprimer tantôt l'un, tantôt l'autre. Il n'a pas compris le bougre que dans sa complexité l'âme humaine n'abrite pas deux âmes mais qu' "éclosent des milliers de floraisons" dans l'âme.
"Bien qu'il soit plus conscient que les bourgeois du but de devenir humain, il ferme pourtant les yeux et ne veut pas savoir que s'accrocher désespérément à son moi, ne pas vouloir mourir est la voie la plus sure vers la mort éternelle, tandis que pouvoir mourir, dépouiller les voiles, abandonner éternellement le moi au changement mène à l'immortalité.
l'immortalité serait donc le but de l'homme ?
Il semble qu'il y a une allusion à la "quasi-invulnérabilité du bouddha parfait, résultat du fait qu’il a évacué son mauvais karma, en particulier en sacrifiant au cours de nombreuses existences des parties de son corps, voire sa vie."
"Même le suicide pauvre Loup des steppes, ne te servirait à rien ; tu devras malgré tout suivre le chemin plus long, plus pénible et plus difficile de devenir humain ; tu devras souvent encore multiplier ta dualité, compliquer ta complexité. Au lieu de réduire ton espace, de simplifier ton âme, tu deviendras de plus en plus le monde, tu devras finalement faire entrer l'univers entier dans ta poitrine douloureusement élargie, pour parvenir peut-être un jour au repos, à la fin."
"Non, nous parlons ici de l'homme au sens suprême, du but de la longue route du devenir humain, de l'homme souverain, divin mortel."
ah! donc plus d'immortalité ?
oui c'est difficile avec moi..................avec tous mes "moi"
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Bédoulène- Messages : 21144
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: LC "le loup des steppes"
Tu en as lu quelle proportion, du livre, Bédoulne?
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
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Re: LC "le loup des steppes"
une soixantaine de pages, faut prendre le temps de lire ces phrases, du moins pour moi !
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