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Marco Ferreri

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Message par animal Lun 5 Déc - 7:01

Marco Ferreri
(1928-1997)

Marco Ferreri Marco_10

Formation
Responsable du secteur publicitaire d'une société pour laquelle il était représentant, Marco Ferreri réalise un court-métrage promotionnel et s'enthousiasme pour l'image et la caméra. Il va à Rome et rencontre des cinéastes (Luchino Visconti, Vittorio De Sica, Alberto Lattuada, Emmer), des écrivains et des scénaristes (Alberto Moravia, Sinisgalli, Cesare Zavattini). En 1951, il crée avec Ricardo Ghione le Documento mensile, un cinéma-journal, qui se solde par un échec. En 1952, il se lance dans la production avec le film de son ami Lattuada, Il cappotto. En 1953, il coproduit avec Zavattini et Ghione L'amore in città, film à épisodes réalisé par Michelangelo Antonioni, Lattuada, Maselli, Dino Risi, Federico Fellini et Lizzani, où il fait quelques apparitions en tant qu'acteur. Le film est un échec commercial. En 1956, il part pour l'Espagne, où il rencontre Rafael Azcona, le journaliste écrivain qui va devenir son scénariste attitré.

Carrière au cinéma
C'est en Espagne que Marco Ferreri inaugure sa carrière de metteur en scène. Il tourne successivement El Pisito (1958), Los Chicos (1959), El Cochecito (1960) qui définissent déjà un univers d'ironie, de grotesque, de paradoxe et d'humour noir. Ferreri confirme son goût de l'absurde et de la dérision avec Una storia moderna : L'Ape regina (Le Lit conjugal, 1963), tourné lors de son retour en Italie. Cette satire de l'institution du mariage, où l'on voit une femme catholique qui épuise son mari par ses exigences sexuelles et son désir d'enfanter, lui vaut les foudres de la censure. Il développe son goût de la provocation dans ses films suivants (Le Mari de la femme à barbe, 1964 ; Marcia nuziale, 1965 ; Le Harem, 1967) et décline le thème de l'aliénation de l'homme moderne. Ses oeuvres mettent en scène les contraintes, les frustrations et les tabous qui pèsent sur lui, notamment dans le domaine sexuel. Avec Dillinger est mort (1969), son cinéma marque un tournant : il devient plus allégorique, en même temps que plus désespéré, voire suicidaire. Après L'Udienza (1971) et Liza (1972), Marco Ferreri s'impose au public avec La Grande Bouffe (1973), un film qui fit scandale à sa sortie. Conte de la folie ordinaire (1981), adapté de l'oeuvre de Charles Bukowski, constitue un aboutissement du thème ferrerien : le drame de l'homme moderne. Provocateur, paradoxal, maniant l'agression verbale et le choc visuel, le cinéma de Ferreri dérange. Avec Y a bon les blancs (1988), satire de l'aide alimentaire à l'Afrique dans laquelle les indigènes préfèrent la viande des hommes aux boîtes de conserve qu'ils leur proposent, Ferreri va loin dans la dérision. Dans La Carne (1991), un homme tue sa bien-aimée, dévore son cadavre et conserve les restes dans son réfrigérateur. La Casa del sorriso (1991) propose un regard plus tendre sur les amours de deux pensionnaires d'une maison de retraite. Le dernier film de Ferreri, Nitrate d'argent (1996), est une réflexion sur l'histoire du cinéma abordée sous l'angle du fantasme collectif.

source : cinémathèque française

Une de mes plus grandes rencontres cinématographiques. C'est comme ça. Reprenons ce qui c'est dit ailleurs, j'étais un peu tout seul.

Filmographie :

1959 : L'Appartement (El pisito)
1959 : Les Enfants (en) (Los chicos)
1960 : La Petite Voiture (El cochecito)
1961 : Les Femmes accusent (Le italiane e l'amore)
1963 : Le Lit conjugal (Una storia moderna: l'ape regina)
1964 : Controsesso (en)
1964 : Le Mari de la femme à barbe (La donna scimmia)
1965 : Break-up, érotisme et ballons rouges (L'uomo dei palloni)
1966 : Marcia nuziale
1967 : Le Harem
1969 : La Semence de l'homme (Il seme dell'uomo)
1969 : Dillinger est mort (Dillinger è morto, également scénariste)
1970 : Perché pagare per essere felici (docu.)
1971 : L'Audience (L'udienza)
1972 : Liza (La cagna)
1973 : La Grande Bouffe (La grande abbuffata, également scénariste)
1974 : Touche pas à la femme blanche ! (Non toccare la donna bianca!, également scénariste et acteur)
1976 : La Dernière Femme (L'ultima donna, également scénariste)
1977 : Rêve de singe (Ciao maschio, également scénariste)
1980 : Pipicacadodo (Chiedo asilo, également scénariste)
1981 : Conte de la folie ordinaire
1983 : L'Histoire de Piera (également scénariste)
1984 : Le futur est femme (également scénariste)
1986 : I Love You (également scénariste)
1988 : Y'a bon les blancs
1989 : Le Banquet (téléfilm, également scénariste)
1991 : La Chair (en) (La carne, également scénariste)
1991 : La Maison du sourire
1993 : Journal d'un vice
1994 : Faictz ce que vouldras, moyen métrage en hommage à Rabelais
1996 : Nitrate d'argent

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Message par animal Lun 5 Déc - 7:02

Marco Ferreri Dillin10

Dillinger est mort (1969)

Avec Michel Piccoli, Anita Pallenberg, Annie Girardot

Un dessinateur industriel finit sa journée saoulé de parole par un collègue après une petite démonstration de masque à gaz. Après le discours politico-contestataire il retrouve sa femme oisive prête à dormir et son repas qui l'attend tout seul et un peu plastifié.

Du coup, il se prépare à manger, entre radio et tv et chemin faisant décrasse un vieux revolver qu'il retrouve par hasard en fouillant les placards. Plus tard après s'être projeté quelques souvenirs de vacances il s'amuse avec jusqu'à... Entre temps il s'amuse aussi avec sa bonne (Annie Girardot). Sensualité amusée, un peu détachée.

Ce qui est excellent, à part Piccoli, c'est qu'il ne se dit presque rien dans le film. Il rentre chez lui, ne fait pas trop de bruit. On sent juste qu'il en a doucement marre mais bien marre. La vie placardée d'icônes de la modernité et du futurisme ce n'est pas forcément moche mais ce qui l'occupe c'est sa petite bouffe qui fait du bien, de pouvoir détendre sa curiosité sans trop de sérieux, allons, avec un semblant d'égoïsme salutaire.

Et c'est merveilleux de naturel dans cette appartement parfait, dans la nonchalance à la "je n'en ai plus rien à faire et ce n'est pas un drame".

Énigmatique par séquences (avec une bien belle chorégraphie pour les mains), volontiers léger et gentiment moqueur, en faisant peut-être des tonnes mais avec discrétion, ce film d'une soirée d'un homme oublié de tous (et toutes) est fort agréable.

Accessoirement il est parfait pour un 31 décembre peinard.

Quelques images du film :

Marco Ferreri Vlcsna10 - Marco Ferreri Vlcsna11 - Marco Ferreri Vlcsna12 - Marco Ferreri Vlcsna15 - Marco Ferreri Vlcsna13 - Marco Ferreri Vlcsna10 - Marco Ferreri Vlcsna14

pour un film qui se refuse quand même à l'instantané !


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Message par animal Lun 5 Déc - 7:03

la séquence avec les mains :


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Message par Nadine Mar 6 Déc - 20:10

9a tombe bien le créneau est libre. merci ! Smile
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Message par animal Mar 6 Déc - 22:32

Marco Ferreri Pic2b110

La grande bouffe (1973)

Avec  Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi, Michel Piccoli, Philippe Noiret et Andréa Ferréol.

Marrant, le plus connu des films j'ai toujours l'impression de l'avoir vu après les autres que c'est le deuxième que j'ai vu.

Quatre bonshommes dans leurs préparatifs pour un weekend de pause, genre le bon weekend entre bons amis à se couper du monde et à se taper la cloche comme il faut. Une pause dans une vie bien remplie de bourgeois modernes : un chef cuistot (Ugo), un juge (Philippe), un présentateur (Michel) et un pilote de ligne (Marcello).

Avec le réveil de Philippe (j'ai toujours un peu de mal avec Philippe Noiret) et les gâteries de sa nounou on est vite dans le ton mais l'arrivée dans la demeure parisienne, grande, vieillotte, mais cossue, et pleine de richesses et de trésors et d'exotisme développe une épaisseur particulière. Le déchargement des victuailles, ahurissant annonce le début des dérapages, du moins le croit-on.

Parce que oui, ils vont bouffer les quatre copains mais ils vont aussi faire venir des prostituées et inviter la maîtresse de l'école d'à côté... et les mœurs sont assez libres et Michel a de l'aérophagie.  La surenchère dans le choix des plats, dans les quantités, efface tout de suite tout attrait pour entretenir l'hallucination. D'ailleurs les prostituées déchantent vite et n'arrivent pas à suivre, malades à force d'être gavées... seule l'institutrice tiendra jusqu'au bout et accompagnera les quatre garçons blasés jusqu'à leurs fins.

Le film est une espèce de tableau géant, baroque au possible, riche, une vanité qui aurait très mal tourné. L'autodestruction comme seule solution à un malaise de l'existence, une vie morne, saturée de plaisirs, ayant perdu le goût des choses. Et ce n'est pas seulement une critique par le burlesque d'une bourgeoisie avide et destructrice, méchante, non on ressent un grand vide. Et le film prend son temps, dans ce repli stratégique précieux de la maison, cette retraite désespérée, entre quelques chamailleries et moments d'attention entre ces amis qui ont choisi d'en finir. Avec à côté, autour, cette femme qui les veille (avec beaucoup de vitalité).

Quand les hommes disparaissent, les chiens apparaissent, calmes, sereins, détachés, et le final montrant la cour de cette maison parisienne avec les chiens est assez puissant.

Excessif, pas toujours propre (le moins que l'on puisse dire) mais fascinant, effrayant aussi. Il a moins de charme que Dillinger est mort mais est incroyable et foisonnant (des choses qui m'échappent d'ailleurs). Certainement marquant. Une variation sur la mélancolie destructrice qui brouille des pistes habituelles comme la solitude et le salut par le jeu de l'excès et du petit groupe intime. Tour de magie à l'italienne tout passe avec un sens sauvage du beau ?

(Et puis Ugo Tognazzi qui imite Brando... )

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Message par animal Mer 28 Déc - 21:17

Marco Ferreri 7_20lu10

El Cochecito / La Petite Voiture  (1961)

Adapté d'un roman de Rafael Azcona qui était un copain du réalisateur (et qui n'a pas de fil lui), ce film de la phase espagnole de Ferreri nous fait rencontrer Don Anselmo et son petit monde. Don Anselmo est un vieillard certes mais encore en forme alors quand son ami Lucas se retrouve heureux propriétaire d'une "petite voiture", machine motorisée à trois roues permettant à un handicapé de se déplacer, et que toute la bande d'amis motorisés peut se promener et s'amuser et bien il est contrarié Don Anselmo !

Il lui faut la sienne, c'est tout. Mais ça coûte et sa famille qui pourtant s'en sort pas si mal avec les affaires du fils n'est pas du même avis. Le film brosse donc un portrait assez drôle de ce vieux et de son petit monde. Excellent bonhomme d'ailleurs que José Isbert qui campe Anselmo, très attachant et faisant ressortir toute la saveur et la justesse du "caprice". Enfin, caprice ? Il ne faut pas oublier que la solitude du vieil homme n'est pas qu'un mythe. Le film n'est donc pas qu'une comédie noire et assez féroce (quoique avec beaucoup de douceur) c'est aussi cet état, sans pathos et avec beaucoup de justesse, du désengagement malgré soi ou tout simplement parce qu'on ne fait pas partie de ce qui se passe et qu'on n'a pas forcément envie d'abandonner sa partie à soi.

Et puis il est tenace et infernal Anselmo mais ce n'est pas un mauvais type, ses amis un peu jalousés, et les bons moments c'est d'abord de bon cœur qu'il veut les rejoindre et les vivre.

Pas beaucoup d'effets, une sorte de néoréalisme en perché sur son arbre, chaleureusement distant et très frais, plus attentif à cette tiédeur bienfaisante paradoxale qu'à un discours préétabli.

Très chouette film de pas grand chose, très juste sur l'individualité et les relations diverses entre les gens, une douceur pas complètement rassurante mais qui fait du bien quand même, un peu la même chose que dans Dillinger est mort.

(Récup de message pour ce film attachant).

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Message par animal Mar 10 Jan - 13:04

Marco Ferreri Vlcsna37

Pipicacadodo (1979)

Un instit qui arrive dans une école maternelle. Une histoire avec la mère d'une des gamines. Un gamin qui ne veut rien manger. Un acteur de théâtre expérimental. Un gamin fugueur. Des policiers. Un robot géant japonais. Un assistant. Le film a des côtés capharnaüm.

Peut-on parler d'intrigue avec cette succession d'événement et malgré que l'histoire se développe quand la femme tombe enceinte ou que tout le monde part à la mer ? Ou alors ce serait une illustration d'un état d'âme. Prise en étau entre des concepts, une profonde mélancolie pour ainsi dire "ni à gauche ni à droite et encore moins du milieu" pour ce maître d'école partagé entre deux femmes pour lesquelles sa place est incertaine. Une place et une mélancolie partagée avec les enfants ?

Mais une profonde mélancolie aux dehors exubérants. Cet instituteur bénéficie de toute la volubilité de Roberto Benigni et ne fait pas très très sérieux, voire pourrait être dangereusement irresponsable.

Il n'est pas non plus qu'un pitre. Et il vit sa solitude particulière à sa façon. Le film est assez noir si on le résume aux questions dans une société moderne, de droite ou de gauche, de la place de l'enfance ou de la solitude justement. On retrouve l'individualité, blessée, boudeuse de Marco Ferreri mais encore emprunte de douceur, de chaleur il y a tout ce besoin contradictoire de repli et de compagnie.

Le disque est complété par une longue présentation du film par Didier Daeninckx (ça fait relire son fil au passage) et par une courte introduction insistant outre sa noirceur sur son côté cinématographiquement potentiellement rustique. Dans un cas comme dans l'autre je suis partagé, ce n'est pas fondamentalement optimiste mais il y a tant de douceur et de chaleur et ça passe tellement bien, facilement, sans âneries au sujet des gamins qui restent très comme ils sont... et puis ça a oublié d'être moche, même cette petite école entre un terrain vague et des façades d'immeubles. Ce n'est pas le paradis mais devient un décor qui peut, pourrait, être aussi celui d'une vie "belle", alors...

Très très beau film, surprenant, qui se balade sur le fil de son humeur et sur la grâce de savants mais simples mélanges.

récup avec mini retouches.

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Message par shanidar Mar 10 Jan - 14:21

Mais non tu n'es pas seul.
Du moins, je te lis. En douce.

De Marco Ferreri, je n'ai vu 'que' La Grande Bouffe, mais quelle claque. Je m'en souviens comme si c'était hier. Les gants roses de Michel, la mine ravageuse et lubrique de Marcello, le gâteau d'Andrea, l'ample voix bourgeoise de Philippe, les fabuleuses recettes d'Ugo et cette truculence incroyable de ces 'gamins' un peu fous réunis pour une dernière orgie. Quelle puissante bacchanale que celle-là ! Légèrement ordurière, complètement hallucinée dans son jusqu'auboutisme.

J'y ai vu l'expression outrée d'une société de consommation qui se retourne contre elle-même, faisant de l'individu son propre objet de dévoration. Et on passe vite alors au consumérisme et à la consumation. L'exploitation jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'éclatement physique, le bourrage, l'orgie sont la représentation ultime d'un monde déliquescent parce que trop plein, trop gros, trop avide et qui finit par s'autodétruire.

Un film incroyable avec des acteurs au delà du réel. J'en reste marquée à vie.
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Message par Nadine Mar 10 Jan - 17:47

Moi j ai vu aussi El cochecito, par hasard, tres jeune, sans doute lorsqu'Arte commençait. J'étais restée scotchée, je m'en rappelle peu, mais me souviens de ça, de l'emprise. Alors qu'à priori rien n'était programmé pour m'interesser, j en deduis donc que le discursif est tres puissant chez ce realisateur. Plus recemment j ai emprunté la grande bouffe pour le voir enfin, un tel classique.. j ai beaucoup aimé la force de lunivers mais n'ai pas voulu le visionner en entier, il me derangeait trop. (je suis un peu sensible en audi visuel, si en plus je mate le film seule, c est vite foutu dés que c'est dur, en vieillissant. Trop emotive quoi.)
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Message par Invité Mar 10 Jan - 19:26

J'ai réservé La Grande Bouffe à la médiathèque ... Marco Ferreri 4200188299

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Message par shanidar Mar 10 Jan - 19:28

Pas sûre que tu finisses tes popcorns en le regardant ! Marco Ferreri 1384701150
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Message par animal Mar 10 Jan - 21:08

ou alors choisis un tout petit paquet. la société de consommation comme dérivatif inefficace à un autre malaise ?

ce qui est étonnant c'est la façon de faire tenir et passer cet excès à l'écran, la démesure.

clair que ce n'est pas très réjouissant Marco Ferreri 2019269262

(je trouve malgré tout que c'est un cinéaste qui fait du bien).

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Message par shanidar Mar 10 Jan - 21:41

Ah mais oui c'est assez étonnant de sentir autant d'aspirations à la vie mêlée à autant de renoncement. C'est à la fois extraordinairement galvanisant et terriblement triste.
Italien ?
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Message par animal Mar 10 Jan - 22:56

pour la capacité à saturer l'image, au baroque, sans écraser le film pour moi oui. il n'y a à peu près qu'avec Fellini que je connais mal que j'ai pu avoir ce genre d'impression.

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Message par shanidar Mar 10 Jan - 23:02

Ok.
Il faudra que tu expliques le terme : saturer l'image ?
J'ai décidé ( Shocked ) de consacrer une partie de l'année à Pasolini. On pourra donc en reparler (un peu !).
Et pour moi (mais je suis une petite fleur en cinéma) le must du cinéma italien 'baroque' c'est Les Damnés de Visconti ou peut-être Ludwig (donc, tu vois, j'ai de la marge)...
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Message par animal Mar 10 Jan - 23:08

saturer : énormément de chose, de détails, image avec un décor et des accessoires multiples, un trop de choses à regarder, des couleurs, des formes. faudra que je prenne le temps un jour de prendre une capture pour illustrer cette approximation langagière.

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Message par shanidar Mar 10 Jan - 23:12

Mais tu as le sentiment que c'est typique du cinéma italien ou pas ? ou typique d'une certaine époque, peut-être ?

En tout cas ça mérite sans doute un développement futur...
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Message par animal Mar 10 Jan - 23:14

à ce point là, plutôt italien pour moi mais il me reste tellement de films à découvrir... Marco Ferreri 4143857945

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Message par animal Dim 5 Fév - 13:29

Marco Ferreri Vlcsna25

La semence de l'homme (1969)

Une jeune couple rentre chez lui par l'autoroute quand l'impensable qui pesait si lourd se produit. Une lointaine destruction du monde et un retour des épidémies. Arrêtés par les autorités ils doivent se loger où ils peuvent et "réapprendre à vivre à l'ancienne". Sur le pas d'une grande maison au bord de la plage il y a un Marco Ferreri mort, plus tard le jeune homme se laisse pousser une barbe comme sur un  portrait qu'il trouve dans la maison.

A la fois film post apocalyptique et film d'une grande tristesse intérieure. Les bons moments ne manquent pas, quelques peurs non plus mais seulement voilà, lui veut un enfant, elle non. Tout cela, le plus intime possible, n'exclut pas l'influence de cette apocalypse.

Un film très dépouillé aussi bien visuellement que d'un point de vue sonore, un film dont le sentiment immédiat est une tristesse et une mélancolie sans soins. Et un film fascinant, extrêmement beau, très travaillé mais pour un résultat instinctif, de faux airs bricolés mais l'image ne perd pas de sa simplicité brute.

L'intériorité et l'intimité biographique, de même que les textures et le rapport au foyer (et au souvenir), ça fait penser à du Tarkovski quelque part... mais c'est peut-être bien encore plus beau, plus sobre, plus démuni en un sens ou désarmé.

Ce n'est pas grandiose, c'est juste beau, émouvant, pas seulement comme un bon moment, c'est plus fort que ça.

Je suis de plus en plus touché par ce que je découvre de ce réalisateur.

Images :

Marco Ferreri Vlcsna26 - Marco Ferreri Vlcsna27 - Marco Ferreri Vlcsna28 - Marco Ferreri Vlcsna29 - Marco Ferreri Vlcsna30

Marco Ferreri Vlcsna31 - Marco Ferreri Vlcsna32 - Marco Ferreri Vlcsna33 - Marco Ferreri Vlcsna34 - Marco Ferreri Vlcsna35


Marco Ferreri Vlcsna36 - Marco Ferreri Vlcsna37 - Marco Ferreri Vlcsna38

(récup).

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Message par Nadine Dim 5 Fév - 14:11

(Pascal Rabaté est féru de cinéma italien, j'y pense à cause du post récent de Topocl sur ce dessinateur . )
Tu donnes envie Animal. merci pour tes retours..!
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