Alain Jugnon
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Alain Jugnon
Alain Jugnon
(né en 1959)
(né en 1959)
Biographie a écrit:Alain Jugnon est un écrivain, philosophe et dramaturge français né en 1959. Il est professeur de philosophie au lycée Lamartine de Mâcon.
Parallèlement à son métier d'enseignant, il est l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, notamment La Sœur de l'ange, créée à Lyon, au Théâtre les Ateliers, en mai 1988, ou Nietzsche se marie, monté dans le même théâtre en 1995. Par des articles, il participe à de nombreuses revues, parmi lesquelles La Sœur de l'ange, Lignes, Monsieur Toussaint Louverture, Multitudes, Carbone. Il a coordonné un ouvrage collectif paru en avril 2007 aux Éditions Le Grand Souffle : Avril-22, ceux qui préfèrent ne pas, et a dirigé le collectif : La révolution nécessaire, laquelle ? (Éditions Golias). Il dirige la revue Contre-attaques aux Éditions Al Dante, qui s'organise comme un collectif à la fois politique, social et philosophique, auquel ont collaboré notamment Michel Surya, Barbara Cassin, Bernard Noël, Jean-Paul Dollé, Véronique Bergen, Jacob Rogozinski. Spécialiste de l'œuvre d'Antonin Artaud, il dirige également les Cahiers Artaud, publiés aux Éditions les Cahiers depuis 2013. En 2015, il crée et codirige un temps avec Fabien Thévenot, fondateur des Editions Le Feu Sacré, la collection Les Feux Follets, essais élogieux consacrés aux "livres-mondes", pour laquelle il choisit d'écrire sur Rigodon de Louis-Ferdinand Céline. Au sein des Feux Follets, Alain Jugnon invite des écrivains tels que Frank Smith ou Aurélien Lemant.
Il a publié plusieurs essais, dans lesquels il revendique un nietzschéisme critique de gauche et un athéisme volontiers provocateur et plein d'humour, parmi lesquels : À corps défendant. Une légère philosophie à l’usage des acteurs (Éditions Nous, 2010), Artaudieu. L’individu contre la mort (Éditions Lignes, 2010). Après avoir publié en 2006 Michel Onfray, la force majeure de l’athéisme (Éditions Pleins Feux), en 2016 il fait paraître aux Éditions Lignes, dirigées par son ami Michel Surya, un ouvrage pamphlétaire intitulé Contre Onfray, dans lequel il critique violemment, avec son style provocant, le philosophe Michel Onfray, en déconstruisant ses contresens sur la pensée de Nietzsche, ses postures médiatiques et ses impostures philosophiques, dans la lignée de l'essai de Michael Paraire, Michel Onfray, une imposture intellectuelle (2013).
Bibliographie :
Le Contredieu et autres guerres dans les lettres humaines
Michel Onfray, la force majeure de l’athéisme
« Dans la transmission des valeurs, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé », Nicolas Sarkozy, 2007 : à l'école des instituteurs immoraux
Encyclique anale. Vous n'aurez plus jamais mal : une crise hémorroïdaire dans la métaphysique au début du XXIe siècle en France judéo-chrétienne
« Dans la transmission des valeurs, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » ou À l’école des instituteurs immoraux
Nietzsche et Simondon, le théâtre du vivant
Artaudieu. L'individu contre la mort
À corps défendant. Une légère philosophie à l’usage des acteurs
L’écriture matérielle
Révolutions nous ! D'un Rimbaud à l'autre
Le devenir Debord. Révolution, pas élection
Antichrists et philosophes : en défense de Michel Onfray
Les chiens de garde de la Sarkozie, petit glossaire des intellectuels de la droite décomplexée
Pour en finir avec la mort des poètes
Individu premier, Cinématographie de Bernard Stiegler,
La trique de nos meneurs ou le nanar chrétien
Pourquoi je lis "Rigodon" de Louis-Ferdinand Céline : "Rigodon", les preuves de l'existence de l'homme,
Derrida, hors bord
Athéologiques : l'humanisme, le communisme et Charles Péguy,
Sans Dieu merci, éloge littéraire du casse-dogme,
Entretien sur le christianisme (Paris, 23 avril 2008), avec Bernard Stiegler et Jean-Luc Nancy, in Bernard Stiegler, Dans la disruption : Comment ne pas devenir fou ?,
Contre Onfray
Folie & poésie, selon Deleuze et Guattari. Le septième chant de Maldoror,
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Alain Jugnon
Contre Onfray
Au hasard de mes pérégrinations dans la médiathèque de Vitrolles je suis tombé sur l'ouvrage d'Alain Jugnon qui s'intitule sobrement Contre Onfray.
N'aimant pas moi même Michel Onfray et considérant qu'il fait un mal conséquent à la philosophie je fus tenté de lire la critique d'un philosophe contre celui qui tient désormais davantage du trublion rhétorique.
Mal m'en a pris. Ne pas aimer Onfray et ne rien y trouver en nourriture philosophique ne justifie finalement pas de lire les ouvrages qui s'opposent à lui.
Ecrire un livre qui ne soit agrémenté que de postures ne suffit pas non plus de toute évidence.
Je m'attendais personnellement à un contenu qui s'il s'approchait du pamphlet, serait riche d'arguments, de sources, et d'analyse. J'y ai trouvé la vacuité et un prétexte.
Alain Jugnon ne critique pas l'ensemble de l'oeuvre philosophique, ne critique pas les positions ni les argumentations mais fait en réalité le commentaire d'un ouvrage d'Onfray : « Cosmos » et s'étrangle de le voir dénaturer ainsi la pensée de Nietzsche.
Ce n'est donc pas un ouvrage contre la pensée d'Onfray mais contre un des livres d'Onfray pour une raison principale qui est Nietzsche. Partant de cette critique il en sera défilé une généralisation du comportement argumentatif d'Onfray.
Se posent plusieurs problèmes.
Le premier est qu'Alain Jugnon va s'appuyer sur un unique livre de Nietzsche : Ecce Homo. Si je comprends le principe on critique un livre d'Onfray pour traiter de sa pensée dans son ensemble en n'utilisant qu'un seul d'ouvrage de Nietzsche qui sera le reflet de sa pensée. C'est réducteur et non pertinent. Surtout que la critique se pose sur la question de l'art et que l'oeuvre fondatrice de l'esthétique nietzschéenne est son premier ouvrage, « La naissance de la tragédie » où la création s'accompagne d'une puissance de vivre et où le vitalisme si souvent cité par Jugnon est clairement défini. Ecce Homo n'est pas décisif dans cette perspective.
Le deuxième problème est méthodologique, les concepts ne sont jamais définis (quid d'un nietzschéisme de gauche?), les affirmations ne sont jamais étayées et la critique se porte sur des passages de livre plutôt que sur des arguments ou sur la structure de l'argumentation. Il y a un manque de rigueur qui fait perdre toute consistance au propos et en viendrait presque à renforcer celui d'Onfray ce qui n'est pas peu dire.
Au final, une réflexion bâclée, un propos erratique et qui manque de structure avec de la simplification inutile. Si l'on doit contrer Onfray comme était annoncé l'entreprise il faut le faire sur le terrain de la philosophie, avec rigueur honnêteté et sérieux.
Pour ceux qui s'intéressent à Nietzsche je conseille de le lire chronologiquement, et de s'accompagner des ouvrages de Patrick Wotling qui a su élever le commentaire d'oeuvre philosophique au rang de philosophie à part entière.
Au hasard de mes pérégrinations dans la médiathèque de Vitrolles je suis tombé sur l'ouvrage d'Alain Jugnon qui s'intitule sobrement Contre Onfray.
N'aimant pas moi même Michel Onfray et considérant qu'il fait un mal conséquent à la philosophie je fus tenté de lire la critique d'un philosophe contre celui qui tient désormais davantage du trublion rhétorique.
Mal m'en a pris. Ne pas aimer Onfray et ne rien y trouver en nourriture philosophique ne justifie finalement pas de lire les ouvrages qui s'opposent à lui.
Ecrire un livre qui ne soit agrémenté que de postures ne suffit pas non plus de toute évidence.
Je m'attendais personnellement à un contenu qui s'il s'approchait du pamphlet, serait riche d'arguments, de sources, et d'analyse. J'y ai trouvé la vacuité et un prétexte.
Alain Jugnon ne critique pas l'ensemble de l'oeuvre philosophique, ne critique pas les positions ni les argumentations mais fait en réalité le commentaire d'un ouvrage d'Onfray : « Cosmos » et s'étrangle de le voir dénaturer ainsi la pensée de Nietzsche.
Ce n'est donc pas un ouvrage contre la pensée d'Onfray mais contre un des livres d'Onfray pour une raison principale qui est Nietzsche. Partant de cette critique il en sera défilé une généralisation du comportement argumentatif d'Onfray.
Se posent plusieurs problèmes.
Le premier est qu'Alain Jugnon va s'appuyer sur un unique livre de Nietzsche : Ecce Homo. Si je comprends le principe on critique un livre d'Onfray pour traiter de sa pensée dans son ensemble en n'utilisant qu'un seul d'ouvrage de Nietzsche qui sera le reflet de sa pensée. C'est réducteur et non pertinent. Surtout que la critique se pose sur la question de l'art et que l'oeuvre fondatrice de l'esthétique nietzschéenne est son premier ouvrage, « La naissance de la tragédie » où la création s'accompagne d'une puissance de vivre et où le vitalisme si souvent cité par Jugnon est clairement défini. Ecce Homo n'est pas décisif dans cette perspective.
Le deuxième problème est méthodologique, les concepts ne sont jamais définis (quid d'un nietzschéisme de gauche?), les affirmations ne sont jamais étayées et la critique se porte sur des passages de livre plutôt que sur des arguments ou sur la structure de l'argumentation. Il y a un manque de rigueur qui fait perdre toute consistance au propos et en viendrait presque à renforcer celui d'Onfray ce qui n'est pas peu dire.
Au final, une réflexion bâclée, un propos erratique et qui manque de structure avec de la simplification inutile. Si l'on doit contrer Onfray comme était annoncé l'entreprise il faut le faire sur le terrain de la philosophie, avec rigueur honnêteté et sérieux.
Pour ceux qui s'intéressent à Nietzsche je conseille de le lire chronologiquement, et de s'accompagner des ouvrages de Patrick Wotling qui a su élever le commentaire d'oeuvre philosophique au rang de philosophie à part entière.
Dernière édition par Hanta le Ven 1 Nov - 9:48, édité 1 fois
Hanta- Messages : 1596
Date d'inscription : 03/12/2016
Age : 36
Re: Alain Jugnon
eh bien ça ne donne pas très envie...
J'ai pris connaissance du travail d'Alain Jugnon, via Philippe Blanchon le directeur des éditions de la Nerthe, qui publie récemment d'ailleurs un livre de Jugnon : L'ivre Nietzsche. Je pense que je le lirai, mais finalement je ne suis pas très friand de lire des commentateurs. J'aime bien écouter des émissions de radio ou chaine youtube, quand elles sont de qualités (en effet Wotling ou Astor, peut-être Jugnon je ne sais pas) mais je préfère lire l'auteur, les livres critiques m'intéressent guère. Jugnon a aussi écrit sur Debord, donc ça peut potentiellement m'intéresser, mais c'est secondaire.
A noter que Jugnon est très ancré à gauche. Après les guéguerres avec Onfray... bof quoi.
J'ai pris connaissance du travail d'Alain Jugnon, via Philippe Blanchon le directeur des éditions de la Nerthe, qui publie récemment d'ailleurs un livre de Jugnon : L'ivre Nietzsche. Je pense que je le lirai, mais finalement je ne suis pas très friand de lire des commentateurs. J'aime bien écouter des émissions de radio ou chaine youtube, quand elles sont de qualités (en effet Wotling ou Astor, peut-être Jugnon je ne sais pas) mais je préfère lire l'auteur, les livres critiques m'intéressent guère. Jugnon a aussi écrit sur Debord, donc ça peut potentiellement m'intéresser, mais c'est secondaire.
A noter que Jugnon est très ancré à gauche. Après les guéguerres avec Onfray... bof quoi.
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