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Charles Nodier

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Charles Nodier Empty Charles Nodier

Message par Dreep Lun 17 Aoû - 17:52

Charles Nodier
(1780 - 1844)

Charles Nodier Charle10

Fils d'Antoine-Melchior Nodier, ancien oratorien, admis dans la Congrégation de l'Oratoire en qualité de confrère laïc devenu avocat au Parlement de Besançon, et de Suzanne Paris, qui aurait été sa servante, il fut légitimé lors de leur mariage le 12 septembre 1791. Désireux de lui voir faire des études classiques, son père lui apprit le latin, et il lisait dès dix ans des auteurs difficiles.
jeunesse et premiers ecrits:
Sa carrière littéraire se poursuivit en 1808 avec la publication d’un Dictionnaire raisonné des onomatopées françaises.
Après la parution des Questions de littérature légale, il fut nommé le 20 septembre 1812, bibliothécaire municipal à Laibach (Ljubljana), où il fut également directeur du Télégraphe officiel, journal officiel des provinces.
Le 25 septembre, il fut décoré de l'ordre du Lys par Louis XVIII, qui lui conféra également la Légion d'honneur en 1822.
collaborations avec des journaux:
Le 3 janvier 1824, il fut nommé bibliothécaire du comte d’Artois, futur Charles X, au sacre duquel il assista en compagnie de Victor Hugo. Ce poste lui permit de tenir un salon littéraire, le « Cénacle », et de promouvoir le romantisme. C'est au cours d'une de ces réunions que fut récité pour la première fois le fameux Sonnet d'Arvers.
Après la parution d'un recueil de Poésies diverses en 1827, de son important Examen critique des dictionnaires de la langue française en 1828 de l'ensemble de ses Poésies et des Mélanges tirés d'une petite bibliothèque en 1829, il commença à écrire en avril 1829 dans la Revue de Paris, où il prépublia presque toute son œuvre jusqu'à sa mort.

Révoqué le 22 juillet 1830 par Polignac, il fut rétabli dans ses fonctions par Louis-Philippe quand la bibliothèque passa à l'État, le 9 août.
1832 vit la publication de La Fée aux miettes, de Jean-François les Bas-bleus et le début de l'édition de ses Œuvres complètes qui comprend 14 volumes.
Le 17 octobre 1833, après deux échecs, il fut élu à l’Académie française au siège 25 en remplacement de Jean-Louis Laya. L’année suivante, il fonda avec le libraire Techener le Bulletin du bibliophile, auquel il donna régulièrement des notices jusqu'en 1843.
Pour la première fois de sa vie, il menait une existence loin des tumultes, reconnu par ses pairs et apprécié du gouvernement. Son poste de bibliothécaire de l’Arsenal lui donnait accès à de nombreux livres rares et le temps de se consacrer à l’étude des multiples sujets qui l’intéressaient.

Il mourut à l'Arsenal, à Paris, le 27 janvier 1844 à 63 ans. Il était à l'époque membre de la quatrième société du Caveau. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise dans une tombe toute proche de celle que vint occuper quelque temps plus tard Honoré de Balzac. Son épouse mourut à son tour à l'Arsenal le 10 juillet 1856.

Victor Hugo, Alfred de Musset et Sainte-Beuve reconnurent son influence. Il a grandement participé à l'entreprise de redécouverte de la poésie française du xvie siècle, remettant au goût du jour Ronsard. Il a également collaboré avec ses amis Taylor, Cailleux et Blanchard à la grande œuvre, unanimement admirée à son époque, des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, véritable monument du pré-romantisme, qui attacha définitivement le sentiment romantique au spectacle émouvant de l'architecture ancienne.

Son poème Le Vieux Marinier, publié en 1832 dans la revue Le Talisman, sans écarter l'idée qu'il ait pu directement l'inspirer, peut être vu comme « une anticipation troublante du Bateau ivre qui [projette le lecteur] dans une hallucination mystérieuse dérivant au gré du flux de ses vers magnifiques ».

Bibliographie :

1798 : Dissertation sur l'usage des antennes dans les insectes, et sur l'organe de l'ouïe dans les mêmes animaux, (avec François Luczot de La Thébaudais)
1800 : Pensées de Shakespeare extraites de ses ouvrages
1801 : Bibliographie entomologique
1802 :
La Napoléone, pamphlet
Stella ou les proscrits, roman
1803 :
Le peintre de Salzbourg
Prophétie contre Albion
Essais d’un jeune barde, recueil de poésie
1806 : Les Tristes, ou mélanges tirés des tablettes d'un suicidé
1808 : Dictionnaire des onomatopées françaises
1808 : Apothéoses et imprécations de Pythagore
1810 : Archéologue ou système universel des langues
1812 : Questions de littérature légale
1815 :
Histoire des sociétés secrètes de l'armée
Napoléon et ses constitutions
1816 : Le vingt et un janvier
1818 : Jean Sbogar,  gallica
1819 : Thérèse Aubert, roman d’amour pendant les guerres vendéennes
1820 :
Le Vampire, mélodrame
Mélanges de littérature et de critique, 2 volumes
Adèle, roman
Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, avec le baron Taylor,
Romans, nouvelles et mélanges, 4 volumes
1821 :
Smarra, ou les démons de la nuit, conte fantastique
Promenade de Dieppe aux montagnes d’Écosse
Le Délateur, drame
Bertram, ou le château de Saint-Aldobrand, tragédie
1822 :
Trilby ou le lutin d’Argail, conte fantastique
Infernaliana
1823 :
Essai sur le gaz hydrogène et les divers modes d'éclairage artificiel
Dictionnaire universel de la langue française
1826 : Bibliothèque sacrée grecque-latine de Moïse à saint Thomas d'Aquin
1827 et 1829 : Poésies diverses
1828 : Faust, drame
1829 : Mélanges tirés d’une petite bibliothèque
1830 :
Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux
De quelques phénomènes du sommeil
1831 :
Souvenirs, épisodes et portraits pour servir à l'histoire de la Révolution et de l'Empire, 2 volumes
Les Sociétés populaires
1832 :
La Fée aux miettes, conte fantastique
Mademoiselle de Marsan, conte fantastique
Jean-François les Bas-bleus
Rêveries littéraires, morales et fantastiques
Souvenirs de la jeunesse
1833 :
Le dernier banquet des Girondins
Trésors des fèves et fleurs des pois
1834 :
Notions élémentaires de linguistique
Du langage factice appelé macaronique
M. Cazotte
1835 :
Bibliographie des fous : De quelques livres excentriques
La Péninsule, tableau pittoresque, contes en prose et en vers
1835-1836 : La Saône et ses bords
1836-1837 : La Seine et ses bords
1837-1840 : Paris historique, 3 volumes, lithographies de Jean-Jacques Champin
1837 : Inès de Las Sierras
1838 :
Les quatre talismans et la légende de sœur Béatrix
Bonaventure Desperiers
1839 : La neuvaine de la chandeleur, et Lydie
1840 : Souvenirs et portraits de la Révolution
1842 :
Description raisonnée d'une jolie collection de livres
Stances à M. Alfred de Musset
1844 :
Journal de l'expédition des Portes de Fer
Franciscus Columna [nouvelle].
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Message par Dreep Lun 17 Aoû - 17:54

Le dernier chapitre de mon roman

Charles Nodier 4122xqedb2l._sx319_bo1204203200_

Cet écrivain polygraphe, auteur de ce livre au curieux titre : Le dernier chapitre de mon roman, de l’Histoire de Bohème et de ses sept châteaux ou de Moi-même, est bien difficile à cerner ; et le fait que seules ses contes fantastiques — tout à fait anecdotiques si je comprends bien — surgissent de temps à autres de l’ombre, dans quelques librairies ou bibliothèque de hasard, n’est pas pour changer cette donne. Peut-être que Charles Nodier aurait souri sachant cela, nous disant : « Continuez à m’ignorer. »

Cet admirateur de Sterne et de Rabelais, né en 1780, ne s’est jamais senti particulièrement à l’aise dans son époque, on nous dit qu’il regrettait l’ancien régime, il détestait Napoléon en tout cas, et a très vite été dégoûté par la guillotine ― son père était président au tribunal criminel pendant la terreur, et donc, coupait des têtes). On dirait que Nodier se méfie de toute esthétique en s’essayant à tous les genres, les parodiant. Ainsi, « Le Dernier Chapitre de mon roman » ressemble au roman libertin de Vivant Denon, Point de lendemain, en plus excentrique, plus comique s’il on veut. Cinq liaisons en une seule ― on nous épargne les détails cochons ― dans une causerie vaguement désabusée (puisqu’on devine que le récit ne poursuit pas le moindre but) et qui s’adresse directement au lecteur. Le style est très agréable à lire, emporte, mais Charles Nodier n’a manifestement pas décidé de livrer ici un contenu essentiel, pour autant que l’essentiel soit important pour lui.

Histoire du roi de Bohème et ses sept châteaux

Charles Nodier 51MJe8kRn0L._SX210_
Vous pensez qu’il n’existe plus rien de nouveau en littérature ? Lisez donc Histoire du roi de bohème et de ses sept châteaux ― Oui, bon, d’accord, c’est un roman écrit en 1830 ― ; son auteur, Charles Nodier, a probablement lu tous les livres qu’il aurait voulu écrire, il n’est réellement d’aucune école, si ce n’est celle des plagiaires. Sauf que le plagiat, avec Nodier, c’est ni plus ni moins toute la littérature, depuis la nuit des temps. Il ressort de tout cela un très étrange roman fait d’une fantaisie du narrateur qui consiste à se diviser en trois personnages distincts (Mémoire, Jugement et Imagination) ; un livre fait de contes impromptus, de digressions et de listes, de bizarreries typographiques. Nodier interpelle son lecteur, plus encore il déclame, il chante. Cette « histoire du roi de bohème… » est en constante mutation car on affaire à une comédie qui joue sur une variété de formes et de tons. Il y a chez Nodier une tendance à vouloir tout englober, dévorer le monde pour le recréer. Une tendance, ou une sympathique folie, un peu similaire à celle de l’auteur de L’An 2440. Du reste, Nodier, Mercier, c’est le jour et la nuit : ce dernier reste un rêveur optimiste, l’autre demeure un éternel ironiste, un pessimiste amusé. Nodier ne prend personne au sérieux, encore moins lui-même, tandis qu’avec Mercier on pouvait avoir des doutes. Suivant cette logique de l’irrégularité formelle, mon enthousiasme a connu des hauts et des bas. Mais je dois dire qu’il y a plusieurs morceaux d’anthologie, comme celui des perruques vides.

Charles Nodier a écrit:moi, plagiaire des plagiaires de Sterne ―
Qui fut plagiaire de Swift ―
Qui fut plagiaire de Wilkins ―
Qui fut plagiaire de Cyrano ―
Qui fut plagiaire de Reboul ―
Qui fut plagiaire de Guillaume des Autels ―
Qui fut plagiaire de Rabelais ―
Qui fut plagiaire de Morus ―
Qui fut plagiaire d’Erasme ―
Qui fut plagiaire de Lucien ― ou de Lucius de Patras ― ou d’Apulée ― car on ne sait lequel des trois a été volé par les deux autres, et je ne me suis jamais soucié de le savoir…
Dreep
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Message par bix_229 Lun 17 Aoû - 18:58

Un très grand bonheur d'enfance. D'avant meme la lecture.
Un conte de Nodier lu par soeur. Et qui m'emporta au delà de tout ce que je pouvais imaginer.
Et pourtant, c'était mon activité principale...
Mais avec un tremplin, c'état mieux et ça donnait envie de découvrir cette invention
fabuleuse, la lecture.
bix_229
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Message par Tristram Lun 17 Aoû - 20:51

« Je savais bien que c’était là une illusion ; mais je ne devinais pas de réalité qui valût mieux pour le bonheur. »
Charles Nodier, « La Fée aux Miettes », XIX

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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