Krishna Monteiro
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Krishna Monteiro
Biographie :
Il est diplômé en économie de l'Université d'État de Campinas , où il a également fait sa maîtrise en sciences politiques . Il a commencé sa carrière diplomatique en 2008 . Il a été chef de mission adjoint à l'ambassade du Brésil au Soudan , consul adjoint du Brésil à Londres et a travaillé dans les ambassades du Brésil en Inde et en Tanzanie . Il a été rédacteur en chef de textes littéraires pour la revue Juca , publiée par Itamaraty. Son premier livre a été finaliste pour le prix Jabuti, dans la catégorie Tales and Chronicles
Bibliographie :
2015 : Ce qui n'existe plus
2018 : O Mal de Lázaro
Dreep- Messages : 1513
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Krishna Monteiro
Ce qui n'existe plus

C'est le premier livre de Krishna Monteiro (publié au Brésil en 2015 sous le titre O que não existe mais). J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ce recueil de sept nouvelles me plaise particulièrement. On y poursuit des ombres, des mains, des voix, dans une sorte de pénombre pleine de douceur. C’est que les personnages évoquent des impressions mais ne racontent pas précisément des histoires, ou du moins ils laissent le lecteur dans le vague sur le contexte de cette prise de parole (car chaque nouvelle en est une) : on devine qui parle de quoi au bout de quelques phrases, ou quelques pages. L’écriture de Monteiro n’est jamais surchargée d’images, même si elle n’est pas dépourvue de quelques « couleurs locales ». Jamais de bavardage, au contraire on pourrait même dire que les personnages parlent comme pour eux-mêmes, donc beaucoup d’allusion, beaucoup de non-dits. Une narration qui évoque beaucoup plus qu’elle ne raconte : une fouille ou une reconstitution de la mémoire et des sensations.
Mots-clés : #nouvelle

C'est le premier livre de Krishna Monteiro (publié au Brésil en 2015 sous le titre O que não existe mais). J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ce recueil de sept nouvelles me plaise particulièrement. On y poursuit des ombres, des mains, des voix, dans une sorte de pénombre pleine de douceur. C’est que les personnages évoquent des impressions mais ne racontent pas précisément des histoires, ou du moins ils laissent le lecteur dans le vague sur le contexte de cette prise de parole (car chaque nouvelle en est une) : on devine qui parle de quoi au bout de quelques phrases, ou quelques pages. L’écriture de Monteiro n’est jamais surchargée d’images, même si elle n’est pas dépourvue de quelques « couleurs locales ». Jamais de bavardage, au contraire on pourrait même dire que les personnages parlent comme pour eux-mêmes, donc beaucoup d’allusion, beaucoup de non-dits. Une narration qui évoque beaucoup plus qu’elle ne raconte : une fouille ou une reconstitution de la mémoire et des sensations.
Krishna Monteiro a écrit:Aujourd’hui en me souvenant de l’une des dernières époques de ma vie où je vis mon grand-père, j’ai l’impression de déterrer mon passé comme un archéologue qui enlève des couches et des des couches de cendres volcaniques, et découvre, fasciné, à chaque mètre qu’il creuse, les rues, les palais, les marches et les places d’une imposante ville romaine; mais trébuche sur des corps rigides, tordus, durs comme la pierre.
Krishna Monteiro a écrit:Il se demanda pourquoi les mains dans les tribunes étaient si nerveuses ― elles soulevaient des nuages de poussière, se débattaient et empoignaient l’air, ne rappelant aucunement celles qui en d’autres temps, éclairées par des flammes, faisaient naître des oiseaux noirs sur un mur blanc en guise d’écran. Ces mains l’avaient toujours intrigué. Il pense : En plus de voler comme des oiseaux aux plumes d’ombre, ces mains crient comme des corbeaux.
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