Guillaume Faburel

Guillaume Faburel est géographe de formation, Professeur à l'Université Lyon 2 et enseignant à Sciences Po Lyon, chercheur à l'UMR Triangle (CNRS, Ecole Normale Supérieure Lyon, Universités Lyon 2 et de Saint Etienne, Sciences Po Lyon), membre fondateur du Réseau français des territorialistes.

Bibliographie :

- Les métropoles barbares : démondialiser la ville, désurbaniser la terre. Le passager clandestin,  2018,
- Pour en finir avec les grandes villes : manifeste pour une société écologique post-urbaine. Le Passager clandestin,  2020

Pour en finir avec les grandes villes
Manifeste pour une société écologique post-urbaine



Les grandes villes, les fameuses métropoles, sont devenues incontournables si on les regarde du point de vue de la productivité capitaliste, de l’économie florissante, de la croissance obligatoire, de l’immédiateté. Mais elles sont surtout une catastrophe pour aujourd’hui comme pour demain : bétonisation, perte de biodiversité, consommation énergétique et pollution, déni du vivant, précarisation, isolement… et tout ceci cherche à se compenser par une fuite en avant et une compétition de vitesse, consommation démesurée, hyper connexion.
La planète n’en peut plus, et l’homme non plus, dévasté par une perte de sens.

Certains, et Guillaume Faburel affirme que ce mouvement s’amplifie, y renoncent pour porter des choix autres, se retirer, développer des alternatives : leurs témoignages égaient les pages de cet essai au sombre constat. Il liste aussi les moyens politiques, car nous n’en sommes plus à « changer la ville pour changer la vie » : c’est trop tard, mais bien à « changer de vie pour rompre avec la grand ville ».

Petit ouvrage bien construit, argumenté, aisé de lecture, joliment présenté, à orientation politique radicale.

L’occasion de découvrir un éditeur plein de ressources, Le passager clandestin

Ils sont nombreux à penser comme lui. De plus en plus nombreux.
En fait, ils s'exprimaient ainsi déjà dans les années 70 et meme plus tot.
Le Club de Rome, des chercheurs du MIT en 1972, et tant d'autres qu'on n'a pas écoutés.
Ils ne parlaient pas que des villes, mais de tous les disfonctionnements fatals dont nous
sommes victimes et qui forment un ensemble indissociable.
Qui tient compte des avertissements du GIEC et de l'indignation de G. Thunberg ?
Alors est-il tard ou trop tard ?

Il est radical sans ce sens qu'il critique les tentatives d'aménagement de la situations, dont il dit qu'ils ne sont là que pour nous donner bonne conscience (et il n' pas tort).
je partage complètement son analyse, même si je l'exprimerais dans des termes moins politico-militants.
Mais, si je vivais dans une métropole, déménagerais-je??? c’est loin d'être sûr. (et c'est l'autre différence entre lui et moi).
Le big problème, c'est que c'est là qu'est le travail. Il parait assez utopiste que beaucoup d'habitants des villes se reconvertissent en paysans mettant en place leur autonomie énergétique et alimentaire, acceptent de vivre dans des conditions de précarité qui  seraient peut-être pires que ce qu'ils connaissent en ville (curieusement, dans ses propositions il ne parle pas de revenu universel).

Il y a quand même l'option du télétravail pour les néoruraux, qui grâce à la covid prend de l'essor (sans bien sûr s'adapter à tous les cas ni être la solution parfaite).

Tristram puis toi topocl vous êtes récalcitrants au "politico-militant" ou simplement aux "militants" ?

C'est pourtant eux qui font "le boulot" !

Je dois confesser une vieille mais grande méfiance à l'égard de tout ce qui est politique (au sens restreint) et militantisme (qui peut s'appeler le cas échéant lobbying ou propagande).

il me parait difficile de ne pas évoquer la politique, me semble que beaucoup de nos actes si nous y réfléchissons, (à l'insu de notre plein gré ) sont politiques ; idem pour le militantisme, non ?

Qui a dit que j'étais récalcitrante? Je dis qu'il est radical, car il est radical dans sa pensée, ça se voit quand on le lit. Ce n'est pas une critique, je suis en effet convaincue qu'il faut des gens comme ça, et même qu'ils nous sont indispensables.

Je ne   suis pas moi-même politico-militante, ce qui ne m'empêche pas de comprendre ses idées, et d 'en partager beaucoup. Je me dénonce moi -même, sans en être fière du tout, crois-moi, du fait que vivant dans une grande ville, je ne la quitterais pas.

Je ne comprends pas bien ta question : j'ai loué ce livre (peut-être même plus que je ne le pensais vraiment, soit dit en passant). Politico-militant est un fait, pas un jugement.

j'ai fait mon message avant ta réponse topocl

(ma commune a été avalée dans Marseille Provence Métropole, mais j'ai toujours vécu en banlieue - à l'époque où il y avait plus d'herbe que de construction - perso la grande ville juste de temps en temps)

topocl a écrit:L’occasion de découvrir un éditeur plein de ressources, Le passager clandestin

Ah ben oui.

Bédoulène a écrit:il me parait difficile de ne pas évoquer la politique, me semble que beaucoup de nos actes si nous y réfléchissons, (à l'insu de notre plein gré  )   sont politiques ; idem pour le militantisme, non ?

Bien sûr. Ce sujet est éminemment politique, c'est clair.
Quand je perle de politico-militantisme, c'est qu'il faut s'attendre à un ton très engagé, pas forcémetn ce qu'on trouve dans ce genre d'essai qui sont souvent plus "objectifs".

d'accord, je comprends !

On voit qu'il y met ses tripes, Faburel!

Au Québec, nous avons aussi cette maison d'édition pour information...

https://ecosociete.org/

L'autre maison d'édition qui serait «militante» d'un certain point de vue serait la maison d'édition Lux, mais Le passager clandestin me fait penser à Écosociété...