Marie NDiaye
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Re: Marie NDiaye
Je n'ai lu que Trois Femmes puissantes d'elle et je me souviens d'un style puissant, mais qu'il faut conquérir.
Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Marie NDiaye
Oui, elle a quelque chose d'intimidant, je trouve...
bix_229- Messages : 15439
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Localisation : Lauragais
Re: Marie NDiaye
Il faudrait que je la lise, quand même. Tu m'intrigues, églantine. (et je suis ravie de te voir par ici !)
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
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Re: Marie NDiaye
Où a-tu pris cette phrase Tristram ?
et contente de lire églantine !
et contente de lire églantine !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Marie NDiaye
Dans le commentaire d'Eglantine sur Trois femmes puissantes !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
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Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
d'accord, tu as remonté le fil !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21098
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Re: Marie NDiaye
Oui, je viens de le découvrir !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
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Re: Marie NDiaye
Trois femmes puissantes
Premier récit : Norah, métisse sénégalo-française devenue avocate en France à force d’efforts, retrouve au Sénégal son père qui ne l’a jamais aimée et lui demande de défendre son frère, Sony, qui reconnaît avoir tué sa belle-mère dont il était amoureux.
Au déconcertement dû aux intrusions magiques gratuites (les démons assis sur le ventre des personnages, le vieillard perché dans le flamboyant) s’ajoutent de légères incohérences (Norah culpabilise d’avoir laissé à Paris sa fille avec son décevant amant, et s’étonne à peine de les retrouver là en Afrique, etc.).
Dommage, le thème m’attire particulièrement, cette confrontation de deux cultures chez les métis, mais le style m'insupporte, ampoulé, artificiel, qui manifestement s’écoute en marquant des pauses (et tant pis si la mode est revenue à la lecture à haute voix, au gueuloir).
Deuxième récit : Rudy Descas a ramené de Dakar son épouse, Fanta, qu’il aime si maladroitement qu’il la déçoit.
Je n'ai pas terminé celui-là ; malgré mes efforts, il m'est tombé des mains. Je ne m'obligerai pas à mâchouiller un galimatias impossible à ingurgiter. J’écoute mon coach : dorénavant, j’abandonne les lectures qui me pèsent ! Mais aussi, comment, je ne dis pas écrire, mais publier des phrases comme :
Premier récit : Norah, métisse sénégalo-française devenue avocate en France à force d’efforts, retrouve au Sénégal son père qui ne l’a jamais aimée et lui demande de défendre son frère, Sony, qui reconnaît avoir tué sa belle-mère dont il était amoureux.
Au déconcertement dû aux intrusions magiques gratuites (les démons assis sur le ventre des personnages, le vieillard perché dans le flamboyant) s’ajoutent de légères incohérences (Norah culpabilise d’avoir laissé à Paris sa fille avec son décevant amant, et s’étonne à peine de les retrouver là en Afrique, etc.).
Dommage, le thème m’attire particulièrement, cette confrontation de deux cultures chez les métis, mais le style m'insupporte, ampoulé, artificiel, qui manifestement s’écoute en marquant des pauses (et tant pis si la mode est revenue à la lecture à haute voix, au gueuloir).
Deuxième récit : Rudy Descas a ramené de Dakar son épouse, Fanta, qu’il aime si maladroitement qu’il la déçoit.
Je n'ai pas terminé celui-là ; malgré mes efforts, il m'est tombé des mains. Je ne m'obligerai pas à mâchouiller un galimatias impossible à ingurgiter. J’écoute mon coach : dorénavant, j’abandonne les lectures qui me pèsent ! Mais aussi, comment, je ne dis pas écrire, mais publier des phrases comme :
« Elle sortait chaque jour à la même heure, mesurait la vélocité de son pas pour éviter de transpirer abondamment. »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
Celui-là, je l'ai abandonné aussi. Il m'a d'abord intriguée, puis lassée. Trop lourd.
Il est vrai que la phrase que tu cites vaut son pesant de cacahuètes !
Demain matin, en allant travailler, je "mesurerai la vélocité de mon pas" !
Il est vrai que la phrase que tu cites vaut son pesant de cacahuètes !
Demain matin, en allant travailler, je "mesurerai la vélocité de mon pas" !
Tatie- Messages : 278
Date d'inscription : 14/02/2021
Re: Marie NDiaye
Je viens de réaliser que c'était peut-être du second degré, et comme je n'ai pas d'humour... mais non, pas d'excuse décidément.
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
Mouarf. une formule à recaser quand l'occasion se présente ?
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Keep on keeping on...
Re: Marie NDiaye
Victoire par KO, alors !
Des fois on croit que les gens sont indécrottables. Et des fois, on découvre que non. Le monde est beau, je vous dis!
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marie NDiaye
Mais encore ?!
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
Tiens, j'avais apprécié ce livre à l'adolescence, qui constituait peut-être ma première excursion dans la littérature contemporaine. Le style que tu trouves ampoulé m'avait semblé tenu, musclé certes mais ajusté à son sujet. Je n'aurais pas cru que ce livre te tomberait des mains !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Marie NDiaye
Très artificiel, en fait. Je suis gêné et me pose beaucoup de questions, mais mon ressenti me paraît bien "objectif" ! J'en ai quand même lu 40%, puis j'ai trouvé ridicule de me forcer à continuer dans ce truc imbuvable, et décidé de dire ce que j'en pensais. Je pourrais parler des heures à propos de mes doutes sur cette démarche et ma perception, mais je préfère répondre aux questions éventuelles !
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
Bien sûr, tu as bien fait. Et ma lecture est trop ancienne pour pouvoir réellement en parler. À la rigueur, ça me donne envie d'y jeter un œil !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Marie NDiaye
Ton avis serait précieux ! Trois récits d'une centaine de pages, au moins le premier ?!
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Marie NDiaye
Le livre est porté disparu, affaire à suivre...
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Marie NDiaye
Trois femmes puissantes
Ce serait sans doute faire une erreur que de penser que ce livre n’est qu’un manifeste féministe comme le donnerait à penser son titre. Au-delà du portrait direct ou en creux de ces trois femmes, il me semble que c’est aussi les relations entre l’Afrique, ici le Sénégal et la France qu’évoque l’auteur. Ces trois femmes puissantes sont partie prenante des deux cultures ou quasiment contraintes d’aller d’un continent à l’autre : Norah, qui a réussi en France, est rappelée par son père africain, lui qui avait emmené son frère au Sénégal lorsque celui-ci avait 5 ans, en dépit de l’opposition de sa mère. Fanta dont on comprend en creux le parcours, de la réussite en Afrique comme professeur à l’inactivité subie en France alors que Rudy, son mari blanc a dû quitter Dakar après avoir été rayé des cadres de l’Éducation. Dans cette partie, c’est aussi le combat de Rudy contre les oublis qu’il s’est forgés, contre ses faux-fuyants. Enfin la troisième partie évoque l’histoire dramatique de Khady, petite fille malingre puis veuve sans ressources, chassée par sa belle famille et partie sur le chemin périlleux et cruel de l’immigration.
Chaque personnage affronte son passé, les interprétations, pertinentes ou fausses, qu’il s’en est construit. Les femmes ne sont pas les seules à le faire. Rudy, le père de Norah ou Lamine y sont aussi confrontés.
Des éléments qu’on pourrait appeler fantastiques ponctuent le récit : les anges dont la mère de Rudy défend la présence parmi nous grâce à ses prospectus faits maison, la buse qui poursuit Rudy et l’oiseau qui console Lamine, l’homme qui a trahi Khady Demba.
J’ai beaucoup apprécié ce livre qui entremêle ces trois histoires tout en laissant de larges zones d’ombre concernant les biographies des uns et des autres. Des récits souvent dramatiques, en particulier celui de l’errance de Khady, mais jamais traités avec pathos.
En lisant vos commentaires, je n'ai pas été gênée par le style que j'ai apprécié sans le trouver ni ampoulé, ce que je redoute toujours, ni difficile d'accès.
Ce serait sans doute faire une erreur que de penser que ce livre n’est qu’un manifeste féministe comme le donnerait à penser son titre. Au-delà du portrait direct ou en creux de ces trois femmes, il me semble que c’est aussi les relations entre l’Afrique, ici le Sénégal et la France qu’évoque l’auteur. Ces trois femmes puissantes sont partie prenante des deux cultures ou quasiment contraintes d’aller d’un continent à l’autre : Norah, qui a réussi en France, est rappelée par son père africain, lui qui avait emmené son frère au Sénégal lorsque celui-ci avait 5 ans, en dépit de l’opposition de sa mère. Fanta dont on comprend en creux le parcours, de la réussite en Afrique comme professeur à l’inactivité subie en France alors que Rudy, son mari blanc a dû quitter Dakar après avoir été rayé des cadres de l’Éducation. Dans cette partie, c’est aussi le combat de Rudy contre les oublis qu’il s’est forgés, contre ses faux-fuyants. Enfin la troisième partie évoque l’histoire dramatique de Khady, petite fille malingre puis veuve sans ressources, chassée par sa belle famille et partie sur le chemin périlleux et cruel de l’immigration.
Chaque personnage affronte son passé, les interprétations, pertinentes ou fausses, qu’il s’en est construit. Les femmes ne sont pas les seules à le faire. Rudy, le père de Norah ou Lamine y sont aussi confrontés.
Des éléments qu’on pourrait appeler fantastiques ponctuent le récit : les anges dont la mère de Rudy défend la présence parmi nous grâce à ses prospectus faits maison, la buse qui poursuit Rudy et l’oiseau qui console Lamine, l’homme qui a trahi Khady Demba.
« Et quand, à certaines heures ensoleillées, il levait son visage, l’offrait à la chaleur, il n’était pas rare qu’un demi-tour tombât soudain inexplicable, et alors il parlait à la fille et doucement lui racontait ce qu’il advenait de lui, il lui rendait grâce, un oiseau disparaissait au loin. »
J’ai beaucoup apprécié ce livre qui entremêle ces trois histoires tout en laissant de larges zones d’ombre concernant les biographies des uns et des autres. Des récits souvent dramatiques, en particulier celui de l’errance de Khady, mais jamais traités avec pathos.
En lisant vos commentaires, je n'ai pas été gênée par le style que j'ai apprécié sans le trouver ni ampoulé, ce que je redoute toujours, ni difficile d'accès.
Pinky- Messages : 475
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Marie NDiaye
merci Pinky jamais lu l'auteure
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Bédoulène- Messages : 21098
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Age : 79
Localisation : En Provence
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