Kate Atkinson
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Re: Kate Atkinson
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Kate Atkinson
As tu aimé aussi la succession, vers la fin , du rêve de l'héroine, toujours horrible ? J'en garde encore un rire un peu essouflé d'empathie angoissée.
Bon c'est peut être pas le meilleur livre de l'auteur en tous cas.
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Kate Atkinson
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
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Re: Kate Atkinson
Transcription
Atkinson nous fait suivre Juliette Armstrong, jeune femme enrôlée par les services secrets anglais lors de la guerre 39-45.
Personnage attachant plongé au coeur des faux semblants, occasion de toucher du doigt aux sentiments de doute, de confiance , de prudence , malmenés en un contexte très spécifique. Le ton de l'auteur offre de fréquents sourires, car le personnage est impitoyable envers lui même, et se moque volontiers de ses faiblesses et impairs.
La reconstitution historique est crédible, elle est ébauchée plus que développée, mais suffisante pour placer les enjeux.
Comme dans ses autres romans, l'auteure transmet en filigranne, dans un style simple, une certaine posture existentielle faite de solitude, de naïveté et de désarroi. Les personnages ne maitrisent pas tout de leur destin, l'histoire place quelques vas et viens chronologiques qui appuient une certaine vacuité de sens : Ceux qui pensent le monde le reçoivent comme une comédie, ceux qui le ressentent, comme une tragédie. Je ne retrouve pas la citation exacte mais cela résume assez l'ambivalence en laquelle Atkinson promène ses pions.
Comme souvent une valeur d'apaisement finale : ici "Lui dire que rien n'avait d'importance et que cela, c'était une Liberté, pas un fardeau."
Encore une fois l'impression quand même qu'il y a quelque chose dans le style qui cloche, un genre de traduction trop littérale ou qui ne suffit pas à transcrire les rebonds de l'anglais correctement. Le texte est tenu puis parfois un peu plat. C'est curieux je ne sais pas d'où me vient cette impression là.
Mais une lecture rapide et très agréable encore une fois.
Je le conseille aux afficionados.
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Kate Atkinson
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Bédoulène- Messages : 21461
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Re: Kate Atkinson
Jackson Brodie, ancien flic devenu détective privé à Cambridge, va enquêter sur trois cold cases qui vont converger. Mais le principal du roman est l’évocation des personnages concernés, essentiellement des femmes déçues par la vie, telles ces maîtresses de maison épuisées, qui semblent ne pas trop savoir comment elles ont eu des enfants (ni même comment elles se sont retrouvées mariées). Histoires de femmes vues par une femme (et destiné aux femmes ?), dans une approche aussi caricaturale (et proche de la vérité) que cette Angleterre où on mange mal parce qu’on ne sait pas cuisiner (et sans doute parce qu’on ne s’en inquiète guère), où la gentry est incontournable et le goût vestimentaire nauséabond.
Prégnance aussi de l’enfance, et du cocooning ; des notes sensibles et justes, comme ces enfants que leurs parents préfèrent à leurs frères et sœurs, injustice commune.
Livre desservi par nombre d’allusions incompréhensibles aux spécificités et références locales, plutôt mal traduit, et où il m’a été difficile de me retrouver sans fiches parmi les divers personnages, qui m’a surtout donné l’impression d’ouvrir un document qui ne m’était pas adressé.
Mais le ton est enlevé (et décousu), l’humour tape juste par moments, et l’entrelacement des trois destinées tissé d’allers-retours chronologiques est adroit (même s’il confond le lecteur). Il m’a semblé percevoir des renvois à Ira Levin.
Not my cup of tea, mais pas pour autant à rejeter.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15868
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Kate Atkinson
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Bédoulène- Messages : 21461
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Re: Kate Atkinson
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Tristram- Messages : 15868
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Bédoulène- Messages : 21461
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