Kate Atkinson
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Kate Atkinson
Kate Atkinson, née le 20 décembre 1951 à York, est un écrivain britannique. Elle vit à Édimbourg.
Diplômée de littérature de l'université de Dundee, elle reçoit en 1988 le Woman's Short Story Competition pour l'une de ses nouvelles. Son premier roman, Dans les coulisses du musée (Behind the scenes at the museum), obtient le Whitbread First Novel Award et le Whitbread Book of the Year Award en 1996. En France, le livre est élu « meilleur roman de l'année » par le magazine Lire. Elle a inventé un héros récurrent, le détective privé Jackson Brodie, que l'on rencontre dans La Souris bleue, Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux et À quand les bonnes nouvelles ? Sa pièce de théâtre Nice fut présentée à l'occasion de la manifestation "Du monde entier" organisée par le Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis (du 22 juin au 7 juillet 1998).
Elle est faite Membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE) à l'occasion de la Queen's Birthday honours list le 11 juin 2011, pour services rendus à la littérature
Oeuvres traduites en français :
Romans
Dans les coulisses du musée : Page 1
Dans les replis du temps : Page 2
Sous l'aile du bizarre : Page 1
La Souris bleue : Page 3
Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux
À quand les bonnes nouvelles ?
Parti tôt, pris mon chien
Une vie après l’autre
L'homme est un dieu en ruine : Page 1
Transcription : Page 3
Nouvelles
C'est pas la fin du monde : Page 1
On a de la chance de vivre aujourd'hui
Théâtre
Nice
Abandonment
MAJ de l'index le 12/02/2021
Sous l'aile du bizarre
Une jeune Etudiante rejoint sa mère qui vit isolée sur une ile. Toutes deux vont se raconter, se livrer. L’étudiante fait le récit de sa vie estudiantine et attend de sa mère qu’elle dévoile leur passé.
C’est le premier livre que je lis de cette auteure.
Un livre foisonnant, où les évènements s’enchaînent , les récits se croisent, s’imbriquent avec habileté. L’auteure tricote son récit dont les différentes pièces sont en attente avant l’assemblage final.
Les métaphores et les descriptions sont saisissantes de vérité et contribuent à contrario à l’improbabilité, à la bizarrerie du récit.
L’auteure jongle avec adresse avec les lieux et les temps.
La mère dévoile lentement son histoire jusqu’à la révélation finale, tandis que sa fille lui fait le récit de sa vie d’étudiante.
Le monde universitaire – étudiants et enseignants – est ici croqué, caricaturé avec humour, mais sans aucune indulgence.
J’ai apprécié l’écriture, ce récit bizarre même si j’étais un peu essoufflée sur la fin où le retour à plus de réalité a embrumé l’ambiance déjantée.
extraits
"message rapatrié"
Dernière édition par Bédoulène le Lun 18 Mar - 10:42, édité 3 fois
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Bédoulène- Messages : 21461
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Re: Kate Atkinson
Vraiment. Quel plaisir. Sans pretention aucune mais fine dans l'analyse psychologique, et tres tres bien écrit. et drôle. Une chouchoute pour moi. merci pour ce fil, j'y pensais, à en faire un !
j'ai lu
Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux
À quand les bonnes nouvelles ?
C'est pas la fin du monde
et un autre , lequel? bref.
Nadine- Messages : 4882
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Re: Kate Atkinson
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Re: Kate Atkinson
Je ne remercierai jamais assez Marie pour "La souris bleue", mon livre doudou.
Mordicus- Messages : 858
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Re: Kate Atkinson
J'avais oublié ces hamsters!
C'est pas la fin du monde
traduit de l'anglais par Isabelle Caron
Ca commence par Ovide: " Je me propose de dire les métamorphoses des formes en des corps nouveaux...."
Ca se terminera par Ovide: " Et maintenant, j'ai achevé un ouvrage que ne pourront détruire ni la colère de Jupiter, ni la flamme, ni le fer, ni le temps vorace...."
Ca commence aussi par les deux premiers personnages de ces douze exercices de style auxquels on donne la dénomination de "nouvelles", mais qui forment un tout. Charlène et Trudi font du shopping. Enfin, surtout des listes. De choses à offrir, à manger, à boire, de détails physiques dont elles se passeraient volontiers, de variétés de tissus, etc. On commence quand même, ça et là, à entendre des bruits bizarres , tirs, feulements d'animaux sauvages lâchés dans les rues, mais Charlène et Trudi ont beaucoup de listes à faire....
On les retrouvera dans le dernier épisode . Encore quelques listes, de jeux pour oublier l'ennui et l'enferment, de souvenirs de senteurs de parfums pour masquer la puanteur qui les entoure, d'histoires à se raconter jusqu'à la fin. Leur fin. Qui n'est peut être pas la fin du monde, mais qui y ressemble beaucoup.
Entre temps, on croise d'autres personnages qui mènent apparemment une vie très banale, mais qui font l'expérience, sans trop de surprise d'ailleurs, d'une autre réalité possible, d'une faille dans le temps ou l'espace , d'une entrée dans des cadres de mythes ou de légendes dont ils deviennent acteurs.
J'ai particulièrement aimé le petit chapitre intitulé "Le corps comme un manteau", une courte méditation sur la mort qui démarre ainsi:
" Le père de Vincent, Billy, mourut d'une mort de femme en 1959. Il faisait les vitres de leur minuscule appartement d'Edimbourg lorsque dans un geste éminemment casse-cou ( et qui s'avéra fatal),il essaya d'atteindre un coin difficile de la fenêtre du séjour."
C'est étrange, mais finalement très familier, il suffit de laisser voguer quelque peu son imagination. C'est souvent très émouvant mais aussi très ironique, plein d'un humour à la fois anglais ( enfin, écossais plutôt) et très féminin.
Rapatrié comme dirait Bix!
Animal, je n'aurais pas pensé du tout à te faire lire Kate Atkinson...
Marie- Messages : 641
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Re: Kate Atkinson
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Re: Kate Atkinson
Ah non, pas du tout! Non, ce sont des livres doudou ( ça s'accorde???) comme le dit Mordicus, et tu en as d'autres!animal a écrit:pourquoi donc ? si la question est envisageable ? sens de l'humour ? (ça peut se comprendre comme doute)
Marie- Messages : 641
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Re: Kate Atkinson
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Re: Kate Atkinson
Nadine- Messages : 4882
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Age : 49
Re: Kate Atkinson
Dans les coulisses du Musée
Conçue en 1951, née en 1952, Ruby est une petite fille, puis une jeune fille, puis une femme bien résolue à tirer son épingle du jeu. Elle bâtit son histoire sur l'axiome de base :
Ce monde est merveilleux
Un monde de ce genre :
Quand ils se séparèrent,(…) Albert cria à Jack :
- Nous avons passé une sacrément bonne journée, hein ?
Et, ensuite, après la mort d'Albert, Jack se rendit compte que celui-ci collectionnait les bonnes journées comme d'autres collectionnent les médailles ou les cartes postales
et elle nous la raconte car
En fin de compte, j'en suis convaincue, les mots sont les seules choses qui puissent construire un monde cohérent .
Et raconter son histoire, cela ne peut se faire qu’à la lueur de la vie de ses parents, ses grands-parents et arrière-grands-parents, de toutes ces personnes à travers plus d’un siècle qui, avant elle, ont eu leur propre histoire. On s'y perd un peu, mais quelle importance, dans la vie aussi je ne sais plus toujours qui est la lointaine cousine Jeanne. Donc, comme dans toute famille, on a sa dose d'événements drôles ou émouvants, de tradition répétées, de joies et de deuils, d'amours cachées et de détestations viscérales, de secrets enfouis… Des photographies anciennes créent un lien entre les anecdotes éparses dont la réunion forme la trame de ce roman très plaisant.
Il y a certes une fâcheuse tendance aux hommes ivrognes, volages, et irresponsables, et aux femmes éplorées, harassées par les soucis du ménage et incapables de rebondir, mais c'est tellement bien raconté que c'est sans importance. Car la première qualité de ce livre, c'est l'humour, il y a longtemps que je n'avais pas autant ri, en lisant un livre. En effet, la tournure d'esprit de Ruby est de rire quoiqu’il arrive, dans une dérision tendre et pleine d'émotion. Aucun cynisme, mais une façon de voir le monde en décidant que ses lourdeurs n'auront pas raison d'elle.
J’ai longtemps trouvé ce livre charmant et drôle, en me disant que ce serait une excellente lecture mais qui ne me laisserait à terme pas beaucoup de traces. Les révélations du dernier tiers mettent une certaine gravité dans l'histoire, permettent de tirer quelques leçons de vie et font que Les coulisses du musée gravissent quelques marches dans mon petit panthéon livresque personnel.
(commentaire rapatrié)
mots-clés : #initiatique
Dernière édition par topocl le Jeu 15 Déc - 11:24, édité 1 fois
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
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Re: Kate Atkinson
topocl a écrit:
[...]
Il y a certes une fâcheuse tendance aux hommes ivrognes, volages, et irresponsables, et aux femmes éplorées, harassées par les soucis du ménage et incapables de rebondir, mais c'est tellement bien raconté que c'est sans importance. Car la première qualité de ce livre, c'est l'humour, il y a longtemps que je n'avais pas autant ri, en lisant un livre. En effet, la tournure d'esprit de Ruby est de rire quoiqu’il arrive, dans une dérision tendre et pleine d'émotion. Aucun cynisme, mais une façon de voir le monde en décidant que ses lourdeurs n'auront pas raison d'elle.
J’ai longtemps trouvé ce livre charmant et drôle, en me disant que ce serait une excellente lecture mais qui ne me laisserait à terme pas beaucoup de traces. Les révélations du dernier tiers mettent une certaine gravité dans l'histoire, permettent de tirer quelques leçons de vie et font que Les coulisses du musée gravissent quelques marches dans mon petit panthéon livresque personnel
Ah !
Tellement juste.
*Applause*
Mordicus- Messages : 858
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Myocarde
Re: Kate Atkinson
"Dans les coulisses du Musée"
Je retrouve bien l'écriture de l'auteur, surtout celle de Sous l'aile du bizarre.
Vous en avez tellement écrit, que je n'ai pas grand chose à ajouter. De l'humour de l'ironie qui cache l' amertume, l'ennui. Elle est habile Kate Atkinson pour nous perdre dans le labyrinthe de ces vies et pour cacher les secrets que le lecteur découvre en suivant des indices jetés ça et là comme dans un jeu de piste.
Je remarque ses phrases où la rancune s'habille d'humour, tout particulièrement quand elle décrit les enfants, les nouveaux-nés. Et pourtant ou à cause ? il y a beaucoup d'enfants dans la vie de ces femmes et dans les livres de l'auteur.
Je pense que l'auteure fait dans ce livre une critique affutée du quotidien et de la vie des femmes, mères de famille.
J'ai déjà rencontré un embryon narrateur dans Christophe et son oeuf de Carlos Fuentes.
Bref c'était une lecture intéressante.
Extraits
"Il y en a un nouveau chaque soir : gâteau au caramel, gâteau roulé à la confiture (ce que Patricia appelle un "bébé mort", mais je préfère ne pas utiliser cette expression à la table de Tante Babs) meringue au citron, tarte à la rhubarbe, gâteau de riz."
"Je suis sur le point d'être expédiée à la nursery lorsque quelqu'un suggère que Bunty aimerait peut-être jeter un coup d'oeil sur moi. Ce coup d'oeil est rapide, et le jugement tombe :
- On dirait un morceau de viande, emportez cela !"
"On gardait le bébé, dans la cuisine, auprès du fourneau, comme une miche de pain mise à lever, mais cette miche-là ne lèverait jamais."
"Bunty relève une mèche de cheveux sur son front en un geste séculaire de souffrance féminine. La vie d'une femme est rude, et il n'est pas question qu'on tente de la frustrer de son martyr."
"message rapatrié"
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Bédoulène- Messages : 21461
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Localisation : En Provence
Re: Kate Atkinson
Nadine- Messages : 4882
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Re: Kate Atkinson
A découvrir alors d'après ce que vous en dites .
églantine- Messages : 4431
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Localisation : Savoie
Re: Kate Atkinson
Nadine- Messages : 4882
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Age : 49
Re: Kate Atkinson
Elle lui reprocha de n'avoir « aucun sens de l'aventure » ; il trouvait que la guerre lui avait offert assez d' « aventure » pour plusieurs vies et qu'un homme pouvait se nourrir tout aussi bien dans son propre jardin.
Teddy est un petit garçon charmant, tout le monde l'aime, ses parents et ses sœurs l'adorent. Teddy est un jeune homme qui aime la Nature, les chiens et la littérature, qui déteste les rails sur lesquels l'ont placé son travail dans la banque de son père. Il voit dans la guerre, outre une façon de défendre de vrais valeurs, une espèce d'aventure salvatrice: en matière d'aiguillage qui change la donne, il n'a pas lésiné..
La guerre lui avait fait accepter la mort et puis, tout à coup, elle s'était terminée, et il y eut un lendemain et un autre lendemain et encore un lendemain. Il ne réussit jamais complètement à accepter l'idée qu'il avait un avenir.
Aux commandes de son avion, bombardant Berlin ou Hambourg, menacé par la défense allemande, drogué à l'adrénaline, il promet, s'il s'en sort, "d'être toujours gentil, de mener une existence honorable et paisible" (mais toujours avec des chiens, des livres et pas loin de la nature). Il ne va quand même pas embêter tout le monde sous prétexte qu'il a fait la guerre.
Il épouse donc Nancy, son "amoureuse d'enfance" et avance dans la vie d'une façon qui peut paraître terne ( son "train-train" dit Nancy). Comme en bon anglais stoïque, il préfère exprimer sa sensibilité et ses émotions par des actes plutôt que par des épanchements, il devient aussi un homme bon, ouvert, qui affronte courageusement les épreuves que lui a préparées la vie (et il n'en manque pas, celle-ci est loin d'avoir épuisé son stock pendant la guerre). Il a une fille et des petits-enfants, qui ne sont pas forcément ceux qu'il aurait aimé avoir (mais parfois, si), mais avec lesquels il se comporte avec droiture et générosité : il donne plutôt que recevoir (ce qui veut dire qu'il reçoit beaucoup, au final, évidemment : "On récolte ce qu'on sème"). Il ne sait pas si c'est le bonheur, mais c'est le chemin, le sien.
Voilà : c’est donc l'histoire d'un homme , d'une famille à travers un siècle intraitable. Mais moins nunuche que mon commentaire n'en donne l'impression, car c’est raconté par Kate Atkinson, qui manie l'humour avec autant de causticité que de tendresse, jongle avec les époques et les perspectives (les jeunes gens imaginent leur avenir et les vieux rameutent leurs souvenirs), qui aime ses personnages dans tous leurs défauts , leurs grandeurs et petitesses, et veut les partager : parce qu'il sont des pions ballottés par le destin et se défendent comme ils peuvent (ou ne peuvent pas). Kate Atkinson est enjouée, attentive; elle maîtrise subtilement les parenthèses et les remarques mordantes pour maîtriser l’émotion et dire le vrai.
Dans une belle alternance, les parties décrivant l'aviation en guerre sont aussi réussies que celles sur la famille (ascendants et descendants) en recherche d'une certaine paix. Tout s'imbrique, tout se tient.
C'est très brillant et intelligent, pétillant je dirais, plein de générosité comme de lucidité et de vacheries, drôle, triste, c'est la vie, quoi. J'aurais bien aimé le connaître, Teddy.
C'est aussi dans une pirouette finale, et dans de nombreuses allusions au cours du livre, un hommage à la fiction, qui est une façon de s'en sortir, toujours.
mots-clés : #famille
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
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Re: Kate Atkinson
Contente de ton avis , oui, c'est pétillant , et ça met de bonne humeur.. Moi, c'est Kate Atkinson que j'aimerais bien connaître
Effectivement, Une vie après l'autre est le roman précédent , mais centré sur la même famille.
Kate Atkinson est toujours un de mes auteurs doudou(s).
Marie- Messages : 641
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Re: Kate Atkinson
Une vie après l'autre parle de la sœur de Teddy, Ursula, et des bombardements de Londres.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
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Re: Kate Atkinson
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Bédoulène- Messages : 21461
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Re: Kate Atkinson
C'est pas la fin du monde
Des petites nouvelles façon thé corsé, un peu âcre mais réconfortant pour une galerie de personnages à la banalité attachante et à l'extraordinaire palpable. Une pointe de... réalisme magique ? sur une belle couche d'humour sur la tartine de vie assez pathétique qui constitue la trame de ces vies.
Destins mal barrés, accidents de la vie, solitudes familiales, en bref coups de mou ou gros coups de mou sur paysage de catalogues contemporains automobiles, télévisuels en guise de mantras du quotidien.
Ce quotidien et le familier de ce décor assez envahissant sont ce qui m'a fait penser à William Gibson, et pourquoi pas avec ces personnages "simples" pris dans un itinéraire bis chaotique de leur existence. Avec peut-être ce goût de ne pas les abandonner et de ne pas faire l'impasse sur le merveilleux bancal d'un monde qui dérape (surtout dans les premières nouvelles d'ailleurs, celles qui cataloguent des objets).
Il y a un goût de recette au fil des pages, mais efficace, j'ai trouvé la cuillère un peu chargée mais je pardonne volontiers (en moins dur et plus moderne ça m'a aussi rappelé des nouvelles comme celles de Buzzati).
Par contre on reparle de Gibson.
mots-clés : #contemporain #famille #humour #mort #nouvelle #psychologique
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