Jean Paul Richter
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Jean Paul Richter
Biographie
Bibliographie :Né en 1763 d'un père instituteur et organiste, il entre en 1781 à l’université de Leipzig pour y suivre des études de théologie. Il publie ses premières pièces satiriques. Période difficile (décès de son père et suicide de son frère, difficultés financières). En 1787 il trouve un poste de précepteur qui lui permet d'améliorer sa situation matérielle.
À la suite d'une crise spirituelle au cours de laquelle il lui semble frôler la mort, il écrit le roman La loge invisible qui rompt avec le style satirique de ses premières pièces. Il adopte pour l'occasion le pseudonyme de Jean Paul en hommage à Jean-Jacques Rousseau. Ce roman ainsi que les suivants établissent sa réputation en tant qu'auteur.
En 1796 il s'établit à Weimar, capitale littéraire de l'époque, où il côtoie Goethe et Schiller. En 1800 il se rend à Berlin où il rencontre Karoline Meyer qu'il épouse l'année suivante. Il se lie d'amitié avec les frères Schlegel, Tieck et Fichte. Sa renommée est alors très grande.
Ses romans suivants, Titan et Flegeljahre, reçoivent cependant un accueil plus mitigé. En 1804 Jean Paul et son épouse quittent Berlin pour s'établir finalement à Bayreuth où ils mènent une vie plus retirée. À la mort de son fils en 1821 il abandonne la rédaction de son dernier roman, La Comète. Il meurt des suites d'un œdème en 1825.
Procès Groënlandais, chroniques satiriques, publiées en 1783 sous le pseudonyme J. P. F. Hasus
Choix des papiers du Diable, chroniques satiriques, 1789.
L'Éclipse de Lune, 1791
La Loge invisible, une biographie, (roman), 1791-1793.
Vie de Maria Wutz (litt. La Vie du brave maître d'école Maria Wuz à Auenthal, une sorte d'idylle), appendice comique de la Loge invisible, 1793
Hesperus, roman, 1795.
Voyage du Professeur Fälbel et de ses réthoriciens au Fichtelberg, appendice comique de Quintus Fixlein, 1795.
Quintus Fixlein (litt. Vie de Quintus Fixlein, extrait de quinze caisses de feuillets et autres jus de tablette), roman, 1796
Siebenkäs (litt. Fleurs, fruits et épines ou vie conjugale, mort et mariage de l'avocat des pauvres F. St. Siebenkäs), roman, 1796–97
Rede des toten Christus vom Weltgebäude herab, dass kein Gott sei, inclus dans Siebenkäs, traduit partiellement par Germaine de Staël en Un songe, Discours du Christ qui n'aurait pas de Père et Le chercherait ; puis entièrement par Loève-Veimars, sous le titre La dernière heure. Vision paru dans La Revue de Paris du 4 juillet 1830 ; puis par Albert Béguin.
Biographie conjecturale (récit), 1798
Titan (roman), 1800–1803
Journal de bord de l'aéronaute Gianozzo, appendice comique du roman Titan, 1801.
Cours préparatoire d'esthétique (Vorschule der Aesthetik), essai, 1804
Le Voyage aux bains du Dr. Katzenberger (roman), 1809
La Comète(roman), 1820–22
Autres
Choix de rêves, traduction d'Albert Béguin
Pensées
La Lanterne magique (florilège de pensées)
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Jean Paul Richter
Vie de Quintus Fixlein
Un romantique qui fleure bon le dix-huitième siècle ! Aîné des Novalis ou des Hölderlin, à peine moins âgé que Schiller, Jean Paul (Richter) se singularise par de nombreuses influences, assez hétérogènes, et surtout par sa manière de les exprimer dans une assez curieuse sauce. Les fleurs, la Lune, ou les oiseaux y pataugent agréablement. C’est, il faut le reconnaître, une prose parfois difficile à suivre de par ses digressions virtuoses et les détours qu’elle emprunte, pauses contemplatives ou métaphores filées, qui deviennent à la limite plus importantes que l’histoire de Fixlein proprement dite. D’ailleurs, qu’y a-t-il à relever dans cette dernière ? Presque rien, sinon les malentendus cocasses et les fantasmes dramatiques dont elle est jalonnée. Le mélo se change en comique et inversement.
Mais cet insouciant et attachant Fixlein n’est qu’un personnage rencontré par un autre, plus important : l’auteur (car il est aussi un personnage de son propre livre). La Vie de Quintus Fixlein n’est que le corps principal de ce triptyque mêlant la satire à des réflexions plus sérieuses, mais toujours débitées avec un certain enjouement. Peu à peu, ce processus d’une écriture qui se commente elle-même et fait surgir son esthétique*, prend le pas sur l’aventure. De même Jean Paul sur Fixlein. À son tour, Jean Paul a sûrement influencé E. T. A. Hoffmann ― par cette façon d’entremêler la vie avec les pensées d’un autre ― et a peut-être même influencé Eichendorff par la vivacité de son style.
*: Une partie du livre peut être considérée comme un essai.
Un romantique qui fleure bon le dix-huitième siècle ! Aîné des Novalis ou des Hölderlin, à peine moins âgé que Schiller, Jean Paul (Richter) se singularise par de nombreuses influences, assez hétérogènes, et surtout par sa manière de les exprimer dans une assez curieuse sauce. Les fleurs, la Lune, ou les oiseaux y pataugent agréablement. C’est, il faut le reconnaître, une prose parfois difficile à suivre de par ses digressions virtuoses et les détours qu’elle emprunte, pauses contemplatives ou métaphores filées, qui deviennent à la limite plus importantes que l’histoire de Fixlein proprement dite. D’ailleurs, qu’y a-t-il à relever dans cette dernière ? Presque rien, sinon les malentendus cocasses et les fantasmes dramatiques dont elle est jalonnée. Le mélo se change en comique et inversement.
Mais cet insouciant et attachant Fixlein n’est qu’un personnage rencontré par un autre, plus important : l’auteur (car il est aussi un personnage de son propre livre). La Vie de Quintus Fixlein n’est que le corps principal de ce triptyque mêlant la satire à des réflexions plus sérieuses, mais toujours débitées avec un certain enjouement. Peu à peu, ce processus d’une écriture qui se commente elle-même et fait surgir son esthétique*, prend le pas sur l’aventure. De même Jean Paul sur Fixlein. À son tour, Jean Paul a sûrement influencé E. T. A. Hoffmann ― par cette façon d’entremêler la vie avec les pensées d’un autre ― et a peut-être même influencé Eichendorff par la vivacité de son style.
*: Une partie du livre peut être considérée comme un essai.
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 32
Re: Jean Paul Richter
merci Dreep !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21889
Date d'inscription : 02/12/2016
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