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Selva Almada

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Message par Tristram Mer 7 Déc - 11:50

Selva Almada
(Née en 1973)

Selva Almada Selva_11

Selva Almada, née le 5 avril 1973 à Villa Elisa, Entre Ríos, est une écrivaine argentine.
Elle a suivi des études de littérature à Paraná avant de s’installer à Buenos Aires, où elle anime des ateliers d’écriture.
Elle a publié ses premiers textes au "Semanario Análisis" de Paraná et a dirigé le magazine "CAelum Blue", entre 1997 et 1998.
En 2003, sort son premier recueil de poèmes, "Mal de muñecas".
Son premier roman, Après l’orage, a reçu un excellent accueil critique. Sous la grande roue est son deuxième roman et troisième livre traduit en français après Les jeunes mortes.
Elle est l’une des écrivains les plus reconnus en Amérique latine.

Œuvres
• Mal de muñecas, poèmes, 2003
• Niños, 2005
• Una chica de província, 2007
• Timbre : Velada gallarda, avec Cecilia Delaney, 2010
• El viento que arrasa, 2012, traduit en français sous le titre Après l’orage par Laura Alcoba, Paris, Éditions Métailié, coll. « Bibliothèque hispano-américaine », 2014, 133 p.
• Ladrilleros, 2013, traduit en français sous le titre Sous la grande roue par Laura Alcoba, Paris, Éditions Métailié, coll. « Bibliothèque hispano-américaine », 2019, 192 p.
• Chicas muertas, 2014, traduit en français sous le titre Les Jeunes Mortes par Laura Alcoba, Paris, Éditions Métailié, coll. « Bibliothèque hispano-américaine », 2015, 144 p.
• El mono en el remolino, 2017, notes sur le tournage de Zama de Lucrecia Martel
• No es un río, 2020, traduit en français sous le titre Ce n'est pas un fleuve par Laura Alcoba, Paris, Éditions Métailié, coll. « Bibliothèque hispano-américaine », 2022, 112 p.

(Sources diverses)

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Mer 7 Déc - 11:52

Selva Almada, Après l'orage

Selva Almada Aprzos12

Le révérend Pearson, prédicateur évangéliste qui abandonna sa femme, et sa fille Elena (Leni), seize ans, sont tombés en panne de voiture dans un désert brûlant où El Gringo Brauer (abandonné enfant pas son père) s’efforce de réparer leur véhicule. Il y a aussi Tapioca, peut-être le fils de ce dernier, qu’en tout cas sa mère a abandonné, et Pearson entreprend de l’emmener vers le Christ.
Huis clos dans la déréliction du désert, dont le côté cinématographique ramentoit certains romans nord-américains et des films comme Bagdad Café.

(Exhumé du One-shot des paresseux.)

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Message par Tristram Mer 7 Déc - 12:15

Ce n'est pas un fleuve

Selva Almada Ce_n_e11

Trois hommes, Enero Rey, Negro et le jeune Tilo, pêchent près d’une île du fleuve, et remontent une grande raie. Les deux premiers étaient amis avec Eusebio, le père de Tilo ; c’est Eusebio qui les emmena chez son parrain, Gutiérrez, un guérisseur, lorsqu’Enero rêva du « Noyé ».
« Parfois les rêves sont des échos du futur. »
Par allers-retours entre passé et présent on comprend par bribes qu’Eusebio s’est noyé lors d’une partie de pêche sur cette même île.
« Tilo prend ses affaires et part seul. Après la colline, une langue d’eau serpente entre les herbes hautes et les solanums en fleur. Il est dix heures du matin et le soleil tape sur son dos nu. Chaque fois qu’il va sur l’île, son père lui manque. C’est sûrement qu’il reste quelque chose des gens à l’endroit où ils meurent. Il y a beaucoup de photos où on les voit ensemble en train de pêcher. Chaque fois qu’il y allait, il l’emmenait avec lui. La dernière fois, par un pur hasard, il ne l’avait pas accompagné. »
Le style est sobre, laconique, qui entretient une atmosphère de menace.
« Putain.
Dit Negro.
Putain.
Il répète. »
Aguirre est un des habitants de l’île, cet autre monde qu’ils connaissent bien.
« Et là encore : ce n’est pas un fleuve, c’est ce fleuve-là. »
Chaque fleuve est en effet un personnage particulier (comme le rappelle Giono dans Le chant du monde) …
« Les yeux de Negro s’habituent peu à peu et il distingue, là, devant lui, un camatí accroché à la branche d’un arbre, comme une tête suspendue par les cheveux. »
Ce qu’est un camatí me reste mystérieux…
Deux jeunes filles de l’île, Mariela et Lucy (Luisina), proposent aux trois hommes de se retrouver à un bal. Mais « elles ne sont plus », elles sont mortes dans un accident de la route en revenant justement d’un bal sur le « continent ». Leur mère, Siomara, sœur d’Aguirre, qui exprime son amertume par le feu, les attend toujours.
« Faire un feu, c’était sa manière de se libérer de la rage, de la faire sortir de sa poitrine, comme si elle leur disait : regardez comme ma colère peut être grande, attention, elle peut vous atteindre. Une fois, elle a bien failli les atteindre. »
Aguirre, outré qu’ils aient rejeté la raie à l’eau, organise la punition des pêcheurs ; avec d’autres îliens, ils brûlent leur campement et les tabassent au bal.
C’est une même nuit qu’eut lieu la partie de pêche où disparut Eusebio, qui venait d’apprendre que Diana Maciel, mère de Tilo, avait couché avec Negro (et aussi avec Enero).
Mariela et Lucy guident Enero, Negro et Tilo jusqu’à leur campement, avant d’aller rejoindre leur mère chez elles.
Curieuse novella qui mêle tranches de vie (machiste) et fantastique… Réalisme magique ?

\Mots-clés : #fantastique #insularite #ruralité

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Message par Bédoulène Mer 7 Déc - 14:07

je pense que cela peut me plaire, merci Tristram

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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