Edward Abbey
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Re: Edward Abbey
Je me disais qu'il y avait étonnamment peu de citations sur ce fil...
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Re: Edward Abbey
C'est vrai, mais j'ai beaucoup cité Désert solitaire...animal a écrit:Je me disais qu'il y avait étonnamment peu de citations sur ce fil...
bix_229- Messages : 15439
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Re: Edward Abbey
Nous construisons un petit feu de branches de saule mortes et faisons aux dieux du fleuve et du canyon l'offrande propitiatoire de la fragrance du bois brûlé, offrande dont ces êtres immatériels se délectent ; nous autres, adorateurs de choses plus viles, faisons frire et mangeons les haricots, le corned-beef et les œufs matériels. Repas fruste, nul doute, mais la faim est la meilleure des sauces, et il nous semble à nous un poil meilleur que tout ce que l'on peut vous servir chez Sardi ou chez Delmonico. Et nous ne sommes pas rationnés en espace pour nos jambes.
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Re: Edward Abbey
Seuls sont les indomptés
Jack Burns, « cow-boy », vit libre en parcourant le Nouveau-Mexique dans les années cinquante. Lorsqu’il apprend que son ami Paul Bondi est en prison à « Duke City » (Albuquerque), il se fait emprisonner pour le rejoindre et s’évader avec lui. Mais Paul, intellectuel philosophe, « anarchiste jeffersonien », s’est volontairement constitué prisonnier par conviction politique ; Burns s’évade donc seul, et commence la traque du fugitif avec son cheval dans la montagne désertique.
Le point de vue devient pour un temps celui du shérif Johnson qui organise les recherches, et ce personnage typique se révèle curieusement assez humain.
Sur un fil simultané, un chauffeur de camion qui roule, épuisé…
La sorte d’hiératisme westernien du cow-boy que (presque) rien n’abat ravira les inconditionnels du genre. Action et suspense, mais aussi belle balade dans le chaparral.
Jack Burns, « cow-boy », vit libre en parcourant le Nouveau-Mexique dans les années cinquante. Lorsqu’il apprend que son ami Paul Bondi est en prison à « Duke City » (Albuquerque), il se fait emprisonner pour le rejoindre et s’évader avec lui. Mais Paul, intellectuel philosophe, « anarchiste jeffersonien », s’est volontairement constitué prisonnier par conviction politique ; Burns s’évade donc seul, et commence la traque du fugitif avec son cheval dans la montagne désertique.
Le point de vue devient pour un temps celui du shérif Johnson qui organise les recherches, et ce personnage typique se révèle curieusement assez humain.
Sur un fil simultané, un chauffeur de camion qui roule, épuisé…
La sorte d’hiératisme westernien du cow-boy que (presque) rien n’abat ravira les inconditionnels du genre. Action et suspense, mais aussi belle balade dans le chaparral.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15637
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Re: Edward Abbey
merci Tristram, ça me tente bien (encore un de plus)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
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Re: Edward Abbey
Seuls sont les indomptés (Lonely Are the Brave) est un film américain de David Miller, sorti en 1962. C'est l'adaptation du roman The Brave Cowboy (en) d'Edward Abbey (1956), faite par le scénariste Dalton Trumbo.
A noter que dans ces années-là, les gens de gauche étaient l'objet d'une chasse aux sorcières
dans le milieu du cinéma. Qu'ils figuraient sur des listes noires et étaient privés de travail.
Ce qui était le cas du scénariste Dalton Trumbo.
C'est l'acteur Kirk Douglas qui a pris le risque de faire tourner le film en le produisant et en l'interprétant.
C'était un homme courageux.
A noter que dans ces années-là, les gens de gauche étaient l'objet d'une chasse aux sorcières
dans le milieu du cinéma. Qu'ils figuraient sur des listes noires et étaient privés de travail.
Ce qui était le cas du scénariste Dalton Trumbo.
C'est l'acteur Kirk Douglas qui a pris le risque de faire tourner le film en le produisant et en l'interprétant.
C'était un homme courageux.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Edward Abbey
Le Feu sur la montagne
Billy, douze ans, revient passer les grandes vacances d’été dans le ranch de son grand-père, dans le désert du Nouveau-Mexique (j’imagine aisément son bonheur).
\Mots-clés : #insurrection #nature
Billy, douze ans, revient passer les grandes vacances d’été dans le ranch de son grand-père, dans le désert du Nouveau-Mexique (j’imagine aisément son bonheur).
Mais voilà, le gouvernement l’expulse « pour l’agrandissement du Champ de Tir de Missiles de White Sands ». Comme divulgâché par Topocl, le vieil homme résistera jusqu’au bout. Hymne au dégagisme sur le mode western.« Les arbres étaient vivants, en proie à une douce excitation, ils murmuraient, ils profitaient de la meilleure heure de la journée. Le soleil levé, ils allaient devoir entrer en somnolence pour traverser la chaleur desséchante du jour. Je savais ce qu’ils pouvaient ressentir. Je savais ce qu’ils ressentaient. »
« Les vaches, qui pouvaient aller et venir à leur guise, mangeaient ce qu’elles trouvaient, mais ne pouvaient se contenter de cette maigre végétation pour survivre. Elles broutaient les rudes arbustes du désert – les buissons d’acacias, de chamisas, de cliffroses, d’éphèdres et de mesquites. Quand les temps étaient durs, quand les temps étaient très durs, elles pouvaient même manger les figues de Barbarie, parfois avec l’aide de leur rancher qui passait d’abord ces cactus au lance-flammes pour en brûler les épines. Si ça ne suffisait pas, le rancher devait acheter du fourrage. S’il se ruinait en fourrage, il n’avait plus qu’à vendre son bétail et attendre la pluie, attendre une meilleure année. Si la pluie tardait trop à venir, il vendait son ranch ou laissait la banque le lui prendre. Plus le ranch était petit, plus ce risque était grand, et mon Grand-père Vogelin était un des rares ranchers indépendants qui fût parvenu, bon an mal an, à survivre à la grande roue de la sécheresse et de la crise. Il s’en était rarement bien sorti, mais il s’en était toujours sorti. »
« Vous êtes, monsieur, le seul homme de toute cette région à refuser d’admettre que la sécurité nationale prime sur la propriété privée et sur les sentiments individuels. »
\Mots-clés : #insurrection #nature
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Tristram- Messages : 15637
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Re: Edward Abbey
Je dirais même divulgâché et redivulgâché sur la base que tout lecteur ou lectrice tant soit peu sensé le sait du départ.Tristram a écrit: Comme divulgâché par Topocl,
Dernière édition par topocl le Jeu 12 Mai - 7:43, édité 1 fois
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
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Re: Edward Abbey
Oui, mais il est parfois utile, voire salutaire, de désigner nommément les coupables.
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Tristram- Messages : 15637
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Localisation : Guyane
Re: Edward Abbey
J'en remets une couche, malgré la référence au vieil homme et la mer ça serait donc globalement de votre part à tous deux une incitation à la lecture ?
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Re: Edward Abbey
Personnellement, quelque chose me rebute un peu chez Abbey, peut-être le message politique activiste, et surtout sa prose qui n'est pas la plus belle dans le genre, mais un troisième ressenti serait bienvenu, et puis ça se lit vite, sans effort !
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Tristram- Messages : 15637
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Localisation : Guyane
Re: Edward Abbey
Voila, Tristram a tout dit . Et moi j'aime bien son petit côté activiste. Et puis c'est beau, quand même, cette histoire (je sais, je suis une grosse sentimentale)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8427
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Re: Edward Abbey
après avoir fini ma lecture en cours, je pense venir à celle-ci.
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Bédoulène- Messages : 21144
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